# 65 Des femmes et des lignes (janv. 2023) (Re)bonds est un magazine mensuel créé par Fanny Lancelin, journaliste installée dans le Cher. Son but : à travers, des portraits d'habitant.es du Berry, raconter des parcours alternatifs, des modes de vie où le respect des êtres vivants et de leur environnement tient une place centrale. http://www.rebonds.net/65desfemmesetdeslignes/181-recreations 2023-05-11T18:45:07+02:00 (Re)bonds.net Joomla! - Open Source Content Management Les Plis 2017-04-02T20:07:14+02:00 2017-04-02T20:07:14+02:00 http://www.rebonds.net/65desfemmesetdeslignes/181-recreations/828-lesplis Super User <p><img src="http://www.rebonds.net/images/SIMONES/les_plis.jpg" /></p><p><em>«&nbsp;Avec quelques pliages simples, les jaquettes se transforment en enveloppes.&nbsp;»</em> <span style="font-size: 8pt;">(1)</span> C’est ainsi que les éditions L’Orma décrivent Les Plis, des livres prêts à être expédiés. Une belle idée pour un bel objet qui permet de (re)découvrir des auteur·ices classiques d’une manière intime, à partir d’une sélection de correspondances souvent inédites en France.</p> <p>L’objectif est en effet d’aborder le monde intérieur de poètes (Emily Dickinson, Fernando Pessoa, Arthur Rimbaud) par exemple, philosophes (Antonio Gramsci, Rosa Luxemburg, Voltaire), romancièr·es (Virginia Woolf, Marcel Proust, Franz Kafka, politiques (Victor Hugo, Napoléon), scientifiques (Marie Curie) ou encore artistes (Vincent Van Gogh, Giuseppe Verdi)…</p> <p><em>«&nbsp;L’unique étiquette que ces classiques indomptés supportent est le timbre&nbsp;»</em>, explique la maison d’édition. Les lettres sont assorties d’avant-propos et d’apparats critiques.</p> <p>Reliés, de petit format, Les Plis possèdent une quatrième de couverture qui reproduit le verso d’une carte postale, avec un espace pour y noter l’adresse et un court message, et pour l’affranchissement.</p> <p>Les éditions L’Orma sont européennes&nbsp;: elles ont été créées il y a dix ans en Allemagne par des Italiens qui avaient passé leur vie en France. Les Plis sont distribués dans l’hexagone par Harmonia Mundi.</p> <p><em>«&nbsp;En italien, «&nbsp;l’orma&nbsp;» est l’empreinte d’un pied. Suivre l’une d’elles signifie se placer dans le sillon d’une tradition,</em> souligne la maison d’édition. <em>Pour nous, il s’agit de celui de la littérature de la modernité, disons celle des trois derniers siècles environ (…). Mais «&nbsp;l’orma&nbsp;» est aussi la trace que l’on tente de laisser dans un paysage culturel, la marque et le témoignage d’une vision du monde, d’une interprétation.&nbsp;»</em></p> <p>Pour en savoir plus sur cette maison et ses collections, rendez-vous sur le site&nbsp;: <a href="https://www.editionslorma.fr">https://www.editionslorma.fr</a></p> <p><img src="http://www.rebonds.net/images/SIMONES/les_plis.jpg" /></p><p><em>«&nbsp;Avec quelques pliages simples, les jaquettes se transforment en enveloppes.&nbsp;»</em> <span style="font-size: 8pt;">(1)</span> C’est ainsi que les éditions L’Orma décrivent Les Plis, des livres prêts à être expédiés. Une belle idée pour un bel objet qui permet de (re)découvrir des auteur·ices classiques d’une manière intime, à partir d’une sélection de correspondances souvent inédites en France.