# 35 Ecrire ensemble - épisode 1(avril 2020)(Re)bonds est un magazine mensuel créé par Fanny Lancelin, journaliste installée dans le Cher. Son but : à travers, des portraits d'habitant.es du Berry, raconter des parcours alternatifs, des modes de vie où le respect des êtres vivants et de leur environnement tient une place centrale.http://www.rebonds.net/35ecrireensembleepisode1/110-recreations2023-05-11T19:25:19+02:00(Re)bonds.netJoomla! - Open Source Content ManagementLa « pop philosophie »2017-04-02T20:07:14+02:002017-04-02T20:07:14+02:00http://www.rebonds.net/35ecrireensembleepisode1/110-recreations/585-lapopphilosophieSuper User<p><img src="http://www.rebonds.net/images/ECRIRE_ENSEMBLE/91059139_108748000769002_8658567082763354112_o.jpg" /></p><p>En cette période trouble, la philosophie peut nous éclairer. Mais vous gardez un mauvais souvenir de vos cours de Terminale ? Au contraire, vous aimeriez en savoir plus mais sans y passer trop de temps ni vous prendre trop la tête ? Laissez-vous guider...</p>
<p>MattPhi est un « camarade » rencontré dans le Berry. Un jeune homme drôle et attachant, bourré de culture mais ne sachant pas très bien quoi en faire. Depuis longtemps, il avait envie d'ouvrir son bagage acquis sur les bancs de la Sorbone et d'ailleurs, pour en partager le contenu avec le plus grand nombre. En clair : faire de la « pop philosophie » !</p>
<p>Problème : la discipline est souvent considérée comme inaccessible, sacralisée. Comment prouver que non seulement la philosophie est accessible, mais qu'elle est aussi inhérente à la compréhension de notre monde ? <em>« La philosophie offre des clés de lecture,</em> explique MattPhi.<em> Quand on entend une nouvelle idée, une manière différente de la présenter et qu'on ressent comme un sentiment d'éveil… ça réenchante le réel. »</em><br />Pour toucher le plus grand nombre, il lui fallait un média : Internet et plus exactement You Tube, où il a créé sa propre chaîne, Sérum Phi, du nom du personnage qui se présente devant l'écran. <em>« Mon projet de départ était d'évoquer les courants philosophiques qui traversent les fictions. C'est pourquoi, le premier épisode s'intitule Pascal versus Netflix. »</em> Ou comment l'homme tente d'échapper à l'idée de sa propre mort par le divertissement. <em>« Mais à cause de l'actualité, j'ai dû changer un peu d'angle. »</em> La seconde vidéo évoquait<em> « la guerre et le care »</em> ; la prochaine qui sera mise en ligne dans quelques jours parlera de Michel Foucault et du biopolitique. Ou comment les mesures mises en place lors des crises façonnent nos sociétés.</p>
<p>Totalement autodidacte dans l'écriture, la réalisation et le montage de vidéos, MattPhi apprend. Avec plaisir. Il sait que le concept peut être amélioré et y travaille avec sa « camarade », la Fée Yolle. Ils ont choisi un format court (entre 5 et 10 minutes), et tentent de rendre le ton dynamique et drôle. Les retours sont bons et l'encouragent.</p>
<p>Pour le suivre et faire de même, rendez-vous sur <a href="https://www.youtube.com/channel/UC4galeHaOsrW9O9p-B3GfBQ">https://www.youtube.com/channel/UC4galeHaOsrW9O9p-B3GfBQ</a></p>
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<p></p><p><img src="http://www.rebonds.net/images/ECRIRE_ENSEMBLE/91059139_108748000769002_8658567082763354112_o.jpg" /></p><p>En cette période trouble, la philosophie peut nous éclairer. Mais vous gardez un mauvais souvenir de vos cours de Terminale ? Au contraire, vous aimeriez en savoir plus mais sans y passer trop de temps ni vous prendre trop la tête ? Laissez-vous guider...</p>
<p>MattPhi est un « camarade » rencontré dans le Berry. Un jeune homme drôle et attachant, bourré de culture mais ne sachant pas très bien quoi en faire. Depuis longtemps, il avait envie d'ouvrir son bagage acquis sur les bancs de la Sorbone et d'ailleurs, pour en partager le contenu avec le plus grand nombre. En clair : faire de la « pop philosophie » !</p>
