# 54 Garder le cap ! (janvier 2022)(Re)bonds est un magazine mensuel créé par Fanny Lancelin, journaliste installée dans le Cher. Son but : à travers, des portraits d'habitant.es du Berry, raconter des parcours alternatifs, des modes de vie où le respect des êtres vivants et de leur environnement tient une place centrale.http://www.rebonds.net/garderlecap2023-05-11T19:08:22+02:00(Re)bonds.netJoomla! - Open Source Content ManagementLes Soulèvements poursuivent la (re)prise des terres... et de la mer !2017-03-21T13:37:42+01:002017-03-21T13:37:42+01:00http://www.rebonds.net/garderlecap/746-lescoulevementspoursuiventlareprisedesterresetdelamerSuper User<p><em><span style="font-size: 8pt;">Article actualisé le vendredi 21 janvier</span></em></p>
<p><strong><strong>Pas de pause hivernale pour les membres des Soulèvements de la Terre ! La deuxième saison bat son plein, avec une nouvelle action prévue à la fin du mois, une opération "Bye, bye Bayer - Ciao Monsanto !" et un printemps qui s'annonce mouvementé. Le leit-motiv reste le même : lutter contre l'accaparement des terres agricoles. Et le mouvement s'étend avec les Soulèvements de la Mer !</strong></strong></p>
<p><strong><strong> </strong></strong></p>
<p><em>« Faire date. Agir ensemble au fil des saisons. Jeter toutes nos forces dans la bataille. Remuer ciel et terre. Entre la fin du monde et la fin de leur monde, il n'y a pas d'alternative. Rejoignez les Soulèvements de la Terre. »</em><br />C'est cet appel qu'une centaine de personnes issues de collectifs, syndicats, fermes et espaces occupés ont lancé en janvier 2021 depuis la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Iels dénonçaient l'artificialisation des terres agricoles, et appelaient à rejoindre des actions de (re)prises de terres et de blocages des industries qui les dévorent.</p>
<p>La première saison a eu lieu à Besançon pour défendre les Jardins des Vaîtes, à Rennes pour reprendre des terrains maraîchers à la Prévalaye, dans la Haute-Loire pour bloquer le chantier de la RN88, à Saint-Colomban contre l'extension de sablière et à Gennevilliers pour bloquer un site du cimentier Lafarge.</p>
<p>La deuxième saison est en cours. L'une de ses luttes emblématiques est celle contre les méga-bassines en Poitou, les retenues d'eau pour l'irrigation de l'agriculture intensive. Mais les Soulèvements de la Terre ont aussi co-organisé une marche contre le Grand Paris et le mouvement se prépare à une (re)prise de terre dans le Jura, un printemps maraichin dans le Poitou <em>(lire la rubrique (Ré)acteur·ices</em>) et à une grande manifestation à Lyon devant le siège social de Bayer-Monsanto.</p>
<p>Prochain rendez-vous donc le samedi 29 janvier dans le Jura.<br /><em>« Nous n’acceptons pas que des hectares restent à l'abandon suite à un montage juridique opportuniste laissant entrevoir une juteuse opération spéculative, </em>expliquent les organisateur·ices de l'événement<em>. Notre action s’inscrit dans la durée. Cet hiver, nous arracherons la terre aux spéculateurs et la préparerons pour des plantations ce printemps. Nous en revendiquons collectivement le droit.</em><br /><em>Des paysan-ne-s en devenir sont prêt·e·s à s’investir sur le long terme et dès le 29 janvier, nous réfléchirons ensemble aux différentes manières de les soutenir : matériellement, financièrement, mais aussi juridiquement et dans la lutte pour asseoir le droit d'usage de ces futur·e·s paysan·ne·s. Se réapproprier collectivement ces terres, c'est décider collectivement de leur devenir, sans attendre les décisions institutionnelles lointaines ou une nécessaire mais hypothétique réforme agraire. »</em></p>
<p><a href="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/jura_SDT.jpg"><em><img src="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/jura_SDT.jpg" alt="jura SDT" width="503" height="711" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></em></a></p>
<p>Iels s'inquiètent de la situation dans la région : <em>« Jusqu'à présent, la maîtrise du prix des terres tenait le choc, mais le temps des opportunismes voraces fait surface particulièrement dans le vignoble : spéculation, montages sociétaires, agrandissements excessifs vont bon train. La filière Comté, quant à elle, peine à dégager une véritable politique de maîtrise de la taille des fermes, et malgré les volontés de lutter contre l'intensification de la filière, les fermes s'agrandissent éhontément. Les terres d'AOC (vin ou fromage) sont très convoitées - ce qui empêche la nécessaire diversification du territoire - tandis que la limitation de la production par hectare met une pression à la conquête de nouvelles terres. Récemment, des ventes aux enchères de parcelles ont vu les prix s’envoler ; la vente du domaine Ganevat à un oligarque russe, via un montage sociétaire, a atteint des sommets délirants, contribuant à mettre le foncier viticole encore plus sous pression. Nous ne pouvons plus laisser les accapareurs de tous poils agir en toute impunité ! Communs pour nourrir l'humanité, outil de travail des paysan·ne·s, les terres ne doivent pas devenir le nouvel eldorado des spéculateurs ! »</em></p>
<p><span style="font-size: 14pt; color: #ff615d;"><strong>Bye bye Bayer, ciao Monsanto</strong><br /></span></p>
<p>Autre campagne importante : celle contre le géant Bayer-Monsanto. Un rassemblement est prévu le samedi 5 mars devant le siège social à Lyon. Mais auparavant, un appel baptisé Bye bye Bayer - Ciao Monsanto a été lancé pour des actions délocalisées partout en France, sur les différentes infrastructures de la firme.</p>
<p>Celleux qui lancent cet appel écrivent : <em>« Décarbonner l'agriculture ? Vous prendrez bien un peu de drones pour surveiller les cultures, de tracteurs intelligents et autonomes, d'agriculture de précision pour continuer l'utilisation des pesticides, de robots capables d'arracher les mauvaises herbes... La question écologique est l'objet d'une lutte dans laquelle les multinationales de l'agro-industrie se sont engagées avec le soutien des gouvernants, trop content de relancer l'économie à grands coups d'investissements écologiques. Le monde qu'ils dessinent est aussi effrayant que cynique. Tout en promouvant la mort depuis 70 ans par la production toujours croissante d'herbicides, insecticides ou fongicides partout sur la planète, ces mêmes entreprises se targuent d’œuvrer pour la santé humaine et végétale en nous faisant la promesse d'une "science for a better life."</em><br /><em>Pourtant, c'est chaque jour que nous assistons à la sixième extinction de masse des êtres vivants, que nous constatons que 80 % des rivières sont polluées, que les sols sont épuisés de manière critiques, que les sécheresses, cyclones et inondations disputent l’actualité du désastre aux marées noires, accidents nucléaires et autres explosions de dépôt et d’usines d’engrais. Sans que le modèle actuel change radicalement.</em><br /><em>Parce que nous n’attendrons pas sagement que la terre soit complètement ravagée, que nous ne pouvons croire aux promesses de l'industrie qui a œuvré à ce ravage, parce que ce complexe agro-industriel place ses billes pour un futur encore et toujours avec eux, nous pensons que c'est le moment de s'attaquer à lui.</em><br /><em>Nous appelons à une campagne d’actions décentralisées, d’ici au 5 mars, pour en finir avec une des plus fameuses d'entre elle, Bayer-Monsanto. Nous appelons à désarmer cette entreprise sans oublier les autres acteurs de cette transition prétendument écologique.</em><br /><em>Montrons leur que nous ne voulons pas de leur industrie, ni ici ni ailleurs. »</em></p>
<p><strong><span style="font-size: 14pt; color: #ff615d;">Les Soulèvements de la Mer<br /></span></strong></p>
<p>La mer se soulève contre le One Ocean Summit. Sommet qui se tiendra à Brest début février et durant lequel quelques chefs d'États et chefs d'entreprises vont se réunir, pour selon leur dire, protéger, explorer, exploiter les océans. Nous relayons ici l'appel et le programme de ces nouveaux soulèvements.</p>
<p>Voici l'appel : <em>« Comme chacun.e sait, les écosystèmes terrestres comme marins n’en finissent pas de s’effondrer.</em><br /><em>La pêche industrielle ravage les petites pêcheries et les vies autour d’elle, tandis que le tourisme, lui, devient vert et que la prospection gazière se flatte de respecter l’environnement. Les responsables de cette catastrophe ont un nouveau projet d’avenir pour nos océans : protéger, explorer, exploiter.</em><br /><em>Et c‘est à Brest, aux Capucins, entre le 9 et le 11 février, que toutes ces bonnes âmes ont prévu de se retrouver.</em><br /><em>Ces ateliers et conférences réuniront chefs d’État, ONG et dirigeants de grandes entreprises pour discuter du futur de la mer, de ses opportunités économiques et écologiques. Sous couvert de protection, les philanthropes de la croissance ont trouvé de nouveaux fonds à défricher et de nouvelles ressources à exploiter sur la planète bleue. Explorer les fonds marins, mettre la main sur les océans polaires, faire évoluer les outils de gouvernance, organiser une nouvelle spéculation actionnariale autour de la mer, penser de nouveaux espaces de production énergétique, pacifier la Méditerranée pour les intérêts du commerce, voilà les priorités qu’ils affichent.</em></p>
<p><a href="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/soulèvements_de_la_mer.jpg"><em><img src="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/soulèvements_de_la_mer.jpg" alt="soulèvements de la mer" width="555" height="800" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></em></a></p>
<p><em>Quand l’économie bleue se présente comme le nouveau combustible de la croissance verte, les vilains se mettent à table. Au prétexte de lutter contre le dérèglement climatique, ces malfaiteurs voient dans la mer, régulatrice majeure des conditions météorologiques, puits de carbone, génératrice infinie de ressources halieutiques, une proie de choix.</em></p>
<p><em>Nous, habitant.es des côtes, travailleur.euses et amoureux.ses de la mer, voulons préserver la mer comme espace commun. Nous connaissons déjà bien l’enfumage des stratégies de décarbonation sur terre et la progression de la privatisation de l’eau. Nous nous opposons à cette logique qui considère les espaces et vies maritimes comme des « ressources » économiques et prétend explorer l’océan pour toujours plus l‘exploiter, le protéger pour toujours plus le conquérir. Alors, leurs conseils de gestion, on s’en passera.</em></p>
<p><em>Puisqu’on ne protégera pas la mer à coups de champs d’éoliennes, de subventions à la pêche industrielle et de milliers de kilomètres de fibre optique, on peut se permettre d’être un peu sceptiques devant la capacité des leaders à atteindre leur objectif affiché. Pour saisir et combattre efficacement le renouveau des stratégies néolibérales actuelles face aux océans, nous organisons donc notre propre séminaire de rencontres et d’échanges autour des luttes, en mer et sur les côtes.</em></p>
<p><em>Car après le « capitalisme vert », on nous réchauffe de nouvelles mascarades, bien nommées « finance bleue » ou « corridors maritimes verts ». De nouvelles méthodes de législation et d’exploitation des océans s’annoncent, qui continueront à mettre en péril toutes les vies qui s’organisent hors des systèmes de production de masse.</em><br /><em>Nous rencontrer, donc, pour partager les existences autour de la mer qui s’extraient des cadres industriels. Pour raconter les vécus qui perpétuent des techniques et des relations respectueuses des mondes marins. Pour se rappeler que la mer est avant tout un espace commun et retrouver de la puissance d’agir contre sa privatisation.</em></p>
<p><em>Du vendredi 4 au dimanche 6 février, nous préparons une première rencontre des Soulèvements de la Mer. Projections et discussions évoqueront les nouveaux modes de conquête des espaces maritimes et les pratiques de pêche et de conchyliculture qui s’en défendent. Nous mettrons en lumière des luttes autour de la mer en donnant la parole à celles et ceux qui résistent autour de nous, contre l’implantation d’éoliennes offshore, la surpêche industrielle, les élevages aquacoles, la création d’espaces maritimes « protégés » destinés au tourisme, tout comme la pollution des mers par l’agro-industrie et l’élevage intensif. Nous imaginerons ensemble les formes d’action possibles pour muscler les luttes en cours et à venir et nourrir les formes politiques de vie dans nos communautés côtières. Et nous rappellerons que la mer chante depuis ses fonds inexplorés, où ne creusent pas les sondes de l’extraction minière.</em></p>
<p><em>Puisqu’ils pensent leur océan unique sans nous et contre nous,</em><br /><em>Rassemblons nos forces contre leur nuisible protection, pour la vie maritime ! »</em></p>
<p> </p>
<p> </p>
<div class="panel panel-primary">
<div class="panel-heading">
<h3 class="panel-title">Remplis les caisses, pas les bassines !</h3>
</div>
<ul>
<li>Les Soulèvements de la Terre lancent un appel à dons pour pouvoir soutenir l'organisation des actions.
