(Ré)créations

Un jeu pour comprendre les enjeux… ou tout simplement s'amuser en soutenant une cause. C'est le but de « Zone à défendre », un véritable jeu de société, avec plateau et pions, mais coopératif. Car le but est le même que dans la vraie vie : s'allier pour empêcher l'évacuation de la Zad de Notre-Dame-des-Landes.

Tous les joueurs incarnent des occupants de la Zad, dont l'objectif est de « construire, semer, communiquer tout en empêchant la progression des forces de l'ordre » sur le site.
Une partie dure environ une heure et se joue de 1 à 6 personnes, à partir de 14 ans.

Créé dans le but de sensibiliser à la cause mais aussi collecter des fonds, le jeu est sous licence « Creative Commons » : il peut évoluer en fonction des remarques des joueurs. Pour l'obtenir, deux possibilités : le téléchargement ou la commande de la boîte. Dans tous les cas, une seule adresse : http://zadlejeu.revolublog.com/

Bernard Lubat est un artiste inclassable. Musicien, dans la partition comme dans le texte. Extraordinaire faiseur de mots. Il y a quanrante ans, il tenta de mettre fin à sa célébrité en retournant vivre dans sa Gascogne natale. En vain. Il affirme que faire œuvre est à la portée de tous ! Il co-signe un manifeste qui le proclame encore plus haut et plus fort.

« L’oreille en coin, l’alarme à l’œil. Batteur, bateleur, débatteur, Bernard Lubat aime à jouer sur les mots comme il jongle avec les notes. » (*) Il aime aussi provoquer la réflexion, l'imagination.C'est pourquoi, il a créé un festival singulier, un « manifestif », comme il le désigne lui-même, un laboratoire basé à Uzeste, dont la programmation mêle concerts, débats, contes… Les pratiques improvisées y ont la part belle. D'édition en édition, la popularité de l'événement ne se dément pas.
Aussi décrié et parfois contradictoire soit-il, Bernard Lubat a su questionner le rapport à la musique et, plus largement, à l'artiste. Lui le nomme oeuvrier. Comme tous ceux qui créent. Ceux qui font œuvre. Mais de quoi, au juste ? De culture, d'information, d'éducation, de solidarité, de divertissement ?
Co-signé avec Roland Gori (psychanalyste) et Charles Silvestre (journaliste), Manifeste des oeuvriers (éditions Actes Sud) est sorti en avril dernier.

L'occasion de se plonger dans la vie et l'univers de Bernard Lubat. Sur son site, un onglet entier consacré aux oeuvriers : http://www.cie-lubat.org/

(*) Libération, 7 août 2017 : « Bernard Lubat : je joue des musiques désagréables à l'oseille » par Jacques Denis.

« Une batterie, deux guitares, un clavier des années 90 et tout un bazar d'objets » : c'est ainsi que le groupe Yachtclub décrit son instrumentarium. Son univers est passionnant, rafraîchissant. Découvert à la V.A.L.L.E.E grâce à un dispositif de concerts chez l'habitant, Yachtclub est un prolongement de l'été dans le ciel d'automne qui avance...

Créé en 2014 à Tours, le groupe se compose de quatre musiciens : Yuri Hu aux claviers, la voix et l'écriture des paroles ; Thomas Leuwers à la guitare ; Boris Rosenfeld également à la guitare ; Bastien Torre à la batterie et aux compositions. A leurs instruments, s'ajoutent des boucles électroniques ou des sons issus de jouets, de papiers…
Si tout semble partir de mélodies simples, enfantines, la musique est en fait savemment composée. Le bricolage est maîtrisé, l'improvisation travaillée. Le résultat ? Un univers vraiment original, exigeant mais aussi fantaisiste, percutant, souriant.

A souligner : Yachtclub est membre du « Capsul Collectif » qui réunit d'autres perles comme lui nées dans la Région Centre. Regardez, écoutez sur http://www.capsulcollectif.com

Ce mois-ci, Antoine Volton a prêté sa plume à (Re)bonds (lire rubrique (Ré)acteurs et (Re)visiter). Une plume qu'il laisse souvent glisser sur le papier pour y faire danser poèmes, chansons, coups de gueule et éclats de rire… Il vient de publier à compte d'auteur un recueil de textes, témoignages sensibles d'une vie déjà bien remplie.

Car si Antoine Volton est jeune, trentenaire, il a le regard critique de ceux qui ont déjà parcouru du chemin, connu de grandes joies mais aussi de vilaines déceptions. Son essence ? La nature, l'amour, la musique… Mais, après tout, pourquoi distinguer les unes des autres ? Ne sont-elles pas tout ?
Dans ses textes, écrits de 2004 à aujourd'hui et réunis dans un premier recueil poétique - Un trentenaire dans la moyenne (Edilivre) - Antoine Volton partage avec les lecteurs son émerveillement face à la beauté des jours, mais aussi son ras-le-bol face à la bêtise sociétale. Entre ses lignes les plus sombres, on peut toujours lire l'espoir que demain sera mieux, qu'enfin les êtres humains se prendront en main, se réveilleront, s'émerveilleront de nouveau. Une belle ode à la vie.

Le recueil est disponible grâce à ce lien : https://www.edilivre.com/catalog/product/view/id/836287/s/un-trentenaire-dans-la-moyenne-279c4f67a7/#.Wbg1SZP1G1E

Vous pouvez aussi découvrir tout l'univers d'Antoine Volton grâce à son site Internet : http://antoine-volton.fr/