</p> <p>L’objectif est en effet d’aborder le monde intérieur de poètes (Emily Dickinson, Fernando Pessoa, Arthur Rimbaud) par exemple, philosophes (Antonio Gramsci, Rosa Luxemburg, Voltaire), romancièr·es (Virginia Woolf, Marcel Proust, Franz Kafka, politiques (Victor Hugo, Napoléon), scientifiques (Marie Curie) ou encore artistes (Vincent Van Gogh, Giuseppe Verdi)…</p> <p><em>«&nbsp;L’unique étiquette que ces classiques indomptés supportent est le timbre&nbsp;»</em>, explique la maison d’édition. Les lettres sont assorties d’avant-propos et d’apparats critiques.</p> <p>Reliés, de petit format, Les Plis possèdent une quatrième de couverture qui reproduit le verso d’une carte postale, avec un espace pour y noter l’adresse et un court message, et pour l’affranchissement.</p> <p>Les éditions L’Orma sont européennes&nbsp;: elles ont été créées il y a dix ans en Allemagne par des Italiens qui avaient passé leur vie en France. Les Plis sont distribués dans l’hexagone par Harmonia Mundi.</p> <p><em>«&nbsp;En italien, «&nbsp;l’orma&nbsp;» est l’empreinte d’un pied. Suivre l’une d’elles signifie se placer dans le sillon d’une tradition,</em> souligne la maison d’édition. <em>Pour nous, il s’agit de celui de la littérature de la modernité, disons celle des trois derniers siècles environ (…). Mais «&nbsp;l’orma&nbsp;» est aussi la trace que l’on tente de laisser dans un paysage culturel, la marque et le témoignage d’une vision du monde, d’une interprétation.&nbsp;»</em></p> <p>Pour en savoir plus sur cette maison et ses collections, rendez-vous sur le site&nbsp;: <a href="https://www.editionslorma.fr">https://www.editionslorma.fr</a></p> « Le chœur des femmes », Aude Mermilliod 2017-04-02T20:07:14+02:00 2017-04-02T20:07:14+02:00 http://www.rebonds.net/65desfemmesetdeslignes/181-recreations/829-lechoeurdesfemmesaudemirmilliod Super User <p><img src="http://www.rebonds.net/images/SIMONES/le_choeur_des_femmes.jpg" /></p><p>C’est un roman de Martin Winckler qu’Aude Mermilliod a adapté avec brio&nbsp;: une narration rythmée, un graphisme et des couleurs qui servent à merveille le propos, et une mise en scène qui suscite de vives émotions… L’histoire&nbsp;? C’est celle de Jean Atwood, brillante interne en stage en «&nbsp;médecine de la femme&nbsp;», qui rencontre un docteur atypique dans son approche de la gynécologie… Ses certitudes – comme les nôtres – volent alors en éclat&nbsp;!</p> <p>Son référent, le responsable du service, est Franz Karma. Parce qu’il est surnommé «&nbsp;Barbe bleue&nbsp;», Jean imagine un temps qu’il est un tyran. Elle comprend bien vite que ce sont sans doute les étudiant·es déboussolé·es qui ont dû lui faire une telle réputation&nbsp;! Car avec les patientes, il fait preuve d’une prévenance et d’une humanité exceptionnelles. Alors que Jean se destine à la chirurgie gynécologique et applique des méthodes techniques, froides, il s’intéresse réellement à la personne, au contexte dans lequel elle vit, à ses désirs, ses peurs aussi. Il écoute et entend les émotions des femmes autant que leur corps.</p> <p>La rencontre entre les deux personnages est un véritable choc. La jeune femme est méprisante vis-à-vis des patientes : elle n'est pas là pour écouter leurs malheurs ! Menacée d’être renvoyée dès le premier jour, Jean bénéficie finalement d’une semaine d’essai, à condition de changer d’attitude. Une semaine qui la met à rude épreuve. Elle va apprendre, douter, s’ouvrir, s’adapter… Son expérience professionnelle va se mêler à sa propre histoire, intime, mais aussi collective&nbsp;: celle de toutes les femmes et de la manière dont les sociétés occidentales les mettent à distance de leur propre corps, en confiant à une «&nbsp;élite&nbsp;» – longtemps masculine – la mission de s’en occuper. La plupart des femmes méconnaissent leur corps parce qu’aucune éducation sérieuse sur le sujet ne leur est proposée. L’angoisse qui en découle (dans les moments clés tels que la puberté, la grossesse, la ménopause mais aussi tout au long de leur vie sexuelle) entretient le pouvoir que la médecine détenue par des hommes exerce sur elles.