# 19 Quand la forêt déborde et se propage (novembre 2018) (Re)bonds est un magazine mensuel créé par Fanny Lancelin, journaliste installée dans le Cher. Son but : à travers, des portraits d'habitant.es du Berry, raconter des parcours alternatifs, des modes de vie où le respect des êtres vivants et de leur environnement tient une place centrale. http://www.rebonds.net/quandlaforetdebordeetsepropage/71-recreations 2023-05-11T19:19:21+02:00 (Re)bonds.net Joomla! - Open Source Content Management Le Carrouège 2017-04-02T20:07:14+02:00 2017-04-02T20:07:14+02:00 http://www.rebonds.net/quandlaforetdebordeetsepropage/71-recreations/460-lecarrouege Super User <p><img src="http://www.rebonds.net/images/ONF/logo_carrouège.jpg" /></p><p><em></em>Café forêt, ateliers d'écriture, concerts, repas partagés… mais aussi cours de musique, boutique, centre ressources sur la forêt… c'est le programme du Carrouège, un écolieu imaginé et géré par des habitants du Morvan.</p> <p>A l'origine du projet, Adret Morvan (Association pour le Développement dans le Respect de l'Environnement du Territoire Morvan). Créée en juin 2012, elle réunit des habitants inquiets. Inquiets de la déforestation suivie de plantation de résineux en monoculture&nbsp;; et inquiets des projets qui impactent leur territoire et qu'ils considèrent inutiles, comme l'incinérateur de Sardy-les-Epiry. Ensemble, ils se battent, organisent des manifestations et des événements culturels. Ils contribuent aussi à la mise en place de la ZAD (Zone A Défendre) du bois de Tronçais. <br />Au plus fort de la lutte, l'association a compté un millier d'adhérents et de sympathisants. Pour péréniser le combat, ils ont fondé un écolieu, sur la commune de Vauclaix dans le Parc naturel régional du Morvan&nbsp;: le Carrouège. Un ancien restaurant de 195 m².</p> <p>L'objectif&nbsp;: soutenir les producteurs bio, de matériaux écologiques, les artisans et les artistes qui peinent à vivre au pays, encourager de nouvelles installations, mais aussi proposer un lieu d'informations sur la forêt et son environnement, apprendre ensemble à se nourrir, faire ses courses, des rencontres…<br />Pour découvrir le lieu, le projet, les hommes et les femmes qui le portent&nbsp;: deux assemblées générales extraordinaires se tiendront le samedi 24 novembre et le samedi 15 décembre à 18 heures au Carrouège.</p> <p>Le programme des animations est à retrouver sur <a href="http://adretmorvan.org/wp-content/uploads/2017/11/programme-4-2018-v4-BD.pdf">http://adretmorvan.org/wp-content/uploads/2017/11/programme-4-2018-v4-BD.pdf</a></p> <p>Contacts&nbsp;: 06.84.65.04.33. ou <a href="mailto:contact@adretmorvan.org">contact@adretmorvan.org</a></p> <p><img src="http://www.rebonds.net/images/ONF/logo_carrouège.jpg" /></p><p><em></em>Café forêt, ateliers d'écriture, concerts, repas partagés… mais aussi cours de musique, boutique, centre ressources sur la forêt… c'est le programme du Carrouège, un écolieu imaginé et géré par des habitants du Morvan.