<p><em>« Après le week-end exaltant que nous avons vécu à Mauzé-sur-le-Mignon le 6 novembre dernier (<a href="https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/la-prise-de-la-bassine">https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/la-prise-de-la-bassine</a> ), nous avons besoin de vos dons pour soutenir le combat contre les bassines de la honte, et pour continuer à voir les choses en grand lors des rassemblements à venir contre Bayer-Monsanto et l'accaparement des terres par l'agro-industrie !</em> écrivent les membres du mouvement. <em>Nous avons évidemment besoin de votre énergie débordante sur le terrain, tout comme de vos partages en ligne qui nous aident quotidiennement ! Mais si on vous sollicite aujourd'hui, c'est surtout parce que chaque mobilisation co-organisée par les Soulèvements de la Terre coûte de l'argent : pour déplacer des bénévoles et du matériel, pour monter des barnums en tout genre, pour organiser l'anti-répression, ou encore pour nous permettre de nous réunir après une action et célébrer nos victoires tou·te·s ensemble... Un budget que les collectifs locaux qui portent les luttes n'ont pas toujours à disposition. »</em> Chacun·e peut donner 5, 10, 20 euros ou bien plus, de façon ponctuelle ou mensuelle. <em>« Chaque don nous permettra de poursuivre de manière toujours plus forte et joyeuse ! (..) A l'approche d'une élection présidentielle au climat nauséabond, nous devons plus que jamais nous mobiliser pour faire obstacle au désastre écologique en cours et mettre hors d'état de nuire les industries qui nous empoisonnent ! »</em></p>
</li>
<li>
<p><em><a href="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/DON5_TWITTER-FB.jpg" class="jcepopup" data-mediabox="1"><img src="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/DON5_TWITTER-FB.jpg" alt="p16 17 violence mer" width="800" height="450" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></a></em></p>
</li>
<li>Rendez-vous sur la plateforme de financement participatif : <a href="https://lessoulevementsdelaterre.org/soutenir">https://lessoulevementsdelaterre.org/soutenir</a></li>
</ul>
</div><p><em><span style="font-size: 8pt;">Article actualisé le vendredi 21 janvier</span></em></p>
<p><strong><strong>Pas de pause hivernale pour les membres des Soulèvements de la Terre ! La deuxième saison bat son plein, avec une nouvelle action prévue à la fin du mois, une opération "Bye, bye Bayer - Ciao Monsanto !" et un printemps qui s'annonce mouvementé. Le leit-motiv reste le même : lutter contre l'accaparement des terres agricoles. Et le mouvement s'étend avec les Soulèvements de la Mer !</strong></strong></p>
<p><strong><strong> </strong></strong></p>
<p><em>« Faire date. Agir ensemble au fil des saisons. Jeter toutes nos forces dans la bataille. Remuer ciel et terre. Entre la fin du monde et la fin de leur monde, il n'y a pas d'alternative. Rejoignez les Soulèvements de la Terre. »</em><br />C'est cet appel qu'une centaine de personnes issues de collectifs, syndicats, fermes et espaces occupés ont lancé en janvier 2021 depuis la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Iels dénonçaient l'artificialisation des terres agricoles, et appelaient à rejoindre des actions de (re)prises de terres et de blocages des industries qui les dévorent.</p>
<p>La première saison a eu lieu à Besançon pour défendre les Jardins des Vaîtes, à Rennes pour reprendre des terrains maraîchers à la Prévalaye, dans la Haute-Loire pour bloquer le chantier de la RN88, à Saint-Colomban contre l'extension de sablière et à Gennevilliers pour bloquer un site du cimentier Lafarge.</p>
<p>La deuxième saison est en cours. L'une de ses luttes emblématiques est celle contre les méga-bassines en Poitou, les retenues d'eau pour l'irrigation de l'agriculture intensive. Mais les Soulèvements de la Terre ont aussi co-organisé une marche contre le Grand Paris et le mouvement se prépare à une (re)prise de terre dans le Jura, un printemps maraichin dans le Poitou <em>(lire la rubrique (Ré)acteur·ices</em>) et à une grande manifestation à Lyon devant le siège social de Bayer-Monsanto.</p>
<p>Prochain rendez-vous donc le samedi 29 janvier dans le Jura.<br /><em>« Nous n’acceptons pas que des hectares restent à l'abandon suite à un montage juridique opportuniste laissant entrevoir une juteuse opération spéculative, </em>expliquent les organisateur·ices de l'événement<em>. Notre action s’inscrit dans la durée. Cet hiver, nous arracherons la terre aux spéculateurs et la préparerons pour des plantations ce printemps. Nous en revendiquons collectivement le droit.</em><br /><em>Des paysan-ne-s en devenir sont prêt·e·s à s’investir sur le long terme et dès le 29 janvier, nous réfléchirons ensemble aux différentes manières de les soutenir : matériellement, financièrement, mais aussi juridiquement et dans la lutte pour asseoir le droit d'usage de ces futur·e·s paysan·ne·s. Se réapproprier collectivement ces terres, c'est décider collectivement de leur devenir, sans attendre les décisions institutionnelles lointaines ou une nécessaire mais hypothétique réforme agraire. »</em></p>
<p><a href="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/jura_SDT.jpg"><em><img src="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/jura_SDT.jpg" alt="jura SDT" width="503" height="711" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></em></a></p>
<p>Iels s'inquiètent de la situation dans la région : <em>« Jusqu'à présent, la maîtrise du prix des terres tenait le choc, mais le temps des opportunismes voraces fait surface particulièrement dans le vignoble : spéculation, montages sociétaires, agrandissements excessifs vont bon train. La filière Comté, quant à elle, peine à dégager une véritable politique de maîtrise de la taille des fermes, et malgré les volontés de lutter contre l'intensification de la filière, les fermes s'agrandissent éhontément. Les terres d'AOC (vin ou fromage) sont très convoitées - ce qui empêche la nécessaire diversification du territoire - tandis que la limitation de la production par hectare met une pression à la conquête de nouvelles terres. Récemment, des ventes aux enchères de parcelles ont vu les prix s’envoler ; la vente du domaine Ganevat à un oligarque russe, via un montage sociétaire, a atteint des sommets délirants, contribuant à mettre le foncier viticole encore plus sous pression. Nous ne pouvons plus laisser les accapareurs de tous poils agir en toute impunité ! Communs pour nourrir l'humanité, outil de travail des paysan·ne·s, les terres ne doivent pas devenir le nouvel eldorado des spéculateurs ! »</em></p>
<p><span style="font-size: 14pt; color: #ff615d;"><strong>Bye bye Bayer, ciao Monsanto</strong><br /></span></p>
<p>Autre campagne importante : celle contre le géant Bayer-Monsanto. Un rassemblement est prévu le samedi 5 mars devant le siège social à Lyon. Mais auparavant, un appel baptisé Bye bye Bayer - Ciao Monsanto a été lancé pour des actions délocalisées partout en France, sur les différentes infrastructures de la firme.</p>
<p>Celleux qui lancent cet appel écrivent : <em>« Décarbonner l'agriculture ? Vous prendrez bien un peu de drones pour surveiller les cultures, de tracteurs intelligents et autonomes, d'agriculture de précision pour continuer l'utilisation des pesticides, de robots capables d'arracher les mauvaises herbes... La question écologique est l'objet d'une lutte dans laquelle les multinationales de l'agro-industrie se sont engagées avec le soutien des gouvernants, trop content de relancer l'économie à grands coups d'investissements écologiques. Le monde qu'ils dessinent est aussi effrayant que cynique. Tout en promouvant la mort depuis 70 ans par la production toujours croissante d'herbicides, insecticides ou fongicides partout sur la planète, ces mêmes entreprises se targuent d’œuvrer pour la santé humaine et végétale en nous faisant la promesse d'une "science for a better life."</em><br /><em>Pourtant, c'est chaque jour que nous assistons à la sixième extinction de masse des êtres vivants, que nous constatons que 80 % des rivières sont polluées, que les sols sont épuisés de manière critiques, que les sécheresses, cyclones et inondations disputent l’actualité du désastre aux marées noires, accidents nucléaires et autres explosions de dépôt et d’usines d’engrais. Sans que le modèle actuel change radicalement.</em><br /><em>Parce que nous n’attendrons pas sagement que la terre soit complètement ravagée, que nous ne pouvons croire aux promesses de l'industrie qui a œuvré à ce ravage, parce que ce complexe agro-industriel place ses billes pour un futur encore et toujours avec eux, nous pensons que c'est le moment de s'attaquer à lui.</em><br /><em>Nous appelons à une campagne d’actions décentralisées, d’ici au 5 mars, pour en finir avec une des plus fameuses d'entre elle, Bayer-Monsanto. Nous appelons à désarmer cette entreprise sans oublier les autres acteurs de cette transition prétendument écologique.</em><br /><em>Montrons leur que nous ne voulons pas de leur industrie, ni ici ni ailleurs. »</em></p>
<p><strong><span style="font-size: 14pt; color: #ff615d;">Les Soulèvements de la Mer<br /></span></strong></p>
<p>La mer se soulève contre le One Ocean Summit. Sommet qui se tiendra à Brest début février et durant lequel quelques chefs d'États et chefs d'entreprises vont se réunir, pour selon leur dire, protéger, explorer, exploiter les océans. Nous relayons ici l'appel et le programme de ces nouveaux soulèvements.</p>
<p>Voici l'appel : <em>« Comme chacun.e sait, les écosystèmes terrestres comme marins n’en finissent pas de s’effondrer.</em><br /><em>La pêche industrielle ravage les petites pêcheries et les vies autour d’elle, tandis que le tourisme, lui, devient vert et que la prospection gazière se flatte de respecter l’environnement. Les responsables de cette catastrophe ont un nouveau projet d’avenir pour nos océans : protéger, explorer, exploiter.</em><br /><em>Et c‘est à Brest, aux Capucins, entre le 9 et le 11 février, que toutes ces bonnes âmes ont prévu de se retrouver.</em><br /><em>Ces ateliers et conférences réuniront chefs d’État, ONG et dirigeants de grandes entreprises pour discuter du futur de la mer, de ses opportunités économiques et écologiques. Sous couvert de protection, les philanthropes de la croissance ont trouvé de nouveaux fonds à défricher et de nouvelles ressources à exploiter sur la planète bleue. Explorer les fonds marins, mettre la main sur les océans polaires, faire évoluer les outils de gouvernance, organiser une nouvelle spéculation actionnariale autour de la mer, penser de nouveaux espaces de production énergétique, pacifier la Méditerranée pour les intérêts du commerce, voilà les priorités qu’ils affichent.</em></p>
<p><a href="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/soulèvements_de_la_mer.jpg"><em><img src="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/soulèvements_de_la_mer.jpg" alt="soulèvements de la mer" width="555" height="800" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></em></a></p>
<p><em>Quand l’économie bleue se présente comme le nouveau combustible de la croissance verte, les vilains se mettent à table. Au prétexte de lutter contre le dérèglement climatique, ces malfaiteurs voient dans la mer, régulatrice majeure des conditions météorologiques, puits de carbone, génératrice infinie de ressources halieutiques, une proie de choix.</em></p>
<p><em>Nous, habitant.es des côtes, travailleur.euses et amoureux.ses de la mer, voulons préserver la mer comme espace commun. Nous connaissons déjà bien l’enfumage des stratégies de décarbonation sur terre et la progression de la privatisation de l’eau. Nous nous opposons à cette logique qui considère les espaces et vies maritimes comme des « ressources » économiques et prétend explorer l’océan pour toujours plus l‘exploiter, le protéger pour toujours plus le conquérir. Alors, leurs conseils de gestion, on s’en passera.</em></p>
<p><em>Puisqu’on ne protégera pas la mer à coups de champs d’éoliennes, de subventions à la pêche industrielle et de milliers de kilomètres de fibre optique, on peut se permettre d’être un peu sceptiques devant la capacité des leaders à atteindre leur objectif affiché. Pour saisir et combattre efficacement le renouveau des stratégies néolibérales actuelles face aux océans, nous organisons donc notre propre séminaire de rencontres et d’échanges autour des luttes, en mer et sur les côtes.</em></p>
<p><em>Car après le « capitalisme vert », on nous réchauffe de nouvelles mascarades, bien nommées « finance bleue » ou « corridors maritimes verts ». De nouvelles méthodes de législation et d’exploitation des océans s’annoncent, qui continueront à mettre en péril toutes les vies qui s’organisent hors des systèmes de production de masse.</em><br /><em>Nous rencontrer, donc, pour partager les existences autour de la mer qui s’extraient des cadres industriels. Pour raconter les vécus qui perpétuent des techniques et des relations respectueuses des mondes marins. Pour se rappeler que la mer est avant tout un espace commun et retrouver de la puissance d’agir contre sa privatisation.</em></p>
<p><em>Du vendredi 4 au dimanche 6 février, nous préparons une première rencontre des Soulèvements de la Mer. Projections et discussions évoqueront les nouveaux modes de conquête des espaces maritimes et les pratiques de pêche et de conchyliculture qui s’en défendent. Nous mettrons en lumière des luttes autour de la mer en donnant la parole à celles et ceux qui résistent autour de nous, contre l’implantation d’éoliennes offshore, la surpêche industrielle, les élevages aquacoles, la création d’espaces maritimes « protégés » destinés au tourisme, tout comme la pollution des mers par l’agro-industrie et l’élevage intensif. Nous imaginerons ensemble les formes d’action possibles pour muscler les luttes en cours et à venir et nourrir les formes politiques de vie dans nos communautés côtières. Et nous rappellerons que la mer chante depuis ses fonds inexplorés, où ne creusent pas les sondes de l’extraction minière.</em></p>
<p><em>Puisqu’ils pensent leur océan unique sans nous et contre nous,</em><br /><em>Rassemblons nos forces contre leur nuisible protection, pour la vie maritime ! »</em></p>
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<div class="panel-heading">
<h3 class="panel-title">Remplis les caisses, pas les bassines !</h3>
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<li>Les Soulèvements de la Terre lancent un appel à dons pour pouvoir soutenir l'organisation des actions.