<p>Problème : la discipline est souvent considérée comme inaccessible, sacralisée. Comment prouver que non seulement la philosophie est accessible, mais qu'elle est aussi inhérente à la compréhension de notre monde ? <em>« La philosophie offre des clés de lecture,</em> explique MattPhi.<em> Quand on entend une nouvelle idée, une manière différente de la présenter et qu'on ressent comme un sentiment d'éveil… ça réenchante le réel. »</em><br />Pour toucher le plus grand nombre, il lui fallait un média : Internet et plus exactement You Tube, où il a créé sa propre chaîne, Sérum Phi, du nom du personnage qui se présente devant l'écran. <em>« Mon projet de départ était d'évoquer les courants philosophiques qui traversent les fictions. C'est pourquoi, le premier épisode s'intitule Pascal versus Netflix. »</em> Ou comment l'homme tente d'échapper à l'idée de sa propre mort par le divertissement. <em>« Mais à cause de l'actualité, j'ai dû changer un peu d'angle. »</em> La seconde vidéo évoquait<em> « la guerre et le care »</em> ; la prochaine qui sera mise en ligne dans quelques jours parlera de Michel Foucault et du biopolitique. Ou comment les mesures mises en place lors des crises façonnent nos sociétés.</p>
<p>Totalement autodidacte dans l'écriture, la réalisation et le montage de vidéos, MattPhi apprend. Avec plaisir. Il sait que le concept peut être amélioré et y travaille avec sa « camarade », la Fée Yolle. Ils ont choisi un format court (entre 5 et 10 minutes), et tentent de rendre le ton dynamique et drôle. Les retours sont bons et l'encouragent.</p>
<p>Pour le suivre et faire de même, rendez-vous sur <a href="https://www.youtube.com/channel/UC4galeHaOsrW9O9p-B3GfBQ">https://www.youtube.com/channel/UC4galeHaOsrW9O9p-B3GfBQ</a></p>
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<p></p>La Cramaillotte2017-04-02T20:07:14+02:002017-04-02T20:07:14+02:00http://www.rebonds.net/35ecrireensembleepisode1/110-recreations/586-lacramaillotteSuper User<p><img src="http://www.rebonds.net/images/ECRIRE_ENSEMBLE/pissenlits.JPG" /></p><p>Les prairies se sont recouvertes de milliers de pissenlits qui brillent au soleil chaud du Berry. Je les laisse coloniser le jardin ; j'aime y observer les abeilles butiner. Cette année, pour la première fois, j'ai prélevé quelques fleurs pour une recette délicieuse : de la confiture de pissenlits...</p>
<p>Lorsque j'étais enfant, je croyais que le pissenlit était une plante toxique. Après les avoir cueillis, je veillais à bien me laver les mains pour que le lait qui coule des tiges ne pénètre pas ma peau !<br />Adulte, à la faveur d'une balade à Notre-Dame-des-Landes, j'ai appris que les feuilles se mangeaient en salade et en pesto. Une amie y ajoutait même les pétales.</p>
<p>J'ai découvert que le pissenlit possède de multiples vertus : en usage interne, il stimule et apaise le foie ; il agit sur la digestion difficile, la constipation, les excès de cholestérol ; il prévient l'insuffisance urinaire ou les troubles biliaires. En usage externe, on le dit bon pour les problèmes de peau.<br />Toute la plante peut-être utilisée : si la phytothérapie prévilégie la racine et les feuilles, toutes les parties peuvent être cuisinées.</p>
<p>Mais comment ? En soupe, en salade, dans des cakes, mais aussi en décoction et en infusion (selon les effets recherchés)… et en dessert, donc, avec la recette de la confiture de pissenlits, appelée Cramaillotte ou, plus récemment « miel vegan ». La texture et le goût ne sont en effet pas sans rappeler celle du nectar produit par les abeilles (sans avoir à les exploiter ou les embêter : formidable !).</p>
<p>Voici la recette que j'ai testée :<br />- pour 100 grammes de pétales de pissenlits ;<br />- 100 grammes de sucre ;<br />- 750 ml d'eau ;<br />- quelques grammes d'agar-agar.<br />Si vous n'avez pas d'agar-agar, ajoutez du sucre. Si vous ne le souhaitez pas, votre Cramaillotte aura plutôt la texture d'un sirop mais sera tout de même délicieuse !</p>
<p>Cueillez les fleurs de pissenlits de préférence le matin : c'est à ce moment que la rosée exhale les bienfaits de la fleur. Attention : si le pissenlit a entamé sa phase « plumes », c'est trop tard.<br />A l'aide de ciseaux, coupez et enlevez au maximum la partie verte sous la fleur (c'est un coup de main à prendre). Le vert est comestible mais ajoutera un goût amer à la préparation.<br />Dans une casserole, faites mijoter les pétales dans l'eau durant une heure. Filtrez-les et pressez au maximum. Ajoutez à l'infusion le sucre et faites mijoter l'ensemble à nouveau une heure. Retirez du feu, ajoutez l'agar-agar et laissez refroidir.<br />La Cramaillotte se conserve très bien au frais.</p>
