# 39 A la ville comme à la campagne ? (septembre 2020) (Re)bonds est un magazine mensuel créé par Fanny Lancelin, journaliste installée dans le Cher. Son but : à travers, des portraits d'habitant.es du Berry, raconter des parcours alternatifs, des modes de vie où le respect des êtres vivants et de leur environnement tient une place centrale. http://www.rebonds.net/39alavillecommealacampagne/128-recreations 2023-05-11T19:28:13+02:00 (Re)bonds.net Joomla! - Open Source Content Management « Manifeste pour la saisonnalité », Véronique Chapacou 2017-04-02T20:07:14+02:00 2017-04-02T20:07:14+02:00 http://www.rebonds.net/39alavillecommealacampagne/128-recreations/638-manifestepourlasaisonnalite Super User <p><img src="http://www.rebonds.net/images/FERME_URBAINE/manifeste_pour_la_saisonnalité.jpg" /></p><p>Manger «&nbsp;de saison&nbsp;», ce n'est pas seulement indispensable à notre santé. C'est aussi une arme redoutable contre la standardisation et la culture hors sol que la société capitaliste génère. Véronique Chapacou l'explique très clairement dans ce court ouvrage de 24 pages. A dévorer.</p> <p>L'éditeur de Véronique Chapacou la présente ainsi&nbsp;:<em> «&nbsp;une gourmande du Sud Ouest&nbsp;»</em>,<em> «&nbsp; férue de cuisine depuis son plus jeune âge, auteur culinaire depuis une douzaine d'années, et militante du « manger bon et manger bien » depuis toujours&nbsp;»</em> <span style="font-size: 8pt;">(1)</span>. Elle est en effet habituée à rédiger des ouvrages de recettes de confits, menthe, safran, ortie… dans la collection «&nbsp;Les dix façons de le préparer&nbsp;» des Editions l'Epure.</p> <p>Cette fois, c'est un texte engagé qu'elle publie (toujours chez la même maison d'édition). Elle y dénonce les effets néfastes de l'agro-industrie sur notre alimentation et, par voie de conséquence, sur notre environnement. <em>«&nbsp;Nous avons perdu le cours des saisons, l’agro-industrie s’est engouffrée dans cette faille et nous a offert la possibilité de tout, toute l’année&nbsp;»</em>, écrit-elle.<br />Grâce à des techniques longtemps présentées comme progressistes, les industriels font pousser des tomates en permanence (serres chauffées), font produire du lait aux chèvres en hiver (lumières artificielles et hormones)… et exportent de l'autre bout de la planète ce qui ne peut pas pousser malgré tout&nbsp;: cerises chiliennes, haricots verts kenyans, raisin péruvien...</p> <p>Comme le rappelle Véronique Chapacou, l'intérêt de porter à nouveau attention aux saisons est double. Les aliments ont plus de goût, de vitamines, de minéraux et d’oligo-éléments. <em>«&nbsp;Rien n’est dû au hasard si l’été nous donne des fruits et des légumes gorgés d’eau, rafraîchissants… et l’hiver, des fruits et légumes plus roboratifs, contenant des sucres lents, plus de vitamines et de minéraux.&nbsp;»</em><br />Le changement de comportements qu'elle appelle est aussi un instrument de lutte contre une alimentation standardisée et polluante. En soutenant les circuits courts et donc, les producteur·ices locaux·les, nous limitons les émissions de gaz à effet de serre et réduisons notre dépendance à l'agro-industrie.<br />Nous résistons, en somme.<br /><br /><span style="font-size: 8pt;">(1) Editions de l'Epure : <a href="https://www.epure-editions.com/collection-hors-collection/manifeste-pour-la-saisonnalite-225-3.html">https://www.epure-editions.com/collection-hors-collection/manifeste-pour-la-saisonnalite-225-3.html</a></span></p> <p><img src="http://www.rebonds.net/images/FERME_URBAINE/manifeste_pour_la_saisonnalité.jpg" /></p><p>Manger «&nbsp;de saison&nbsp;», ce n'est pas seulement indispensable à notre santé. C'est aussi une arme redoutable contre la standardisation et la culture hors sol que la société capitaliste génère. Véronique Chapacou l'explique très clairement dans ce court ouvrage de 24 pages. A dévorer.</p> <p>L'éditeur de Véronique Chapacou la présente ainsi&nbsp;:<em> «&nbsp;une gourmande du Sud Ouest&nbsp;»</em>,<em> «&nbsp; férue de cuisine depuis son plus jeune âge, auteur culinaire depuis une douzaine d'années, et militante du « manger bon et manger bien » depuis toujours&nbsp;»</em> <span style="font-size: 8pt;">(1)</span>. Elle est en effet habituée à rédiger des ouvrages de recettes de confits, menthe, safran, ortie… dans la collection «&nbsp;Les dix façons de le préparer&nbsp;» des Editions l'Epure.