# 50 Au pays d'Hussain (septembre 2021) (Re)bonds est un magazine mensuel créé par Fanny Lancelin, journaliste installée dans le Cher. Son but : à travers, des portraits d'habitant.es du Berry, raconter des parcours alternatifs, des modes de vie où le respect des êtres vivants et de leur environnement tient une place centrale. http://www.rebonds.net/50aupaysdhussain/151-recreations 2023-05-11T19:32:33+02:00 (Re)bonds.net Joomla! - Open Source Content Management « 15 contes d'Afghanistan », Bertrand Solet 2017-04-02T20:07:14+02:00 2017-04-02T20:07:14+02:00 http://www.rebonds.net/50aupaysdhussain/151-recreations/717-quinzecontesdafghanistanbertrandsolet Super User <p><img src="http://www.rebonds.net/images/HUSSAIN/9782081616325-475x500-1.jpg" /></p><p>Envahi par les Perses, puis les armées grecques, mongoles, arabes, anglaises, soviétiques, américaines... et traversé depuis des siècles par les caravanes commerciales, l'Afghanistan s'est nourri de nombreuses cultures. Les récits, contes et légendes qui se transmettent de génération en génération en sont le reflet. Dans ce recueil adapté pour les enfants, Bertrand Solet nous offre à lire cette richesse.</p> <p>Parmi les quinze contes choisis, les lecteur·ice·s retrouveront la trace des «&nbsp;Mille et une nuits&nbsp;», du «&nbsp;Livre des rois&nbsp;» de Abdul Qacem Ferdowski Tusi ou encore des fables indiennes de Bidpaï.<br />On y croise beaucoup de rois, de vizirs et de princesses, mais aussi d'esclaves, de servantes, de voyageurs et de soldats. Comme dans les Fables de la Fontaine, les animaux sont également très présents&nbsp;: s'ils servent à révéler des travers bien humains comme dans les histoires du Français, ils font également preuve d'intelligence et de solidarité pour vaincre l'homme mauvais.</p> <p>Fidèles à leur vocation pédagogique, les contes parlent de la sagesse du mendiant face à la cupidité du souverain, de la force de ceux qui s'unissent face à ceux qui se divisent, de la beauté de l'amour sincère et partagé face aux illusions d'un mariage forcé, du courage des résistant·e·s face à l'obscurantisme autoritaire… Plus surprenant&nbsp;: loin des clichés de la princesse qui se pâme devant les hommes ou qui les manipulent à de vils desseins, ils parlent aussi de femmes intelligentes et courageuses<em> «&nbsp;pas du tout soumises ni obéissantes&nbsp;»</em>&nbsp;!</p> <p>Bertrand Solet, l'auteur, a consacré une partie de sa vie à écrire des livres historiques&nbsp;(comme par exemple «&nbsp;La croisade de la liberté&nbsp;», «&nbsp;Les révoltés de Saint-Domingue&nbsp;» ou encore «&nbsp;Les camisards&nbsp;», tous parus chez Flammarion) et des romans dits «&nbsp;d'actualité&nbsp;» sur des thèmes tels que l'immigration et le racisme.<br />Dans «&nbsp;15 contes d'Afghanistan&nbsp;» paru chez Flammarion dans la collection Castor Poche, ses textes sont agrémentés de dessins de Frédéric Sochard, également infographiste et illustrateur de presse.</p> <p>Plus de renseignements sur <a href="https://www.flammarion-jeunesse.fr">https://www.flammarion-jeunesse.fr</a></p> <p><img src="http://www.rebonds.net/images/HUSSAIN/9782081616325-475x500-1.jpg" /></p><p>Envahi par les Perses, puis les armées grecques, mongoles, arabes, anglaises, soviétiques, américaines... et traversé depuis des siècles par les caravanes commerciales, l'Afghanistan s'est nourri de nombreuses cultures. Les récits, contes et légendes qui se transmettent de génération en génération en sont le reflet. Dans ce recueil adapté pour les enfants, Bertrand Solet nous offre à lire cette richesse.</p> <p>Parmi les quinze contes choisis, les lecteur·ice·s retrouveront la trace des «&nbsp;Mille et une nuits&nbsp;», du «&nbsp;Livre des rois&nbsp;» de Abdul Qacem Ferdowski Tusi ou encore des fables indiennes de Bidpaï.<br />On y croise beaucoup de rois, de vizirs et de princesses, mais aussi d'esclaves, de servantes, de voyageurs et de soldats. Comme dans les Fables de la Fontaine, les animaux sont également très présents&nbsp;: s'ils servent à révéler des travers bien humains comme dans les histoires du Français, ils font également preuve d'intelligence et de solidarité pour vaincre l'homme mauvais.