</p> <p>Franz Karma entend les défendre, leur apprendre, mais surtout leur donner confiance de s'écouter, d'explorer, d’expérimenter par elles-mêmes. Bref, de reprendre le pouvoir&nbsp;! Jean Atwood finira-t-elle, elle aussi, par y arriver&nbsp;?</p> <p>Pour le savoir, rendez-vous en librairie ou bibliothèque&nbsp;! Et en attendant, sur le site des maisons d’édition&nbsp;: POL si vous souhaitez lire le roman (<a href="https://www.pol-editeur.com/index.php?spec=livre&amp;ISBN=978-2-84682-267-1">https://www.pol-editeur.com/index.php?spec=livre&amp;ISBN=978-2-84682-267-1</a>) et Le Lombard si vous souhaitez lire la bande dessinée (<a href="https://www.lelombard.com/bd/le-choeur-des-femmes/le-choeur-des-femmes">https://www.lelombard.com/bd/le-choeur-des-femmes/le-choeur-des-femmes</a>)</p> <p><img src="http://www.rebonds.net/images/SIMONES/le_choeur_des_femmes.jpg" /></p><p>C’est un roman de Martin Winckler qu’Aude Mermilliod a adapté avec brio&nbsp;: une narration rythmée, un graphisme et des couleurs qui servent à merveille le propos, et une mise en scène qui suscite de vives émotions… L’histoire&nbsp;? C’est celle de Jean Atwood, brillante interne en stage en «&nbsp;médecine de la femme&nbsp;», qui rencontre un docteur atypique dans son approche de la gynécologie… Ses certitudes – comme les nôtres – volent alors en éclat&nbsp;!</p> <p>Son référent, le responsable du service, est Franz Karma. Parce qu’il est surnommé «&nbsp;Barbe bleue&nbsp;», Jean imagine un temps qu’il est un tyran. Elle comprend bien vite que ce sont sans doute les étudiant·es déboussolé·es qui ont dû lui faire une telle réputation&nbsp;! Car avec les patientes, il fait preuve d’une prévenance et d’une humanité exceptionnelles. Alors que Jean se destine à la chirurgie gynécologique et applique des méthodes techniques, froides, il s’intéresse réellement à la personne, au contexte dans lequel elle vit, à ses désirs, ses peurs aussi. Il écoute et entend les émotions des femmes autant que leur corps.</p> <p>La rencontre entre les deux personnages est un véritable choc. La jeune femme est méprisante vis-à-vis des patientes : elle n'est pas là pour écouter leurs malheurs ! Menacée d’être renvoyée dès le premier jour, Jean bénéficie finalement d’une semaine d’essai, à condition de changer d’attitude. Une semaine qui la met à rude épreuve. Elle va apprendre, douter, s’ouvrir, s’adapter… Son expérience professionnelle va se mêler à sa propre histoire, intime, mais aussi collective&nbsp;: celle de toutes les femmes et de la manière dont les sociétés occidentales les mettent à distance de leur propre corps, en confiant à une «&nbsp;élite&nbsp;» – longtemps masculine – la mission de s’en occuper. La plupart des femmes méconnaissent leur corps parce qu’aucune éducation sérieuse sur le sujet ne leur est proposée. L’angoisse qui en découle (dans les moments clés tels que la puberté, la grossesse, la ménopause mais aussi tout au long de leur vie sexuelle) entretient le pouvoir que la médecine détenue par des hommes exerce sur elles.