# 46 Les soulèvements de la terre (avril 2021) (Re)bonds est un magazine mensuel créé par Fanny Lancelin, journaliste installée dans le Cher. Son but : à travers, des portraits d'habitant.es du Berry, raconter des parcours alternatifs, des modes de vie où le respect des êtres vivants et de leur environnement tient une place centrale. http://www.rebonds.net/46soulevementsdelaterre/143-recreations 2023-05-11T19:31:16+02:00 (Re)bonds.net Joomla! - Open Source Content Management « Les fleurs », Salut c'est cool 2017-04-02T20:07:14+02:00 2017-04-02T20:07:14+02:00 http://www.rebonds.net/46soulevementsdelaterre/143-recreations/687-lesfleurssalutcestcool Super User <p><img src="http://www.rebonds.net/images/SOULEVEMENTS/salut_cest_cool.jpg" /></p><p>C'est un omni comme je les aime (objet musical non identifié). Dans le cortège des Soulèvements de la Terre à Rennes, soudain, une petite musique loufoque retentit et la foule reprend en cœur&nbsp;: <em>«&nbsp;Je suis une fleur – je suis une très jolie fleur&nbsp;!&nbsp;»</em>. Mais qui donc a bien pu produire un truc pareil&nbsp;? Le groupe «&nbsp;Salut c'est cool&nbsp;»...</p> <p>Créé en 2010 dans la région parisienne, il est composé de quatre artistes&nbsp;: Martin Gugger, James Darle, Louis Donnot et Vadim Pigounides. «&nbsp;Artistes&nbsp;» parce que leur univers ne se cantonne pas à la composition de musiques&nbsp;: vidéos, mise en scène, expositions… Ils explorent l'atemporalité, au risque de se faire taxer de chantres du mauvais goût et du kitsch. Du second degré&nbsp;? Peut-être. Le groupe se fait parfois appeler «&nbsp;Bonjour c'est chouette&nbsp;» et pratique volontiers l'humour et l'autodérision dans ses chansons.<br />Ils qualifient leur musique de «&nbsp;techno variété&nbsp;» et eux-mêmes de «&nbsp;cyber troubadours&nbsp;». Les médias préfèrent les classer dans «&nbsp;l'électro punk&nbsp;». Minimaliste, composée en mode bricolage parfaitement assumé, elle accompagne des paroles poétiques, scandées sur des mélodies joyeuses et entêtantes.<br />Depuis 2011, un album sort chaque année au moment de Noël. Le titre «&nbsp;Je suis une fleur&nbsp;» est sorti sur celui intitulé «&nbsp;Sur le thème des grandes découvertes&nbsp;».</p> <p style="text-align: center;">Je suis une fleur.<br />Je suis une très jolie fleur.<br />Je suis plus joli qu’une rose et je sens meilleur qu’un lilas.<br />Qui suis-je ?<br />Je suis toi.</p> <p style="text-align: center;">Tu es une fleur.<br />Tu es une très jolie fleur.<br />Tu es plus joli qu’une rose et tu sens meilleur qu’un lilas.<br />Qui es-tu ?<br />Tu es nous.</p> <p style="text-align: center;">Nous sommes des fleurs.<br />Nous sommes de très jolies fleurs.<br />(x4)</p> <p style="text-align: center;">Oui, nous sommes<br />tous des fleurs<br />dans le même bouquet.<br />Des trèfles,<br />des digitales,<br />et des orchidées.<br />(x3)</p> <p style="text-align: left;">Depuis dix ans, le groupe écume les scènes de tous les festivals de France et d'Europe. En attendant de pouvoir retrouver son public, il a travaillé à une nouvelle exposition intitulée Les Tapis, qui a ouvert ses portes le 6 mars à la galerie 22,48 m² à Paris. Elle était initialement prévue jusqu'au 22 mai <span style="font-size: 8pt;">(1)</span>.</p> <p style="text-align: left;">Pour écouter «&nbsp;Je suis une fleur&nbsp;» et voir le clip, rendez-vous ici&nbsp;: <a href="https://www.youtube.com/watch?v=dk6MHwAFBuE">https://www.youtube.com/watch?v=dk6MHwAFBuE</a><br />Et pour en savoir plus sur le groupe, là&nbsp;: <a href="http://www.salutcestcool.com/">http://www.salutcestcool.com/</a></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size: 8pt;">(1) <a href="https://www.2248m2.com/64">https://www.2248m2.com/64</a></span></p> <p>&nbsp;</p> <p><img src="http://www.rebonds.net/images/SOULEVEMENTS/salut_cest_cool.jpg" /></p><p>C'est un omni comme je les aime (objet musical non identifié). Dans le cortège des Soulèvements de la Terre à Rennes, soudain, une petite musique loufoque retentit et la foule reprend en cœur&nbsp;: <em>«&nbsp;Je suis une fleur – je suis une très jolie fleur&nbsp;!