</p> <p>Cette fois, c'est un texte engagé qu'elle publie (toujours chez la même maison d'édition). Elle y dénonce les effets néfastes de l'agro-industrie sur notre alimentation et, par voie de conséquence, sur notre environnement. <em>«&nbsp;Nous avons perdu le cours des saisons, l’agro-industrie s’est engouffrée dans cette faille et nous a offert la possibilité de tout, toute l’année&nbsp;»</em>, écrit-elle.<br />Grâce à des techniques longtemps présentées comme progressistes, les industriels font pousser des tomates en permanence (serres chauffées), font produire du lait aux chèvres en hiver (lumières artificielles et hormones)… et exportent de l'autre bout de la planète ce qui ne peut pas pousser malgré tout&nbsp;: cerises chiliennes, haricots verts kenyans, raisin péruvien...</p> <p>Comme le rappelle Véronique Chapacou, l'intérêt de porter à nouveau attention aux saisons est double. Les aliments ont plus de goût, de vitamines, de minéraux et d’oligo-éléments. <em>«&nbsp;Rien n’est dû au hasard si l’été nous donne des fruits et des légumes gorgés d’eau, rafraîchissants… et l’hiver, des fruits et légumes plus roboratifs, contenant des sucres lents, plus de vitamines et de minéraux.&nbsp;»</em><br />Le changement de comportements qu'elle appelle est aussi un instrument de lutte contre une alimentation standardisée et polluante. En soutenant les circuits courts et donc, les producteur·ices locaux·les, nous limitons les émissions de gaz à effet de serre et réduisons notre dépendance à l'agro-industrie.<br />Nous résistons, en somme.<br /><br /><span style="font-size: 8pt;">(1) Editions de l'Epure : <a href="https://www.epure-editions.com/collection-hors-collection/manifeste-pour-la-saisonnalite-225-3.html">https://www.epure-editions.com/collection-hors-collection/manifeste-pour-la-saisonnalite-225-3.html</a></span></p> « Amassada 2019-2020 » 2017-04-02T20:07:14+02:00 2017-04-02T20:07:14+02:00 http://www.rebonds.net/39alavillecommealacampagne/128-recreations/639-amassada Super User <p><img src="http://www.rebonds.net/images/FERME_URBAINE/amassada.jpg" /></p><p>Permettre à des paysan·nes respecteux·ses des êtres vivants de s'installer, c'est [aussi] lutter contre des projets inutiles et mortifères qui bétonnent les terres. Dans l'Aveyron, les zadistes de l'Amassada ont tenu bon pendant cinq ans contre un méga transformateur RTE-EDF. Un documentaire retrace leur combat.</p> <p>Est publié ici un extrait du texte introduisant le film : <br /><em></em></p> <p><em>«&nbsp;Cette vidéo (…) n’a pas été conçue pour rajouter un énième argumentaire à la liste déjà longue de ce qu’il faut bien appeler le mensonge de la transition. Elle révèle le désastre de l’époque et jette dans les cordes ceux qui croient encore en un bon gouvernement écologique.</em><br /><em>Qu’ils aillent voir sur place à quoi elle ressemble cette écologie là, qu’ils aillent voir la béance de la Terre déchirée et bétonnée, qu’ils aillent voir le sol à nu, les arbres coupés, les champs dévastés, et comme partout ailleurs ils sentiront dans leur tripes et non par quelque «&nbsp;prise de conscience&nbsp;» qui ne vient jamais, le front de la guerre entre les vivants et le parti de la mort. Oui, nous disons le parti de la mort. Car c’est comme ça qu’il faut bien appeler le conglomérat d’industriels, politiciens, ingénieurs et leurs sociétés de com', à travers lequel le vieux fantasme morbide de l’Occident de se rendre maître et possesseur de la nature s’est répliqué à l’infini pour devenir ce fanatisme systémique en passe de rendre le monde purement inhabitable.&nbsp;»</em></p> <p>La vidéo, d'une vingtaine de minutes, et le texte dans son intégralité sont à retrouver sur le site de Lundi Matin&nbsp;: <a href="https://lundi.am/Amassada-2019-2020">https://lundi.am/Amassada-2019-2020</a><br />Elle montre d'une manière criante, la pression et la violence policière sur les citoyen·nes qui expriment leur désaccord quant à des projets qui les concernent pourtant directement.