« Je lutte donc je suis » : le titre du film de Yannis Youlountas sorti en 2015 résumait bien le personnage. Philosophie, poésie, théâtre, cinéma : il pratique toutes ces disciplines à des fins militantes, contre l’exclusion sociale, l’exploitation des uns par les autres, pour la démocratie directe et des formes de résistances nouvelles. Avec « L’amour et la révolution » - qui sortira en France le dimanche 25 février - le réalisateur franco-grec poursuit son engagement.

« Nous ne sommes pas des reporters venus filmer à la sauvette pour faire du fric sur le dos de ceux qui résistent. Nous sommes des membres du mouvement social que nous connaissons bien et au service duquel nous agissons, d’Est en Ouest et d’Ouest en Est », a expliqué Yannis Youlountas dans un entretien publié par le web magazine Lundi.am (*). Il considère ainsi le cinéma comme une arme, « une arme pour riposter, donner à voir et à penser autre chose, susciter l’envie d’agir ».
Que donne-t-il à voir dans le long métrage « L’amour et la révolution » ? Le sous-titre est une piste : « Non, rien n’est fini en Grèce ». Malgré le silence des médias occidentaux, les difficultés économiques et politiques persistent dans ce pays gravement touché par la crise financière européenne. Les luttes aussi.
Yannis Youlountas donne ainsi la parole au groupe Rouvikonas. Il s’agit d’une organisation politique anarchiste composée d’hommes et de femmes « simples » citoyen.nes. Leur mode de contestation est aussi singulière que courageuse : l’opposition dans la rue. Ils frappent des lieux symboliques d’oppression, comme des organismes travaillant avec les banques. Ils arrivent par surprise, sabotent, occupent, bloquent, détruisent, sans jamais blesser.
Autre exemple : le quartier auto-géré d’Exarcheia, en plein coeur d’Athènes. L’auto-gestion et l’auto-organisation sont parmi les moyens « non seulement de survivre mais aussi d’expérimenter un autre futur ». Le film met en lumière la solidarité envers les migrants, qui participent pleinement à ces nouvelles formes de vie.
Le film a pour but de les soutenir, en les faisant connaître mais aussi en récoltant des fonds (notamment pour payer amendes et cautions des militants en procès).
Rendez-vous sur le site de Yannis Youlountas pour découvrir la bande annonce du film : http://blogyy.net (Première du film le dimanche 25 février à Saint-Etienne puis tournée dans toute la France). Les dates et lieux de projection ici : http://lamouretlarevolution.net/spip.php?article12

(*) Extrait de l’entretien paru le 26 janvier 2018 dans le magazine web Lundi.am : https://lundi.am/L-amour-et-la-revolution-le-prochain-film-de-Yannis-Youlountas

Jusqu’au 18 mars, le Muséum d’histoire naturelle de Bourges accueille une exposition extraordinaire, présentée en première nationale : celle du « Wildlife Photographer of the Year 2017 », un concours international prestigieux de photographies de nature.

Cette année, c’est l’Africain du Sud Brent Stirton qui a reçu le titre de « Photographe de l’année 2017 » pour son cliché représentant un rhinocéros noir. Lors de l’exposition, le public peut également découvrir 99 autres images primées... parmi les 49.000 reçues en provenance de 90 pays ! Le concours est organisé par le Natural history museum de Londres.
Créé en 1932, rouvert dans sa version actuelle en 1989, celui de Bourges s’étend sur 2.000 m² dédiés aux expositions, manifestations et ateliers pédagogiques autour des sciences et de la nature. Il abrite notamment 150.000 specimens et s’est spécialisé dans les chauve-souris.
Situé sur les Rives d’Auron, il est ouvert tous les jours de 14 h à 18 h et, en plus, de 10 h à 12 h du lundi au vendredi durant les vacances scolaires de la zone B. Les expositions sont accessibles aux personnes à mobilité réduite.

Renseignements sur les tarifs et tout le programme du museum sur http://www.museum-bourges.net/

Se rendre mobile, bouger pour voir par-delà l’horizon, voyager… C’est aller à la rencontre des autres : l’autre paysage, l’autre être vivant, l’autre être humain, l’autre culture… l’autre soi, aussi. Khalid Khouen et Marylène Ingremeau sont des musiciens nomades et invitent le public à suivre leur « Sillage », dans un album qui, véritablement, transporte.

D’abord, on est en Inde, puis au Moyen-Orient, en Asie, en Afrique. Le chant de Marylène Ingremeau, léger, nous élève. Nous devenons des oiseaux admirant tout depuis le ciel, parcourant des milliers de kilomètres, faisant fi des frontières des hommes. Les percussions de Khalid Kouhen nous font reprendre pied. Nous martelons le sol en courant et en dansant, nous vibrons à l’unisson des rythmes de la Terre.
Khalid Khouen est né au Maroc et s’est installé en France en 1978. Instrumentiste et compositeur, il est reconnu pour ses impressionnantes qualités de percussionniste. Discret, il a pourtant collaboré avec des musiciens renommés de toutes les cultures : Africains, Indiens, Cubains, Brésiliens, Occidentaux… Il maîtrise de nombreux instruments de percussion et s’adapte à tous les styles de musique ; c’est ainsi qu’on le retrouve aussi bien sur des projets avec Archie Shepp et Marc Ducret (jazz) que Pandit Shankar Gosh (musiques du monde) ou encore des bandes originales de films.
Marylène Ingremeau est issue de la classe de jazz de l’Ecole Nationale de Musique de Pantin, en région parisienne. Elle a été formée aux chants séfarades par Françoise Atlan et, depuis vingt ans, elle pratique la musique traditionnelle de l’Inde auprès de grands maîtres tels que Wasifuddin Dagar et Anando Gopal Das Baul. Elle aussi aime varier les collaborations : jazz, musique contemporaine, musique médiévale ou musiques du monde… Formée à la danse de l’Inde Bharata Natyam, elle développe une recherche sur la conscience corporelle.
Que donne la rencontre de ces deux musiciens hors normes ? Un album de sept titres intitulé « Sillage » (Ouïe-dire / UVM distribution). Sept titres comme autant d’escales à un voyage lui aussi hors normes, dans les formes, les dialogues, la beauté. Un hymne à la diversité qui donne envie de danser, de bouger, de se transporter vers d’autres univers. En « vrai » ou en ouvrant simplement nos oreilles…

Plus de renseignements sur www.khalid-khouen.com et www.marylene.ingremeau.com