&nbsp;»</em>. Mais qui donc a bien pu produire un truc pareil&nbsp;? Le groupe «&nbsp;Salut c'est cool&nbsp;»...</p> <p>Créé en 2010 dans la région parisienne, il est composé de quatre artistes&nbsp;: Martin Gugger, James Darle, Louis Donnot et Vadim Pigounides. «&nbsp;Artistes&nbsp;» parce que leur univers ne se cantonne pas à la composition de musiques&nbsp;: vidéos, mise en scène, expositions… Ils explorent l'atemporalité, au risque de se faire taxer de chantres du mauvais goût et du kitsch. Du second degré&nbsp;? Peut-être. Le groupe se fait parfois appeler «&nbsp;Bonjour c'est chouette&nbsp;» et pratique volontiers l'humour et l'autodérision dans ses chansons.<br />Ils qualifient leur musique de «&nbsp;techno variété&nbsp;» et eux-mêmes de «&nbsp;cyber troubadours&nbsp;». Les médias préfèrent les classer dans «&nbsp;l'électro punk&nbsp;». Minimaliste, composée en mode bricolage parfaitement assumé, elle accompagne des paroles poétiques, scandées sur des mélodies joyeuses et entêtantes.<br />Depuis 2011, un album sort chaque année au moment de Noël. Le titre «&nbsp;Je suis une fleur&nbsp;» est sorti sur celui intitulé «&nbsp;Sur le thème des grandes découvertes&nbsp;».</p> <p style="text-align: center;">Je suis une fleur.<br />Je suis une très jolie fleur.<br />Je suis plus joli qu’une rose et je sens meilleur qu’un lilas.<br />Qui suis-je ?<br />Je suis toi.</p> <p style="text-align: center;">Tu es une fleur.<br />Tu es une très jolie fleur.<br />Tu es plus joli qu’une rose et tu sens meilleur qu’un lilas.<br />Qui es-tu ?<br />Tu es nous.</p> <p style="text-align: center;">Nous sommes des fleurs.<br />Nous sommes de très jolies fleurs.<br />(x4)</p> <p style="text-align: center;">Oui, nous sommes<br />tous des fleurs<br />dans le même bouquet.<br />Des trèfles,<br />des digitales,<br />et des orchidées.<br />(x3)</p> <p style="text-align: left;">Depuis dix ans, le groupe écume les scènes de tous les festivals de France et d'Europe. En attendant de pouvoir retrouver son public, il a travaillé à une nouvelle exposition intitulée Les Tapis, qui a ouvert ses portes le 6 mars à la galerie 22,48 m² à Paris. Elle était initialement prévue jusqu'au 22 mai <span style="font-size: 8pt;">(1)</span>.</p> <p style="text-align: left;">Pour écouter «&nbsp;Je suis une fleur&nbsp;» et voir le clip, rendez-vous ici&nbsp;: <a href="https://www.youtube.com/watch?v=dk6MHwAFBuE">https://www.youtube.com/watch?v=dk6MHwAFBuE</a><br />Et pour en savoir plus sur le groupe, là&nbsp;: <a href="http://www.salutcestcool.com/">http://www.salutcestcool.com/</a></p> <p style="text-align: left;"><span style="font-size: 8pt;">(1) <a href="https://www.2248m2.com/64">https://www.2248m2.com/64</a></span></p> <p>&nbsp;</p> « L'insurrection poétique – manifeste pour vivre ici » 2017-04-02T20:07:14+02:00 2017-04-02T20:07:14+02:00 http://www.rebonds.net/46soulevementsdelaterre/143-recreations/688-linsurrectionpoetique Super User <p><img src="http://www.rebonds.net/images/SOULEVEMENTS/LInsurrection_300dpi.jpg" /></p><p>En 2015, les éditions Bruno Doucey ont publié une anthologie regroupant 110 poèmes du monde entier. Parce qu'elle parle d'insurrection au sens premier du terme, de ce qui surgit, qui se soulève contre un ordre établi dans une force vitale et une exigence de changement, sa lecture accompagne parfaitement notre numéro du mois.