<p><em>« Après le week-end exaltant que nous avons vécu à Mauzé-sur-le-Mignon le 6 novembre dernier (<a href="https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/la-prise-de-la-bassine">https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/la-prise-de-la-bassine</a> ), nous avons besoin de vos dons pour soutenir le combat contre les bassines de la honte, et pour continuer à voir les choses en grand lors des rassemblements à venir contre Bayer-Monsanto et l'accaparement des terres par l'agro-industrie !</em> écrivent les membres du mouvement. <em>Nous avons évidemment besoin de votre énergie débordante sur le terrain, tout comme de vos partages en ligne qui nous aident quotidiennement ! Mais si on vous sollicite aujourd'hui, c'est surtout parce que chaque mobilisation co-organisée par les Soulèvements de la Terre coûte de l'argent : pour déplacer des bénévoles et du matériel, pour monter des barnums en tout genre, pour organiser l'anti-répression, ou encore pour nous permettre de nous réunir après une action et célébrer nos victoires tou·te·s ensemble... Un budget que les collectifs locaux qui portent les luttes n'ont pas toujours à disposition. »</em> Chacun·e peut donner 5, 10, 20 euros ou bien plus, de façon ponctuelle ou mensuelle. <em>« Chaque don nous permettra de poursuivre de manière toujours plus forte et joyeuse ! (..) A l'approche d'une élection présidentielle au climat nauséabond, nous devons plus que jamais nous mobiliser pour faire obstacle au désastre écologique en cours et mettre hors d'état de nuire les industries qui nous empoisonnent ! »</em></p>
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<p><em><a href="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/DON5_TWITTER-FB.jpg" class="jcepopup" data-mediabox="1"><img src="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/DON5_TWITTER-FB.jpg" alt="p16 17 violence mer" width="800" height="450" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></a></em></p>
</li>
<li>Rendez-vous sur la plateforme de financement participatif : <a href="https://lessoulevementsdelaterre.org/soutenir">https://lessoulevementsdelaterre.org/soutenir</a></li>
</ul>
</div>Sauvez le chapiteau des Oiseaux de Tapage !2017-03-21T13:37:42+01:002017-03-21T13:37:42+01:00http://www.rebonds.net/garderlecap/747-sauvezlechapiteaudesoiseauxdetapageSuper User<p><strong>En 2020, Max Jeanjean a créé « Les Oiseaux de Tapage » : une compagnie qui propose des dîners-spectacles originaux sous son chapiteau de cirque italien. (Re)bonds lui avait consacré un article en août 2021<span style="font-size: 8pt;"> (1)</span>. Malgré les restrictions liées au Covid, profitant de sa petite jauge et de l'accueil de particuliers, il tenait bon. Malheureusement, un nouveau coup du sort vient signer l'arrêt de la prochaine saison. A moins que… Nous publions ici l'appel que Max Jeanjean nous lance !</strong><span style="color: #ff615d;"></span></p>
<p>« Cher public,</p>
<p>Aujourd'hui, nous avons plus que jamais besoin de vous !</p>
<p>Après une première édition mitigée mais réussie à vos côtés, nous construisons la deuxième tournée dans l'espoir de faire toujours plus de rencontres, programmer toujours plus de spectacles, rémunérer toujours plus d'artistes et vous régaler avec notre popote et de nouvelles recettes.</p>
<p>Ça s'annonce bien. Nous trouvons des lieux, construisons la programmation.</p>
<p><a href="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/CHAP_HELLO_ASSO.jpg" class="jcepopup" data-mediabox="1" data-mediabox-title="Photo : les Oiseaux de Tapage."><img src="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/CHAP_HELLO_ASSO.jpg" alt="CHAP HELLO ASSO" width="800" height="600" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></a></p>
<p> </p>
<p>Pourtant, ce n'est pas gagné d'avance. </p>
<p>Pour comprendre, revenons un peu en arrière...<br />L'histoire stimulante des « Oiseaux » a commencé par l'achat d'un petit chapiteau de cirque fait sur-mesure dans une entreprise italienne, jadis renommée dans la fabrication de structures de cirque. Je vous laisse imaginer l'excitation à la réception de ce « lieu ». <br />Pourtant, au premier montage, nous avons remarqué plusieurs malfaçons : certaines coutures étaient à l'envers, il manquait des sangles, bref pas de quoi nous faire peur. Nous ferions quand même la tournée. Un point c'est tout. <br />En pratique, il a fallu adopter ce nouvel ami italien, apprendre à le connaître. Les lacunes et les défauts de fabrication ont vite laissé place à la magie, au rêve, à la joie. La joie de voir sa belle coupole en l'air et ses guirlandes guinguettes briller dans la nuit. <br />La joie de vous accueillir, de vous rencontrer, vous, les ami·e·s, la famille, le public, les curieuses et les curieux, les voyageuses et voyageurs de passage. La joie de voir ce rêve se concrétiser. A l'époque, nous avions quand même fait la liste des anomalies pour les transmettre au fabricant.</p>
<p>Une réponse brève et aucun geste commercial.</p>
<p>On aurait pu en rester là... Oui mais voilà...</p>
<p>Sur les dernières dates, un trou béant est apparu au milieu de la bâche. Un bobo, une cicatrice. Mince, c'est quand même pas de bol. On verra bien ce qu'on peut faire à l'atelier. Peut être mettre un rajout, recoudre, retaper l'œillet. Là aussi, rien d'insurmontable, pensions-nous. <br />Trois cent soixante kilomètres plus tard et quelques services dans les pattes, un nouveau trou se forme. Pas au même endroit mais au même niveau. </p>
<p>On vous explique : la bâche de « tour », les murs de notre salle sont équipés d'œillets permettant de tendre ou de détendre à l'aide de sangles « les absides », cette forme si particulière de chapiteau. C'est la raison pour laquelle nos murs ne sont pas droits comme sur la plupart des structures. Un côté cocon et intimiste que nous avons voulu donner.</p>
<p>Pourquoi un trou ? <br />Parce que les œillets ont été mal frappés et s'arrachent progressivement un à un. Ça finit par lacérer la bâche et déchirer la couture qui fait tout le tour. C'est comme un pull en laine qui serait filé et se détricote au fur et à mesure. L'entièreté du chapiteau va se découdre, le rendant dès lors inutilisable, inexploitable. <br />En regardant de plus près, je constate avec un ami technicien monteur que d'autres œillets vont connaître le même sort rapidement.</p>
<p> </p>
<p><a href="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/TROU_3.jpg" class="jcepopup" data-mediabox="1" data-mediabox-title="Photo : les Oiseaux de Tapage."><img src="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/TROU_3.jpg" alt="TROU 3" width="480" height="640" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></a></p>
<p> </p>
<p>Cette fois, c'en est trop. Nous contactons les assurances. <br />Les jours passent et enfin une réponse : <em>« le sinistre ne nous apparaît pas comme accidentel (non intentionnel, imprévisible et provenant d'une cause extérieure), ce qui est une condition nécessaire pour que nous puissions prendre en charge les dommages. À ce jour, nous ne pouvons donc donner suite à votre demande »</em>.<br />Aïe, ça sent le roussi pour la prochaine tournée. En effet, cette première année de test aussi belle soit-elle ne nous permet pas d'assurer financièrement les réparations. Le Covid ayant été également un frein.</p>
<p>Pour celles et ceux qui me connaissent, j'ai mis tout mon cœur et mon ventre dans ce projet, ainsi que 25.000 euros de ma poche. Sans doute trop petit et insignifiant pour les fabricants, le chapiteau a été mal conçu. Une arnaque sans réponse.</p>
<p>Aujourd'hui, n'ayant pas d'autres solutions, je me tourne vers vous.</p>
<p>Pour que nous puissions vibrer de nouveau ensemble, danser au milieu des tables, s'émouvoir devant un spectacle et repartir sillonner la France dans ce chapiteau devenu familier pour des centaines d'entre vous, aidez-nous.</p>
<p>NOUS AVONS PLUS QUE JAMAIS BESOIN DE VOUS, DE VOTRE SOUTIEN.</p>
<p>En vous remerciant infiniment ! </p>
<p><strong>Maxime, des Oiseaux de Tapage</strong> »</p>
<p><span style="font-size: 8pt;">(1) <a href="http://www.rebonds.net/49continuerasecultiverencore/710-lesoiseauxdetapage">http://rebonds.net/49continuerasecultiverencore/710-lesoiseauxdetapage</a></span></p>
<p> </p>
<div class="panel panel-primary">
<div class="panel-heading">
<h3 class="panel-title">Plus</h3>
</div>
<ul>
<li>Pour participer à la levée de fonds : <a href="https://www.helloasso.com/associations/les-oiseaux-de-tapage/collectes/sauvez-le-chapiteau-des-oiseaux-de-tapage">https://www.helloasso.com/associations/les-oiseaux-de-tapage/collectes/sauvez-le-chapiteau-des-oiseaux-de-tapage</a></li>
<li>Vous pouvez aussi envoyer un chèque au nom des "Oiseaux de Tapage" - Adresse "les Petits" 18250 Neuilly-en-Sancerre.</li>
<li>Pour contacter les Oiseaux de Tapage : <a href="mailto:lesoiseauxdetapage@gmail.com">lesoiseauxdetapage@gmail.com</a></li>
</ul>
</div><p><strong>En 2020, Max Jeanjean a créé « Les Oiseaux de Tapage » : une compagnie qui propose des dîners-spectacles originaux sous son chapiteau de cirque italien. (Re)bonds lui avait consacré un article en août 2021<span style="font-size: 8pt;"> (1)</span>. Malgré les restrictions liées au Covid, profitant de sa petite jauge et de l'accueil de particuliers, il tenait bon. Malheureusement, un nouveau coup du sort vient signer l'arrêt de la prochaine saison. A moins que… Nous publions ici l'appel que Max Jeanjean nous lance !</strong><span style="color: #ff615d;"></span></p>
<p>« Cher public,</p>
<p>Aujourd'hui, nous avons plus que jamais besoin de vous !</p>
<p>Après une première édition mitigée mais réussie à vos côtés, nous construisons la deuxième tournée dans l'espoir de faire toujours plus de rencontres, programmer toujours plus de spectacles, rémunérer toujours plus d'artistes et vous régaler avec notre popote et de nouvelles recettes.</p>
<p>Ça s'annonce bien. Nous trouvons des lieux, construisons la programmation.</p>
<p><a href="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/CHAP_HELLO_ASSO.jpg" class="jcepopup" data-mediabox="1" data-mediabox-title="Photo : les Oiseaux de Tapage."><img src="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/CHAP_HELLO_ASSO.jpg" alt="CHAP HELLO ASSO" width="800" height="600" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></a></p>
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<p>Pourtant, ce n'est pas gagné d'avance. </p>
<p>Pour comprendre, revenons un peu en arrière...<br />L'histoire stimulante des « Oiseaux » a commencé par l'achat d'un petit chapiteau de cirque fait sur-mesure dans une entreprise italienne, jadis renommée dans la fabrication de structures de cirque. Je vous laisse imaginer l'excitation à la réception de ce « lieu ». <br />Pourtant, au premier montage, nous avons remarqué plusieurs malfaçons : certaines coutures étaient à l'envers, il manquait des sangles, bref pas de quoi nous faire peur. Nous ferions quand même la tournée. Un point c'est tout. <br />En pratique, il a fallu adopter ce nouvel ami italien, apprendre à le connaître. Les lacunes et les défauts de fabrication ont vite laissé place à la magie, au rêve, à la joie. La joie de voir sa belle coupole en l'air et ses guirlandes guinguettes briller dans la nuit. <br />La joie de vous accueillir, de vous rencontrer, vous, les ami·e·s, la famille, le public, les curieuses et les curieux, les voyageuses et voyageurs de passage. La joie de voir ce rêve se concrétiser. A l'époque, nous avions quand même fait la liste des anomalies pour les transmettre au fabricant.</p>
<p>Une réponse brève et aucun geste commercial.</p>
<p>On aurait pu en rester là... Oui mais voilà...</p>
<p>Sur les dernières dates, un trou béant est apparu au milieu de la bâche. Un bobo, une cicatrice. Mince, c'est quand même pas de bol. On verra bien ce qu'on peut faire à l'atelier. Peut être mettre un rajout, recoudre, retaper l'œillet. Là aussi, rien d'insurmontable, pensions-nous. <br />Trois cent soixante kilomètres plus tard et quelques services dans les pattes, un nouveau trou se forme. Pas au même endroit mais au même niveau. </p>
<p>On vous explique : la bâche de « tour », les murs de notre salle sont équipés d'œillets permettant de tendre ou de détendre à l'aide de sangles « les absides », cette forme si particulière de chapiteau. C'est la raison pour laquelle nos murs ne sont pas droits comme sur la plupart des structures. Un côté cocon et intimiste que nous avons voulu donner.</p>
<p>Pourquoi un trou ? <br />Parce que les œillets ont été mal frappés et s'arrachent progressivement un à un. Ça finit par lacérer la bâche et déchirer la couture qui fait tout le tour. C'est comme un pull en laine qui serait filé et se détricote au fur et à mesure. L'entièreté du chapiteau va se découdre, le rendant dès lors inutilisable, inexploitable. <br />En regardant de plus près, je constate avec un ami technicien monteur que d'autres œillets vont connaître le même sort rapidement.</p>
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<p><a href="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/TROU_3.jpg" class="jcepopup" data-mediabox="1" data-mediabox-title="Photo : les Oiseaux de Tapage."><img src="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/TROU_3.jpg" alt="TROU 3" width="480" height="640" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></a></p>
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<p>Cette fois, c'en est trop. Nous contactons les assurances. <br />Les jours passent et enfin une réponse : <em>« le sinistre ne nous apparaît pas comme accidentel (non intentionnel, imprévisible et provenant d'une cause extérieure), ce qui est une condition nécessaire pour que nous puissions prendre en charge les dommages. À ce jour, nous ne pouvons donc donner suite à votre demande »</em>.<br />Aïe, ça sent le roussi pour la prochaine tournée. En effet, cette première année de test aussi belle soit-elle ne nous permet pas d'assurer financièrement les réparations. Le Covid ayant été également un frein.</p>
<p>Pour celles et ceux qui me connaissent, j'ai mis tout mon cœur et mon ventre dans ce projet, ainsi que 25.000 euros de ma poche. Sans doute trop petit et insignifiant pour les fabricants, le chapiteau a été mal conçu. Une arnaque sans réponse.</p>
<p>Aujourd'hui, n'ayant pas d'autres solutions, je me tourne vers vous.</p>
<p>Pour que nous puissions vibrer de nouveau ensemble, danser au milieu des tables, s'émouvoir devant un spectacle et repartir sillonner la France dans ce chapiteau devenu familier pour des centaines d'entre vous, aidez-nous.</p>
<p>NOUS AVONS PLUS QUE JAMAIS BESOIN DE VOUS, DE VOTRE SOUTIEN.</p>
<p>En vous remerciant infiniment ! </p>
<p><strong>Maxime, des Oiseaux de Tapage</strong> »</p>
<p><span style="font-size: 8pt;">(1) <a href="http://www.rebonds.net/49continuerasecultiverencore/710-lesoiseauxdetapage">http://rebonds.net/49continuerasecultiverencore/710-lesoiseauxdetapage</a></span></p>
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<h3 class="panel-title">Plus</h3>
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<li>Pour participer à la levée de fonds : <a href="https://www.helloasso.com/associations/les-oiseaux-de-tapage/collectes/sauvez-le-chapiteau-des-oiseaux-de-tapage">https://www.helloasso.com/associations/les-oiseaux-de-tapage/collectes/sauvez-le-chapiteau-des-oiseaux-de-tapage</a></li>
<li>Vous pouvez aussi envoyer un chèque au nom des "Oiseaux de Tapage" - Adresse "les Petits" 18250 Neuilly-en-Sancerre.</li>
<li>Pour contacter les Oiseaux de Tapage : <a href="mailto:lesoiseauxdetapage@gmail.com">lesoiseauxdetapage@gmail.com</a></li>
</ul>
</div>Résolution 2022 : rester dans l'action !2017-03-21T12:54:42+01:002017-03-21T12:54:42+01:00http://www.rebonds.net/garderlecap/745-resolution2022resterdanslactionSuper User<p style="text-align: right;"><em></em><em><strong>« Pour un esprit qui n'agirait pas, tout serait objet de doute ; rien ne serait certain. Mais cet esprit n'existe pas : le frein du scepticisme est dans la nature, dans l'impulsion qui nous pousse naturellement à l'action. <em>» </em>Jules Lagneau<br /></strong></em></p>
<p><span style="font-size: 18pt;">P</span>our ce premier numéro de l'année, nous vous proposons de prendre des nouvelles de celles et ceux que nous avons rencontré·e·s en 2021. Que sont-iels devenu·e·s ? Comment évoluent leurs projets, leurs luttes ? Aucun découragement : les rêves, l'énergie et la détermination pour les concrétiser sont toujours là !</p>
<p><strong><span style="color: #fc615d;">_____________________________________________________</span></strong></p>
<h3>La Maison des Vies Locales déménage</h3>
<p><span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="color: #000000;">Article d'origine, 15 janvier-15 février 2021 : « Epicerie générale »</span> <a href="http://www.rebonds.net/42alimentercequinoustientacoeur/661-epiceriegenerale">http://rebonds.net/42alimentercequinoustientacoeur/661-epiceriegenerale</a></span><br /><span style="font-size: 10pt;"><span style="color: #000000;">(Re)lire aussi « Au Grès des Ouches »</span> <a href="http://www.rebonds.net/descafesetrestaurantsalasauceassociative/440-augresdesouches">http://rebonds.net/descafesetrestaurantsalasauceassociative/440-augresdesouches</a>__</span><strong>_______________________________________</strong></span><span style="font-family: georgia, palatino;"><span style="color: #fc615d;"><br /></span></span></p>
