Elle a bien cherché. Partout. Dans les librairies, sur Internet. Rien. Et pourtant, elle la voyait très clairement dans son esprit. Alors, elle a décidé de la créer elle-même…
Il y a deux ans, pour Noël, Marion Le Muzic a eu une belle idée : offrir à sa nièce âgée de 16 ans une bande dessinée sur l’autodéfense féministe. Mais voilà, ça n’existait pas ! Marion écrivait déjà. Certes, elle ne savait pas dessiner mais elle avait confiance : elle trouverait parmi ses amies, ses contacts…
C’est ainsi que l’aventure de « Basta ! Guide d’autodéfense féministe pour les ados (et pas que...) » est née. Marion Le Muzic ne part pas de rien sur le sujet : elle a une expérience d’éducatrice spécialisée auprès de jeunes en situation de précarité, et dans le domaine de la santé sexuelle en milieu festif et en milieu scolaire. « Il y a cinq ans, j’ai eu envie d’avoir une activité plus en lien avec la terre », explique-t-elle. Désormais, elle conçoit et fabrique des produits alimentaires à base d’orties, dans le sud de la Bretagne. « Mais c’était important pour moi de conserver une activité intellectuelle. J’ai toujours écrit, surtout pour moi, et aussi des romans, sur des sujets plutôt féministes. »
Une médiatrice entre les personnages et les lecteur·ices
Pour le texte de « Basta ! », elle a organisé des réunions avec sa nièce et ses amies, et elle a rencontré des associations, des animateur·ices en prévention, des psychologues qui travaillent avec les enfants et les adolescent·es… Durant six mois, elle tente de trouver une illustratrice jusqu’à ce que son amie Lola la présente à Kronsky. « Elle a donné mon contact parce qu’elle a pensé qu’on allait bien s’entendre, raconte Kronsky. Et elle a vu juste. »
Kronsky a suivi des études d’art et a travaillé dans différentes structures en tant qu’illustratrice, notamment pour une grande maison d’édition, Mc Graw Hill, pour laquelle elle réalisait des manuels scolaires. « Et puis, petit à petit, j'ai commencé à pouvoir choisir les gens avec qui je travaille. » Ses projets concernent le graphisme, des expositions, et diverses activités culturelles comme l’organisation de concerts, par exemple.
Les deux femmes se rencontrent une première fois, se mettent d’accord sur le style et l’ambiance qu’elles veulent donner à la bande dessinée puis travaillent à distance, surtout en visio. Marion Le Muzic envoie à Kronsky le scénario par morceaux, parfois quelques planches avec des codes, que l’illustratrice interprète ensuite. « Ça s’est très bien passé, très naturellement. J’avais l’impression qu’elle était dans ma tête ! » se souvient-elle.
L’ouvrage est construit en trois parties : milieu scolaire, espace public et espace privé. A chaque fois, une série de saynètes présente des situations de sexisme ou d’agressions sexuelles. Avec un fil conducteur : une formatrice en autodéfense qui donne des clés de compréhension, et assure la médiation entre les personnages de la bande dessinée et les lecteur·ices.
Des outils pour identifier, poser ses limites, agir
Comment Marion Le Muzic et Kronsky définissent-elles l’autodéfense féministe ? « D’abord, c’est une série de stratégies pour identifier les situations d’agressions sexistes et sexuelles. Elles sont tellement normalisées qu’on a du mal à s’en rendre compte. Ensuite, il s’agit d’apprendre à poser ses limites. Et enfin, de réagir : ça peut être en fuyant, en se défendant verbalement ou physiquement. » Attention, prévient Marion, « c’est différent des stages d’autodéfense féminine, souvent donnés par des hommes et qui ne concernent que des techniques physiques ». Il s’agit plutôt d’un panel d’outils comme la réflexion, le travail sur la posture, la voix, le discours… Pas obligée·s de sortir les poings tout de suite !
Si l’autodéfense féministe a toujours existé, elle n’a pas été bien documentée. « On retrouve des traces surtout à partir des Suffragettes (1) en Grande-Bretagne qui se sont formées physiquement pour faire face aux forces de l’ordre, explique Marion Le Muzic. Dans les années 1970, il s'agissait surtout de bien connaître ses droits. » Aujourd’hui, il faut encore combattre la banalisation d’actes qui font malheureusement partie intégrante du système de domination dans lequel nous vivons.