</p> <p>Fidèles à leur vocation pédagogique, les contes parlent de la sagesse du mendiant face à la cupidité du souverain, de la force de ceux qui s'unissent face à ceux qui se divisent, de la beauté de l'amour sincère et partagé face aux illusions d'un mariage forcé, du courage des résistant·e·s face à l'obscurantisme autoritaire… Plus surprenant&nbsp;: loin des clichés de la princesse qui se pâme devant les hommes ou qui les manipulent à de vils desseins, ils parlent aussi de femmes intelligentes et courageuses<em> «&nbsp;pas du tout soumises ni obéissantes&nbsp;»</em>&nbsp;!</p> <p>Bertrand Solet, l'auteur, a consacré une partie de sa vie à écrire des livres historiques&nbsp;(comme par exemple «&nbsp;La croisade de la liberté&nbsp;», «&nbsp;Les révoltés de Saint-Domingue&nbsp;» ou encore «&nbsp;Les camisards&nbsp;», tous parus chez Flammarion) et des romans dits «&nbsp;d'actualité&nbsp;» sur des thèmes tels que l'immigration et le racisme.<br />Dans «&nbsp;15 contes d'Afghanistan&nbsp;» paru chez Flammarion dans la collection Castor Poche, ses textes sont agrémentés de dessins de Frédéric Sochard, également infographiste et illustrateur de presse.</p> <p>Plus de renseignements sur <a href="https://www.flammarion-jeunesse.fr">https://www.flammarion-jeunesse.fr</a></p> « Les Bouddhas d'Afghanistan », Pierre Centlivres 2017-04-02T20:07:14+02:00 2017-04-02T20:07:14+02:00 http://www.rebonds.net/50aupaysdhussain/151-recreations/718-lesbouddhasdafghanistan Super User <p><img src="http://www.rebonds.net/images/HUSSAIN/les-bouddhas-d-afghanistan.jpg" /></p><p>Ce n'est pas en septembre 2001 que la plupart des Occidentaux ont entendu parler des Talibans pour la première fois mais quelques mois plus tôt lorsque, sur les écrans du monde entier, une vidéo tournée par les Talibans eux-mêmes, révélait tout le mal qu'ils pensaient des idoles&nbsp;: ils venaient de dynamiter les deux immenses Bouddhas de pierre (38 et 55 mètres) qui veillaient depuis des siècles sur la vallée de Bâmiyân, en Afghanistan. Ce petit livre de 200 pages nous raconte leur histoire et les réels enjeux de leur destruction.</p> <p>Ce n'était pas une surprise pour tou·te·s&nbsp;: le 26 février 2001, quatre ans après la prise de pouvoir des Talibans en Afghanistan, le Mollah Omar, «&nbsp;Commandeur des croyants&nbsp;», leur chef suprême, avait publié un décret l'annonçant&nbsp;: <em>«&nbsp;Toutes les statues et tous les sanctuaires non islamiques sis dans les différentes parties de l'Emirat doivent être détruits. Ces statues ont été et restent des sanctuaires d'infidèles et ces infidèles continuent à adorer et à vénérer ses images. Allah tout-Puissant est le seul et vrai sanctuaire et tous les faux doivent être fracassés.&nbsp;»</em><span style="font-size: 8pt;"> (1)</span></p> <p>Dans le numéro daté de septembre-octobre 2021, la revue Historia rappelle que les pays occidentaux ont alors tout fait pour dissuader les «&nbsp;étudiants en religion&nbsp;» <span style="font-size: 8pt;">(2)</span>. L'UNESCO aurait même proposé d'ériger un mur devant les Bouddhas afin d'épargner aux Afghan·e·s la vue de ces statues. En vain. En mars 2001, les Talibans les ont attaquées avec des tirs d'artillerie avant de les faire sauter à la dynamite.<br />Pourquoi&nbsp;? Dans «&nbsp;Les Bouddhas d'Afghanistan&nbsp;», Pierre Centlivres explique que<em> «&nbsp;pour les musulmans comme pour les prophètes de l'Ancien Testament, l'interdit de la représentation de la figure humaine est centré sur le culte dont elle peut faire l'objet&nbsp;; les statues, plus encore que les images à deux dimensions, sont visées par les religions du Livre condamnant les «&nbsp;images taillées&nbsp;». Le sculpteur et son œuvre sont coupables d'idolâtrie, ou plutôt du péché d'orgueil. L'artiste ambitionnerait, par son œuvre, de concurrencer le Créateur.&nbsp;»</em> Parmi les musulmans comme parmi les juifs et les chrétiens, différents degrés d'interprétation existent quant à cet interdit.