</p> <p>A l'origine du projet, Adret Morvan (Association pour le Développement dans le Respect de l'Environnement du Territoire Morvan). Créée en juin 2012, elle réunit des habitants inquiets. Inquiets de la déforestation suivie de plantation de résineux en monoculture&nbsp;; et inquiets des projets qui impactent leur territoire et qu'ils considèrent inutiles, comme l'incinérateur de Sardy-les-Epiry. Ensemble, ils se battent, organisent des manifestations et des événements culturels. Ils contribuent aussi à la mise en place de la ZAD (Zone A Défendre) du bois de Tronçais. <br />Au plus fort de la lutte, l'association a compté un millier d'adhérents et de sympathisants. Pour péréniser le combat, ils ont fondé un écolieu, sur la commune de Vauclaix dans le Parc naturel régional du Morvan&nbsp;: le Carrouège. Un ancien restaurant de 195 m².</p> <p>L'objectif&nbsp;: soutenir les producteurs bio, de matériaux écologiques, les artisans et les artistes qui peinent à vivre au pays, encourager de nouvelles installations, mais aussi proposer un lieu d'informations sur la forêt et son environnement, apprendre ensemble à se nourrir, faire ses courses, des rencontres…<br />Pour découvrir le lieu, le projet, les hommes et les femmes qui le portent&nbsp;: deux assemblées générales extraordinaires se tiendront le samedi 24 novembre et le samedi 15 décembre à 18 heures au Carrouège.</p> <p>Le programme des animations est à retrouver sur <a href="http://adretmorvan.org/wp-content/uploads/2017/11/programme-4-2018-v4-BD.pdf">http://adretmorvan.org/wp-content/uploads/2017/11/programme-4-2018-v4-BD.pdf</a></p> <p>Contacts&nbsp;: 06.84.65.04.33. ou <a href="mailto:contact@adretmorvan.org">contact@adretmorvan.org</a></p> Les Jeux Opla ! 2017-04-02T20:07:14+02:00 2017-04-02T20:07:14+02:00 http://www.rebonds.net/quandlaforetdebordeetsepropage/71-recreations/463-lesjeuxopla Super User <p><img src="http://www.rebonds.net/images/ONF/il_était_une_forêt.png" /></p><p><em>«&nbsp;Devenez l'architecte d'une forêt primaire&nbsp;!&nbsp;»</em> C'est le défi lancé par le jeu «&nbsp;Il était une forêt&nbsp;» décliné du film du même nom. De fabrication 100&nbsp;% française, il a été créé par la maison d'édition des Jeux Opla, dont la ligne se veut proche de la nature.</p> <p>Originaire de la Corrèze, biologiste de formation et chercheur de métier, Florent Toscano a fondé les Jeux Opla il y a quelques années, à Lyon. Le point de départ&nbsp;? Un bar associatif de jeux tenu avec des amis et un festival organisé chaque année. Un jour, Florent Toscano décide de fabriquer et d'auto-éditer un de ses jeux&nbsp;: «&nbsp;Pom pom&nbsp;!&nbsp;» était né. Il sera le premier des Jeux Opla, qui sont aujourd'hui près d'une quinzaine.</p> <p>Leur particularité&nbsp;? Ils sont tous liés, de près ou de loin, aux problématiques environnementales. Chacun d'entre eux a été conçu avec soin, avec la collaboration d'experts. Pour «&nbsp;Migrato&nbsp;», par exemple, ce sont des ornithologues de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) qui ont choisi les éléments du jeu, pour qu'ils soient en phase avec la réalité. Pour «&nbsp;Pollen&nbsp;», l'entreprise a fait appel à des naturalistes spécialistes de l'écologie des abeilles sauvages, de l'association Anthropologia.<br />Même «&nbsp;Lincoln&nbsp;», qui était à l'origine tiré d'une bande dessinée sans grand rapport avec la nature, se met au vert&nbsp;! Deux jeux sont la déclinaison de films&nbsp;: «&nbsp;Il était une forêt&nbsp;» de Luc Jacquet et Francis Hallé, et «&nbsp;La Glace et le Ciel&nbsp;» de Wild-Touch et Luc Jacquet.