<p>Bonne dégustation !</p>
<p></p><p><img src="http://www.rebonds.net/images/ECRIRE_ENSEMBLE/pissenlits.JPG" /></p><p>Les prairies se sont recouvertes de milliers de pissenlits qui brillent au soleil chaud du Berry. Je les laisse coloniser le jardin ; j'aime y observer les abeilles butiner. Cette année, pour la première fois, j'ai prélevé quelques fleurs pour une recette délicieuse : de la confiture de pissenlits...</p>
<p>Lorsque j'étais enfant, je croyais que le pissenlit était une plante toxique. Après les avoir cueillis, je veillais à bien me laver les mains pour que le lait qui coule des tiges ne pénètre pas ma peau !<br />Adulte, à la faveur d'une balade à Notre-Dame-des-Landes, j'ai appris que les feuilles se mangeaient en salade et en pesto. Une amie y ajoutait même les pétales.</p>
<p>J'ai découvert que le pissenlit possède de multiples vertus : en usage interne, il stimule et apaise le foie ; il agit sur la digestion difficile, la constipation, les excès de cholestérol ; il prévient l'insuffisance urinaire ou les troubles biliaires. En usage externe, on le dit bon pour les problèmes de peau.<br />Toute la plante peut-être utilisée : si la phytothérapie prévilégie la racine et les feuilles, toutes les parties peuvent être cuisinées.</p>
<p>Mais comment ? En soupe, en salade, dans des cakes, mais aussi en décoction et en infusion (selon les effets recherchés)… et en dessert, donc, avec la recette de la confiture de pissenlits, appelée Cramaillotte ou, plus récemment « miel vegan ». La texture et le goût ne sont en effet pas sans rappeler celle du nectar produit par les abeilles (sans avoir à les exploiter ou les embêter : formidable !).</p>
<p>Voici la recette que j'ai testée :<br />- pour 100 grammes de pétales de pissenlits ;<br />- 100 grammes de sucre ;<br />- 750 ml d'eau ;<br />- quelques grammes d'agar-agar.<br />Si vous n'avez pas d'agar-agar, ajoutez du sucre. Si vous ne le souhaitez pas, votre Cramaillotte aura plutôt la texture d'un sirop mais sera tout de même délicieuse !</p>
<p>Cueillez les fleurs de pissenlits de préférence le matin : c'est à ce moment que la rosée exhale les bienfaits de la fleur. Attention : si le pissenlit a entamé sa phase « plumes », c'est trop tard.<br />A l'aide de ciseaux, coupez et enlevez au maximum la partie verte sous la fleur (c'est un coup de main à prendre). Le vert est comestible mais ajoutera un goût amer à la préparation.<br />Dans une casserole, faites mijoter les pétales dans l'eau durant une heure. Filtrez-les et pressez au maximum. Ajoutez à l'infusion le sucre et faites mijoter l'ensemble à nouveau une heure. Retirez du feu, ajoutez l'agar-agar et laissez refroidir.<br />La Cramaillotte se conserve très bien au frais.</p>
<p>Bonne dégustation !</p>
<p></p>Un livre contributif avec F. Ruffin2017-04-02T20:07:14+02:002017-04-02T20:07:14+02:00http://www.rebonds.net/35ecrireensembleepisode1/110-recreations/587-unlivrecontributifavecfruffinSuper User<p><img src="http://www.rebonds.net/images/ECRIRE_ENSEMBLE/many-books-piles-hardback-on-260nw-1199012362.jpg" /></p><p><em></em>C'est à un exercice original que François Ruffin, journaliste et député (France Insoumise) a invité la population, dès le début du confinement : écrire un livre avec tous ceux et toutes celles qui le souhaitent, en direct sur Internet. Titres provisoires envisagés ? « L'an 01 », « Le discours » ou encore « Révélations »...</p>
<p>Agé de 45 ans, François Ruffin est entré à l'Assemblée Nationale en juin 2017 en tant que député de la Somme. Il avait fait campagne avec le mouvement « Picardie Debout ! » qui a reçu le soutien de la France Insoumise, du Parti Communiste, d'Europe Ecologie-Les Verts et d'Ensemble. Il siège aujourd'hui dans le groupe de la France Insoumise.</p>