</p> <p>Franz Karma entend les défendre, leur apprendre, mais surtout leur donner confiance de s'écouter, d'explorer, d’expérimenter par elles-mêmes. Bref, de reprendre le pouvoir&nbsp;! Jean Atwood finira-t-elle, elle aussi, par y arriver&nbsp;?</p> <p>Pour le savoir, rendez-vous en librairie ou bibliothèque&nbsp;! Et en attendant, sur le site des maisons d’édition&nbsp;: POL si vous souhaitez lire le roman (<a href="https://www.pol-editeur.com/index.php?spec=livre&amp;ISBN=978-2-84682-267-1">https://www.pol-editeur.com/index.php?spec=livre&amp;ISBN=978-2-84682-267-1</a>) et Le Lombard si vous souhaitez lire la bande dessinée (<a href="https://www.lelombard.com/bd/le-choeur-des-femmes/le-choeur-des-femmes">https://www.lelombard.com/bd/le-choeur-des-femmes/le-choeur-des-femmes</a>)</p> « Ils s’aiment - un siècle de photographies d’hommes amoureux » 2017-04-02T20:07:14+02:00 2017-04-02T20:07:14+02:00 http://www.rebonds.net/65desfemmesetdeslignes/181-recreations/830-ilssaimentunsiecledephotographiesdhommesamoureux Super User <p><img src="http://www.rebonds.net/images/SIMONES/Ils-s-aiment-3835265609.jpeg" /></p><p>De grand format, riche de 350 photographies, l'esthétique de ce livre vaut à elle seule le détour. Mais le sujet qu’il aborde est tout aussi saisissant&nbsp;: des hommes amoureux, à une période (1850-1950) et dans des pays où il était souvent dangereux de l’être...</p> <p>Prises à une époque où les relations homosexuelles étaient réprouvées et parfois même jugées comme un délit, ces quelque 350 clichés privés sont un voyage au cœur du sentiment amoureux. Les photos viennent des Etats-Unis et du Canada mais aussi d'Europe (France, Royaume-Uni, Allemagne, Bulgarie, Russie) et d'Asie. Au-delà de la diversité géographique, les hommes photographiés appartiennent à tous les milieux : bourgeois citadins et ouvriers de province, riches, pauvres, blancs, noirs, civils, militaires...</p> <p>Ils s’enlacent, s’embrassent, posent sobrement dans un studio, rient dans un photomaton, immortalisent des voyages ou des scènes de vie, revendiquent aussi (un cliché représente un jeune couple qui tient une affiche «&nbsp;Not married but willing be – pas mariés mais nous le souhaiterions&nbsp;»).</p> <p>Il s’agit d’une sélection issue de la collection Hugh Nini &amp; Neal Treadwell qui compte environ 2.700 clichés. Présentés au public pour la première fois, ces instantanés pris entre 1850 et 1950 témoignent du courage de ces hommes qui osaient fixer ainsi leur amour.</p> <p>L’introduction est signée de l'historien Régis Schlagdenhauffen, maître de conférences (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales) et spécialiste de l’histoire de la sexualité, du genre et des homosexualités.</p> <p>L’ouvrage est paru en octobre 2020 aux éditions Les Arènes : <a href="https://arenes.fr/">https://arenes.fr/</a></p> <p>&nbsp;</p> <p><img src="http://www.rebonds.net/images/SIMONES/Ils-s-aiment-3835265609.jpeg" /></p><p>De grand format, riche de 350 photographies, l'esthétique de ce livre vaut à elle seule le détour. Mais le sujet qu’il aborde est tout aussi saisissant&nbsp;: des hommes amoureux, à une période (1850-1950) et dans des pays où il était souvent dangereux de l’être...