</p> <p>La ligne des Jeux Opla est aussi tracée dans les matériaux utilisés&nbsp;:<em> «&nbsp;tous les prestataires ont été choisis parce qu'ils proposent des modes de fabrication respectueux de l'environnement&nbsp;»</em>, assure-t-on sur le site de l'entreprise. Les jeux sont ainsi imaginés, développés et fabriqués en France. Par exemple, pour «&nbsp;Il était une forêt&nbsp;», les cartes proviennent de Saint-Max, les boîtes de Romans et Meyzieu, les livrets de Montpellier. Tout est ensuite expédié chez les Jeux Opla dans la Drôme pour l'assemblage et le conditionnement.</p> <p>Alors, voulez-vous devenir l'architecte d'une forêt primaire&nbsp;? Rendez-vous sur le site des Jeux Opla pour connaître tous les points de vente. Dans le Cher, la boutique Les Couleurs du Jeu à Bourges&nbsp;; dans la Nièvre, Le Grand Carroussel à Nevers&nbsp;; dans l'Indre, Le Dé 3 du Jeu à La Châtre…<br /><a href="http://www.jeux-opla.fr/">http://www.jeux-opla.fr/</a></p> <p>&nbsp;</p> <p><img src="http://www.rebonds.net/images/ONF/il_était_une_forêt.png" /></p><p><em>«&nbsp;Devenez l'architecte d'une forêt primaire&nbsp;!&nbsp;»</em> C'est le défi lancé par le jeu «&nbsp;Il était une forêt&nbsp;» décliné du film du même nom. De fabrication 100&nbsp;% française, il a été créé par la maison d'édition des Jeux Opla, dont la ligne se veut proche de la nature.</p> <p>Originaire de la Corrèze, biologiste de formation et chercheur de métier, Florent Toscano a fondé les Jeux Opla il y a quelques années, à Lyon. Le point de départ&nbsp;? Un bar associatif de jeux tenu avec des amis et un festival organisé chaque année. Un jour, Florent Toscano décide de fabriquer et d'auto-éditer un de ses jeux&nbsp;: «&nbsp;Pom pom&nbsp;!&nbsp;» était né. Il sera le premier des Jeux Opla, qui sont aujourd'hui près d'une quinzaine.</p> <p>Leur particularité&nbsp;? Ils sont tous liés, de près ou de loin, aux problématiques environnementales. Chacun d'entre eux a été conçu avec soin, avec la collaboration d'experts. Pour «&nbsp;Migrato&nbsp;», par exemple, ce sont des ornithologues de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) qui ont choisi les éléments du jeu, pour qu'ils soient en phase avec la réalité. Pour «&nbsp;Pollen&nbsp;», l'entreprise a fait appel à des naturalistes spécialistes de l'écologie des abeilles sauvages, de l'association Anthropologia.<br />Même «&nbsp;Lincoln&nbsp;», qui était à l'origine tiré d'une bande dessinée sans grand rapport avec la nature, se met au vert&nbsp;! Deux jeux sont la déclinaison de films&nbsp;: «&nbsp;Il était une forêt&nbsp;» de Luc Jacquet et Francis Hallé, et «&nbsp;La Glace et le Ciel&nbsp;» de Wild-Touch et Luc Jacquet.</p> <p>La ligne des Jeux Opla est aussi tracée dans les matériaux utilisés&nbsp;:<em> «&nbsp;tous les prestataires ont été choisis parce qu'ils proposent des modes de fabrication respectueux de l'environnement&nbsp;»</em>, assure-t-on sur le site de l'entreprise. Les jeux sont ainsi imaginés, développés et fabriqués en France. Par exemple, pour «&nbsp;Il était une forêt&nbsp;», les cartes proviennent de Saint-Max, les boîtes de Romans et Meyzieu, les livrets de Montpellier. Tout est ensuite expédié chez les Jeux Opla dans la Drôme pour l'assemblage et le conditionnement.