<p>Mais, d'une certaine manière, il y a longtemps que François Ruffin est entré en politique. Il a grandi à Amiens dans une famille ouvrière ; il a fondé le journal critique et satirique « Fakir », dont il est toujours le rédacteur en chef, a écrit dans « Le Monde Diplomatique », et a participé pendant plusieurs années à l'émission « Là-bas si j'y suis » sur France Inter.<br />Il a réalisé deux films : « Merci Patron ! », en 2016, pour lequel il a reçu le César du meilleur film documentaire ; « J'veux du Soleil », en 2018, sur des rencontres avec les Gilets Jaunes (en collaboration avec Gilles Perret).<br />Il a été l'un des initiateurs et animateurs de Nuit Debout, un mouvement d'occupation des places publiques (notamment la place de la République à Paris) pour protester contre la loi Travail et, plus généralement, débattre, échanger, s'organiser. Des milliers de personnes y ont participé de mars à juin 2016.</p>
<p>Durant le confinement, François Ruffin a décidé de mettre en application la devise de Gébé, personnage du film « l'An01 » de Jacques Doillon <span style="font-size: 8pt;">(1)</span> : <em>« On arrête tout, on réfléchit, et c'est pas triste. »</em> Avec son équipe, il a d'ailleurs créé une plateforme baptisée L'an 01, avec un triple objectif :<br />- <em>« on arrête tout mais on alerte »</em> : un numéro de téléphone et une boîte mail recueillent les témoignages de tous et toutes, sur les dysfonctionnements observés en matière de protections sanitaires, de droit du travail, de difficultés économiques…<br />-<em> « on réfléchit et on écrit »</em> : l'invitation à co-rédiger un livre ; une pratique courante dans les milieux militants mais encore méconnue de la plupart des lecteur·ices ;<br />- <em>« et ensemble, c'est moins triste »</em> : une heure de radio chaque soir en direct de la cuisine du député parce qu' <em>« il faut faut continuer à vivre, à lire, à penser, à aimer, à rire aussi »</em>.</p>
<p>François Ruffin n'en est pas à son premier ouvrage. Mais sur quoi porte celui qu'il réalise actuellement, sous les yeux et avec les internautes ?<br />Le point de départ est un extrait du discours d'Emmanuel Macron du jeudi 13 mars 2020, dans lequel le président de la République parle notamment d' <em>« interroger le modèle de développement dans lequel s’est engagé notre monde depuis des décennies »</em>, et d<em>'« interroger les faiblesses de nos démocraties »</em> ; il évoque <em>« des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché »</em> comme la santé ou encore la France et l'Europe<em> « souveraine[s] »</em>. François Ruffin veut le prendre aux mots, et propose à tou·te·s de commenter cet extrait en se concentrant sur une ou plusieurs expressions, de manière théorique ou pratique avec des exemples concrets. Les contributions sont toutes visibles dans un tableau qui s'enrichit progressivement. Le journaliste et député s'en sert ensuite pour étayer sa propre analyse, dont la rédaction peut être également suivie en direct.<br />Si l'on ne souhaite pas écrire, on peut participer à la relecture et aux corrections, en intégrant l'équipe des vérifications.</p>
<p>Petit bémol : alors que François Ruffin fustige largement l'économie mondialisée et dérives des grandes entreprises telles que les GAFA <span style="font-size: 8pt;">(2)</span>, il utilise des outils collaboratifs Google. Ignore-t-il les systèmes alternatifs tels que Framasoft ? Dommage...</p>
<p>Pour le reste, découvrez l'ensemble de sa démarche, les contributions et le livre en cours sur le site <a href="https://lan01.org/">https://lan01.org/</a></p>
<p><span style="font-size: 8pt;">(1) <a href="https://peertube.gegeweb.eu/videos/watch/755d0a1c-2fe8-4839-b802-912c9fd6fe83">https://peertube.gegeweb.eu/videos/watch/755d0a1c-2fe8-4839-b802-912c9fd6fe83</a></span><br /><span style="font-size: 8pt;">(2) Google, Apple, Facebook, Amazon.</span></p>
<p></p><p><img src="http://www.rebonds.net/images/ECRIRE_ENSEMBLE/many-books-piles-hardback-on-260nw-1199012362.jpg" /></p><p><em></em>C'est à un exercice original que François Ruffin, journaliste et député (France Insoumise) a invité la population, dès le début du confinement : écrire un livre avec tous ceux et toutes celles qui le souhaitent, en direct sur Internet. Titres provisoires envisagés ? « L'an 01 », « Le discours » ou encore « Révélations »...</p>