</p> <p>Prises à une époque où les relations homosexuelles étaient réprouvées et parfois même jugées comme un délit, ces quelque 350 clichés privés sont un voyage au cœur du sentiment amoureux. Les photos viennent des Etats-Unis et du Canada mais aussi d'Europe (France, Royaume-Uni, Allemagne, Bulgarie, Russie) et d'Asie. Au-delà de la diversité géographique, les hommes photographiés appartiennent à tous les milieux : bourgeois citadins et ouvriers de province, riches, pauvres, blancs, noirs, civils, militaires...</p> <p>Ils s’enlacent, s’embrassent, posent sobrement dans un studio, rient dans un photomaton, immortalisent des voyages ou des scènes de vie, revendiquent aussi (un cliché représente un jeune couple qui tient une affiche «&nbsp;Not married but willing be – pas mariés mais nous le souhaiterions&nbsp;»).</p> <p>Il s’agit d’une sélection issue de la collection Hugh Nini &amp; Neal Treadwell qui compte environ 2.700 clichés. Présentés au public pour la première fois, ces instantanés pris entre 1850 et 1950 témoignent du courage de ces hommes qui osaient fixer ainsi leur amour.</p> <p>L’introduction est signée de l'historien Régis Schlagdenhauffen, maître de conférences (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales) et spécialiste de l’histoire de la sexualité, du genre et des homosexualités.</p> <p>L’ouvrage est paru en octobre 2020 aux éditions Les Arènes : <a href="https://arenes.fr/">https://arenes.fr/</a></p> <p>&nbsp;</p> « La bibliomule de Cordoue », W. Lupano et L. Chemineau 2017-04-02T20:07:14+02:00 2017-04-02T20:07:14+02:00 http://www.rebonds.net/65desfemmesetdeslignes/181-recreations/831-ouvaleclimatclecoeuvreeteperrotin Super User <p><img src="http://www.rebonds.net/images/SIMONES/bibliomule.jpg" /></p><p><em></em>Depuis l’acte d’écriture, les êtres humains ont acquis le pouvoir de consigner leurs savoirs. Mais tout au long de leur Histoire, pour des raisons politiques et/ou religieuses, ils ont aussi détruit des millions de livres. Cette bande dessinée raconte l’un de ces épisodes, en 976 en Espagne. Si le thème peut paraître dramatique, comptez bien sur Wilfrid Lupano<span style="font-size: 8pt;"> </span>pour le teinter de beaucoup d’humour&nbsp;!</p> <p>Le scénario prend appui sur des événements historiques avérés. Les habitant·es du califat d'Al Andalus vivent en paix depuis soixante ans. Sous l’influence d’Al-Hakam II, Cordoue est devenue la capitale du savoir, de la culture et des sciences. Mais Al-Hakam II meurt alors que son fils n’a que 10 ans. L’un de ses vizirs, Amir, en profite pour étendre son pouvoir, soutenu par les religieux. Mais, en échange, ceux-ci lui demandent un lourd tribut&nbsp;: brûler 400.000 livres de la bibliothèque de Cordoue&nbsp;! Mathématiques, philosophie, récits grecques, indiens ou perses… autant d’ouvrages qu’ils considèrent dangereux et contraires à leurs croyances.</p> <p>Conscient de la portée de son geste mais aveuglé par sa soif de pouvoir, Amir y consent. Les bûchers sont élevés dans la cour du palais pour un immense autodafé...</p> <p>C’était sans compter sur Tarid, un eunuque en charge de la bibliothèque, qui réunit dans l’urgence et en secret, autant de livres qu’il peut charger sur le dos d’une mule. Luban, une jeune copiste, le suit ainsi que Marwan, un ancien apprenti devenu voleur… Ensemble, iels vont vivre une aventure incroyable à travers l’Espagne, espérant atteindre le territoire chrétien pour mettre les livres en sécurité. A leurs trousses, les soldats de l’émir et des mercenaires berbères. Mais iels devront surtout faire avec une mule particulièrement récalcitrante...