<em> «&nbsp;La conception des Talibans est particulièrement vigoureuse&nbsp;»</em>, souligne Pierre Centlivres, avant de nous rappeler que dans le bouddhisme aussi, certains courants réprouvent la représentation de l'être sacré.</p> <p>Mais que faisaient ces Bouddhas dans un pays pourtant musulman&nbsp;? Ils furent sculptés au cœur d'une falaise dès le Ve siècle, à une époque où la région de Bâmiyân – comme la majorité du territoire qui constitue aujourd'hui l'Afghanistan – était sous influence bouddhiste. C'est après que les derniers Hindouchis (rois de Kaboul pratiquant l'hindouisme) furent vaincus, au XIe siècle, que l'islamisation de la région aurait débuté.</p> <p>Située au nord ouest de Kaboul, dans une haute vallée de l'Hindou-Kouch à 2.500 mètres d'altitude, Bâmiyân est mentionnée par un pèlerin chinois dans ses écrits dès le Ve siècle. La ville et son district étaient déjà une cité-étape importante sur la route menant de l'Inde à la Chine. Une effervescence religieuse, artistique et politique y régnait. Pierre Centlivres raconte les campagnes de fouilles, menées notamment par la Délégation Archéologique Française en Afghanistan (DAFA) à partir des années 1920 et durant cinquante ans. Elles mirent à jour de nombreuses ruines et révélèrent l'importance de la vallée de Bâmiyân, ses sites monastiques, ses grottes, ses sculptures, ses fresques… Il relate aussi la difficulté de conserver ce qui était trouvé, les pillages des musées, la guerre, les tentatives de sauvetage, comment les Européen·ne·s se «&nbsp;partagèrent&nbsp;» les restes…</p> <p>Le dernier chapitre, intitulé «&nbsp;Le patrimoine afghan comme enjeu&nbsp;», remet l'histoire des Bouddhas dans une perspective politique&nbsp;: les Talibans s'opposent à la fois aux Occidentaux impies qui veulent leur imposer leur idéologie à travers leur vision du patrimoine, aux minorités telles que les Hazaras qui reconnaissent ces statues comme archétypes de leur peuple mais aussi aux nationalistes non Talibans qui pensent que l'Afghanistan est le berceau des Aryens... <em>«&nbsp;En réalité, le décret du Mullah et son exécution peuvent s'interpréter comme un message reposant sur une analyse implicite&nbsp;: l'Emirat d'Afghanistan est inébranlable dans l'accomplissement de sa mission.&nbsp;»</em> <br />Très touché par la destruction de ces statues, l'auteur regrette toutefois que le <em>«&nbsp;concert de protestations internationales&nbsp;»</em> de l'époque ait fait oublier <em>«&nbsp;les problèmes de survie&nbsp;»</em> de la population, et notamment la famine qui la frappait.</p> <p>,Ce livre intéressera tou·te·s les passionné·e·s d'histoire, d'archéologie, de religion, d'art mais aussi tou·te·s ceux·les qui suivent l'actualité en Afghanistan tant il résonne avec les événements récents.</p> <p>L'ouvrage a été édité aux éditions Favre en septembre 2001&nbsp;: <a href="https://www.editionsfavre.com/">https://www.editionsfavre.com/</a></p> <p><span style="font-size: 8pt;">(1) Cité dans l'ouvrage «&nbsp;Les Bouddhas d'Afghanistan&nbsp;» de Pierre Centlivres, aux éditions Favre (p.14).</span><br /><span style="font-size: 8pt;">(2) Traduction du mot «&nbsp;Talibans&nbsp;».</span></p> <p><img src="http://www.rebonds.net/images/HUSSAIN/les-bouddhas-d-afghanistan.jpg" /></p><p>Ce n'est pas en septembre 2001 que la plupart des Occidentaux ont entendu parler des Talibans pour la première fois mais quelques mois plus tôt lorsque, sur les écrans du monde entier, une vidéo tournée par les Talibans eux-mêmes, révélait tout le mal qu'ils pensaient des idoles&nbsp;: ils venaient de dynamiter les deux immenses Bouddhas de pierre (38 et 55 mètres) qui veillaient depuis des siècles sur la vallée de Bâmiyân, en Afghanistan. Ce petit livre de 200 pages nous raconte leur histoire et les réels enjeux de leur destruction.