<p>Il y a cinq ans, un groupe d'habitant·e·s du Berry a créé l'association La Maison des Vies Locales pour reprendre le fonds du café-restaurant de Morogues. La plupart d'entre elleux s'investissaient déjà dans des associations comme la Vallée (Village d'Activités Locales et Lieu d'Eveil Ecologique), la FAP (Ferme d'Autoproduction Partagée), Apat (partage de moyens de transport), Si-Berry (entraide sur les outils technologiques) ou encore La Brèche (un centre social auto-géré). Leurs points communs ? Une volonté de réduire leur dépendance au système économique capitaliste (en augmentant leur temps consacré à l'auto-production), l'envie d'expérimenter collectivement et de s'outiller pour des formes de vie soutenable.</p>
<p>Avec ce café-restaurant, iels entendaient créer une cantine populaire, ouverte à tou·te·s. Iels souhaitaient aussi le transformer en tiers-lieu en décloisonnant les environnements sociaux tels que la maison et le travail. Ainsi, au Grès des Ouches, comme à la maison, on pouvait préparer les repas, manger, inviter des ami.e.s… Et, comme au travail, on pouvait organiser des réunions, réserver un espace avec un ordinateur, boire un café avec ses collègues… Enfin, on pouvait aussi proposer tout type d'ateliers, réparer son vélo, s'organiser pour du covoiturage, profiter des conférences, débats, concerts…<br />Durant le premier confinement lié au Covid, le service épicerie s'était développé. Quelques mois plus tard, la restauration sur place s'est arrêtée et la préparation de plats à emporter a pris le relais.</p>
<p>Au total, La Maison des Vies Locales se composent de quatre salarié·e·s à temps partiel et 35 adhérent·e·s.</p>
<p><a href="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/gdo.jpg" class="jcepopup" data-mediabox="1" data-mediabox-title="Photo : La Maison des Vies Locales."><img src="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/gdo.jpg" alt="stop" width="382" height="378" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></a></p>
<p>Mais aujourd'hui, le lieu est officiellement fermé au public jusqu'à la fin du mois de février : trop coûteux de le faire fonctionner dans les conditions actuelles. Pour autant, l'équipe ne se tourne pas les pouces ! Elle se lance dans un nouveau projet : <em>« Après trois années passées dans ce café-restaurant historique du village, nous quittons le Grès des Ouches, trop lourd à maintenir, pour monter un lieu qui nous ressemble et nous rassemble,</em> explique l'équipe. <em>Nous pourrons ainsi mettre toute notre énergie à consolider les activités non marchandes mises en place depuis quatre ans (épicerie, espace de pratique numérique, espace de travail partagé, ateliers divers, conférences et débats, projections, concerts… ; développer la convivialité et la qualité de nos liens abîmés par la pression économique ; soutenir matériellement les initiatives sociales et écologiques du territoire qui ont besoin d'un lieu pour s'organiser et se rendre visible. »</em><br />Ce nouveau lieu a d'ores et déjà été trouvé dans le village : <em>« une vieille maison que nous avons hâte de restaurer pour y poser nos bagages et poursuivre l'aventure ! »</em></p>
<p>Dans quelques semaines, un appel à dons sera lancé, afin que tou·te·s celleux qui le souhaitent contribuent à ce projet.</p>
<p> </p>
<p><strong><span style="color: #fc615d;">___________________________________________________________________</span></strong></p>
<h3>L'invasion zapatiste a bien eu lieu</h3>
<p><span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"><span style="font-size: 10pt; color: #000000;">Article d'origine, 15 février-15 mars 2021 : « Ya Basta ! »</span><br /><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.rebonds.net/43yabasta/663-lautonomiezapatisteaudeladumexique">http://rebonds.net/43yabasta/663-lautonomiezapatisteaudeladumexique</a></span><strong>____________________________________________________</strong></span><span style="font-family: georgia, palatino;"><span style="color: #fc615d;"><br /></span></span></p>
<p>Le 1er janvier 2021, les Zapatistes signaient « Une déclaration… pour la vie » et annonçaient leur intention de traverser la mer afin de rencontrer les <em>« peuples du monde »</em> et les <em>« personnes qui luttent sur les cinq continents »</em>. Un véritable événement : hormis deux délégués s'étant rendu en Espagne en 1997, c'est la première fois que les Zapatistes sortent du Mexique.</p>
<p>Issu·e·s des peuples autochtones de la région du Chiapas, iels se sont soulevé·e·s contre l’Etat mexicain en 1994 pour défendre leurs cultures. Iels vivent dans des communautés autonomes. Iels revendiquent le droit à se gouverner et s'organiser selon leurs besoins. Pour autant, iels ne prônent pas l'indépendance ou le séparatisme : iels entendent faire nation avec l'ensemble des Mexicain·es, dans le respect de leurs singularités et de l'environnement de chacun·e.<br />Leur manière de vivre et de lutter inspire les anticapitalistes du monde entier. C'est pourquoi, suite à la déclaration pour la vie, partout en Europe, des collectifs enthousiastes ont proposé de les accueillir.</p>
<p>Ainsi, les 22, 23 et 24 octobre 2021, une délégation de six Zapatistes sont venus à Morogues, dans le Centre de la France, au tiers-lieu Au Grès des Ouches géré par la Maison des Vies Locales <em>(lire plus haut</em>).<br />Chaque jour, entre 30 et 40 personnes ont écouté leurs récits et échangé avec eux. Des traducteur·ices étaient présent·es. La délégation a également visité des lieux qui expérimentent l'autonomie politique et matérielle dans le Berry.</p>
<p><a href="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/gdo_zapatiste.JPG" class="jcepopup" data-mediabox="1" data-mediabox-title="L'une des banderoles réalisées pour accueillir les Zapatistes (Photo : F. Lancelin)"><img src="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/gdo_zapatiste.JPG" alt="stop" width="404" height="533" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></a></p>
<p>Coordinatrice du Grès des Ouches, Loul a participé, avec une dizaine de personnes, à la préparation de l'accueil. Durant des mois, elle a enchaîné les réunions, en présence ou à distance : <em>« La première semaine du mois, entre les groupes locaux ; la deuxième, entre les régions ; la troisième avec l'inter-régionale et la quatrième, au niveau européen »</em>, explique-t-elle. Il s'agissait de coordonner les délégations zapatistes présentes en France et en Europe, d'élaborer les programmes, de régler les questions pratiques… <em>« Différentes commissions ont été créées : finances, questions juridiques, logistique, communication, traduction, agenda... »</em><br />En les incitant à s'organiser en zone géographique (par exemple, Morogues avec Orléans, Bourges, le Plateau limousin, la Creuse…), les Zapatistes ont permis aux collectifs français d'apprendre à se connaître, à s'organiser ensemble, à se renforcer. Comme elleux-mêmes le font au Chiapas.<em> « Ça nous a fait bouger et rencontrer beaucoup de personnes</em>, reconnaît Loul. <em>Des amitiés sont nées, on espère maintenir ces liens. »</em></p>
<p>Certes, les obstacles à surmonter ont été nombreux : l’Etat mexicain a longtemps retenu les Zapatistes sous prétexte d'absence de papiers ; puis l’Etat français a refusé de les accepter faute d'un vaccin reconnu contre le Covid… Finalement, les délégations sont arrivées par avion en Autriche et ont pris différents chemins. En France, les collectifs qui les attendaient ont dû faire preuve d'abord de patience puis de réactivité. Mais cela en valait la peine ! <em>« C'était hyper fort, tout le long</em>, sourit Loul. <em>Ils ont une manière très sensible de raconter les choses. Leurs phrases résonnent avec tout ce qu'on fait ici depuis quinze ans en termes d'autogestion, d'accueil inconditionnel, d'un certain fonctionnement, d'une manière de prendre part... même si c'est forcément très différent là-bas et ici. »</em> Leur venue a apporté aussi une belle énergie, les Zapatistes les encourageant beaucoup : <em>« Notre collectif est à un tournant, ça nous renforce dans la direction que nous voulons prendre. »</em></p>
<p>Le 14 décembre 2021, sur leur site Internet, les Zapatistes publiaient un communiqué de remerciement dans différentes langues :<em> « Nous vous saluons depuis les montagnes du Sud-Est mexicain et nous vous informons que toutes les compañeras et les compañeros de la délégation aéroportée qui, pendant les mois de septembre, octobre, novembre et décembre de cette année 2021, vous ont rendu visite dans vos géographies respectives, sont bien arrivés dans leurs villages et à leurs postes respectifs (…). Maintenant, c’est le moment pour nous de réviser nos notes pour informer nos villages et communautés de tout ce que nous avons appris et reçu de vous : vos histoires, vos luttes, votre résistance, votre existence insoumise. Et surtout, l’étreinte d’humanité que nous avons reçue de vos cœurs. » </em>Iels ont assuré qu'iels reprendraient bientôt contact :<em> « car la lutte pour la vie n’est pas terminée. Nous avons encore beaucoup à apprendre de vous et beaucoup d’étreintes à échanger avec vous. »</em></p>
<p>L'ensemble du communiqué est lisible sur <a href="https://enlacezapatista.ezln.org.mx">https://enlacezapatista.ezln.org.mx</a></p>
<p> </p>
<p><strong><span style="color: #fc615d;">________________________________________________________</span></strong></p>
<h3>Dans les Poupées russes, des hmong, un Oiseau bleu, des Cellule(s)...</h3>
<p><span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"><span style="font-size: 10pt; color: #000000;">Article d'origine, 15 mars-15 avril : « François s'appelait Kao »</span><br /><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.rebonds.net/44francoissappelaitkao/676-francoissappelaitkao">http://rebonds.net/44francoissappelaitkao/676-francoissappelaitkao</a>_</span><strong>___________________________________________</strong></span></p>
<p>Comment et pourquoi La communauté hmong est-elle arrivée en France depuis le Laos ? Comment les descendant·e·s des premier·es réfugié·e·s vivent aujourd'hui leur double culture ? Comment ont-iels reçu leur histoire en partage, en héritage ? Parviennent-iels à se l'approprier et si oui, de quelle façon ?</p>
<p>Ce sont toutes ces facettes de la présence des Hmong en France que la compagnie Poupées russes a souhaité explorer en 2021, d'abord en lançant un stage de théâtre auprès d'adolescent·e·s issu·e·s de la communauté présente dans le Cher, et en débutant une collecte de témoignages auprès de leurs aîné·e·s. (Re)bonds les avait suivi·e·s à ce moment-là.<br />Que s'est-il passé depuis ? Trois résidences d'écriture ont été menées par les comédiennes, à La Chapelle-d'Angillon, à Gien et à l'abbaye de Noirlac. Lucie Contet, membre de la compagnie, explique : <em>« Nous avions adoré travailler avec les adolescents mais le spectacle doit être interprété par des comédiens ; pourtant, nous nous interrogions sur notre légitimité. Une fois sur le plateau à Gien, le verrou a sauté : il nous est apparu clairement que c'est notre métier de raconter des histoires et de parler de quelque chose ou de quelqu'un qui n'est pas nous. C'est juste, ça se tient, nous sommes au bon endroit ! »</em></p>
<p>L'équipe s'est appuyée sur de nombreuses lectures, sur les entretiens auprès de Hmong et sur des textes écrits par des membres de la communauté suite à un appel lancé au festival de culture hmong qui a lieu chaque année à Aubigny-sur-Nère. <em>« Nous sommes à la moitié du travail artistique et nous continuons la recherche de partenariats</em>, souligne Lucie.<em> Nous pensons commencer à jouer en 2023, à Aubigny, au festival, partout où la communauté est présente mais pas seulement. »</em> Parmi les partenaires qui comptent : la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) Centre Val de Loire a accepté de les soutenir en finançant les temps de résidence.</p>
<p>Outre ce spectacle, baptisé « François s'appelait Kao », la compagnie tourne avec « L'oiseau bleu », un spectacle jeune public créé à partir d'un texte de Maurice Maeterlinck. Elle l'interprètera notamment à Avignon cet été. « L'oiseau bleu » est aussi devenu un livre illustré <span style="font-size: 8pt;">(1)</span>.<br />Enfin, toujours côté spectacle, la compagnie travaille à une fiction post-apocalyptique, « Cellule(s) », qui interroge les mécanismes de la peur et de la survie.<em> « Il s'agit cette fois d'une écriture tout à fait originale, au plateau et à partir d'improvisations. Il n'y a pas de matériaux extérieurs, donc ça va prendre plus de temps. »</em></p>
<p> </p>
<p><a href="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/poupées_russes.jpg" class="jcepopup" data-mediabox="1" data-mediabox-title="Photo : Les Poupées russes."><img src="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/poupées_russes.jpg" alt="stop" width="583" height="437" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></a></p>
<p> </p>
<p>Les Poupées russes proposent aussi des stages de théâtre et, fait nouveau depuis 2021, elles ont ouvert un pôle danse-expression corporelle animé par Léandre Ruiz Dalaine, chorégraphe et pédagogue. <em>« Les ateliers ont lieu à Salbris et s'adressent à tous, enfants, adolescents et adultes,</em> précise Lucie. <em>Même si Léandre apporte une pédagogie autre, il y a un lien fort avec notre pratique du théâtre, qui part déjà du corps. Nous mêlons les différentes approches. »</em></p>
<p>L'année dernière, entre les ateliers auprès du grand public, des scolaires, des centres de loisirs, mais aussi des entreprises, des centres de formation… la compagnie a touché 450 personnes. <em>« Pour la première fois, nous sommes intervenues en Ehpad <span style="font-size: 8pt;">(2)</span> avec une animation autour de « L'oiseau bleu ». Nous avons interrogé les résidents sur la notion de bonheur… C'était vraiment intéressant ! »</em></p>
<p>Pour suivre l'actualité de la compagnie, vous pouvez vous abonner à sa newsletter : <a href="https://compagniepoupeesrusses.us17.list-manage.com/subscribe?u=f28838ba15b093ff949953bd7&id=ecf6f464c1">https://compagniepoupeesrusses.us17.list-manage.com/subscribe?u=f28838ba15b093ff949953bd7&id=ecf6f464c1</a> ou vous rendre sur son site : <a href="https://compagniepoupeesrusses.fr/">https://compagniepoupeesrusses.fr/</a></p>
<p><span style="font-size: 8pt;">(1) Aux éditions La Librairie Théâtrale. Textes : Cécile Coves et Lucie Contet ; illustrations Eloïse Heinzer.</span><br /><span style="font-size: 8pt;">(2) Ehpad : Etablissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes.</span></p>
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<h3>Les méthaniseurs se multiplient</h3>
<p><span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"><span style="font-size: 10pt; color: #000000;">Article d'origine, 15 avril-15 mai : « La méthanisation, fausse bonne solution ? »</span><br /><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.rebonds.net/45lamethanisation/683-lamethanisationfaussebonnesolution">http://rebonds.net/45lamethanisation/683-lamethanisationfaussebonnesolution</a></span><strong><span style="font-size: 10pt;">_</span>_________________________________________</strong></span></p>
<p>Il y a un an, le 12 janvier, le syndicat La Confédération paysanne réclamait un moratoire sur la méthanisation en attendant un bilan et une Analyse du Cycle de Vie (ACV) du procédé.<br />Une demande restée pour l'instant lettre morte de la part du gouvernement, qui semble plutôt encourager ce type d'installations. Au niveau européen, une transposition d'une directive cadre en droit français assure que le biogaz est une énergie renouvelable et valide ainsi le procédé comme intéressant en terme d'émission de gaz à effet de serre, notamment.<span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"></span></p>
<p>Mais la méthanisation fait débat sur de nombreux points : crainte d'un détournement des sols et des cultures pour nourrir les machines (comme certains agro-carburants), tensions sur le foncier, problème d'intégration dans le paysage, bruit des camions qui acheminent les déchets, odeurs lorsque le procédé biochimique est mal maîtrisé, pollutions liées au digestat…<br />Sur son site Internet, le ministère de la Transition écologique reconnaît les risques d'incendies, d'explosions, d'émissions gazeuses, de rejets de matières liquides ou semi-liquides dans l'environnement en cas de rupture d'un ouvrage, de rejets d'eaux pluviales contaminées…<span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"></span></p>
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<p><a href="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/méthaniseur.jpg" class="jcepopup" data-mediabox="1"><img src="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/méthaniseur.jpg" alt="stop" width="824" height="333" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></a></p>