L’importance de la sororité
En tant qu’adolescentes (il y a 25 ans environ), Marion Le Muzic et Kronsky ont-elles été confrontées aux situations qu’elles décrivent ? « Oui, mais je n’en avais pas conscience. C’est avec le recul que je m’en rends compte », répond l’autrice. Même réponse pour l’illustratrice, qui a grandi à Madrid : « J’ai été assez souvent confrontée à ces problématiques. Ça m’a inspirée pour le bouquin mais aussi pour beaucoup d’autres activités dans lesquelles je suis engagée. Plus qu’inspirer, je dirais que ce chemin et ces difficultés m’ont sans doute fait devenir la personne que je suis maintenant. »
Dans les témoignages recueillis pour le livre, Marion Le Muzic a-t-elle été surprise par certaines situations ? « Je m’attendais à beaucoup d’entre elles comme, par exemple, l’exhibitionnisme. Mais à d’autres, non. Comme celles qui sont de l’ordre du sexisme intériorisé c’est-à-dire comment les femmes se stigmatisent entre elles. C’est pourquoi j’insiste là-dessus dans la bande dessinée, ainsi que sur l’importance de la sororité. »
Une présentation bientôt dans les écoles ?
Sorti en décembre en France et en Espagne (en langues française, bretonne et catalane), l’ouvrage reçoit un bel accueil puisqu’il sera ré-imprimé ce mois-ci. Marion Le Muzic a pu le constater elle-même, en effectuant une tournée, principalement dans des lieux associatifs : « Il y a eu beaucoup de monde, davantage de femmes mais aussi des hommes, surtout des papas. La thématique interpelle. »
« En Espagne, le féminisme est beaucoup plus dans l'agenda politique, on en parle plus et il y a plus de soutien institutionnel, précise Kronsky. L'accueil a été bon, mais il y a plus de publications sur le sujet, ce qui est génial, mais je pense qu'on va passer davantage inaperçues. »
Envisagent-elles de le présenter dans des écoles ? « C’est une question souvent posée ! reconnaît Marion Le Muzic. Je ne sais pas si ça va être possible… mais en tout cas, c’est un outil très intéressant pour ces endroits-là. Je sais qu’il est déjà dans quelques CDI (2). » Kronsky est d’accord : « La prévention est fondamentale. »
En attendant, la collaboration des deux femmes ne s’arrêtera pas là. Déjà, elles travaillent sur un livre jeunesse illustré, qui parlera des femmes célibataires, « une figure qui n’existe pas dans la littérature pour enfants ou bien qui est stigmatisée ».
Elles ont aussi des projets chacune de leur côté : le second roman de Marion Le Muzic est en relecture pour une présentation aux éditeur·ices le mois prochain ; Kronsky travaille à une série de quatre ouvrages sur la conscience de soi à travers les pratiques artistiques et cherche également un éditeur.
Fanny Lancelin
(1) Suffragettes : le terme désigne les militantes de la Women’s Social and Political Union, organisation créée en 1903 pour revendiquer le droit de vote des femmes au Royaume-Uni. https://fr.wikipedia.org/wiki/Suffragette
(2) CDI : Centre de Documentation et d’Information, lieu de ressources dans les collèges et les lycées.
Plus d’infos sur http://www.editions-goater.org/
En Espagne, ce sont les éditions Litera qui diffusent l’ouvrage : https://www.literalibros.es/
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Dans le premier épisode, nous avions rencontré Boris, membre de Bassines Non Merci Berry.
http://rebonds.net/64ecoterroristes/825-nousnesommespasdesecoterroristeslepodcast
Cette fois, nous sommes avec Virginie, qui nous raconte son parcours en Allemagne, dans les rangs d'Ende Gälande et d'Extinction Rebellion, et son combat contre une ferme usine dans le Centre de la France.