</p> <p>Alors, voulez-vous devenir l'architecte d'une forêt primaire&nbsp;? Rendez-vous sur le site des Jeux Opla pour connaître tous les points de vente. Dans le Cher, la boutique Les Couleurs du Jeu à Bourges&nbsp;; dans la Nièvre, Le Grand Carroussel à Nevers&nbsp;; dans l'Indre, Le Dé 3 du Jeu à La Châtre…<br /><a href="http://www.jeux-opla.fr/">http://www.jeux-opla.fr/</a></p> <p>&nbsp;</p> « Et quelquefois j'ai comme une grande idée », Ken Kesey 2017-04-02T20:07:14+02:00 2017-04-02T20:07:14+02:00 http://www.rebonds.net/quandlaforetdebordeetsepropage/71-recreations/464-etquelquefoisjaicommeunegrandeidee Super User <p><img src="http://www.rebonds.net/images/ONF/81XqRReOdFL.jpg" /></p><p>Un choc. Comme il en advient peu, finalement, dans la vie de ceux et celles qui lisent beaucoup. Il y a un avant et un après «&nbsp;Et quelquefois j'ai comme une grande idée&nbsp;». Un roman aussi puissant que singulier, longtemps méconnu en France, pourtant tout droit sorti de l'esprit halluciné et hallucinant de Ken Kesey, auteur de «&nbsp;Vol au dessus d'un nid&nbsp; de coucou&nbsp;». La forêt y tient une grande place.</p> <p>Mais dans le chef-d'oeuvre de Ken Kesey, elle n'est pas celle qui nourrit, abrite, protège. Elle est celle qui se défend, déborde, enferme. Sous le ciel humide de l'Oregon, elle semble étendre ses racines et ses branches partout&nbsp;: dans les rues de la petite ville de Wakonda, dans la maison de la famille Stamper, jusque dans la mer… Elle lutte. C'est que chaque jour, les bûcherons l'assaillent, eux qui la croient immortelle. <em>«&nbsp;Je l'ai coupée et je l'ai vue repousser. Ça repoussera toujours, toujours&nbsp;!&nbsp;»</em> hurle le vieux Henry Stamper, le patriarche de la famille au coeur du roman.</p> <p>L'histoire paraît assez simple&nbsp;: à Wakonda, aux Etats-Unis, une grève paralyse toute la filière forestière. Le syndicat interdit à quiconque d'abattre des arbres. Interdire&nbsp;? Obéir&nbsp;? Deux mots qui ne font pas partie du vocabulaire des Stamper, d'irréductibles bûcherons de pères en fils, que tous semblent à la fois détester et craindre. La situation se tend un peu plus encore lorsque revient dans la région le fils cadet, pétri de mauvaises intentions…<br />L'intrigue est passionnante. Non seulement Ken Kesey possède un véritable don pour créer des personnages et leur donner vie, mais il use d'un formidable procédé&nbsp;: il narre selon une multiplicité de points de vue. Chaque chapitre est vécu d'après le regard voire l'esprit d'un personnage différent. L'effet semblant même s'accélérer selon les états des personnages, le changement s'opérant alors d'un paragraphe à un autre. Effet maîtrisé. Du génie.</p> <p>Et d'une histoire d'apparence simple, se dégage en fait de vraies interrogations, que le journaliste Charles Bowden résume dans l'introduction du livre&nbsp;: <em>«&nbsp;Quelle sorte d'avenir est encore possible lorsqu'on se retrouve à court de ressources et qu'on est réduit à abattre les derniers arbres&nbsp;?&nbsp;»</em> <br />Il souligne à quel point l'oeuvre de Ken Kesey <em>«&nbsp;tout entière traite de prisonniers, qu'ils soient conscients de la cage et en liment les barreaux ou qu'ils se résignent à tirer leur temps&nbsp;»</em>. Son premier livre, «&nbsp;Vol au dessus d'un nid de coucou&nbsp;», avait pour décor un asile&nbsp;; la forêt de «&nbsp;Et quelquefois j'ai comme une grande idée&nbsp;» est aussi celle qui enferme.</p> <p>L'auteur, lui, a passé sa vie à s'échapper. Né en 1935, il est connu pour avoir écrit «&nbsp;Vol au dessus d'un nid de coucou&nbsp;» en 1962 et pour ses expériences sous LSD avec son groupe d'amis, les Merry Pranksters. Il connut la fuite, la prison, la célébrité et l'oubli.