</p> <p>Ce n'était pas une surprise pour tou·te·s&nbsp;: le 26 février 2001, quatre ans après la prise de pouvoir des Talibans en Afghanistan, le Mollah Omar, «&nbsp;Commandeur des croyants&nbsp;», leur chef suprême, avait publié un décret l'annonçant&nbsp;: <em>«&nbsp;Toutes les statues et tous les sanctuaires non islamiques sis dans les différentes parties de l'Emirat doivent être détruits. Ces statues ont été et restent des sanctuaires d'infidèles et ces infidèles continuent à adorer et à vénérer ses images. Allah tout-Puissant est le seul et vrai sanctuaire et tous les faux doivent être fracassés.&nbsp;»</em><span style="font-size: 8pt;"> (1)</span></p> <p>Dans le numéro daté de septembre-octobre 2021, la revue Historia rappelle que les pays occidentaux ont alors tout fait pour dissuader les «&nbsp;étudiants en religion&nbsp;» <span style="font-size: 8pt;">(2)</span>. L'UNESCO aurait même proposé d'ériger un mur devant les Bouddhas afin d'épargner aux Afghan·e·s la vue de ces statues. En vain. En mars 2001, les Talibans les ont attaquées avec des tirs d'artillerie avant de les faire sauter à la dynamite.<br />Pourquoi&nbsp;? Dans «&nbsp;Les Bouddhas d'Afghanistan&nbsp;», Pierre Centlivres explique que<em> «&nbsp;pour les musulmans comme pour les prophètes de l'Ancien Testament, l'interdit de la représentation de la figure humaine est centré sur le culte dont elle peut faire l'objet&nbsp;; les statues, plus encore que les images à deux dimensions, sont visées par les religions du Livre condamnant les «&nbsp;images taillées&nbsp;». Le sculpteur et son œuvre sont coupables d'idolâtrie, ou plutôt du péché d'orgueil. L'artiste ambitionnerait, par son œuvre, de concurrencer le Créateur.&nbsp;»</em> Parmi les musulmans comme parmi les juifs et les chrétiens, différents degrés d'interprétation existent quant à cet interdit.<em> «&nbsp;La conception des Talibans est particulièrement vigoureuse&nbsp;»</em>, souligne Pierre Centlivres, avant de nous rappeler que dans le bouddhisme aussi, certains courants réprouvent la représentation de l'être sacré.</p> <p>Mais que faisaient ces Bouddhas dans un pays pourtant musulman&nbsp;? Ils furent sculptés au cœur d'une falaise dès le Ve siècle, à une époque où la région de Bâmiyân – comme la majorité du territoire qui constitue aujourd'hui l'Afghanistan – était sous influence bouddhiste. C'est après que les derniers Hindouchis (rois de Kaboul pratiquant l'hindouisme) furent vaincus, au XIe siècle, que l'islamisation de la région aurait débuté.</p> <p>Située au nord ouest de Kaboul, dans une haute vallée de l'Hindou-Kouch à 2.500 mètres d'altitude, Bâmiyân est mentionnée par un pèlerin chinois dans ses écrits dès le Ve siècle. La ville et son district étaient déjà une cité-étape importante sur la route menant de l'Inde à la Chine. Une effervescence religieuse, artistique et politique y régnait. Pierre Centlivres raconte les campagnes de fouilles, menées notamment par la Délégation Archéologique Française en Afghanistan (DAFA) à partir des années 1920 et durant cinquante ans. Elles mirent à jour de nombreuses ruines et révélèrent l'importance de la vallée de Bâmiyân, ses sites monastiques, ses grottes, ses sculptures, ses fresques… Il relate aussi la difficulté de conserver ce qui était trouvé, les pillages des musées, la guerre, les tentatives de sauvetage, comment les Européen·ne·s se «&nbsp;partagèrent&nbsp;» les restes…</p> <p>Le dernier chapitre, intitulé «&nbsp;Le patrimoine afghan comme enjeu&nbsp;», remet l'histoire des Bouddhas dans une perspective politique&nbsp;: les Talibans s'opposent à la fois aux Occidentaux impies qui veulent leur imposer leur idéologie à travers leur vision du patrimoine, aux minorités telles que les Hazaras qui reconnaissent ces statues comme archétypes de leur peuple mais aussi aux nationalistes non Talibans qui pensent que l'Afghanistan est le berceau des Aryens... <em>«&nbsp;En réalité, le décret du Mullah et son exécution peuvent s'interpréter comme un message reposant sur une analyse implicite&nbsp;: l'Emirat d'Afghanistan est inébranlable dans l'accomplissement de sa mission.