<p>Agé de 45 ans, François Ruffin est entré à l'Assemblée Nationale en juin 2017 en tant que député de la Somme. Il avait fait campagne avec le mouvement « Picardie Debout ! » qui a reçu le soutien de la France Insoumise, du Parti Communiste, d'Europe Ecologie-Les Verts et d'Ensemble. Il siège aujourd'hui dans le groupe de la France Insoumise.</p>
<p>Mais, d'une certaine manière, il y a longtemps que François Ruffin est entré en politique. Il a grandi à Amiens dans une famille ouvrière ; il a fondé le journal critique et satirique « Fakir », dont il est toujours le rédacteur en chef, a écrit dans « Le Monde Diplomatique », et a participé pendant plusieurs années à l'émission « Là-bas si j'y suis » sur France Inter.<br />Il a réalisé deux films : « Merci Patron ! », en 2016, pour lequel il a reçu le César du meilleur film documentaire ; « J'veux du Soleil », en 2018, sur des rencontres avec les Gilets Jaunes (en collaboration avec Gilles Perret).<br />Il a été l'un des initiateurs et animateurs de Nuit Debout, un mouvement d'occupation des places publiques (notamment la place de la République à Paris) pour protester contre la loi Travail et, plus généralement, débattre, échanger, s'organiser. Des milliers de personnes y ont participé de mars à juin 2016.</p>
<p>Durant le confinement, François Ruffin a décidé de mettre en application la devise de Gébé, personnage du film « l'An01 » de Jacques Doillon <span style="font-size: 8pt;">(1)</span> : <em>« On arrête tout, on réfléchit, et c'est pas triste. »</em> Avec son équipe, il a d'ailleurs créé une plateforme baptisée L'an 01, avec un triple objectif :<br />- <em>« on arrête tout mais on alerte »</em> : un numéro de téléphone et une boîte mail recueillent les témoignages de tous et toutes, sur les dysfonctionnements observés en matière de protections sanitaires, de droit du travail, de difficultés économiques…<br />-<em> « on réfléchit et on écrit »</em> : l'invitation à co-rédiger un livre ; une pratique courante dans les milieux militants mais encore méconnue de la plupart des lecteur·ices ;<br />- <em>« et ensemble, c'est moins triste »</em> : une heure de radio chaque soir en direct de la cuisine du député parce qu' <em>« il faut faut continuer à vivre, à lire, à penser, à aimer, à rire aussi »</em>.</p>
<p>François Ruffin n'en est pas à son premier ouvrage. Mais sur quoi porte celui qu'il réalise actuellement, sous les yeux et avec les internautes ?<br />Le point de départ est un extrait du discours d'Emmanuel Macron du jeudi 13 mars 2020, dans lequel le président de la République parle notamment d' <em>« interroger le modèle de développement dans lequel s’est engagé notre monde depuis des décennies »</em>, et d<em>'« interroger les faiblesses de nos démocraties »</em> ; il évoque <em>« des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché »</em> comme la santé ou encore la France et l'Europe<em> « souveraine[s] »</em>. François Ruffin veut le prendre aux mots, et propose à tou·te·s de commenter cet extrait en se concentrant sur une ou plusieurs expressions, de manière théorique ou pratique avec des exemples concrets. Les contributions sont toutes visibles dans un tableau qui s'enrichit progressivement. Le journaliste et député s'en sert ensuite pour étayer sa propre analyse, dont la rédaction peut être également suivie en direct.<br />Si l'on ne souhaite pas écrire, on peut participer à la relecture et aux corrections, en intégrant l'équipe des vérifications.</p>
<p>Petit bémol : alors que François Ruffin fustige largement l'économie mondialisée et dérives des grandes entreprises telles que les GAFA <span style="font-size: 8pt;">(2)</span>, il utilise des outils collaboratifs Google. Ignore-t-il les systèmes alternatifs tels que Framasoft ? Dommage...</p>
<p>Pour le reste, découvrez l'ensemble de sa démarche, les contributions et le livre en cours sur le site <a href="https://lan01.org/">https://lan01.org/</a></p>