</p> <p>A la fin du livre, quelques pages retracent l’histoire des plus grands autodafés qui ont privé l’Humanité de nombreux ouvrages. Elles rappellent que la tentation est toujours là pour le pouvoir en place, en dictature comme en démocratie, de vouloir effacer les pensées qui dérangent. En plus d’un récit drôle et instructif, cette bande dessinée est un juste et nécessaire appel à la vigilance.</p> <p>Plus d’informations sur le site de la maison d’édition Dargaud&nbsp;: <a href="https://www.dargaud.com/bd/la-bibliomule-de-cordoue/la-bibliomule-de-cordoue-la-bibliomule-de-cordoue-bda5292730">https://www.dargaud.com/bd/la-bibliomule-de-cordoue/la-bibliomule-de-cordoue-la-bibliomule-de-cordoue-bda5292730</a></p> <p>&nbsp;</p> <p><img src="http://www.rebonds.net/images/SIMONES/bibliomule.jpg" /></p><p><em></em>Depuis l’acte d’écriture, les êtres humains ont acquis le pouvoir de consigner leurs savoirs. Mais tout au long de leur Histoire, pour des raisons politiques et/ou religieuses, ils ont aussi détruit des millions de livres. Cette bande dessinée raconte l’un de ces épisodes, en 976 en Espagne. Si le thème peut paraître dramatique, comptez bien sur Wilfrid Lupano<span style="font-size: 8pt;"> </span>pour le teinter de beaucoup d’humour&nbsp;!</p> <p>Le scénario prend appui sur des événements historiques avérés. Les habitant·es du califat d'Al Andalus vivent en paix depuis soixante ans. Sous l’influence d’Al-Hakam II, Cordoue est devenue la capitale du savoir, de la culture et des sciences. Mais Al-Hakam II meurt alors que son fils n’a que 10 ans. L’un de ses vizirs, Amir, en profite pour étendre son pouvoir, soutenu par les religieux. Mais, en échange, ceux-ci lui demandent un lourd tribut&nbsp;: brûler 400.000 livres de la bibliothèque de Cordoue&nbsp;! Mathématiques, philosophie, récits grecques, indiens ou perses… autant d’ouvrages qu’ils considèrent dangereux et contraires à leurs croyances.</p> <p>Conscient de la portée de son geste mais aveuglé par sa soif de pouvoir, Amir y consent. Les bûchers sont élevés dans la cour du palais pour un immense autodafé...</p> <p>C’était sans compter sur Tarid, un eunuque en charge de la bibliothèque, qui réunit dans l’urgence et en secret, autant de livres qu’il peut charger sur le dos d’une mule. Luban, une jeune copiste, le suit ainsi que Marwan, un ancien apprenti devenu voleur… Ensemble, iels vont vivre une aventure incroyable à travers l’Espagne, espérant atteindre le territoire chrétien pour mettre les livres en sécurité. A leurs trousses, les soldats de l’émir et des mercenaires berbères. Mais iels devront surtout faire avec une mule particulièrement récalcitrante...</p> <p>A la fin du livre, quelques pages retracent l’histoire des plus grands autodafés qui ont privé l’Humanité de nombreux ouvrages. Elles rappellent que la tentation est toujours là pour le pouvoir en place, en dictature comme en démocratie, de vouloir effacer les pensées qui dérangent. En plus d’un récit drôle et instructif, cette bande dessinée est un juste et nécessaire appel à la vigilance.</p> <p>Plus d’informations sur le site de la maison d’édition Dargaud&nbsp;: <a href="https://www.dargaud.com/bd/la-bibliomule-de-cordoue/la-bibliomule-de-cordoue-la-bibliomule-de-cordoue-bda5292730">https://www.dargaud.com/bd/la-bibliomule-de-cordoue/la-bibliomule-de-cordoue-la-bibliomule-de-cordoue-bda5292730</a></p> <p>&nbsp;</p>