&nbsp;»</em> <br />Très touché par la destruction de ces statues, l'auteur regrette toutefois que le <em>«&nbsp;concert de protestations internationales&nbsp;»</em> de l'époque ait fait oublier <em>«&nbsp;les problèmes de survie&nbsp;»</em> de la population, et notamment la famine qui la frappait.</p> <p>,Ce livre intéressera tou·te·s les passionné·e·s d'histoire, d'archéologie, de religion, d'art mais aussi tou·te·s ceux·les qui suivent l'actualité en Afghanistan tant il résonne avec les événements récents.</p> <p>L'ouvrage a été édité aux éditions Favre en septembre 2001&nbsp;: <a href="https://www.editionsfavre.com/">https://www.editionsfavre.com/</a></p> <p><span style="font-size: 8pt;">(1) Cité dans l'ouvrage «&nbsp;Les Bouddhas d'Afghanistan&nbsp;» de Pierre Centlivres, aux éditions Favre (p.14).</span><br /><span style="font-size: 8pt;">(2) Traduction du mot «&nbsp;Talibans&nbsp;».</span></p> Le cerf-volant afghan 2017-04-02T20:07:14+02:00 2017-04-02T20:07:14+02:00 http://www.rebonds.net/50aupaysdhussain/151-recreations/719-lecerfvolantafghan Super User <p><img src="http://www.rebonds.net/images/HUSSAIN/sunset-3926798_960_720.jpg" /></p><p><em></em>Du mois de novembre au nouvel an persan, le 21 mars, les Afghans ont pour tradition de se livrer des batailles de cerfs-volants. Les Talibans les avaient interdits lors de leur arrivée au pouvoir en 1996, mais ils sont revenus dans le ciel de Kaboul dès 2001. Artisanale, leur fabrication donne lieu à de véritables chefs-d'œuvre. Ils sont faits de papier de soie, de bambou, de colle et de verre pilé. C'est bientôt la saison alors… si on essayait&nbsp;?</p> <p>Les cerfs-volants utilisés en Afghanistan sont petits et rapides. Ils doivent être manœuvrables puisqu'ils servent à combattre&nbsp;: deux cerfs-volistes s'affrontent en tentant de couper le fil du cerf-volant de l'adversaire. La forme s'inscrit dans un losange pour une question de stabilité au vent.</p> <p>Le comité local de l'AFRANE<span style="font-size: 8pt;"> (1)</span> en Alsace a organisé en juillet une fête des cerfs-volants. Un film de quelques minutes, tourné en 2019 et intitulé «&nbsp;Papillons afghans&nbsp;», montre à la fois les étapes de fabrication et les manœuvres. <span style="font-size: 8pt;">(2)</span><br />Il existe également des sites Internet qui expliquent en détails comment fabriquer son cerf-volant afghan. En voici deux&nbsp;: <a href="http://www.lavise.fr/fiches/98927.html">http://www.lavise.fr/fiches/98927.html</a> et <a href="https://numerisation.univ-irem.fr/AAA/AAA16004/AAA16004.pdf">https://numerisation.univ-irem.fr/AAA/AAA16004/AAA16004.pdf</a></p> <p>Vous avez tenté&nbsp;? Ça fonctionne&nbsp;? N'hésitez pas à nous envoyer les photos sur <a href="mailto:contact@rebonds.net">contact@rebonds.net</a> !</p> <p><span style="font-size: 8pt;">(1) Lire aussi la rubrique (Re)découvrir.</span><br /><span style="font-size: 8pt;">(2) <a href="https://afrane.org/fete-des-cerfs-volants-a-pfaffenhoffen-67/">https://afrane.org/fete-des-cerfs-volants-a-pfaffenhoffen-67/</a></span></p> <p><em><span style="font-size: 8pt;">Photo&nbsp;: rauschenberger</span></em></p> <p><img src="http://www.rebonds.net/images/HUSSAIN/sunset-3926798_960_720.jpg" /></p><p><em></em>Du mois de novembre au nouvel an persan, le 21 mars, les Afghans ont pour tradition de se livrer des batailles de cerfs-volants. Les Talibans les avaient interdits lors de leur arrivée au pouvoir en 1996, mais ils sont revenus dans le ciel de Kaboul dès 2001. Artisanale, leur fabrication donne lieu à de véritables chefs-d'œuvre. Ils sont faits de papier de soie, de bambou, de colle et de verre pilé. C'est bientôt la saison alors… si on essayait&nbsp;?</p> <p>Les cerfs-volants utilisés en Afghanistan sont petits et rapides. Ils doivent être manœuvrables puisqu'ils servent à combattre&nbsp;: deux cerfs-volistes s'affrontent en tentant de couper le fil du cerf-volant de l'adversaire. La forme s'inscrit dans un losange pour une question de stabilité au vent.