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<p>Au-delà des aspects techniques et environnementaux, la méthanisation pose la question du modèle agricole désiré pour l'avenir. Présentée comme un complément de revenus, la méthanisation ne maintient-elle pas l'agriculture sous perfusion ? Le besoin vital des agriculteur·ices ne serait-il pas une juste rémunération de leur travail, soit la production alimentaire ? Dans certains cas, l'agriculture passe au second plan et l'exploitant·e se transforme en énergéticien·ne. Les logiques sont inversées : le méthaniseur n'est plus une solution aux déchets de la ferme ; la ferme est créée pour produire les déchets qui nourriront le méthaniseur.<br />De plus, pour supporter les investissements importants et s'assurer des volumes suffisants pour nourrir les méthaniseurs, les exploitant·es agricoles se regroupent. Ce qui contribue à l'agrandissement des exploitations. Et ce que regrette la Confédération paysanne qui plaide pour un retour à des tailles de fermes plus « humaines ».<span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"></span></p>
<p>Pour alerter l’Etat mais aussi pour lutter activement contre les projets de méthanisation, des habitant·e·s s'organisent, à l'image de l'Association être Bien dans le Cher (ABC) qui a lancé une pétition pour empêcher une unité d'être construite à Brécy. Les travaux n'ont pas encore démarré, une procédure judiciaire étant en cours. <br />En revanche dans ce département, ils ont débuté sur les communes de Menetou-Râtel et de Quantilly / Saint-Georges-sur-Moulon.<span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"></span></p>
<p>Des scientifiques s'intéressent aussi à la question, notamment le Collectif National Vigilance Méthanisation (CNVM). Son dernier article, paru ce vendredi 14 janvier 2022, s'intitule « Petite leçon d'arithmétique qui prouve que la méthanisation produit beaucoup plus de CO2 que le gaz naturel »<span style="font-size: 8pt;">. (1)</span> Comme la Confédération paysanne, elleux aussi réclament un moratoire.<br /><em>« Face au constat de ces nombreuses dérives, nous ne nous opposons pas en soi à la méthanisation, notamment quand elle vise l’amélioration de l’autonomie énergétique de la ferme et quand elle est réellement dans une logique de valorisation des déchets. Or, les constructions actuelles concernent des méthaniseurs de taille industrielle dont l’approvisionnement en cultures sera inévitable »</em>, écrivait le syndicat en interpellant l’Etat. Sera-t-il entendu en 2022 ?<span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"></span></p>
<p>Retrouvez les projets de méthaniseurs validés par l’Etat sur les sites des préfectures, comme par exemple dans le Cher : <a href="https://www.cher.gouv.fr/layout/set/print/Publications/LSE-Decisions-prises-au-titre-de-la-loi-sur-l-eau/Decisions-soumises-a-declaration">https://www.cher.gouv.fr/layout/set/print/Publications/LSE-Decisions-prises-au-titre-de-la-loi-sur-l-eau/Decisions-soumises-a-declaration</a><span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"></span></p>
<p><span style="font-size: 8pt;">(1) <a href="https://www.cnvmch.fr/tribune-libre">https://www.cnvmch.fr/tribune-libre</a></span></p>
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<h3>Les Soulèvements de la Terre</h3>
<p><span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"><span style="font-size: 10pt; color: #000000;">Article d'origine, 15 mai-15 juin : « Les Soulèvements de la Terre »</span><br /><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.rebonds.net/46soulevementsdelaterre/684-lessoulevementsdelaterre">http://rebonds.net/46soulevementsdelaterre/684-lessoulevementsdelaterre</a></span><strong>_____________________________________________________</strong></span></p>
<p>Retrouvez les nouvelles du mouvement à la rubrique (Re)visiter.</p>
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<p><a href="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/Soulèvements.JPG" class="jcepopup" data-mediabox="1" data-mediabox-title="La reprise de terre à la Prévalaye à Rennes (photo : F. Lancelin)."><img src="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/Soulèvements.JPG" alt="stop" width="324" height="487" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></a></p>
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<h3>Que deviennent Leslouise ?</h3>
<p><span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"><span style="font-size: 10pt; color: #000000;">Article d'origine, 15 juin-15 juillet : « Tou·te·s féministes ? »</span><br /><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.rebonds.net/47toutesfeministes/697-toutesfeministes">http://rebonds.net/47toutesfeministes/697-toutesfeministes</a></span><strong>______________________________________________</strong></span></p>
<p>Créée à Bourges le 25 novembre 2020 à l'occasion de la journée de lutte contre les violences faites aux femmes, l'association Leslouise a pour but de lutter contre le patriarcat, de fournir des moyens d'émancipation aux femmes et aux minorités de genre, de fédérer des personnes qui ont des idées et de les accompagner dans leur mise en œuvre : manifestations, expositions, débats, ateliers d'écriture, projections, sorties culturelles, espaces en non-mixité... Les événements sont ouverts à tou·tes, tout comme l'association (excepté le Conseil d'administration, exclusivement féminin).</p>
<p>Samedi 6, dimanche 7 et lundi 8 mars 2021, elle a organisé un week-end autour de la Journée internationale des droits des femmes avec des manifestations à Bourges, un espace d'échanges et de lectures féministes, une visite de la ville avec les noms des rues modifiés pour mettre à l'honneur des femmes… <span style="font-size: 8pt;">(1)</span><br />En juillet et en septembre, Leslouise ont initié leurs premiers cercles en non mixité. <em>« Ça s'est très bien passé, nous étions très contentes »</em>, commente Marie Avril, une des forces vives de l'association.</p>
<p><a href="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/UNE_47_photo.png" class="jcepopup" data-mediabox="1"><img src="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/UNE_47_photo.png" alt="stop" width="311" height="408" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></a></p>
<p>Actuellement, suite au déménagement de deux de ses membres actives, Marie et Jérômine Journet, l'association est en suspens. Elle ne manque toutefois pas de soutenir ou relayer les initiatives locales, comme la création du nouveau centre LGBTQIA + lancé en septembre à Bourges.</p>
<p>Pour suivre les actualités de Leslouise : <a href="https://www.facebook.com/leslouiseBourges/">https://www.facebook.com/leslouiseBourges/</a></p>
<p><span style="font-size: 8pt;">(1) Lisez l'article « Les femmes reprennent les rues », et découvrez la vidéo et la carte interactive de cette visite assurée par le collectif les Colleur·ses : <a href="http://www.rebonds.net/47toutesfeministes/695-lesfemmesreprennentlesrues">http://rebonds.net/47toutesfeministes/695-lesfemmesreprennentlesrues</a></span></p>
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<h3>Ouvaton poursuit sa route</h3>
<p><span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"><span style="font-size: 10pt; color: #000000;">Article d'origine, 15 juillet-15 août : « Ouvaton, un hébergeur alternatif »</span><br /><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.rebonds.net/48alternumerismeouvaton/703-ouvatonunherbergeuralternatif">http://rebonds.net/48alternumerismeouvaton/703-ouvatonunherbergeuralternatif</a>_</span><strong>____________________________________</strong></span></p>
<p>Ouvaton est une coopérative d'hébergement numérique qui a fêté ses vingt ans en 2021. Elle accueille tous les contenus (pourvu qu'ils respectent la loi), ce qui offre un espace aux publications contestataires sans crainte de censure. La protection des données personnelles est une autre des garanties offertes aux utilisateur·ices.</p>
<p>La particularité d'Ouvaton tient aussi à son statut puisqu'il s'agit d'une société coopérative de consommation à forme anonyme. Ce sont les coopérateur·ices (qui peuvent aussi être sociétaires en prenant des parts) qui la font vivre. Iels peuvent participer aux instances de décision, selon le principe une personne = une voix = un vote et ce, quel que soit leur rôle ou le nombre de parts sociales détenues. Un conseil de surveillance veille au bon fonctionnement de la société et à l'exécution des décisions prises durant l'assemblée générale. Il nomme également le directoire, qui gère la coopérative au quotidien.<br />Fondée par 139 personnes, Ouvaton compte aujourd'hui plus de 4.000 coopérateur·ices, dont 50 % sont des personnes physiques et 50 % des associations, entreprises, collectivités…</p>
<p><a href="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/logo-ouvaton.png"><img src="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/logo-ouvaton.png" alt="Logo SGJ horizontal" width="235" height="88" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></a></p>
<p>Des groupes « projets » les invitent à participer pleinement à l'activité de la coopérative. Par exemple, actuellement, l'équipe recherche des traducteur·ice·s pour compléter la traduction du site Internet en anglais, mais aussi dans d'autres langues.</p>
<p>Vous pouvez retrouver tous les projets en cours sur le site <a href="https://ouvaton.coop">https://ouvaton.coop</a><br />et les actualités du mois de janvier sur <a href="https://ouvaton.coop/echos-de-la-coop-janvier-2022/">https://ouvaton.coop/echos-de-la-coop-janvier-2022/</a></p>
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<h3>Une nouvelle saison pour cultiver l'essentiel</h3>
<p><span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"><span style="font-size: 10pt; color: #000000;">Article d'origine, 15 août-15 septembre 2021 : « Des paniers pour se nourrir d'essentiel »</span><br /><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.rebonds.net/49continuerasecultiverencore/715-despanierspoursenourrirdessentiel">http://rebonds.net/49continuerasecultiverencore/715-despanierspoursenourrirdessentiel</a>_</span><strong>___________________________________________________</strong></span></p>
<p>Iels ont d'abord exprimé leur colère et leur désarroi en occupant les théâtres et en manifestant dans la rue. Puis, les artistes empêché·es de travailler en temps de Covid ont repris la création. La création de nouvelles façons de produire et de concevoir des spectacles. C'est ainsi que sont nés les paniers culturels en Loire-Atlantique et qu'ils ont essaimé progressivement dans d'autres régions comme le Centre Val de Loire où l'opération a pris le nom de « Cultivons l'essentiel ».</p>
<p>Le principe ? Chaque panier est constitué de deux à quatre artistes, d'un·e technicien·e et d' un·e chargé·e de diffusion qui imaginent ensemble un spectacle inédit – une petite forme de vingt à trente minutes – rôdé en quelques répétitions et joué durant quelques représentations.<br />Pour faire face aux contraintes sanitaires et aller à la rencontre d'un public parfois éloigné des lieux culturels, les spectacles sont joué en extérieur ou dans des lieux tels que des centres de loisirs, des Etablissements d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (Ehpad), des foyers de jeunes travailleur·ses, sur des marchés, dans des jardins publics ou des cours de châteaux, chez l'habitant·e...</p>
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<p><a href="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/paniers_culturels_retour.jpg" class="jcepopup" data-mediabox="1" data-mediabox-title="La Cordée, un "panier" du Cher (Photo : Jean Frémiot)."><img src="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/paniers_culturels_retour.jpg" alt="stop" width="558" height="372" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></a></p>
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<p>Dans le Centre Val de Loire, le financement (de près de 480.000 euros) est venu à 95 % des collectivités territoriales et de la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles). Un véritable bouleversement dans leur fonctionnement habituel : «<em> Normalement, tu es financé lorsque tu réponds à un appel à projets avec un cahier des charges précis</em>, rappelle Jean Frémiot, photographe et membre du comité de suivi des paniers culturels dans le Cher.<em> Mais là, nous leur demandions d'accepter de nous soutenir sans savoir quels spectacles allaient être produits ! »</em> 90 % de la somme allouée a servi à payer les salaires.</p>
<p>Au total, ce sont 98 artistes, 33 technicien·nes, 15 chargé·es de diffusion, trois administrateur·ices, 23 structures de production et cinq vidéastes-photographes qui en ont bénéficié. Pour quel impact ? Selon un sondage réalisé auprès des participant·es, 49 % des répondant·es ont pu renouveler leur intermittence, 17 % ont pu ouvrir leurs droits, 50 % ont tissé des liens artistiques aboutissant à des partenariats et 41,5 % jugent qu'iels ont acquis de nouvelles compétences.<br />Du côté des spectateur·ices, iels ont été 6.727 à se rendre aux 158 représentations données.</p>
<p>A l'heure du bilan en fin d'année 2021, le comité de pilotage régional ne souhaitait pas renouveler l'expérience. L'équipe de bénévoles qui avait porté l'opération pendant des mois se sentait fatiguée.<em> « Mais nous avons rencontré les comités des autres régions et ils ne comprenaient pas pourquoi nous ne repartions pas parce que le bilan était très positif</em>, raconte Jean Frémiot. <em>Dans le Cher, comme nous avions rejoint l'opération les derniers, nous avions encore de l'énergie. Alors, nous nous sommes laissé·es convaincre ! »</em> Ainsi, un petit noyau de sept personnes vont repartir à la pêche aux financements pour constituer bientôt les paniers culturels 2022 !</p>
<p>Pour en savoir plus sur « Cultivons l'essentiel », rendez-vous sur : <a href="https://www.cultivonslessentiel.com">https://www.cultivonslessentiel.com</a></p>
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<h3>L'éducation malgré tout en Afghanistan</h3>
<p><span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="color: #000000;">Article d'origine, 15 septembre-15 octobre 2021 : « La longue amitié entre Français·es et Afghan·es »</span><br /><a href="http://www.rebonds.net/50aupaysdhussain/722-lalongueamitieentrefrancaisesetafghanes">http://rebonds.net/50aupaysdhussain/722-lalongueamitieentrefrancaisesetafghanes</a>_</span><strong>___________________________________________________</strong></span></p>
<p>L'AFRANE est une association d'amitié franco-afghane née en 1980 après le début de l'intervention soviétique en Afghanistan. Son but est de recueillir des informations fiables sur ce qui se passe dans le pays et d'apporter son aide sur place, principalement dans le domaine de l'éducation. Ainsi, elle organise des formations pour les enseignants, du niveau CP à la Terminale, à Kaboul, Djalalabad et Tcharikar mais aussi en campagne, dans la province de Bâmiyân par exemple.</p>
<p>En août 2021, suite au retour des Talibans au pouvoir, les activités de l'AFRANE ont été perturbées. En septembre, Etienne Gille, le vice-président de l'association expliquait :<em> « Nous allons essayer de trouver des interstices, pour travailler sans porter atteinte à nos valeurs. Les Afghans vont avoir besoin de matériel et de soutien, de savoir qu'on ne les oublie pas aussi. »</em> L'association avait alors lancé un appel à dons.<br />Qu'en est-il, six mois plus tard ? <em>« Nous avons distribué 20.000 euros à 1.000 enseignants et personnels des écoles dans le district de Warras, situé dans la province de Bâmiyân</em>, répond Etienne Gille. <em>Ça peut paraître peu en France, mais en Afghanistan, le niveau de vie est très faible : 20 euros ici, c'est 200 euros là-bas. Les enseignants n'avaient pas été payés depuis longtemps, alors ils ont été très reconnaissants. »</em><br />Les bureaux de l'association sont restés ouverts à Kaboul et dans le district de Warras.<em> « Mais nous n'avons pas encore trouvé le moyen de renouer durablement le contact à Djelalabad »</em>, précise Etienne Gille.</p>
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<p><a href="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/image28.jpeg" class="jcepopup" data-mediabox="1" data-mediabox-title="Une formation dispensée avant le retour des Talibans (photo : AFRANE)."><img src="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/image28.jpeg" alt="stop" width="549" height="367" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></a></p>
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<p>L'AFRANE dispense toujours des formations. Dans les provinces « froides », où les bâtiments des écoles ne sont pas chauffés, c'est l'heure des grandes vacances. <em>« Nous en profitons pour proposer aux enseignants des cours de mathématiques, de langue maternelle, de sciences, d'informatique... »</em> L'un des projets importants de l'association est la création de cours à distance via Internet, grâce à des vidéos notamment.</p>