<p><span style="font-size: 8pt;">(1) <a href="https://peertube.gegeweb.eu/videos/watch/755d0a1c-2fe8-4839-b802-912c9fd6fe83">https://peertube.gegeweb.eu/videos/watch/755d0a1c-2fe8-4839-b802-912c9fd6fe83</a></span><br /><span style="font-size: 8pt;">(2) Google, Apple, Facebook, Amazon.</span></p>
<p></p>Un réseau d'observation des espèces2017-04-02T20:07:14+02:002017-04-02T20:07:14+02:00http://www.rebonds.net/35ecrireensembleepisode1/110-recreations/588-unreseaudobservationdesespecesSuper User<p><img src="http://www.rebonds.net/images/ECRIRE_ENSEMBLE/butterfly-17057_960_720.jpg" /></p><p>Le printemps est l'époque idéale pour observer les oiseaux, les papillons, les pollinisateurs et toutes les espèces animales qui semblent s'éveiller après l'hiver. Le réseau Vigie Nature regroupe des associations qui lancent un appel à tou·te·s les habitant·es (y compris des villes) pour enrichir les observations des scientifiques.</p>
<p>Le réseau Vigie Nature est un programme de sciences participatives initié et porté par le Museum d'Histoire Naturelle. Il est animé par une vingtaine d'associations et de programmes comme l'Observatoire Agricole de la Biodiversité (OAB), l'Observatoire du Littoral (BIOLIT), Sauvages de ma rue, le Suivi TEmporel des LIbellules (STELI) ou encore Vigie-Chiro (pour les chauves-souris)...<br />Durant le confinement, le réseau encourage la population à rejoindre plus particulièrement trois initiatives.</p>
<p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #ff615d;">« Oiseaux des jardins »</span></strong></span></p>
<p><span style="color: #ff615d;"></span>La Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) et le Museum d'Histoire Naturelle ont créé un observatoire participatif appelé « Oiseaux des Jardins ».<br />Les volontaires s'inscrivent sur le site Internet, en précisant dans quel type de « jardin » ils compteront les oiseaux : il peut s'agir d'un jardin privatif avec potager, d'un square, d'un grand parc public, mais aussi d'un simple balcon !<br />Les participant·es sont libres de compter quand et à la fréquence qu'il·les souhaitent. Mais deux temps forts sont particulièrement importants : le dernier week-end de janvier pour les oiseaux hivernants et le dernier week-end de mai pour les nicheurs.</p>
<p>Le principe est de retenir le nombre maximal d'individus de chaque espèce, observés durant un créneau horaire de dix minutes. Des fiches espèces et méthodologiques guident les compteur·ses. Il·les transmettent ensuite le fruit de leurs observations grâce à un compte personnalisé créé sur le site.<br />Une fois analysées et synthétisées, les contributions permettent aux scientifiques de répondre à certaines questions : par exemple, les migrateurs reviennent-ils plus tôt quand le printemps est précoce ? Comment les aménagements urbains agissent sur la capacité des oiseaux à vivre en ville ?</p>
<p>Le mercredi 1er avril, l'observatoire participatif a lancé un défi : « Confinés mais aux aguets ». Des milliers de personnes y ont répondu ! Depuis le début du confinement, le mardi 17 mars, 151.310 données ont été enregistrées, soit six fois plus qu’habituellement sur une période similaire ; 8.500 participant·es sont recensé·es dans 5.568 communes et 377.400 oiseaux ont été observés.<br />Les espèces qui fréquentent les jardins le plus abondement en cette période sont le Moineau domestique, la Mésange charbonnière, le Pinson des arbres, la Mésange bleue et le Merle noir.</p>
<p>Plus de renseignements sur <a href="https://www.oiseauxdesjardins.fr">https://www.oiseauxdesjardins.fr</a><br /><br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #ff615d;">Photographiez les insectes pollinisateurs</span></strong></span></p>
<p>Le principe est simple : munissez-vous d'un appareil photo ou d'un téléphone qui peut photographier ; placez-vous devant une espèce de fleur et, durant vingt minutes, photographiez tous les « visiteurs » : abeilles et bourdons, mais aussi araignées, punaises, etc. Postez ensuite les clichés sur le site du SPIPOLL (Suivi Photographique des POLLinisateurs). Grâce à des « clés de détermination » en ligne, vous pouvez identifier ce que vous avez aperçu et commenter vos résultats.<br />Les objectifs : mesurer les variations de la diversité des insectes et de la structure des réseaux de pollinisation, sur l’ensemble du territoire ; aider les chercheur·ses à mieux comprendre les interactions entre les végétaux et les insectes.<br />Actuellement, plus de 3.000 photographes amateur·ices participent à ce programme et ont déjà constitué plus de 45.000 collections !</p>