Micro-trottoirs et interview : Fanny Lancelin
Voix additionnelles : Gilles Ovieve et Benoît Laurière
Musiques : Typographic - "Percussion" / Stereo Total - "Du bist gut zum Vögeln" : https://www.youtube.com/watch?v=LY7ZQmkiIIw
Montage (sous logiciel libre Reaper) : Fanny Lancelin
Logo : Benoît Laurière
]]>C’est ce nom, peint en belles lettres blanches, qui m’a fait stopper net devant la vitrine : Simone(s). Mon regard s’est ensuite posé sur les livres présentés en devanture : il y avait là des romans, des essais et des bandes dessinées, pour beaucoup écrits par des femmes et / ou évoquant le féminisme, les questions de genre, l’écologie sociale… Une nouvelle librairie ? Pas seulement ! Une librairie-café, en plein cœur du centre-ville historique de Bourges. Un lieu suffisamment atypique dans ce coin de France (1) pour avoir envie de pousser immédiatement la porte ! Et, après avoir découvert l’ambiance, le fonds, la programmation, aimer y revenir...
L’histoire de Simone(s), c’est l’histoire de nombreuses femmes. Qui ont de belles idées et qui se battent pour les mettre en œuvre. Qui doutent mais qui ne baissent pas les bras. Qui travaillent dur et qui revendiquent le droit à une certaine reconnaissance, pour elles comme pour tous·tes les autres membres des minorités.
L’histoire de Simone(s), c’est celle de Simone de Beauvoir, Simone Weil, la philosophe et Simone Veil, la femme politique.
L’histoire de Simone(s), c’est l’histoire d’auteur·ices incontournables mais aussi de premiers romans, de beaux livres inédits et de maisons d’édition engagées.
L’histoire de Simone(s), c’est surtout l’histoire de Magali Gibeau : un sourire chaleureux, un rire communicatif, une énergie revigorante ! Et de précieuses propositions pour des lecteur·ices de tous profils. Dans quelques jours, elle fêtera la première année de cette « sacrée aventure » !
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Lorsqu’elle pense à son enfance en Moselle, près de Forbach, Magali Gibeau se souvient que ses parents n’achetaient pas beaucoup de livres. Son père, ouvrier autrefois mineur, et sa mère, employée de ménage, avaient de modestes revenus. Mais aux rassemblements du Parti communiste où son père l’emmenait parfois, il y avait toujours quelques stands avec des ouvrages qui suscitaient la curiosité de la petite fille. Et puis, bien sûr, des bibliothèques.
C’est l’illustration qui l’a d’abord attirée. Après des études aux Beaux-Arts de Metz et en archéologie à Bordeaux, elle entre à l’IUT d’Aix-en-Provence pour une année spéciale dédiée aux métiers du livre. « C’était très dense, souligne-t-elle. Nous apprenions tout le cycle du livre, puis la relation avec les différents acteurs de la filière, l’accueil du public, l’organisation d’animations pour faire vivre les fonds, l’aspect commercial... Nous pouvions ensuite postuler auprès de maisons d’édition, de bibliothèques ou de librairies. »
Après un stage à la bibliothèque Grand Parc à Bordeaux, elle s’oriente vers une structure publique. « J’avais des craintes par rapport à l’argent, avoue-t-elle. Devenir fonctionnaire était rassurant. » Elle débute à Château-Bernard où elle restera deux ans, avant de poursuivre à Saumur pendant dix ans et Loudun pendant quatre ans. « J’ai beaucoup travaillé dans le secteur du livre jeunesse, précise-t-elle. J’aimais organiser des animations pour les tout-petits avec la PMI (2) et les haltes-garderies, mais aussi pour les adolescent·es avec les écoles… J’aimais beaucoup faire venir des auteur·ices. » En revanche, le rapport à la hiérarchie lui pèse. Le service public a son propre rythme : « La moindre petite idée ou initiative doit être validée par le responsable de secteur, la direction, l’élu·e… ça prend parfois tellement de temps ! Et puis, quand tu as affaire à des élu·es qui ne s’intéressent pas à la culture et encore moins aux livres, ça peut être très compliqué. »
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En 2016, suite à la mutation de son mari dans le Cher, sa famille emménage à Bourges. Aucune place n’étant disponible dans les bibliothèques, elle se présente dans les librairies en proposant des coups de main pour la fin de l’année, généralement chargée dans ce type de commerces. Finalement, la librairie La Poterne (3) l’embauche. Elle y restera quatre ans. « En librairie, le rapport aux livres est plus direct, tout comme le rapport aux éditeurs et aux distributeurs. Tu peux recevoir les ouvrages trois mois à l’avance pour les lire et bien conseiller les client·es. Le rythme est plus rapide, plus dynamique. »