<p>L'éducation est un point sensible chez les Talibans. L'association est-elle empêchée de mener ses formations ? <em>« Les Talibans ne sont pas contre l'éducation mais ils sont tentés de lui donner un contenu idéologique,</em> nuance Etienne Gille. <em>La question, c'est comment les professeurs peuvent dispenser un enseignement pluraliste et critique ? Pour le moment, nous n'avons pas subi de mesures restrictives. »</em><br />Quid de l'école pour les petites filles ? <em>« Elles y ont accès jusqu'à la 6e. Le problème se pose surtout à l'adolescence : ce sont des femmes qui doivent enseigner, les bâtiments ne peuvent pas être mixtes, les élèves ne doivent croiser aucun garçon… Sinon, les Talibans disent que les conditions ne sont pas réunies pour que les filles aillent à l'école. Mais reste le problème du contenu. Avoir accès à l'école, d'accord, mais pour apprendre quoi ? Je trouve un peu légères les déclarations de la communauté internationale qui parle d'accès à tout prix à l'école pour les femmes. Oui, bien sûr, mais pour quel contenu du point de vue idéologique ? »</em></p>
<p>Ici, en France, l'AFRANE se met à la disposition des organismes qui accueillent les migrant·es et réfugié·es, afin de leur permettre de mieux appréhender les spécificités de la culture afghane.</p>
<p>L'association collecte toujours des dons, notamment pour financer son programme de cours à distance, mais aussi pour un programme d'aide alimentaire.</p>
<p>Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de l'AFRANE : <a href="https://afrane.org">https://afrane.org</a></p>
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<h3>« 22 ! Vl'à les bassines ! »</h3>
<p><span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="color: #000000;">Articles d'origine, 15 octobre-15 novembre : « Les retenues d'eau pour l'irrigation, sources de débats »</span><br /><a href="http://www.rebonds.net/51leausourcededebats/730-lesretenuesdeaupourlirrigationsourcededebats">http://rebonds.net/51leausourcededebats/730-lesretenuesdeaupourlirrigationsourcededebats</a><br /></span></span></p>
<p><span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="color: #000000;">15 novembre-15 décembre : « Retenues d'eau pour l'irrigation : le débat reste tendu »</span><br /><a href="http://www.rebonds.net/52leausourcededebats2/737-retenuesdeaupourlirrigationledebatrestetendu">http://rebonds.net/52leausourcededebats2/737-retenuesdeaupourlirrigationledebatrestetendu</a>_</span><strong>___________________________________________________</strong></span></p>
<p>Présentées comme une véritable solution aux sécheresses que subit régulièrement l'agriculture, les retenues d'eau suscitent de plus en plus la controverse. Pourquoi ? Parce que certains de ces ouvrages sont alimentés en pompant directement dans les nappes phréatiques. Sur de nombreux bassins versants pourtant, celles-ci peinent déjà à se recharger suffisamment pour être considérée dans un « bon état écologique ».</p>
<p>Les partisan·e·s de ces retenues – chambres d'agriculture, FNSEA et agriculteur·ice·s irrigant·e·s en tête – l'assurent : les pompages, qui ont lieu l'hiver, n'ont pas d'impact sur la ressource en eau puisqu'ils se substituent à ceux de l'été.<br />Les détracteur·ice·s – associations de défense de l'environnement, paysan·ne·s notamment de la Conf', habitant·e·s des régions concernées – craignent l'accaparement par une minorité de ce bien commun vital qu'est l'eau. Iels dénoncent un partage inéquitable entre les usages et entre paysan·ne·s, le risque sur les milieux naturels, mais aussi le gaspillage de l'eau (à cause de l'évaporation), des terres et de l'argent public (ces ouvrages étant souvent financés via des subventions).</p>
<p>Dans le Poitou, particulièrement touché par les projets de « bassines » (des retenues de 10 hectares en moyenne), le collectif Bassines Non Merci 79 (BNM 79) se mobilise depuis de nombreuses années pour empêcher les chantiers. Il entend aussi contribuer aux réflexions pour transformer l'agriculture durablement, par exemple en privilégiant certaines cultures moins gourmandes en eau, et plus intéressantes que le maïs pour nourrir les populations locales.</p>
<p><a href="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/bassines_en_charente.jpg" class="jcepopup" data-mediabox="1" data-mediabox-title="Une bassine en Charente (photo : France Nature Environnement)."><img src="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/bassines_en_charente.jpg" alt="stop" width="485" height="278" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></a></p>
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<p>En septembre et en novembre 2021, BNM 79 a organisé deux grands rassemblements nationaux soutenus par le mouvement des Soulèvements de la Terre.<br />La première fois, il s'agissait d'empêcher le début des travaux sur une bassine (la SEV 17) à Mauzé-le-Mignon. Malgré les centaines de manifestant·e·s, le chantier a pu se tenir. Le 27 décembre 2021, les militant·e·s apprenaient<em> « avec consternation »</em> que la société anonyme de l'eau 79 venait de démarrer le remplissage, grâce à trois forages de pompage et à raison de 160 m³ par heure pendant 63 jours… Et ce, <em>« avec la complicité de l'Etat »</em>. En effet, le remplissage se fait à condition d'un certain niveau de rechargement de la nappe phréatique. Mais les membres de BNM 79 considèrent que les cotes de remplissage sont biaisées et qu'elles mettent en danger la ressource. Iels dénoncent aussi l'absence de données publiques sur certains points d'eau.<br /><em>« Si cette nouvelle étape est vécue comme une défaite ponctuelle et une énième démonstration de passage en force, BNM et toutes les organisations qui le composent et le soutiennent sont plus déterminées que jamais à stopper le CANCER BASSINE avant qu’il ne se propage à toutes les rivières de France et d’ailleurs »</em>, écrivent-iels dans un communiqué de presse.<br />Déjà, en novembre, iels étaient parvenu·e·s à rassembler environ 3.000 personnes pour une seconde manifestation d'envergure nationale. La retenue de Cram-Chaban avait alors été démantelée.</p>
<p>Désormais, iels appellent à un nouveau rassemblement du 25 au 27 mars pour un « Printemps Maraichin » : trois jours d’échanges, de rencontres, de concerts et de <em>« manif’actions massives »</em> dans le Marais Poitevin.<br />Iels préviennent : <em>« Sûr, que si la bassine SEV17 n’avait pas été démantelée d’ici là et venait à être remplie dans ces conditions, nous, Citoyens Résistants pour la Sauvegarde de l’Eau, des Rivières et des Marais, l’inaugurerons « à notre façon »... »</em></p>
<p><a href="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/soiree_bassines5.png" class="jcepopup" data-mediabox="1"><img src="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/soiree_bassines5.png" alt="stop" width="382" height="539" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></a></p>
<p>Dans le département du Cher, le collectif Urgence-Uni·es pour le climat (16 associations), la Coopération Intégrale du Haut-Berry (CIHB), l'Union Communiste Libertaire (UCL), la Confédération paysanne et Europe Ecologie-Les Verts se sont unis pour former Bassines Non Merci Berry. Iels dénoncent deux projets qui pourraient voir prochainement le jour à Lazenay. Iels ont manifesté à Bourges et ont soutenu les mobilisations nationales. Trois de leurs représentants ont été reçus par le préfet ce 13 janvier 2022.<br />Iels organisent actuellement une tournée d'information à destination du grand public baptisée « 22 ! Vl'à les bassines ». Ce samedi 22 janvier, iels seront sur le marché de Bourges pour une déambulation festive ; le soir, au café militant associatif l'Antidote, iels proposeront une discussion animée autour de la question de la ressource en eau. Rendez-vous ensuite tous les 22 du mois tout au long de l'année 2022...</p>
<p><strong>Fanny Lancelin</strong></p><p style="text-align: right;"><em></em><em><strong>« Pour un esprit qui n'agirait pas, tout serait objet de doute ; rien ne serait certain. Mais cet esprit n'existe pas : le frein du scepticisme est dans la nature, dans l'impulsion qui nous pousse naturellement à l'action. <em>» </em>Jules Lagneau<br /></strong></em></p>
<p><span style="font-size: 18pt;">P</span>our ce premier numéro de l'année, nous vous proposons de prendre des nouvelles de celles et ceux que nous avons rencontré·e·s en 2021. Que sont-iels devenu·e·s ? Comment évoluent leurs projets, leurs luttes ? Aucun découragement : les rêves, l'énergie et la détermination pour les concrétiser sont toujours là !</p>
<p><strong><span style="color: #fc615d;">_____________________________________________________</span></strong></p>
<h3>La Maison des Vies Locales déménage</h3>
<p><span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="color: #000000;">Article d'origine, 15 janvier-15 février 2021 : « Epicerie générale »</span> <a href="http://www.rebonds.net/42alimentercequinoustientacoeur/661-epiceriegenerale">http://rebonds.net/42alimentercequinoustientacoeur/661-epiceriegenerale</a></span><br /><span style="font-size: 10pt;"><span style="color: #000000;">(Re)lire aussi « Au Grès des Ouches »</span> <a href="http://www.rebonds.net/descafesetrestaurantsalasauceassociative/440-augresdesouches">http://rebonds.net/descafesetrestaurantsalasauceassociative/440-augresdesouches</a>__</span><strong>_______________________________________</strong></span><span style="font-family: georgia, palatino;"><span style="color: #fc615d;"><br /></span></span></p>
<p>Il y a cinq ans, un groupe d'habitant·e·s du Berry a créé l'association La Maison des Vies Locales pour reprendre le fonds du café-restaurant de Morogues. La plupart d'entre elleux s'investissaient déjà dans des associations comme la Vallée (Village d'Activités Locales et Lieu d'Eveil Ecologique), la FAP (Ferme d'Autoproduction Partagée), Apat (partage de moyens de transport), Si-Berry (entraide sur les outils technologiques) ou encore La Brèche (un centre social auto-géré). Leurs points communs ? Une volonté de réduire leur dépendance au système économique capitaliste (en augmentant leur temps consacré à l'auto-production), l'envie d'expérimenter collectivement et de s'outiller pour des formes de vie soutenable.</p>
<p>Avec ce café-restaurant, iels entendaient créer une cantine populaire, ouverte à tou·te·s. Iels souhaitaient aussi le transformer en tiers-lieu en décloisonnant les environnements sociaux tels que la maison et le travail. Ainsi, au Grès des Ouches, comme à la maison, on pouvait préparer les repas, manger, inviter des ami.e.s… Et, comme au travail, on pouvait organiser des réunions, réserver un espace avec un ordinateur, boire un café avec ses collègues… Enfin, on pouvait aussi proposer tout type d'ateliers, réparer son vélo, s'organiser pour du covoiturage, profiter des conférences, débats, concerts…<br />Durant le premier confinement lié au Covid, le service épicerie s'était développé. Quelques mois plus tard, la restauration sur place s'est arrêtée et la préparation de plats à emporter a pris le relais.</p>
<p>Au total, La Maison des Vies Locales se composent de quatre salarié·e·s à temps partiel et 35 adhérent·e·s.</p>
<p><a href="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/gdo.jpg" class="jcepopup" data-mediabox="1" data-mediabox-title="Photo : La Maison des Vies Locales."><img src="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/gdo.jpg" alt="stop" width="382" height="378" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></a></p>
<p>Mais aujourd'hui, le lieu est officiellement fermé au public jusqu'à la fin du mois de février : trop coûteux de le faire fonctionner dans les conditions actuelles. Pour autant, l'équipe ne se tourne pas les pouces ! Elle se lance dans un nouveau projet : <em>« Après trois années passées dans ce café-restaurant historique du village, nous quittons le Grès des Ouches, trop lourd à maintenir, pour monter un lieu qui nous ressemble et nous rassemble,</em> explique l'équipe. <em>Nous pourrons ainsi mettre toute notre énergie à consolider les activités non marchandes mises en place depuis quatre ans (épicerie, espace de pratique numérique, espace de travail partagé, ateliers divers, conférences et débats, projections, concerts… ; développer la convivialité et la qualité de nos liens abîmés par la pression économique ; soutenir matériellement les initiatives sociales et écologiques du territoire qui ont besoin d'un lieu pour s'organiser et se rendre visible. »</em><br />Ce nouveau lieu a d'ores et déjà été trouvé dans le village : <em>« une vieille maison que nous avons hâte de restaurer pour y poser nos bagages et poursuivre l'aventure ! »</em></p>
<p>Dans quelques semaines, un appel à dons sera lancé, afin que tou·te·s celleux qui le souhaitent contribuent à ce projet.</p>
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<p><strong><span style="color: #fc615d;">___________________________________________________________________</span></strong></p>
<h3>L'invasion zapatiste a bien eu lieu</h3>
<p><span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"><span style="font-size: 10pt; color: #000000;">Article d'origine, 15 février-15 mars 2021 : « Ya Basta ! »</span><br /><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.rebonds.net/43yabasta/663-lautonomiezapatisteaudeladumexique">http://rebonds.net/43yabasta/663-lautonomiezapatisteaudeladumexique</a></span><strong>____________________________________________________</strong></span><span style="font-family: georgia, palatino;"><span style="color: #fc615d;"><br /></span></span></p>
<p>Le 1er janvier 2021, les Zapatistes signaient « Une déclaration… pour la vie » et annonçaient leur intention de traverser la mer afin de rencontrer les <em>« peuples du monde »</em> et les <em>« personnes qui luttent sur les cinq continents »</em>. Un véritable événement : hormis deux délégués s'étant rendu en Espagne en 1997, c'est la première fois que les Zapatistes sortent du Mexique.</p>
<p>Issu·e·s des peuples autochtones de la région du Chiapas, iels se sont soulevé·e·s contre l’Etat mexicain en 1994 pour défendre leurs cultures. Iels vivent dans des communautés autonomes. Iels revendiquent le droit à se gouverner et s'organiser selon leurs besoins. Pour autant, iels ne prônent pas l'indépendance ou le séparatisme : iels entendent faire nation avec l'ensemble des Mexicain·es, dans le respect de leurs singularités et de l'environnement de chacun·e.<br />Leur manière de vivre et de lutter inspire les anticapitalistes du monde entier. C'est pourquoi, suite à la déclaration pour la vie, partout en Europe, des collectifs enthousiastes ont proposé de les accueillir.</p>
<p>Ainsi, les 22, 23 et 24 octobre 2021, une délégation de six Zapatistes sont venus à Morogues, dans le Centre de la France, au tiers-lieu Au Grès des Ouches géré par la Maison des Vies Locales <em>(lire plus haut</em>).<br />Chaque jour, entre 30 et 40 personnes ont écouté leurs récits et échangé avec eux. Des traducteur·ices étaient présent·es. La délégation a également visité des lieux qui expérimentent l'autonomie politique et matérielle dans le Berry.</p>
<p><a href="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/gdo_zapatiste.JPG" class="jcepopup" data-mediabox="1" data-mediabox-title="L'une des banderoles réalisées pour accueillir les Zapatistes (Photo : F. Lancelin)"><img src="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/gdo_zapatiste.JPG" alt="stop" width="404" height="533" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></a></p>
<p>Coordinatrice du Grès des Ouches, Loul a participé, avec une dizaine de personnes, à la préparation de l'accueil. Durant des mois, elle a enchaîné les réunions, en présence ou à distance : <em>« La première semaine du mois, entre les groupes locaux ; la deuxième, entre les régions ; la troisième avec l'inter-régionale et la quatrième, au niveau européen »</em>, explique-t-elle. Il s'agissait de coordonner les délégations zapatistes présentes en France et en Europe, d'élaborer les programmes, de régler les questions pratiques… <em>« Différentes commissions ont été créées : finances, questions juridiques, logistique, communication, traduction, agenda... »</em><br />En les incitant à s'organiser en zone géographique (par exemple, Morogues avec Orléans, Bourges, le Plateau limousin, la Creuse…), les Zapatistes ont permis aux collectifs français d'apprendre à se connaître, à s'organiser ensemble, à se renforcer. Comme elleux-mêmes le font au Chiapas.<em> « Ça nous a fait bouger et rencontrer beaucoup de personnes</em>, reconnaît Loul. <em>Des amitiés sont nées, on espère maintenir ces liens. »</em></p>
<p>Certes, les obstacles à surmonter ont été nombreux : l’Etat mexicain a longtemps retenu les Zapatistes sous prétexte d'absence de papiers ; puis l’Etat français a refusé de les accepter faute d'un vaccin reconnu contre le Covid… Finalement, les délégations sont arrivées par avion en Autriche et ont pris différents chemins. En France, les collectifs qui les attendaient ont dû faire preuve d'abord de patience puis de réactivité. Mais cela en valait la peine ! <em>« C'était hyper fort, tout le long</em>, sourit Loul. <em>Ils ont une manière très sensible de raconter les choses. Leurs phrases résonnent avec tout ce qu'on fait ici depuis quinze ans en termes d'autogestion, d'accueil inconditionnel, d'un certain fonctionnement, d'une manière de prendre part... même si c'est forcément très différent là-bas et ici. »</em> Leur venue a apporté aussi une belle énergie, les Zapatistes les encourageant beaucoup : <em>« Notre collectif est à un tournant, ça nous renforce dans la direction que nous voulons prendre. »</em></p>