</p> <p>Le combat ne s'arrête pas, notamment devant les tribunaux&nbsp;mais aussi sur le terrain, avec un chantier énergie prévu à la grange Montabot en octobre. Avec comme mot d'appel&nbsp;: «&nbsp;Que tombent les pylônes et poussent les éoliennes autonomes&nbsp;!&nbsp;»</p> <p>Renseignements sur <a href="https://antitht.noblogs.org/3236">https://antitht.noblogs.org/3236</a></p> <p><span style="font-size: 8pt;">Photo : Amassada.</span></p> <p><img src="http://www.rebonds.net/images/FERME_URBAINE/amassada.jpg" /></p><p>Permettre à des paysan·nes respecteux·ses des êtres vivants de s'installer, c'est [aussi] lutter contre des projets inutiles et mortifères qui bétonnent les terres. Dans l'Aveyron, les zadistes de l'Amassada ont tenu bon pendant cinq ans contre un méga transformateur RTE-EDF. Un documentaire retrace leur combat.</p> <p>Est publié ici un extrait du texte introduisant le film : <br /><em></em></p> <p><em>«&nbsp;Cette vidéo (…) n’a pas été conçue pour rajouter un énième argumentaire à la liste déjà longue de ce qu’il faut bien appeler le mensonge de la transition. Elle révèle le désastre de l’époque et jette dans les cordes ceux qui croient encore en un bon gouvernement écologique.</em><br /><em>Qu’ils aillent voir sur place à quoi elle ressemble cette écologie là, qu’ils aillent voir la béance de la Terre déchirée et bétonnée, qu’ils aillent voir le sol à nu, les arbres coupés, les champs dévastés, et comme partout ailleurs ils sentiront dans leur tripes et non par quelque «&nbsp;prise de conscience&nbsp;» qui ne vient jamais, le front de la guerre entre les vivants et le parti de la mort. Oui, nous disons le parti de la mort. Car c’est comme ça qu’il faut bien appeler le conglomérat d’industriels, politiciens, ingénieurs et leurs sociétés de com', à travers lequel le vieux fantasme morbide de l’Occident de se rendre maître et possesseur de la nature s’est répliqué à l’infini pour devenir ce fanatisme systémique en passe de rendre le monde purement inhabitable.&nbsp;»</em></p> <p>La vidéo, d'une vingtaine de minutes, et le texte dans son intégralité sont à retrouver sur le site de Lundi Matin&nbsp;: <a href="https://lundi.am/Amassada-2019-2020">https://lundi.am/Amassada-2019-2020</a><br />Elle montre d'une manière criante, la pression et la violence policière sur les citoyen·nes qui expriment leur désaccord quant à des projets qui les concernent pourtant directement.</p> <p>Le combat ne s'arrête pas, notamment devant les tribunaux&nbsp;mais aussi sur le terrain, avec un chantier énergie prévu à la grange Montabot en octobre. Avec comme mot d'appel&nbsp;: «&nbsp;Que tombent les pylônes et poussent les éoliennes autonomes&nbsp;!&nbsp;»</p> <p>Renseignements sur <a href="https://antitht.noblogs.org/3236">https://antitht.noblogs.org/3236</a></p> <p><span style="font-size: 8pt;">Photo : Amassada.</span></p> « Autonomes », de François Bégaudeau 2017-04-02T20:07:14+02:00 2017-04-02T20:07:14+02:00 http://www.rebonds.net/39alavillecommealacampagne/128-recreations/640-autonomesdefrancoisbegaudeau Super User <p><img src="http://www.rebonds.net/images/FERME_URBAINE/autonomes.jpeg" /></p><p>Avant la Covid-19, les documentaires sur la Mayenne n'étaient pas légion. Celui-ci avait donc particulièrement retenu mon attention, moi qui suis née et ai grandi là-bas, au milieu du bocage, d'habitant·es plein·es d'idées et des croyances ancestrales.</p> <p>D'abord, situons géographiquement. La Mayenne se trouve dans la région des Pays-de-la-Loire, donc à l'ouest. Elle ressemble beaucoup au Cher&nbsp;: 300.000 habitant·es environ&nbsp;; une ville principale – Laval – qui réunit les mêmes caractéristiques que Bourges&nbsp;; des sites naturels et patrimoniaux exceptionnels&nbsp;; un solde migratoire pas toujours facile à garder positif du fait du vieillissement de la population et du départ des jeunes, notamment lors de leurs études puis pour des raisons économiques…</p> <p>Mais la Mayenne, comme de nombreux autres départements ruraux, conserve (et attire) aujourd'hui des hommes et des femmes qui veulent vivre «&nbsp;autrement&nbsp;». Il·les refusent d'être dépendant·es du marché du travail, des modes de vie et de consommation avilissants, et veulent resté·es connecté·es à leur environnement naturel.