Mais très investie dans son travail, Magali Gibeau commence à s’épuiser et les rapports avec ses employeur·ses se tendent. Un arrêt maladie et une rupture conventionnelle plus tard, la voici sans emploi. « Des copines m’avaient dit : « Mais puisque tu fais ça très bien, pourquoi tu ne le fais pas toi-même ?! » L’idée a fait son chemin. »
Pendant plusieurs mois, elle mûrit son projet. Pourquoi une librairie-café ? « D’abord, parce que ça n’existait pas à Bourges. J’avais envie d’un lieu convivial, qui désacralise la librairie, qui donne envie à tout le monde d’entrer, parce que certaines personnes n’osent encore pas. Ensuite, je voulais un espace pour organiser des animations : c’était très important pour moi, j’adore ça. Et enfin, il y a une raison économique : le café et l’animation permettent de diversifier les ressources. »
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Magali Gibeau intègre une formation dispensée par la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) du Cher intitulée « Créer et reprendre son entreprise » pour acquérir les notions clés en droit, comptabilité, fiscalité, marketing, communication… « A l’issue de la formation, nous devions présenter notre projet devant un jury, raconte-t-elle. Il a accordé 90 % de confiance au mien ! » Dans l’assistance, un banquier. « Il connaissait la librairie-café le Trait-d’Union à Noirmoutier (4) où j’avais demandé des conseils. » Quelques semaines plus tard, après un entretien dans son établissement, il accepte de soutenir Simone(s).
Parallèlement, Magali Gibeau contacte le manager de commerce de la Ville de Bourges (5), Jérôme Denis, pour trouver un local. Elle vise d’abord la rue d’Auron, commerçante et passante, mais qui a la réputation d’un important « turn-over ». Finalement, c’est dans la rue Coursarlon aux belles maisons à pans de bois qu’elle trouve la perle rare. Deux librairies y sont déjà installées. « Je les ai prévenues et j’ai reçu un accueil vraiment sympa. On m’a dit : « plus il y aura de librairies, mieux ce sera ! » Pour ma part, je ne les considère pas comme des concurrent·es, mais comme des confrères et consœurs. »
Le bail de location est signé le 25 décembre 2021 et les clés remises le 1er janvier 2022. « Un beau cadeau ! » Son mari réalise les travaux et meubles de la partie café ; sa fille, apprentie fleuriste, compose les bouquets ; une cliente de longue date, architecte d’intérieur, lui offre son regard sur les peintures, ses ami.es bibliothécaires et libraires un peu partout en France des conseils et des encouragements… « J’étais très stressée, je vivais les montagnes russes ! Mais heureusement, j’ai reçu beaucoup de soutiens. » Le 22 février, elle ouvre pour la première fois au public. « Si j’avais pu, j’aurais hurlé de peur ! » sourit-elle.
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Progressivement, les client·es arrivent et le lieu devient de plus en plus fréquenté. Là, une jeune femme qui entre d’un pas décidé et va droit au livre qu’elle cherche ; ici, un homme qui flâne et choisit au hasard des couvertures ; plus tard, un couple d’un certain âge qui cherche un cadeau pour son petit-fils et demande conseil... D’autres sont là juste pour le plaisir de découvrir le lieu et les livres ; d’autres encore s’assoient pour boire un café et déguster une pâtisserie en discutant ou en lisant… Magali Gibeau l’assure : beaucoup sont de nouveaux·lles client·es pour elle dans le sens où elle ne les avait jamais vu·es dans la librairie qui l’employait auparavant.
Quels types de livres peuvent-iels trouver chez Simone(s) ? « Le fonds compte 3.258 ouvrages. Des romans, de la poésie contemporaine, des policiers, de la science-fiction, des ouvrages sur le féminisme et les questions de genre, le travail, le mieux-être, l’ésotérisme, l’environnement, des beaux livres, du pratique, des romans graphiques et des albums jeunesse. » La spécificité de ce fonds, c’est la ligne féministe. « J’ai envie de défendre celles qui écrivent et qui sont encore sous-représentées. » De plus en plus de femmes sont publiées, non ? « Oui, mais qui en parle ? Il faut le dire, le montrer, que ça se sache ! » Elle met en valeur les premiers romans écrits aussi par des hommes, et des « petites » maisons d’édition comme les Venterniers, le Mot et le Reste, Tishina ou les éditions du Typhon, de la Contre-Allée… Bien sûr, dans les rayons, on trouve aussi des auteur·ices très connu·es, des classiques et des éditeurs bien installés comme Hachette, Flammarion et Marabout, Futuropolis et Dargaud.