</p> <p>Le comité local de l'AFRANE<span style="font-size: 8pt;"> (1)</span> en Alsace a organisé en juillet une fête des cerfs-volants. Un film de quelques minutes, tourné en 2019 et intitulé «&nbsp;Papillons afghans&nbsp;», montre à la fois les étapes de fabrication et les manœuvres. <span style="font-size: 8pt;">(2)</span><br />Il existe également des sites Internet qui expliquent en détails comment fabriquer son cerf-volant afghan. En voici deux&nbsp;: <a href="http://www.lavise.fr/fiches/98927.html">http://www.lavise.fr/fiches/98927.html</a> et <a href="https://numerisation.univ-irem.fr/AAA/AAA16004/AAA16004.pdf">https://numerisation.univ-irem.fr/AAA/AAA16004/AAA16004.pdf</a></p> <p>Vous avez tenté&nbsp;? Ça fonctionne&nbsp;? N'hésitez pas à nous envoyer les photos sur <a href="mailto:contact@rebonds.net">contact@rebonds.net</a> !</p> <p><span style="font-size: 8pt;">(1) Lire aussi la rubrique (Re)découvrir.</span><br /><span style="font-size: 8pt;">(2) <a href="https://afrane.org/fete-des-cerfs-volants-a-pfaffenhoffen-67/">https://afrane.org/fete-des-cerfs-volants-a-pfaffenhoffen-67/</a></span></p> <p><em><span style="font-size: 8pt;">Photo&nbsp;: rauschenberger</span></em></p> « Afghanistan, un pays meurtri par la guerre » 2017-04-02T20:07:14+02:00 2017-04-02T20:07:14+02:00 http://www.rebonds.net/50aupaysdhussain/151-recreations/720-afghanistanunpaysmeurtriparlaguerre Super User <p><img src="http://www.rebonds.net/images/HUSSAIN/Afghanistan_Pays_meurtri_par_la_guerre.jpg" /></p><p>C'est une formidable leçon d'histoire, précise, équilibrée, mais aussi émouvante, que propose cette série documentaire visible sur Arte. Quatre volets racontent comment l'Afghanistan est passé de l'ouverture sur le monde dans les années soixante, au repli et à la guerre sans fin aujourd'hui… La parole de personnages tels que des ex-dirigeants fondamentalistes, d'un Taliban, de soldats russes, de membres de la CIA ou de femmes engagées dans la lutte apporte des regards nouveaux sur les événements.</p> <p>Produite par un collectif de sociétés européennes et arabes, la série a été écrite par Lucio Mollica et Claire Billet, et réalisée par Mayte Corraso et Marcel Mettelsiefen. Diffusée pour la première fois sur Arte en 2019, elle est de nouveau visible sur le site Internet de la chaîne. A travers quatre épisodes de 53 minutes chacun, elle couvre les cinquante dernières années de l'histoire de l'Afghanistan.</p> <p>Le premier, intitulé «&nbsp;Le Royaume&nbsp;», s'ouvre sur des images impressionnantes de beauté&nbsp;: une vallée verdoyante baignée de soleil, des montagnes arides aux sommets enneigés, des cours d'eau généreux dans lesquels se baignent des enfants, des maisons construites au pied de rochers ancestraux, une ville grouillante d'activités et de lumières la nuit…<em> «&nbsp;Ah&nbsp;! Qu'il est beau mon pays&nbsp;!</em> proclame une voix off.<em> Avec son ciel tel un océan suspendu. Regardez ces montagnes, nimbées de nuages. Regardez ces rivières, si larges et si belles. Dieu nous a donné tant de beauté&nbsp;! Quel pays&nbsp;!&nbsp;»</em> Cette voix est celle de Masood Khalili, étudiant en médecine, devenu moudjahidine aux côtés du commandant Massoud, puis diplomate de 1996 à 2008. Il est aussi linguiste et poète. Il est l'un des personnages qui témoigne durant toute la série. A travers les anecdotes de sa propre vie, on comprend mieux les choix que les Afghan·es ont dû opérer.<br />La période du royaume, de 1964 à 1973, est aussi appelée «&nbsp;les dix années de démocratie&nbsp;». L'Afghanistan était alors dotée d'une constitution et la famille royale, bien qu'autoritaire, souhaitait le pays ouvert. Aux touristes, aux hippies, aux capitaux étrangers… Les Russes vinrent avec leur argent et leurs idées de socialisme… Mais, dans ce premier épisode, on comprend aussi le fossé profond qui existait entre les mentalités de villes comme Kaboul, et celles qui régnaient dans les campagnes où les habitant·e·s restaient majoritairement pauvres et illettré·e·s. La religion y tenait une place essentielle et l'arrivée d'étrangers dans le pays était mal perçue.