<br />Mais c'est bien «&nbsp;Et quelquefois j'ai comme une grande idée&nbsp;», paru en 1964, qu'il considérait comme son chef-d'oeuvre. Il ne sera publié qu'en 2015 en France, grâce à huit années de travail d'une équipe de la maison d'édition Monsieur Toussaint Louverture&nbsp;! <em>«&nbsp;C'est l'un des plus grands livres qu'il nous ait été donné de lire&nbsp;»</em>, conclut-elle en dernière page. Sans aucun doute.</p> <p>Le site de la maison d'édition&nbsp;: <a href="http://www.monsieurtoussaintlouverture.net/Livres/Ken_Kesey/Ken_Kesey_index.html">http://www.monsieurtoussaintlouverture.net/Livres/Ken_Kesey/Ken_Kesey_index.html</a></p> <p></p> <p></p> <p><img src="http://www.rebonds.net/images/ONF/81XqRReOdFL.jpg" /></p><p>Un choc. Comme il en advient peu, finalement, dans la vie de ceux et celles qui lisent beaucoup. Il y a un avant et un après «&nbsp;Et quelquefois j'ai comme une grande idée&nbsp;». Un roman aussi puissant que singulier, longtemps méconnu en France, pourtant tout droit sorti de l'esprit halluciné et hallucinant de Ken Kesey, auteur de «&nbsp;Vol au dessus d'un nid&nbsp; de coucou&nbsp;». La forêt y tient une grande place.</p> <p>Mais dans le chef-d'oeuvre de Ken Kesey, elle n'est pas celle qui nourrit, abrite, protège. Elle est celle qui se défend, déborde, enferme. Sous le ciel humide de l'Oregon, elle semble étendre ses racines et ses branches partout&nbsp;: dans les rues de la petite ville de Wakonda, dans la maison de la famille Stamper, jusque dans la mer… Elle lutte. C'est que chaque jour, les bûcherons l'assaillent, eux qui la croient immortelle. <em>«&nbsp;Je l'ai coupée et je l'ai vue repousser. Ça repoussera toujours, toujours&nbsp;!&nbsp;»</em> hurle le vieux Henry Stamper, le patriarche de la famille au coeur du roman.</p> <p>L'histoire paraît assez simple&nbsp;: à Wakonda, aux Etats-Unis, une grève paralyse toute la filière forestière. Le syndicat interdit à quiconque d'abattre des arbres. Interdire&nbsp;? Obéir&nbsp;? Deux mots qui ne font pas partie du vocabulaire des Stamper, d'irréductibles bûcherons de pères en fils, que tous semblent à la fois détester et craindre. La situation se tend un peu plus encore lorsque revient dans la région le fils cadet, pétri de mauvaises intentions…<br />L'intrigue est passionnante. Non seulement Ken Kesey possède un véritable don pour créer des personnages et leur donner vie, mais il use d'un formidable procédé&nbsp;: il narre selon une multiplicité de points de vue. Chaque chapitre est vécu d'après le regard voire l'esprit d'un personnage différent. L'effet semblant même s'accélérer selon les états des personnages, le changement s'opérant alors d'un paragraphe à un autre. Effet maîtrisé. Du génie.</p> <p>Et d'une histoire d'apparence simple, se dégage en fait de vraies interrogations, que le journaliste Charles Bowden résume dans l'introduction du livre&nbsp;: <em>«&nbsp;Quelle sorte d'avenir est encore possible lorsqu'on se retrouve à court de ressources et qu'on est réduit à abattre les derniers arbres&nbsp;?&nbsp;»</em> <br />Il souligne à quel point l'oeuvre de Ken Kesey <em>«&nbsp;tout entière traite de prisonniers, qu'ils soient conscients de la cage et en liment les barreaux ou qu'ils se résignent à tirer leur temps&nbsp;»</em>. Son premier livre, «&nbsp;Vol au dessus d'un nid de coucou&nbsp;», avait pour décor un asile&nbsp;; la forêt de «&nbsp;Et quelquefois j'ai comme une grande idée&nbsp;» est aussi celle qui enferme.