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Quelle lectrice Magali Gibeau est-elle ? « Je lis davantage de romans que d’essais. J’aime particulièrement ceux qui parlent de la nature ou des arts. » Les yeux fermés, elle recommande Véronique Ovaldé, Julia Kerninon, Marie-Hélène Lafon ou Stéphane Servant. Dans ses expériences de lecture, elle aime parfois à se retrouver : « Je me dis que je ne suis pas seule à vivre telle ou telle situation. Les livres me permettent aussi d’aller dans des endroits où je n’irais certainement jamais ! »
Y en a-t-il un qui a marqué durablement son existence ? « « Le Non de Klara » de Soazig Aaron, répond-elle sans hésiter. Un choc. L’écriture m’avait soufflée ! Quand j’ai ouvert la librairie café, j’ai tout de suite voulu qu’il soit là. » L’histoire, écrite sous la forme d’un journal, raconte le retour impossible à la vie « normale » d’une rescapée des camps d’Auschwitz...
Pour partager ses coups de cœur et surtout, recueillir ceux d’autres lecteur·ices, Magali Gibeau a lancé un club de lecture, qui se réunit une fois par mois chez Simone(s). Il rencontre un vif succès et réunit environ une quinzaine de personnes. Parmi les autres animations : des rencontres avec des auteur·ices, des ateliers (cyanotype, écriture-peinture, tricot, lecture pour les enfants), des expositions, des soirées à thème pour faire vivre le fonds, des concerts….
A la fin de l’année 2022, Magali Gibeau a participé à une campagne de dons organisée par Berry Province et Bourges Berry Tourisme qui lui a permis de récolter 5.000 euros. Un vrai coup de pouce pour les prochains événements. Elle a également reçu des aides de la communauté d’agglomération Bourges Plus pour son implantation et de l’Etat pour l’embauche d’une apprentie. Cette année, elle pourrait recevoir celle de Ciclic, l’agence culturelle de la région Centre Val de Loire (6).
Du 22 au 25 février, il s’agira de fêter en beauté l’anniversaire de la librairie-café ! Le programme sera annoncé prochainement. Quel bilan Magali Gibeau tire-t-elle de cette première année ? « Cela représente beaucoup de travail. Certain·es pensent que le métier de libraire consiste à lire toute la journée, pas du tout ! Mais je ne regrette pas de l’avoir fait. J’ai plein d’idées et plein de projets ! »
Textes et photos : Fanny Lancelin
(1) Une centaine de librairies-cafés ou cafés-librairies existeraient aujourd’hui en France, dont la majeure partie en Bretagne. Dans la région Centre Val de Loire, on en compte quatre, dont deux dans le Cher : Simone(s) à Bourges et le Café-Librairie de Sancerre (anciennement La Boucherie).
(2) PMI : Protection Maternelle Infantile, service des Conseils départementaux.
(3) https://librairie-la-poterne.fr/la-poterne-new-theme/
(4) https://librairietraitdunion.fr/
(5) Le manager de commerce : https://www.ville-bourges.fr/site/manager-de-commerce-son-role-et-ses-missions
(6) https://ciclic.fr/
• Prochaines animations (sur inscriptions) :
Mardi 17 janvier de 19 h à 21 h : atelier tricot. Débutant·es accepté·es.
Samedi 21 janvier de 10 h à 12 h : atelier d’éveil musical de 6 à 13 ans.
Mardi 24 janvier de 19 h à 21 h : atelier bien-être au féminin, « J’accueille le renouveau ».
Vendredi 28 avril : rencontre avec Gaëlle Josse, autrice de « La nuit des pères » (éditions Notabilia).
Club de lecture : complet pour février et mars. Inscriptions ouvertes pour le jeudi 13 avril, le jeudi 11 mai et le jeudi 22 juin.
• Horaires d’ouverture : du mardi au jeudi de 10 h à 12 h 30 et de 14 h 30 à 19 h ; le vendredi de 14 h 30 à 19 h ; le samedi de 10 h à 19 h.
• Contacts : informations, inscriptions pour les animations et à la newsletter : contact@simones-librairie.com ou 02.34.64.57.61.