</p> <p>Intitulé «&nbsp;L'armée soviétique&nbsp;», le deuxième volet de la série est consacré à la guerre contre les Russes, entré·e·s dans le pays en 1979 pour soutenir le gouvernement communiste alors menacé par les combattants islamistes venus des campagnes, les moudjahidines. L'un d'eux, devenu un dirigeant fondamentaliste, témoigne devant la caméra&nbsp;: Gulbuddin Hekmatyar a fait partie de la résistance afghane unie contre les communistes, avant d'être l'un des rivaux du commandant Massoud. Un membre de la CIA raconte comment les Occidentaux ont financé et armé la résistance, dans le contexte de la Guerre froide. Des soldats russes livrent aussi leur récit, de ce conflit impossible à résoudre qui a fait un million de victimes, et a obligé cinq millions de personnes à se réfugier en Iran et au Pakistan.</p> <p>Le troisième volet s'intéresse à l'émergence des Talibans, au cœur de la guerre civile qui a suivi le départ de l'Armée rouge. Face au gouvernement resté communiste, la résistance afghane s'est déchirée, notamment les factions de Hekmatyar et de Massoud, faisant des milliers de morts à cause de leurs combats. On voit comment les Talibans ont gagné progressivement le soutien de la population, en promettant l'ordre et la justice. Ils sont arrivés au pouvoir en 1996. Ici, les témoignages de femmes telles que Sima Samar, ministre de la condition féminine afghane de 2001 à 2003, sont essentiels. L'épisode se termine par les funestes attentats du 11 septembre 2001 à New York, qui ont provoqué une nouvelle guerre.</p> <p>Le titre du dernier volet, «&nbsp;Les troupes de l'OTAN&nbsp;», rappelle que les Américain·e·s n'étaient pas les seul·e·s engagé·e·s dans la lutte contre Al-Qaïda, l'organisation qui a permis à Oussama ben Laden de fomenter les attentats aux Etats-Unis. Pour le capturer, une véritable coalition internationale s'est mise en place. Et c'est parce que les Talibans avaient refusé de le livrer (et non pour libérer la population…) que les bombes se sont de nouveau abattues sur les Afghan·es. Certes, durant l'occupation occidentale, le pays a gagné en liberté. Mais les attentats suicides et les combats n'ont jamais cessé, et la pauvreté a touché toutes les composantes de la société. Un terreau fertile pour le retour des Talibans, qui ont regagné du terrain dès 2011, notamment dans les campagnes. C'est la même année que ben Laden a été retrouvé et abattu au Pakistan. Trois ans plus tard, l'OTAN quittait l'Afghanistan, tandis que les Etats-Unis préparaient leur retrait…</p> <p>Pour voir ou revoir la série, rendez-vous sur Arte&nbsp;: <a href="https://www.arte.tv/fr/videos/RC-019261/afghanistan/">https://www.arte.tv/fr/videos/RC-019261/afghanistan/</a></p> <p>&nbsp;</p> <p><img src="http://www.rebonds.net/images/HUSSAIN/Afghanistan_Pays_meurtri_par_la_guerre.jpg" /></p><p>C'est une formidable leçon d'histoire, précise, équilibrée, mais aussi émouvante, que propose cette série documentaire visible sur Arte. Quatre volets racontent comment l'Afghanistan est passé de l'ouverture sur le monde dans les années soixante, au repli et à la guerre sans fin aujourd'hui… La parole de personnages tels que des ex-dirigeants fondamentalistes, d'un Taliban, de soldats russes, de membres de la CIA ou de femmes engagées dans la lutte apporte des regards nouveaux sur les événements.</p> <p>Produite par un collectif de sociétés européennes et arabes, la série a été écrite par Lucio Mollica et Claire Billet, et réalisée par Mayte Corraso et Marcel Mettelsiefen. Diffusée pour la première fois sur Arte en 2019, elle est de nouveau visible sur le site Internet de la chaîne. A travers quatre épisodes de 53 minutes chacun, elle couvre les cinquante dernières années de l'histoire de l'Afghanistan.</p> <p>Le premier, intitulé «&nbsp;Le Royaume&nbsp;», s'ouvre sur des images impressionnantes de beauté&nbsp;: une vallée verdoyante baignée de soleil, des montagnes arides aux sommets enneigés, des cours d'eau généreux dans lesquels se baignent des enfants, des maisons construites au pied de rochers ancestraux, une ville grouillante d'activités et de lumières la nuit…<em> «&nbsp;Ah&nbsp;! Qu'il est beau mon pays&nbsp;!