</p> <p>Comme le rappelle Bruno Doucey lui-même dans la préface de l'ouvrage, le sous-titre emprunte à un poème de Paul Eluard, «&nbsp;Pour vivre ici&nbsp;». <em>«&nbsp;Ce texte exprime une volonté de «&nbsp;vivre ici&nbsp;», et non ailleurs, au cœur d'une réalité humaine pleinement assumée. Ni l'espérance perdue ni le froid de l'hiver [Eluard écrit ce poème au lendemain de la Première Guerre mondiale] n'ont raison de cette volonté&nbsp;: en quelques mots, «&nbsp;vivre ici&nbsp;» devient «&nbsp;vivre mieux&nbsp;», et l'on sent dans cette adhésion à la vie le souhait de rendre le monde définitivement habitable.&nbsp;»</em></p> <p>Les poèmes retenus par Christian Poslaniec et Bruno Doucey, avec la participation de Réjane Niogret, composent une véritable<em> «&nbsp;internationale de l'insurrection poétique&nbsp;»</em>. Majoritairement contemporain·es, leurs auteur·ices viennent de tous les continents. <em>«&nbsp;Derrière chaque nom, un combat, une insurrection singulière, une rébellion personnelle&nbsp;»</em>, écrit Bruno Doucey. Certaines sont intimes, d'autres s'insurgent contre les petites morts quotidiennes, d'autres encore contre l'injustice sociale ou la guerre.</p> <p>Les textes sont agencés en vingt-deux sections aux titres mordants&nbsp;: «&nbsp;Refus d'un monde étriqué&nbsp;», «&nbsp;Claire voyance&nbsp;», «&nbsp;Tous égaux&nbsp;», «&nbsp;Contre les fous de Dieu&nbsp;», «&nbsp;Apartheid&nbsp;», «&nbsp;Homos, je vous aime&nbsp;», «&nbsp;Sexisme injustice&nbsp;!&nbsp;», «&nbsp;Mal à la terre&nbsp;» ou encore «&nbsp;La haine, je la jette&nbsp;!&nbsp;». Certes, les classiques Victor Hugo, Arthur Rimbaud, Paul Verlaine, Guillaume Apollinaire, Emily Dickinson, Jean Cocteau sont bien là. Mais on (re)découvre aussi Maram al-Masri, Yvon Le Men, Anna Gréki, Jean Malrieu, Nadia Ajuman, David Cheramie, Sapho… Le livre se termine par de courtes biographies qui permettent d'en savoir davantage sur ces poètes qui entretiennent <em>«&nbsp;le feu sacré du renouveau&nbsp;»</em>.</p> <p>Plus d'informations sur <a href="https://www.editions-brunodoucey.com/linsurrection-poetique-manifeste-pour-vivre-ici/">https://www.editions-brunodoucey.com/linsurrection-poetique-manifeste-pour-vivre-ici/</a></p> <p>&nbsp;</p> <p><img src="http://www.rebonds.net/images/SOULEVEMENTS/LInsurrection_300dpi.jpg" /></p><p>En 2015, les éditions Bruno Doucey ont publié une anthologie regroupant 110 poèmes du monde entier. Parce qu'elle parle d'insurrection au sens premier du terme, de ce qui surgit, qui se soulève contre un ordre établi dans une force vitale et une exigence de changement, sa lecture accompagne parfaitement notre numéro du mois.</p> <p>Comme le rappelle Bruno Doucey lui-même dans la préface de l'ouvrage, le sous-titre emprunte à un poème de Paul Eluard, «&nbsp;Pour vivre ici&nbsp;». <em>«&nbsp;Ce texte exprime une volonté de «&nbsp;vivre ici&nbsp;», et non ailleurs, au cœur d'une réalité humaine pleinement assumée. Ni l'espérance perdue ni le froid de l'hiver [Eluard écrit ce poème au lendemain de la Première Guerre mondiale] n'ont raison de cette volonté&nbsp;: en quelques mots, «&nbsp;vivre ici&nbsp;» devient «&nbsp;vivre mieux&nbsp;», et l'on sent dans cette adhésion à la vie le souhait de rendre le monde définitivement habitable.&nbsp;»</em></p> <p>Les poèmes retenus par Christian Poslaniec et Bruno Doucey, avec la participation de Réjane Niogret, composent une véritable<em> «&nbsp;internationale de l'insurrection poétique&nbsp;»</em>. Majoritairement contemporain·es, leurs auteur·ices viennent de tous les continents. <em>«&nbsp;Derrière chaque nom, un combat, une insurrection singulière, une rébellion personnelle&nbsp;»</em>, écrit Bruno Doucey. Certaines sont intimes, d'autres s'insurgent contre les petites morts quotidiennes, d'autres encore contre l'injustice sociale ou la guerre.