<br />Certain·es étaient parti·es pour vivre en ville, étudier, devenir cadres, gagner de l'argent… puis sont revenu·es. D'autres ne sont jamais parti·es, conscient·es de leur chance. Tou·tes contribuent aujourd'hui au dynamisme de leur pays (au sens paysan du terme) et au changement de société qui s'amorce.</p> <p>Originaire de Nantes, l'auteur et réalisateur François Bégaudeau a posé ses caméras durant un mois, en 2019, dans différents villages&nbsp;: Fontaine-Daniel, Pré-en-Pail, Château-Gontier, Mayenne, Montflours… Au total, une trentaine de lieux de vie et d'activités, parfois collectifs. Avec une question pour fil conducteur&nbsp;: <em>«&nbsp;Qu'est-ce que ça veut dire, être autonome dans sa vie&nbsp;?&nbsp;»</em> Dans un entretien accordé à France Bleu Mayenne en avril 2019, le réalisateur précisait&nbsp;: <em>«&nbsp;Il y a tout de suite un sens économique à l'autonomie&nbsp;: essayer d'être le plus indépendant possible économiquement, de sorte que l'on puisse construire sa vie, organiser sa vie librement. Après, j'explore aussi l'autonomie spirituelle, intellectuelle, morale...&nbsp;»</em><span style="font-size: 8pt;"> (1)</span><br />Ainsi, le documentaire présente aussi bien des maraîchèr·es, des éleveur·ses, que des bénévoles d'un café associatif ou encore des sourciers et des rebouteux (un autre point commun à la Mayenne et au Berry)… Pas tou·tes «&nbsp;alternos&nbsp;» ou «&nbsp;bobos&nbsp;», bien loin de là&nbsp;!</p> <p>A cause de la crise sanitaire, le film n'avait pu sortir en salle comme prévu. François Bégaudeau avait alors transmis à France 3 une version écourtée, toujours visible ici&nbsp;: <a href="https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/emissions/qui-sommes-nous-1/documentaire-autonomes-film-francois-begaudeau-1814198.html">https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/emissions/qui-sommes-nous-1/documentaire-autonomes-film-francois-begaudeau-1814198.html</a></p> <p>La version longue et définitive sera en salle le mercredi 30 septembre. La bande annonce est à voir sur <a href="http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=281171.html">http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=281171.html</a></p> <p><strong>F.L.</strong><br /><br /><span style="font-size: 8pt;">(1) <a href="https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/autonomes-un-nouveau-documentaire-en-mayenne-tourne-par-francois-begaudeau-1555575756">https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/autonomes-un-nouveau-documentaire-en-mayenne-tourne-par-francois-begaudeau-1555575756</a></span></p> <p><img src="http://www.rebonds.net/images/FERME_URBAINE/autonomes.jpeg" /></p><p>Avant la Covid-19, les documentaires sur la Mayenne n'étaient pas légion. Celui-ci avait donc particulièrement retenu mon attention, moi qui suis née et ai grandi là-bas, au milieu du bocage, d'habitant·es plein·es d'idées et des croyances ancestrales.</p> <p>D'abord, situons géographiquement. La Mayenne se trouve dans la région des Pays-de-la-Loire, donc à l'ouest. Elle ressemble beaucoup au Cher&nbsp;: 300.000 habitant·es environ&nbsp;; une ville principale – Laval – qui réunit les mêmes caractéristiques que Bourges&nbsp;; des sites naturels et patrimoniaux exceptionnels&nbsp;; un solde migratoire pas toujours facile à garder positif du fait du vieillissement de la population et du départ des jeunes, notamment lors de leurs études puis pour des raisons économiques…</p> <p>Mais la Mayenne, comme de nombreux autres départements ruraux, conserve (et attire) aujourd'hui des hommes et des femmes qui veulent vivre «&nbsp;autrement&nbsp;». Il·les refusent d'être dépendant·es du marché du travail, des modes de vie et de consommation avilissants, et veulent resté·es connecté·es à leur environnement naturel.