<p>Plus d'informations sur le site <a href="https://www.spipoll.org/">https://www.spipoll.org/</a></p>
<p>Et si vous vous intéressez plus particulièrement aux bourdons, vous pouvez aussi intégrer l'observatoire qui leur est consacré : <a href="http://www.vigienature.fr/fr/observatoire-des-bourdons">http://www.vigienature.fr/fr/observatoire-des-bourdons</a><br /> <br /><strong><span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;">Noé et l'observation des papillons</span></strong></p>
<p>Fondée en 2001 avec l'aide de WWF, l'association Noé anime des programmes de conservation des espèces et de restauration de leurs milieux, parmi lesquels un observatoire de la biodiversité des jardins, un autre pour la biodiversité de la nuit et un troisième pour la biodiversité des forêts.</p>
<p>Depuis 2006, elle propose à la population de l'aider à compter et identifier les papillons. Une opération qui s'inscrit dans la démarche Butterfly Conservation Europe. Il s'agit de noter le nombre d'individus d'une même espèce observés à la fois sur un espace. Ici aussi, les volontaires sont aidé·es grâce à des fiches d'identification. Il s'agit d'être vigilant·es sur la couleur, la taille et les ocelles des ailes. Ainsi, en même temps que l'on rend service aux scientifiques, on apprend à reconnaître les espèces présentes dans sa région.<br />Le comptage a lieu toutes les semaines et tout au long de l'année, mais il n'est pas obligatoire de se tenir à ce rythme. <em>« C'est facile et toutes les observations comptent »</em>, assurent les membres de l'association.</p>
<p>Plus de renseignements sur <a href="http://noe.org/reconnecter/programme/observatoires-de-la-biodiversite-des-jardins/">http://noe.org/reconnecter/programme/observatoires-de-la-biodiversite-des-jardins/</a></p>
<p>Le site de Vigie Nature avec l'ensemble de ses programmes est à découvrir sur <a href="http://www.vigienature.fr/">www.vigienature.fr/</a></p>
<p></p><p><img src="http://www.rebonds.net/images/ECRIRE_ENSEMBLE/butterfly-17057_960_720.jpg" /></p><p>Le printemps est l'époque idéale pour observer les oiseaux, les papillons, les pollinisateurs et toutes les espèces animales qui semblent s'éveiller après l'hiver. Le réseau Vigie Nature regroupe des associations qui lancent un appel à tou·te·s les habitant·es (y compris des villes) pour enrichir les observations des scientifiques.</p>
<p>Le réseau Vigie Nature est un programme de sciences participatives initié et porté par le Museum d'Histoire Naturelle. Il est animé par une vingtaine d'associations et de programmes comme l'Observatoire Agricole de la Biodiversité (OAB), l'Observatoire du Littoral (BIOLIT), Sauvages de ma rue, le Suivi TEmporel des LIbellules (STELI) ou encore Vigie-Chiro (pour les chauves-souris)...<br />Durant le confinement, le réseau encourage la population à rejoindre plus particulièrement trois initiatives.</p>
<p><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #ff615d;">« Oiseaux des jardins »</span></strong></span></p>
<p><span style="color: #ff615d;"></span>La Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) et le Museum d'Histoire Naturelle ont créé un observatoire participatif appelé « Oiseaux des Jardins ».<br />Les volontaires s'inscrivent sur le site Internet, en précisant dans quel type de « jardin » ils compteront les oiseaux : il peut s'agir d'un jardin privatif avec potager, d'un square, d'un grand parc public, mais aussi d'un simple balcon !<br />Les participant·es sont libres de compter quand et à la fréquence qu'il·les souhaitent. Mais deux temps forts sont particulièrement importants : le dernier week-end de janvier pour les oiseaux hivernants et le dernier week-end de mai pour les nicheurs.</p>