</p> <p>L'auteur, lui, a passé sa vie à s'échapper. Né en 1935, il est connu pour avoir écrit «&nbsp;Vol au dessus d'un nid de coucou&nbsp;» en 1962 et pour ses expériences sous LSD avec son groupe d'amis, les Merry Pranksters. Il connut la fuite, la prison, la célébrité et l'oubli.<br />Mais c'est bien «&nbsp;Et quelquefois j'ai comme une grande idée&nbsp;», paru en 1964, qu'il considérait comme son chef-d'oeuvre. Il ne sera publié qu'en 2015 en France, grâce à huit années de travail d'une équipe de la maison d'édition Monsieur Toussaint Louverture&nbsp;! <em>«&nbsp;C'est l'un des plus grands livres qu'il nous ait été donné de lire&nbsp;»</em>, conclut-elle en dernière page. Sans aucun doute.</p> <p>Le site de la maison d'édition&nbsp;: <a href="http://www.monsieurtoussaintlouverture.net/Livres/Ken_Kesey/Ken_Kesey_index.html">http://www.monsieurtoussaintlouverture.net/Livres/Ken_Kesey/Ken_Kesey_index.html</a></p> <p></p> <p></p> « Le Temps des Forêts » de François-Xavier Drouet 2017-04-02T20:07:14+02:00 2017-04-02T20:07:14+02:00 http://www.rebonds.net/quandlaforetdebordeetsepropage/71-recreations/465-letempsdesforets Super User <p><img src="http://www.rebonds.net/images/ONF/film-le-temps-des-forets-600x450.jpg" /></p><p>A chaque halte de la Marche pour la Forêt (<em>lire aussi la rubrique (Ré)acteurs</em>), les organisateurs ont proposé la projection du film «&nbsp;Le Temps des Forêts&nbsp;» réalisé par François-Xavier Drouet. Pour mettre des images sur leurs mots. Des images belles, saisissantes, effroyables parfois...</p> <p>Car ce n'est pas simplement à une balade en forêt, qui nous ferait lever la tête vers la cîme d'arbres centenaires, que nous invite François-Xavier Drouet. Il ne nous offre pas seulement d'admirer les étendues massives, touffues, où s'expriment toutes les nuances du vert et du brun. De sentir les racines sous nos pieds, le vent sur nos têtes. Il s'agit aussi de sentir le pin fraîchement coupé, d'entendre vrombir de monstrueuses machines, de fouler un sol acidifié.<br />Dans «&nbsp;Le Temps des Forêts&nbsp;», François-Xavier Drouet parle avant tout de l'exploitation de la forêt. Ou comment la sylviculture française emprunte le même chemin que l'agriculture, la même logique, les mêmes outils&nbsp;: gestion commerciale, réduction du nombre de variétés plantées pour plus de rentabilité, traitements et produits chimiques pour pallier l'appauvrissement des sols… Le réalisateur dénonce notamment <em>«&nbsp;la mal-forestation&nbsp;»</em>, c'est-à-dire le fait de ne plus laisser le temps aux arbres de grandir.</p> <p>Le réalisateur laisse la parole aux propriétaires de parcelles forestières, aux habitants, au personnel de l'ONF (Office National des Forêts), aux militants qui veulent préserver les forêts et ses usages. A l'image des débats qui ont pu avoir lieu durant la Marche pour la Forêt, tous n'expriment pas la même opinion. Mais – espoir&nbsp;! - se dessinent des formes alternatives de gestion.</p> <p>Agé de 38 ans, François-Xavier Drouet vit et travaille sur le Plateau de Millevaches. Diplômé de sciences-politiques et d'anthropologie, il a suivi le master «&nbsp;réalisation documentaire de création&nbsp;» à Lussas. Avant la sortie de son film «&nbsp;Le Temps des Forêts&nbsp;» le 19 septembre dernier, un autre de ses documentaires avait été diffusé sur France 3 en juillet 2017&nbsp;: «&nbsp;Des bois noirs&nbsp;» traitait déjà des problèmes de la sylviculture industrielle.