<p>Le 14 décembre 2021, sur leur site Internet, les Zapatistes publiaient un communiqué de remerciement dans différentes langues :<em> « Nous vous saluons depuis les montagnes du Sud-Est mexicain et nous vous informons que toutes les compañeras et les compañeros de la délégation aéroportée qui, pendant les mois de septembre, octobre, novembre et décembre de cette année 2021, vous ont rendu visite dans vos géographies respectives, sont bien arrivés dans leurs villages et à leurs postes respectifs (…). Maintenant, c’est le moment pour nous de réviser nos notes pour informer nos villages et communautés de tout ce que nous avons appris et reçu de vous : vos histoires, vos luttes, votre résistance, votre existence insoumise. Et surtout, l’étreinte d’humanité que nous avons reçue de vos cœurs. » </em>Iels ont assuré qu'iels reprendraient bientôt contact :<em> « car la lutte pour la vie n’est pas terminée. Nous avons encore beaucoup à apprendre de vous et beaucoup d’étreintes à échanger avec vous. »</em></p>
<p>L'ensemble du communiqué est lisible sur <a href="https://enlacezapatista.ezln.org.mx">https://enlacezapatista.ezln.org.mx</a></p>
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<h3>Dans les Poupées russes, des hmong, un Oiseau bleu, des Cellule(s)...</h3>
<p><span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"><span style="font-size: 10pt; color: #000000;">Article d'origine, 15 mars-15 avril : « François s'appelait Kao »</span><br /><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.rebonds.net/44francoissappelaitkao/676-francoissappelaitkao">http://rebonds.net/44francoissappelaitkao/676-francoissappelaitkao</a>_</span><strong>___________________________________________</strong></span></p>
<p>Comment et pourquoi La communauté hmong est-elle arrivée en France depuis le Laos ? Comment les descendant·e·s des premier·es réfugié·e·s vivent aujourd'hui leur double culture ? Comment ont-iels reçu leur histoire en partage, en héritage ? Parviennent-iels à se l'approprier et si oui, de quelle façon ?</p>
<p>Ce sont toutes ces facettes de la présence des Hmong en France que la compagnie Poupées russes a souhaité explorer en 2021, d'abord en lançant un stage de théâtre auprès d'adolescent·e·s issu·e·s de la communauté présente dans le Cher, et en débutant une collecte de témoignages auprès de leurs aîné·e·s. (Re)bonds les avait suivi·e·s à ce moment-là.<br />Que s'est-il passé depuis ? Trois résidences d'écriture ont été menées par les comédiennes, à La Chapelle-d'Angillon, à Gien et à l'abbaye de Noirlac. Lucie Contet, membre de la compagnie, explique : <em>« Nous avions adoré travailler avec les adolescents mais le spectacle doit être interprété par des comédiens ; pourtant, nous nous interrogions sur notre légitimité. Une fois sur le plateau à Gien, le verrou a sauté : il nous est apparu clairement que c'est notre métier de raconter des histoires et de parler de quelque chose ou de quelqu'un qui n'est pas nous. C'est juste, ça se tient, nous sommes au bon endroit ! »</em></p>
<p>L'équipe s'est appuyée sur de nombreuses lectures, sur les entretiens auprès de Hmong et sur des textes écrits par des membres de la communauté suite à un appel lancé au festival de culture hmong qui a lieu chaque année à Aubigny-sur-Nère. <em>« Nous sommes à la moitié du travail artistique et nous continuons la recherche de partenariats</em>, souligne Lucie.<em> Nous pensons commencer à jouer en 2023, à Aubigny, au festival, partout où la communauté est présente mais pas seulement. »</em> Parmi les partenaires qui comptent : la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) Centre Val de Loire a accepté de les soutenir en finançant les temps de résidence.</p>
<p>Outre ce spectacle, baptisé « François s'appelait Kao », la compagnie tourne avec « L'oiseau bleu », un spectacle jeune public créé à partir d'un texte de Maurice Maeterlinck. Elle l'interprètera notamment à Avignon cet été. « L'oiseau bleu » est aussi devenu un livre illustré <span style="font-size: 8pt;">(1)</span>.<br />Enfin, toujours côté spectacle, la compagnie travaille à une fiction post-apocalyptique, « Cellule(s) », qui interroge les mécanismes de la peur et de la survie.<em> « Il s'agit cette fois d'une écriture tout à fait originale, au plateau et à partir d'improvisations. Il n'y a pas de matériaux extérieurs, donc ça va prendre plus de temps. »</em></p>
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<p><a href="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/poupées_russes.jpg" class="jcepopup" data-mediabox="1" data-mediabox-title="Photo : Les Poupées russes."><img src="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/poupées_russes.jpg" alt="stop" width="583" height="437" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></a></p>
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<p>Les Poupées russes proposent aussi des stages de théâtre et, fait nouveau depuis 2021, elles ont ouvert un pôle danse-expression corporelle animé par Léandre Ruiz Dalaine, chorégraphe et pédagogue. <em>« Les ateliers ont lieu à Salbris et s'adressent à tous, enfants, adolescents et adultes,</em> précise Lucie. <em>Même si Léandre apporte une pédagogie autre, il y a un lien fort avec notre pratique du théâtre, qui part déjà du corps. Nous mêlons les différentes approches. »</em></p>
<p>L'année dernière, entre les ateliers auprès du grand public, des scolaires, des centres de loisirs, mais aussi des entreprises, des centres de formation… la compagnie a touché 450 personnes. <em>« Pour la première fois, nous sommes intervenues en Ehpad <span style="font-size: 8pt;">(2)</span> avec une animation autour de « L'oiseau bleu ». Nous avons interrogé les résidents sur la notion de bonheur… C'était vraiment intéressant ! »</em></p>
<p>Pour suivre l'actualité de la compagnie, vous pouvez vous abonner à sa newsletter : <a href="https://compagniepoupeesrusses.us17.list-manage.com/subscribe?u=f28838ba15b093ff949953bd7&id=ecf6f464c1">https://compagniepoupeesrusses.us17.list-manage.com/subscribe?u=f28838ba15b093ff949953bd7&id=ecf6f464c1</a> ou vous rendre sur son site : <a href="https://compagniepoupeesrusses.fr/">https://compagniepoupeesrusses.fr/</a></p>
<p><span style="font-size: 8pt;">(1) Aux éditions La Librairie Théâtrale. Textes : Cécile Coves et Lucie Contet ; illustrations Eloïse Heinzer.</span><br /><span style="font-size: 8pt;">(2) Ehpad : Etablissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes.</span></p>
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<h3>Les méthaniseurs se multiplient</h3>
<p><span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"><span style="font-size: 10pt; color: #000000;">Article d'origine, 15 avril-15 mai : « La méthanisation, fausse bonne solution ? »</span><br /><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.rebonds.net/45lamethanisation/683-lamethanisationfaussebonnesolution">http://rebonds.net/45lamethanisation/683-lamethanisationfaussebonnesolution</a></span><strong><span style="font-size: 10pt;">_</span>_________________________________________</strong></span></p>
<p>Il y a un an, le 12 janvier, le syndicat La Confédération paysanne réclamait un moratoire sur la méthanisation en attendant un bilan et une Analyse du Cycle de Vie (ACV) du procédé.<br />Une demande restée pour l'instant lettre morte de la part du gouvernement, qui semble plutôt encourager ce type d'installations. Au niveau européen, une transposition d'une directive cadre en droit français assure que le biogaz est une énergie renouvelable et valide ainsi le procédé comme intéressant en terme d'émission de gaz à effet de serre, notamment.<span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"></span></p>
<p>Mais la méthanisation fait débat sur de nombreux points : crainte d'un détournement des sols et des cultures pour nourrir les machines (comme certains agro-carburants), tensions sur le foncier, problème d'intégration dans le paysage, bruit des camions qui acheminent les déchets, odeurs lorsque le procédé biochimique est mal maîtrisé, pollutions liées au digestat…<br />Sur son site Internet, le ministère de la Transition écologique reconnaît les risques d'incendies, d'explosions, d'émissions gazeuses, de rejets de matières liquides ou semi-liquides dans l'environnement en cas de rupture d'un ouvrage, de rejets d'eaux pluviales contaminées…<span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"></span></p>
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<p><a href="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/méthaniseur.jpg" class="jcepopup" data-mediabox="1"><img src="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/méthaniseur.jpg" alt="stop" width="824" height="333" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></a></p>
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<p>Au-delà des aspects techniques et environnementaux, la méthanisation pose la question du modèle agricole désiré pour l'avenir. Présentée comme un complément de revenus, la méthanisation ne maintient-elle pas l'agriculture sous perfusion ? Le besoin vital des agriculteur·ices ne serait-il pas une juste rémunération de leur travail, soit la production alimentaire ? Dans certains cas, l'agriculture passe au second plan et l'exploitant·e se transforme en énergéticien·ne. Les logiques sont inversées : le méthaniseur n'est plus une solution aux déchets de la ferme ; la ferme est créée pour produire les déchets qui nourriront le méthaniseur.<br />De plus, pour supporter les investissements importants et s'assurer des volumes suffisants pour nourrir les méthaniseurs, les exploitant·es agricoles se regroupent. Ce qui contribue à l'agrandissement des exploitations. Et ce que regrette la Confédération paysanne qui plaide pour un retour à des tailles de fermes plus « humaines ».<span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"></span></p>
<p>Pour alerter l’Etat mais aussi pour lutter activement contre les projets de méthanisation, des habitant·e·s s'organisent, à l'image de l'Association être Bien dans le Cher (ABC) qui a lancé une pétition pour empêcher une unité d'être construite à Brécy. Les travaux n'ont pas encore démarré, une procédure judiciaire étant en cours. <br />En revanche dans ce département, ils ont débuté sur les communes de Menetou-Râtel et de Quantilly / Saint-Georges-sur-Moulon.<span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"></span></p>
<p>Des scientifiques s'intéressent aussi à la question, notamment le Collectif National Vigilance Méthanisation (CNVM). Son dernier article, paru ce vendredi 14 janvier 2022, s'intitule « Petite leçon d'arithmétique qui prouve que la méthanisation produit beaucoup plus de CO2 que le gaz naturel »<span style="font-size: 8pt;">. (1)</span> Comme la Confédération paysanne, elleux aussi réclament un moratoire.<br /><em>« Face au constat de ces nombreuses dérives, nous ne nous opposons pas en soi à la méthanisation, notamment quand elle vise l’amélioration de l’autonomie énergétique de la ferme et quand elle est réellement dans une logique de valorisation des déchets. Or, les constructions actuelles concernent des méthaniseurs de taille industrielle dont l’approvisionnement en cultures sera inévitable »</em>, écrivait le syndicat en interpellant l’Etat. Sera-t-il entendu en 2022 ?<span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"></span></p>
<p>Retrouvez les projets de méthaniseurs validés par l’Etat sur les sites des préfectures, comme par exemple dans le Cher : <a href="https://www.cher.gouv.fr/layout/set/print/Publications/LSE-Decisions-prises-au-titre-de-la-loi-sur-l-eau/Decisions-soumises-a-declaration">https://www.cher.gouv.fr/layout/set/print/Publications/LSE-Decisions-prises-au-titre-de-la-loi-sur-l-eau/Decisions-soumises-a-declaration</a><span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"></span></p>
<p><span style="font-size: 8pt;">(1) <a href="https://www.cnvmch.fr/tribune-libre">https://www.cnvmch.fr/tribune-libre</a></span></p>
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<p><strong><span style="color: #fc615d;">______________________________________________</span></strong></p>
<h3>Les Soulèvements de la Terre</h3>
<p><span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"><span style="font-size: 10pt; color: #000000;">Article d'origine, 15 mai-15 juin : « Les Soulèvements de la Terre »</span><br /><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.rebonds.net/46soulevementsdelaterre/684-lessoulevementsdelaterre">http://rebonds.net/46soulevementsdelaterre/684-lessoulevementsdelaterre</a></span><strong>_____________________________________________________</strong></span></p>
<p>Retrouvez les nouvelles du mouvement à la rubrique (Re)visiter.</p>
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<p><a href="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/Soulèvements.JPG" class="jcepopup" data-mediabox="1" data-mediabox-title="La reprise de terre à la Prévalaye à Rennes (photo : F. Lancelin)."><img src="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/Soulèvements.JPG" alt="stop" width="324" height="487" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></a></p>
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<p><strong><span style="color: #fc615d;">___________________________________________</span></strong></p>
<h3>Que deviennent Leslouise ?</h3>
<p><span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"><span style="font-size: 10pt; color: #000000;">Article d'origine, 15 juin-15 juillet : « Tou·te·s féministes ? »</span><br /><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.rebonds.net/47toutesfeministes/697-toutesfeministes">http://rebonds.net/47toutesfeministes/697-toutesfeministes</a></span><strong>______________________________________________</strong></span></p>
<p>Créée à Bourges le 25 novembre 2020 à l'occasion de la journée de lutte contre les violences faites aux femmes, l'association Leslouise a pour but de lutter contre le patriarcat, de fournir des moyens d'émancipation aux femmes et aux minorités de genre, de fédérer des personnes qui ont des idées et de les accompagner dans leur mise en œuvre : manifestations, expositions, débats, ateliers d'écriture, projections, sorties culturelles, espaces en non-mixité... Les événements sont ouverts à tou·tes, tout comme l'association (excepté le Conseil d'administration, exclusivement féminin).</p>
<p>Samedi 6, dimanche 7 et lundi 8 mars 2021, elle a organisé un week-end autour de la Journée internationale des droits des femmes avec des manifestations à Bourges, un espace d'échanges et de lectures féministes, une visite de la ville avec les noms des rues modifiés pour mettre à l'honneur des femmes… <span style="font-size: 8pt;">(1)</span><br />En juillet et en septembre, Leslouise ont initié leurs premiers cercles en non mixité. <em>« Ça s'est très bien passé, nous étions très contentes »</em>, commente Marie Avril, une des forces vives de l'association.</p>
<p><a href="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/UNE_47_photo.png" class="jcepopup" data-mediabox="1"><img src="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/UNE_47_photo.png" alt="stop" width="311" height="408" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></a></p>
<p>Actuellement, suite au déménagement de deux de ses membres actives, Marie et Jérômine Journet, l'association est en suspens. Elle ne manque toutefois pas de soutenir ou relayer les initiatives locales, comme la création du nouveau centre LGBTQIA + lancé en septembre à Bourges.</p>
<p>Pour suivre les actualités de Leslouise : <a href="https://www.facebook.com/leslouiseBourges/">https://www.facebook.com/leslouiseBourges/</a></p>
<p><span style="font-size: 8pt;">(1) Lisez l'article « Les femmes reprennent les rues », et découvrez la vidéo et la carte interactive de cette visite assurée par le collectif les Colleur·ses : <a href="http://www.rebonds.net/47toutesfeministes/695-lesfemmesreprennentlesrues">http://rebonds.net/47toutesfeministes/695-lesfemmesreprennentlesrues</a></span></p>
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<h3>Ouvaton poursuit sa route</h3>
<p><span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"><span style="font-size: 10pt; color: #000000;">Article d'origine, 15 juillet-15 août : « Ouvaton, un hébergeur alternatif »</span><br /><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.rebonds.net/48alternumerismeouvaton/703-ouvatonunherbergeuralternatif">http://rebonds.net/48alternumerismeouvaton/703-ouvatonunherbergeuralternatif</a>_</span><strong>____________________________________</strong></span></p>
<p>Ouvaton est une coopérative d'hébergement numérique qui a fêté ses vingt ans en 2021. Elle accueille tous les contenus (pourvu qu'ils respectent la loi), ce qui offre un espace aux publications contestataires sans crainte de censure. La protection des données personnelles est une autre des garanties offertes aux utilisateur·ices.</p>