<p>Le principe est de retenir le nombre maximal d'individus de chaque espèce, observés durant un créneau horaire de dix minutes. Des fiches espèces et méthodologiques guident les compteur·ses. Il·les transmettent ensuite le fruit de leurs observations grâce à un compte personnalisé créé sur le site.<br />Une fois analysées et synthétisées, les contributions permettent aux scientifiques de répondre à certaines questions : par exemple, les migrateurs reviennent-ils plus tôt quand le printemps est précoce ? Comment les aménagements urbains agissent sur la capacité des oiseaux à vivre en ville ?</p>
<p>Le mercredi 1er avril, l'observatoire participatif a lancé un défi : « Confinés mais aux aguets ». Des milliers de personnes y ont répondu ! Depuis le début du confinement, le mardi 17 mars, 151.310 données ont été enregistrées, soit six fois plus qu’habituellement sur une période similaire ; 8.500 participant·es sont recensé·es dans 5.568 communes et 377.400 oiseaux ont été observés.<br />Les espèces qui fréquentent les jardins le plus abondement en cette période sont le Moineau domestique, la Mésange charbonnière, le Pinson des arbres, la Mésange bleue et le Merle noir.</p>
<p>Plus de renseignements sur <a href="https://www.oiseauxdesjardins.fr">https://www.oiseauxdesjardins.fr</a><br /><br /><span style="font-size: 12pt;"><strong><span style="color: #ff615d;">Photographiez les insectes pollinisateurs</span></strong></span></p>
<p>Le principe est simple : munissez-vous d'un appareil photo ou d'un téléphone qui peut photographier ; placez-vous devant une espèce de fleur et, durant vingt minutes, photographiez tous les « visiteurs » : abeilles et bourdons, mais aussi araignées, punaises, etc. Postez ensuite les clichés sur le site du SPIPOLL (Suivi Photographique des POLLinisateurs). Grâce à des « clés de détermination » en ligne, vous pouvez identifier ce que vous avez aperçu et commenter vos résultats.<br />Les objectifs : mesurer les variations de la diversité des insectes et de la structure des réseaux de pollinisation, sur l’ensemble du territoire ; aider les chercheur·ses à mieux comprendre les interactions entre les végétaux et les insectes.<br />Actuellement, plus de 3.000 photographes amateur·ices participent à ce programme et ont déjà constitué plus de 45.000 collections !</p>
<p>Plus d'informations sur le site <a href="https://www.spipoll.org/">https://www.spipoll.org/</a></p>
<p>Et si vous vous intéressez plus particulièrement aux bourdons, vous pouvez aussi intégrer l'observatoire qui leur est consacré : <a href="http://www.vigienature.fr/fr/observatoire-des-bourdons">http://www.vigienature.fr/fr/observatoire-des-bourdons</a><br /> <br /><strong><span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;">Noé et l'observation des papillons</span></strong></p>
<p>Fondée en 2001 avec l'aide de WWF, l'association Noé anime des programmes de conservation des espèces et de restauration de leurs milieux, parmi lesquels un observatoire de la biodiversité des jardins, un autre pour la biodiversité de la nuit et un troisième pour la biodiversité des forêts.</p>
<p>Depuis 2006, elle propose à la population de l'aider à compter et identifier les papillons. Une opération qui s'inscrit dans la démarche Butterfly Conservation Europe. Il s'agit de noter le nombre d'individus d'une même espèce observés à la fois sur un espace. Ici aussi, les volontaires sont aidé·es grâce à des fiches d'identification. Il s'agit d'être vigilant·es sur la couleur, la taille et les ocelles des ailes. Ainsi, en même temps que l'on rend service aux scientifiques, on apprend à reconnaître les espèces présentes dans sa région.<br />Le comptage a lieu toutes les semaines et tout au long de l'année, mais il n'est pas obligatoire de se tenir à ce rythme. <em>« C'est facile et toutes les observations comptent »</em>, assurent les membres de l'association.</p>
<p>Plus de renseignements sur <a href="http://noe.org/reconnecter/programme/observatoires-de-la-biodiversite-des-jardins/">http://noe.org/reconnecter/programme/observatoires-de-la-biodiversite-des-jardins/</a></p>
<p>Le site de Vigie Nature avec l'ensemble de ses programmes est à découvrir sur <a href="http://www.vigienature.fr/">www.vigienature.fr/</a></p>
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