</p> <p>Prochaines projections&nbsp;: lundi 26 novembre à Guérigny à 20 h, salle des Forges Royales et le jeudi 29 novembre à Cosne-sur-Loire à 20 h, à l'Eden Cinéma. Elles seront suivies d'un débat animé par les personnels de l'ONF (Office National des Forêts) engagés dans le mouvement de La Marche pour la Forêt (<em>lire aussi la rubrique (Ré)acteurs</em>).</p> <p>Plus de renseignements sur <a href="https://www.kmbofilms.com/le-temps-des-forets">https://www.kmbofilms.com/le-temps-des-forets</a></p> <p></p> <p>&nbsp;</p> <p><img src="http://www.rebonds.net/images/ONF/film-le-temps-des-forets-600x450.jpg" /></p><p>A chaque halte de la Marche pour la Forêt (<em>lire aussi la rubrique (Ré)acteurs</em>), les organisateurs ont proposé la projection du film «&nbsp;Le Temps des Forêts&nbsp;» réalisé par François-Xavier Drouet. Pour mettre des images sur leurs mots. Des images belles, saisissantes, effroyables parfois...</p> <p>Car ce n'est pas simplement à une balade en forêt, qui nous ferait lever la tête vers la cîme d'arbres centenaires, que nous invite François-Xavier Drouet. Il ne nous offre pas seulement d'admirer les étendues massives, touffues, où s'expriment toutes les nuances du vert et du brun. De sentir les racines sous nos pieds, le vent sur nos têtes. Il s'agit aussi de sentir le pin fraîchement coupé, d'entendre vrombir de monstrueuses machines, de fouler un sol acidifié.<br />Dans «&nbsp;Le Temps des Forêts&nbsp;», François-Xavier Drouet parle avant tout de l'exploitation de la forêt. Ou comment la sylviculture française emprunte le même chemin que l'agriculture, la même logique, les mêmes outils&nbsp;: gestion commerciale, réduction du nombre de variétés plantées pour plus de rentabilité, traitements et produits chimiques pour pallier l'appauvrissement des sols… Le réalisateur dénonce notamment <em>«&nbsp;la mal-forestation&nbsp;»</em>, c'est-à-dire le fait de ne plus laisser le temps aux arbres de grandir.</p> <p>Le réalisateur laisse la parole aux propriétaires de parcelles forestières, aux habitants, au personnel de l'ONF (Office National des Forêts), aux militants qui veulent préserver les forêts et ses usages. A l'image des débats qui ont pu avoir lieu durant la Marche pour la Forêt, tous n'expriment pas la même opinion. Mais – espoir&nbsp;! - se dessinent des formes alternatives de gestion.</p> <p>Agé de 38 ans, François-Xavier Drouet vit et travaille sur le Plateau de Millevaches. Diplômé de sciences-politiques et d'anthropologie, il a suivi le master «&nbsp;réalisation documentaire de création&nbsp;» à Lussas. Avant la sortie de son film «&nbsp;Le Temps des Forêts&nbsp;» le 19 septembre dernier, un autre de ses documentaires avait été diffusé sur France 3 en juillet 2017&nbsp;: «&nbsp;Des bois noirs&nbsp;» traitait déjà des problèmes de la sylviculture industrielle.</p> <p>Prochaines projections&nbsp;: lundi 26 novembre à Guérigny à 20 h, salle des Forges Royales et le jeudi 29 novembre à Cosne-sur-Loire à 20 h, à l'Eden Cinéma. Elles seront suivies d'un débat animé par les personnels de l'ONF (Office National des Forêts) engagés dans le mouvement de La Marche pour la Forêt (<em>lire aussi la rubrique (Ré)acteurs</em>).</p> <p>Plus de renseignements sur <a href="https://www.kmbofilms.com/le-temps-des-forets">https://www.kmbofilms.com/le-temps-des-forets</a></p> <p></p> <p>&nbsp;</p>