</em> proclame une voix off.<em> Avec son ciel tel un océan suspendu. Regardez ces montagnes, nimbées de nuages. Regardez ces rivières, si larges et si belles. Dieu nous a donné tant de beauté&nbsp;! Quel pays&nbsp;!&nbsp;»</em> Cette voix est celle de Masood Khalili, étudiant en médecine, devenu moudjahidine aux côtés du commandant Massoud, puis diplomate de 1996 à 2008. Il est aussi linguiste et poète. Il est l'un des personnages qui témoigne durant toute la série. A travers les anecdotes de sa propre vie, on comprend mieux les choix que les Afghan·es ont dû opérer.<br />La période du royaume, de 1964 à 1973, est aussi appelée «&nbsp;les dix années de démocratie&nbsp;». L'Afghanistan était alors dotée d'une constitution et la famille royale, bien qu'autoritaire, souhaitait le pays ouvert. Aux touristes, aux hippies, aux capitaux étrangers… Les Russes vinrent avec leur argent et leurs idées de socialisme… Mais, dans ce premier épisode, on comprend aussi le fossé profond qui existait entre les mentalités de villes comme Kaboul, et celles qui régnaient dans les campagnes où les habitant·e·s restaient majoritairement pauvres et illettré·e·s. La religion y tenait une place essentielle et l'arrivée d'étrangers dans le pays était mal perçue.</p> <p>Intitulé «&nbsp;L'armée soviétique&nbsp;», le deuxième volet de la série est consacré à la guerre contre les Russes, entré·e·s dans le pays en 1979 pour soutenir le gouvernement communiste alors menacé par les combattants islamistes venus des campagnes, les moudjahidines. L'un d'eux, devenu un dirigeant fondamentaliste, témoigne devant la caméra&nbsp;: Gulbuddin Hekmatyar a fait partie de la résistance afghane unie contre les communistes, avant d'être l'un des rivaux du commandant Massoud. Un membre de la CIA raconte comment les Occidentaux ont financé et armé la résistance, dans le contexte de la Guerre froide. Des soldats russes livrent aussi leur récit, de ce conflit impossible à résoudre qui a fait un million de victimes, et a obligé cinq millions de personnes à se réfugier en Iran et au Pakistan.</p> <p>Le troisième volet s'intéresse à l'émergence des Talibans, au cœur de la guerre civile qui a suivi le départ de l'Armée rouge. Face au gouvernement resté communiste, la résistance afghane s'est déchirée, notamment les factions de Hekmatyar et de Massoud, faisant des milliers de morts à cause de leurs combats. On voit comment les Talibans ont gagné progressivement le soutien de la population, en promettant l'ordre et la justice. Ils sont arrivés au pouvoir en 1996. Ici, les témoignages de femmes telles que Sima Samar, ministre de la condition féminine afghane de 2001 à 2003, sont essentiels. L'épisode se termine par les funestes attentats du 11 septembre 2001 à New York, qui ont provoqué une nouvelle guerre.</p> <p>Le titre du dernier volet, «&nbsp;Les troupes de l'OTAN&nbsp;», rappelle que les Américain·e·s n'étaient pas les seul·e·s engagé·e·s dans la lutte contre Al-Qaïda, l'organisation qui a permis à Oussama ben Laden de fomenter les attentats aux Etats-Unis. Pour le capturer, une véritable coalition internationale s'est mise en place. Et c'est parce que les Talibans avaient refusé de le livrer (et non pour libérer la population…) que les bombes se sont de nouveau abattues sur les Afghan·es. Certes, durant l'occupation occidentale, le pays a gagné en liberté. Mais les attentats suicides et les combats n'ont jamais cessé, et la pauvreté a touché toutes les composantes de la société. Un terreau fertile pour le retour des Talibans, qui ont regagné du terrain dès 2011, notamment dans les campagnes. C'est la même année que ben Laden a été retrouvé et abattu au Pakistan. Trois ans plus tard, l'OTAN quittait l'Afghanistan, tandis que les Etats-Unis préparaient leur retrait…</p> <p>Pour voir ou revoir la série, rendez-vous sur Arte&nbsp;: <a href="https://www.arte.tv/fr/videos/RC-019261/afghanistan/">https://www.arte.tv/fr/videos/RC-019261/afghanistan/</a></p> <p>&nbsp;</p>