<br />Certain·es étaient parti·es pour vivre en ville, étudier, devenir cadres, gagner de l'argent… puis sont revenu·es. D'autres ne sont jamais parti·es, conscient·es de leur chance. Tou·tes contribuent aujourd'hui au dynamisme de leur pays (au sens paysan du terme) et au changement de société qui s'amorce.</p> <p>Originaire de Nantes, l'auteur et réalisateur François Bégaudeau a posé ses caméras durant un mois, en 2019, dans différents villages&nbsp;: Fontaine-Daniel, Pré-en-Pail, Château-Gontier, Mayenne, Montflours… Au total, une trentaine de lieux de vie et d'activités, parfois collectifs. Avec une question pour fil conducteur&nbsp;: <em>«&nbsp;Qu'est-ce que ça veut dire, être autonome dans sa vie&nbsp;?&nbsp;»</em> Dans un entretien accordé à France Bleu Mayenne en avril 2019, le réalisateur précisait&nbsp;: <em>«&nbsp;Il y a tout de suite un sens économique à l'autonomie&nbsp;: essayer d'être le plus indépendant possible économiquement, de sorte que l'on puisse construire sa vie, organiser sa vie librement. Après, j'explore aussi l'autonomie spirituelle, intellectuelle, morale...&nbsp;»</em><span style="font-size: 8pt;"> (1)</span><br />Ainsi, le documentaire présente aussi bien des maraîchèr·es, des éleveur·ses, que des bénévoles d'un café associatif ou encore des sourciers et des rebouteux (un autre point commun à la Mayenne et au Berry)… Pas tou·tes «&nbsp;alternos&nbsp;» ou «&nbsp;bobos&nbsp;», bien loin de là&nbsp;!</p> <p>A cause de la crise sanitaire, le film n'avait pu sortir en salle comme prévu. François Bégaudeau avait alors transmis à France 3 une version écourtée, toujours visible ici&nbsp;: <a href="https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/emissions/qui-sommes-nous-1/documentaire-autonomes-film-francois-begaudeau-1814198.html">https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/emissions/qui-sommes-nous-1/documentaire-autonomes-film-francois-begaudeau-1814198.html</a></p> <p>La version longue et définitive sera en salle le mercredi 30 septembre. La bande annonce est à voir sur <a href="http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=281171.html">http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=281171.html</a></p> <p><strong>F.L.</strong><br /><br /><span style="font-size: 8pt;">(1) <a href="https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/autonomes-un-nouveau-documentaire-en-mayenne-tourne-par-francois-begaudeau-1555575756">https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/autonomes-un-nouveau-documentaire-en-mayenne-tourne-par-francois-begaudeau-1555575756</a></span></p> « Jardins-forêts », Fabrice Desjours 2017-04-02T20:07:14+02:00 2017-04-02T20:07:14+02:00 http://www.rebonds.net/39alavillecommealacampagne/128-recreations/641-jardinsforets Super User <p><img src="http://www.rebonds.net/images/FERME_URBAINE/livre-jardins-forets-fabrice-desjours.jpg" /></p><p>C'est le premier livre reposant sur l'expérience d'un jardin-forêt en France. En plus de présenter une liste originale d'une centaine d'arbres, arbustes, lianes, herbacées et aquatiques comestibles et adaptées à nos climats, il invite à un tournant majeur pour le futur de l'alimentation humaine.</p> <p><em>«&nbsp;Faites l'hortus, pas l'ager&nbsp;»</em> en est le slogan et la forêt «&nbsp;jardinée&nbsp;» (hortus) supplante le champ cultivé (ager = agricole).<br />L'auteur, Fabrice Desjours, est passionné de botanique, de voyages, d’écologie. En 2010, il a débuté la mise en place d’un jardin-forêt de 2,5 hectares en Bresse bourguignonne. Huit ans plus tard, il a créé avec son réseau l’association la Forêt gourmande pour mener à bien la promotion de cette technique. C'est elle qui est à l'honneur dans son ouvrage.</p> <p>Mais qu'est-ce qu'un jardin-forêt&nbsp;? Sur le site de l'association, on peut lire&nbsp;: <em>«&nbsp;C’est un jardin comestible étagé imitant la structure, la biodiversité et la résilience d’un jeune boisement naturel. On y trouve donc des arbres nourriciers de grand ou de petit développement, associés à des arbustes, des vivaces herbacées, des aromatiques, des annuelles, des légumes-racines, des champignons et des lianes qui complètent à merveille la structure verticale. Un plan d’eau peut venir parfaire la complexité du design et l’ensemble est implanté de manière réfléchie, pour intensifier les interactions positives. C’est l’utilisation de plantes essentiellement pérennes qui donne au système sa durabilité.