<p>La particularité d'Ouvaton tient aussi à son statut puisqu'il s'agit d'une société coopérative de consommation à forme anonyme. Ce sont les coopérateur·ices (qui peuvent aussi être sociétaires en prenant des parts) qui la font vivre. Iels peuvent participer aux instances de décision, selon le principe une personne = une voix = un vote et ce, quel que soit leur rôle ou le nombre de parts sociales détenues. Un conseil de surveillance veille au bon fonctionnement de la société et à l'exécution des décisions prises durant l'assemblée générale. Il nomme également le directoire, qui gère la coopérative au quotidien.<br />Fondée par 139 personnes, Ouvaton compte aujourd'hui plus de 4.000 coopérateur·ices, dont 50 % sont des personnes physiques et 50 % des associations, entreprises, collectivités…</p>
<p><a href="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/logo-ouvaton.png"><img src="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/logo-ouvaton.png" alt="Logo SGJ horizontal" width="235" height="88" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></a></p>
<p>Des groupes « projets » les invitent à participer pleinement à l'activité de la coopérative. Par exemple, actuellement, l'équipe recherche des traducteur·ice·s pour compléter la traduction du site Internet en anglais, mais aussi dans d'autres langues.</p>
<p>Vous pouvez retrouver tous les projets en cours sur le site <a href="https://ouvaton.coop">https://ouvaton.coop</a><br />et les actualités du mois de janvier sur <a href="https://ouvaton.coop/echos-de-la-coop-janvier-2022/">https://ouvaton.coop/echos-de-la-coop-janvier-2022/</a></p>
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<h3>Une nouvelle saison pour cultiver l'essentiel</h3>
<p><span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"><span style="font-size: 10pt; color: #000000;">Article d'origine, 15 août-15 septembre 2021 : « Des paniers pour se nourrir d'essentiel »</span><br /><span style="font-size: 10pt;"><a href="http://www.rebonds.net/49continuerasecultiverencore/715-despanierspoursenourrirdessentiel">http://rebonds.net/49continuerasecultiverencore/715-despanierspoursenourrirdessentiel</a>_</span><strong>___________________________________________________</strong></span></p>
<p>Iels ont d'abord exprimé leur colère et leur désarroi en occupant les théâtres et en manifestant dans la rue. Puis, les artistes empêché·es de travailler en temps de Covid ont repris la création. La création de nouvelles façons de produire et de concevoir des spectacles. C'est ainsi que sont nés les paniers culturels en Loire-Atlantique et qu'ils ont essaimé progressivement dans d'autres régions comme le Centre Val de Loire où l'opération a pris le nom de « Cultivons l'essentiel ».</p>
<p>Le principe ? Chaque panier est constitué de deux à quatre artistes, d'un·e technicien·e et d' un·e chargé·e de diffusion qui imaginent ensemble un spectacle inédit – une petite forme de vingt à trente minutes – rôdé en quelques répétitions et joué durant quelques représentations.<br />Pour faire face aux contraintes sanitaires et aller à la rencontre d'un public parfois éloigné des lieux culturels, les spectacles sont joué en extérieur ou dans des lieux tels que des centres de loisirs, des Etablissements d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (Ehpad), des foyers de jeunes travailleur·ses, sur des marchés, dans des jardins publics ou des cours de châteaux, chez l'habitant·e...</p>
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<p><a href="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/paniers_culturels_retour.jpg" class="jcepopup" data-mediabox="1" data-mediabox-title="La Cordée, un "panier" du Cher (Photo : Jean Frémiot)."><img src="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/paniers_culturels_retour.jpg" alt="stop" width="558" height="372" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></a></p>
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<p>Dans le Centre Val de Loire, le financement (de près de 480.000 euros) est venu à 95 % des collectivités territoriales et de la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles). Un véritable bouleversement dans leur fonctionnement habituel : «<em> Normalement, tu es financé lorsque tu réponds à un appel à projets avec un cahier des charges précis</em>, rappelle Jean Frémiot, photographe et membre du comité de suivi des paniers culturels dans le Cher.<em> Mais là, nous leur demandions d'accepter de nous soutenir sans savoir quels spectacles allaient être produits ! »</em> 90 % de la somme allouée a servi à payer les salaires.</p>
<p>Au total, ce sont 98 artistes, 33 technicien·nes, 15 chargé·es de diffusion, trois administrateur·ices, 23 structures de production et cinq vidéastes-photographes qui en ont bénéficié. Pour quel impact ? Selon un sondage réalisé auprès des participant·es, 49 % des répondant·es ont pu renouveler leur intermittence, 17 % ont pu ouvrir leurs droits, 50 % ont tissé des liens artistiques aboutissant à des partenariats et 41,5 % jugent qu'iels ont acquis de nouvelles compétences.<br />Du côté des spectateur·ices, iels ont été 6.727 à se rendre aux 158 représentations données.</p>
<p>A l'heure du bilan en fin d'année 2021, le comité de pilotage régional ne souhaitait pas renouveler l'expérience. L'équipe de bénévoles qui avait porté l'opération pendant des mois se sentait fatiguée.<em> « Mais nous avons rencontré les comités des autres régions et ils ne comprenaient pas pourquoi nous ne repartions pas parce que le bilan était très positif</em>, raconte Jean Frémiot. <em>Dans le Cher, comme nous avions rejoint l'opération les derniers, nous avions encore de l'énergie. Alors, nous nous sommes laissé·es convaincre ! »</em> Ainsi, un petit noyau de sept personnes vont repartir à la pêche aux financements pour constituer bientôt les paniers culturels 2022 !</p>
<p>Pour en savoir plus sur « Cultivons l'essentiel », rendez-vous sur : <a href="https://www.cultivonslessentiel.com">https://www.cultivonslessentiel.com</a></p>
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<h3>L'éducation malgré tout en Afghanistan</h3>
<p><span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="color: #000000;">Article d'origine, 15 septembre-15 octobre 2021 : « La longue amitié entre Français·es et Afghan·es »</span><br /><a href="http://www.rebonds.net/50aupaysdhussain/722-lalongueamitieentrefrancaisesetafghanes">http://rebonds.net/50aupaysdhussain/722-lalongueamitieentrefrancaisesetafghanes</a>_</span><strong>___________________________________________________</strong></span></p>
<p>L'AFRANE est une association d'amitié franco-afghane née en 1980 après le début de l'intervention soviétique en Afghanistan. Son but est de recueillir des informations fiables sur ce qui se passe dans le pays et d'apporter son aide sur place, principalement dans le domaine de l'éducation. Ainsi, elle organise des formations pour les enseignants, du niveau CP à la Terminale, à Kaboul, Djalalabad et Tcharikar mais aussi en campagne, dans la province de Bâmiyân par exemple.</p>
<p>En août 2021, suite au retour des Talibans au pouvoir, les activités de l'AFRANE ont été perturbées. En septembre, Etienne Gille, le vice-président de l'association expliquait :<em> « Nous allons essayer de trouver des interstices, pour travailler sans porter atteinte à nos valeurs. Les Afghans vont avoir besoin de matériel et de soutien, de savoir qu'on ne les oublie pas aussi. »</em> L'association avait alors lancé un appel à dons.<br />Qu'en est-il, six mois plus tard ? <em>« Nous avons distribué 20.000 euros à 1.000 enseignants et personnels des écoles dans le district de Warras, situé dans la province de Bâmiyân</em>, répond Etienne Gille. <em>Ça peut paraître peu en France, mais en Afghanistan, le niveau de vie est très faible : 20 euros ici, c'est 200 euros là-bas. Les enseignants n'avaient pas été payés depuis longtemps, alors ils ont été très reconnaissants. »</em><br />Les bureaux de l'association sont restés ouverts à Kaboul et dans le district de Warras.<em> « Mais nous n'avons pas encore trouvé le moyen de renouer durablement le contact à Djelalabad »</em>, précise Etienne Gille.</p>
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<p><a href="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/image28.jpeg" class="jcepopup" data-mediabox="1" data-mediabox-title="Une formation dispensée avant le retour des Talibans (photo : AFRANE)."><img src="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/image28.jpeg" alt="stop" width="549" height="367" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></a></p>
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<p>L'AFRANE dispense toujours des formations. Dans les provinces « froides », où les bâtiments des écoles ne sont pas chauffés, c'est l'heure des grandes vacances. <em>« Nous en profitons pour proposer aux enseignants des cours de mathématiques, de langue maternelle, de sciences, d'informatique... »</em> L'un des projets importants de l'association est la création de cours à distance via Internet, grâce à des vidéos notamment.</p>
<p>L'éducation est un point sensible chez les Talibans. L'association est-elle empêchée de mener ses formations ? <em>« Les Talibans ne sont pas contre l'éducation mais ils sont tentés de lui donner un contenu idéologique,</em> nuance Etienne Gille. <em>La question, c'est comment les professeurs peuvent dispenser un enseignement pluraliste et critique ? Pour le moment, nous n'avons pas subi de mesures restrictives. »</em><br />Quid de l'école pour les petites filles ? <em>« Elles y ont accès jusqu'à la 6e. Le problème se pose surtout à l'adolescence : ce sont des femmes qui doivent enseigner, les bâtiments ne peuvent pas être mixtes, les élèves ne doivent croiser aucun garçon… Sinon, les Talibans disent que les conditions ne sont pas réunies pour que les filles aillent à l'école. Mais reste le problème du contenu. Avoir accès à l'école, d'accord, mais pour apprendre quoi ? Je trouve un peu légères les déclarations de la communauté internationale qui parle d'accès à tout prix à l'école pour les femmes. Oui, bien sûr, mais pour quel contenu du point de vue idéologique ? »</em></p>
<p>Ici, en France, l'AFRANE se met à la disposition des organismes qui accueillent les migrant·es et réfugié·es, afin de leur permettre de mieux appréhender les spécificités de la culture afghane.</p>
<p>L'association collecte toujours des dons, notamment pour financer son programme de cours à distance, mais aussi pour un programme d'aide alimentaire.</p>
<p>Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de l'AFRANE : <a href="https://afrane.org">https://afrane.org</a></p>
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<h3>« 22 ! Vl'à les bassines ! »</h3>
<p><span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="color: #000000;">Articles d'origine, 15 octobre-15 novembre : « Les retenues d'eau pour l'irrigation, sources de débats »</span><br /><a href="http://www.rebonds.net/51leausourcededebats/730-lesretenuesdeaupourlirrigationsourcededebats">http://rebonds.net/51leausourcededebats/730-lesretenuesdeaupourlirrigationsourcededebats</a><br /></span></span></p>
<p><span style="font-size: 12pt; color: #ff615d;"><span style="font-size: 10pt;"><span style="color: #000000;">15 novembre-15 décembre : « Retenues d'eau pour l'irrigation : le débat reste tendu »</span><br /><a href="http://www.rebonds.net/52leausourcededebats2/737-retenuesdeaupourlirrigationledebatrestetendu">http://rebonds.net/52leausourcededebats2/737-retenuesdeaupourlirrigationledebatrestetendu</a>_</span><strong>___________________________________________________</strong></span></p>
<p>Présentées comme une véritable solution aux sécheresses que subit régulièrement l'agriculture, les retenues d'eau suscitent de plus en plus la controverse. Pourquoi ? Parce que certains de ces ouvrages sont alimentés en pompant directement dans les nappes phréatiques. Sur de nombreux bassins versants pourtant, celles-ci peinent déjà à se recharger suffisamment pour être considérée dans un « bon état écologique ».</p>
<p>Les partisan·e·s de ces retenues – chambres d'agriculture, FNSEA et agriculteur·ice·s irrigant·e·s en tête – l'assurent : les pompages, qui ont lieu l'hiver, n'ont pas d'impact sur la ressource en eau puisqu'ils se substituent à ceux de l'été.<br />Les détracteur·ice·s – associations de défense de l'environnement, paysan·ne·s notamment de la Conf', habitant·e·s des régions concernées – craignent l'accaparement par une minorité de ce bien commun vital qu'est l'eau. Iels dénoncent un partage inéquitable entre les usages et entre paysan·ne·s, le risque sur les milieux naturels, mais aussi le gaspillage de l'eau (à cause de l'évaporation), des terres et de l'argent public (ces ouvrages étant souvent financés via des subventions).</p>
<p>Dans le Poitou, particulièrement touché par les projets de « bassines » (des retenues de 10 hectares en moyenne), le collectif Bassines Non Merci 79 (BNM 79) se mobilise depuis de nombreuses années pour empêcher les chantiers. Il entend aussi contribuer aux réflexions pour transformer l'agriculture durablement, par exemple en privilégiant certaines cultures moins gourmandes en eau, et plus intéressantes que le maïs pour nourrir les populations locales.</p>
<p><a href="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/bassines_en_charente.jpg" class="jcepopup" data-mediabox="1" data-mediabox-title="Une bassine en Charente (photo : France Nature Environnement)."><img src="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/bassines_en_charente.jpg" alt="stop" width="485" height="278" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></a></p>
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<p>En septembre et en novembre 2021, BNM 79 a organisé deux grands rassemblements nationaux soutenus par le mouvement des Soulèvements de la Terre.<br />La première fois, il s'agissait d'empêcher le début des travaux sur une bassine (la SEV 17) à Mauzé-le-Mignon. Malgré les centaines de manifestant·e·s, le chantier a pu se tenir. Le 27 décembre 2021, les militant·e·s apprenaient<em> « avec consternation »</em> que la société anonyme de l'eau 79 venait de démarrer le remplissage, grâce à trois forages de pompage et à raison de 160 m³ par heure pendant 63 jours… Et ce, <em>« avec la complicité de l'Etat »</em>. En effet, le remplissage se fait à condition d'un certain niveau de rechargement de la nappe phréatique. Mais les membres de BNM 79 considèrent que les cotes de remplissage sont biaisées et qu'elles mettent en danger la ressource. Iels dénoncent aussi l'absence de données publiques sur certains points d'eau.<br /><em>« Si cette nouvelle étape est vécue comme une défaite ponctuelle et une énième démonstration de passage en force, BNM et toutes les organisations qui le composent et le soutiennent sont plus déterminées que jamais à stopper le CANCER BASSINE avant qu’il ne se propage à toutes les rivières de France et d’ailleurs »</em>, écrivent-iels dans un communiqué de presse.<br />Déjà, en novembre, iels étaient parvenu·e·s à rassembler environ 3.000 personnes pour une seconde manifestation d'envergure nationale. La retenue de Cram-Chaban avait alors été démantelée.</p>
<p>Désormais, iels appellent à un nouveau rassemblement du 25 au 27 mars pour un « Printemps Maraichin » : trois jours d’échanges, de rencontres, de concerts et de <em>« manif’actions massives »</em> dans le Marais Poitevin.<br />Iels préviennent : <em>« Sûr, que si la bassine SEV17 n’avait pas été démantelée d’ici là et venait à être remplie dans ces conditions, nous, Citoyens Résistants pour la Sauvegarde de l’Eau, des Rivières et des Marais, l’inaugurerons « à notre façon »... »</em></p>
<p><a href="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/soiree_bassines5.png" class="jcepopup" data-mediabox="1"><img src="http://www.rebonds.net/images/NUMERO2022/soiree_bassines5.png" alt="stop" width="382" height="539" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" /></a></p>
<p>Dans le département du Cher, le collectif Urgence-Uni·es pour le climat (16 associations), la Coopération Intégrale du Haut-Berry (CIHB), l'Union Communiste Libertaire (UCL), la Confédération paysanne et Europe Ecologie-Les Verts se sont unis pour former Bassines Non Merci Berry. Iels dénoncent deux projets qui pourraient voir prochainement le jour à Lazenay. Iels ont manifesté à Bourges et ont soutenu les mobilisations nationales. Trois de leurs représentants ont été reçus par le préfet ce 13 janvier 2022.<br />Iels organisent actuellement une tournée d'information à destination du grand public baptisée « 22 ! Vl'à les bassines ». Ce samedi 22 janvier, iels seront sur le marché de Bourges pour une déambulation festive ; le soir, au café militant associatif l'Antidote, iels proposeront une discussion animée autour de la question de la ressource en eau. Rendez-vous ensuite tous les 22 du mois tout au long de l'année 2022...</p>
<p><strong>Fanny Lancelin</strong></p>