&nbsp;»</em></p> <p>Pour Fabrice Desjours, c'est aussi <em>«&nbsp;une révolution agricole, la manière la plus aboutie de concilier les lois naturelles à nos productions alimentaires, de conjuguer les réussites du passé aux connaissances scientifiques et intuitives les plus modernes…&nbsp;»</em></p> <p>Cet ouvrage conjugue donc philosophie, théorie, conception et retour d'expériences. Il est à semer dans tous les interstices de fertilité pour reverdir le désert agricole !</p> <p>Il est possible d'en lire un extrait sur le site de la Librairie Permaculturelle : <a href="https://librairie-permaculturelle.fr/jardin-foret/272-livre-jardins-forets-fabrice-desjours.html">https://librairie-permaculturelle.fr/jardin-foret/272-livre-jardins-forets-fabrice-desjours.html</a><br />Il est édité chez Terran.</p> <p>A voir également, le site de l'association La Forêt gourmande dont témoigne le livre : <a href="http://foretgourmande.fr/">http://foretgourmande.fr/</a><br /><br /><em><span style="font-size: 8pt;">Merci à Pierre Garnaud, habitant d'Humbligny, pour la participation à cette chronique.</span></em></p> <p><img src="http://www.rebonds.net/images/FERME_URBAINE/livre-jardins-forets-fabrice-desjours.jpg" /></p><p>C'est le premier livre reposant sur l'expérience d'un jardin-forêt en France. En plus de présenter une liste originale d'une centaine d'arbres, arbustes, lianes, herbacées et aquatiques comestibles et adaptées à nos climats, il invite à un tournant majeur pour le futur de l'alimentation humaine.</p> <p><em>«&nbsp;Faites l'hortus, pas l'ager&nbsp;»</em> en est le slogan et la forêt «&nbsp;jardinée&nbsp;» (hortus) supplante le champ cultivé (ager = agricole).<br />L'auteur, Fabrice Desjours, est passionné de botanique, de voyages, d’écologie. En 2010, il a débuté la mise en place d’un jardin-forêt de 2,5 hectares en Bresse bourguignonne. Huit ans plus tard, il a créé avec son réseau l’association la Forêt gourmande pour mener à bien la promotion de cette technique. C'est elle qui est à l'honneur dans son ouvrage.</p> <p>Mais qu'est-ce qu'un jardin-forêt&nbsp;? Sur le site de l'association, on peut lire&nbsp;: <em>«&nbsp;C’est un jardin comestible étagé imitant la structure, la biodiversité et la résilience d’un jeune boisement naturel. On y trouve donc des arbres nourriciers de grand ou de petit développement, associés à des arbustes, des vivaces herbacées, des aromatiques, des annuelles, des légumes-racines, des champignons et des lianes qui complètent à merveille la structure verticale. Un plan d’eau peut venir parfaire la complexité du design et l’ensemble est implanté de manière réfléchie, pour intensifier les interactions positives. C’est l’utilisation de plantes essentiellement pérennes qui donne au système sa durabilité.&nbsp;»</em></p> <p>Pour Fabrice Desjours, c'est aussi <em>«&nbsp;une révolution agricole, la manière la plus aboutie de concilier les lois naturelles à nos productions alimentaires, de conjuguer les réussites du passé aux connaissances scientifiques et intuitives les plus modernes…&nbsp;»</em></p> <p>Cet ouvrage conjugue donc philosophie, théorie, conception et retour d'expériences. Il est à semer dans tous les interstices de fertilité pour reverdir le désert agricole !</p> <p>Il est possible d'en lire un extrait sur le site de la Librairie Permaculturelle : <a href="https://librairie-permaculturelle.fr/jardin-foret/272-livre-jardins-forets-fabrice-desjours.html">https://librairie-permaculturelle.fr/jardin-foret/272-livre-jardins-forets-fabrice-desjours.html</a><br />Il est édité chez Terran.</p> <p>A voir également, le site de l'association La Forêt gourmande dont témoigne le livre : <a href="http://foretgourmande.fr/">http://foretgourmande.fr/</a><br /><br /><em><span style="font-size: 8pt;">Merci à Pierre Garnaud, habitant d'Humbligny, pour la participation à cette chronique.</span></em></p>