</p> <p>Les textes sont agencés en vingt-deux sections aux titres mordants&nbsp;: «&nbsp;Refus d'un monde étriqué&nbsp;», «&nbsp;Claire voyance&nbsp;», «&nbsp;Tous égaux&nbsp;», «&nbsp;Contre les fous de Dieu&nbsp;», «&nbsp;Apartheid&nbsp;», «&nbsp;Homos, je vous aime&nbsp;», «&nbsp;Sexisme injustice&nbsp;!&nbsp;», «&nbsp;Mal à la terre&nbsp;» ou encore «&nbsp;La haine, je la jette&nbsp;!&nbsp;». Certes, les classiques Victor Hugo, Arthur Rimbaud, Paul Verlaine, Guillaume Apollinaire, Emily Dickinson, Jean Cocteau sont bien là. Mais on (re)découvre aussi Maram al-Masri, Yvon Le Men, Anna Gréki, Jean Malrieu, Nadia Ajuman, David Cheramie, Sapho… Le livre se termine par de courtes biographies qui permettent d'en savoir davantage sur ces poètes qui entretiennent <em>«&nbsp;le feu sacré du renouveau&nbsp;»</em>.</p> <p>Plus d'informations sur <a href="https://www.editions-brunodoucey.com/linsurrection-poetique-manifeste-pour-vivre-ici/">https://www.editions-brunodoucey.com/linsurrection-poetique-manifeste-pour-vivre-ici/</a></p> <p>&nbsp;</p> Tarte aux épinards et au sésame 2017-04-02T20:07:14+02:00 2017-04-02T20:07:14+02:00 http://www.rebonds.net/46soulevementsdelaterre/143-recreations/689-tarteauxepinardsetausesame Super User <p><img src="http://www.rebonds.net/images/SOULEVEMENTS/tarte_aux_épinards.jpg" /></p><p>Changer le monde, oui&nbsp;! Le ventre vide, non&nbsp;! Mais au sandwich-merguez traditionnel de certains syndicats durant les manifs, on préfère la tarte végétalienne avec des légumes de saison façon cantines ambulantes militantes. Elle était proposée aux Soulèvements de la Terre à Rennes <em>(lire la rubrique (Ré)acteurs</em>). On vous propose deux recettes pour le prix d'une&nbsp;: une version bretonne (avec du sarrasin) et une version berrichonne (avec de l'ail des ours)&nbsp;!</p> <p>Pour la première, il vous faudra&nbsp;: 150 g de farine de sarrasin, 50 g de farine de riz complet, 8 cl d’huile d’olive, 8&nbsp;cl d’eau filtrée, 1/2 cuillère à café de sel marin pour faire la pâte&nbsp;; 400 g d'épinards, 3 cuillères à soupe de crème de soja, des graines de sésame pour la garniture.<br />Mêlangez les deux farines et le sel dans un saladier. Ajoutez l’huile puis l’eau tout en pétrissant. Formez une boule de pâte homogène et placez-la au réfrigérateur 30 minutes avant de l'utiliser dans un plat à tarte.<br />Lavez et égouttez les épinards avant de les hacher et de les cuire, en ajoutant la crème de soja. Versez sur la pâte et saupoudrez de graines de sésame. <br />Faites cuire au four durant 25 minutes, à 210° C.<br />Dans les dernières minutes, vous pouvez ajouter un peu de levure maltée ou du fromage végétalien pour obtenir un côté fondant. Certain·es apprécieront aussi de remplacer la crème de soja par du tofu écrasé à la fourchette.</p> <p>Dans le Berry, c'est la période de la cueillette de l'ail des ours&nbsp;dans les sous-bois&nbsp;!<br />Pour cette tarte, les ingrédients sont donc les mêmes, mais on ajoutera à la préparation d'épinards quelques cuillères de pesto ou des morceaux de feuilles finement ciselées.<br />Pour en savoir plus sur l'ail des ours, rendez-vous ici&nbsp;: <a href="http://www.rebonds.net/12lecarroi/58-recreations/414-lappelgourmanddelaildesours">http://rebonds.net/12lecarroi/58-recreations/414-lappelgourmanddelaildesours</a></p> <p>Bonne dégustation&nbsp;!</p> <p>&nbsp;</p> <p><img src="http://www.rebonds.net/images/SOULEVEMENTS/tarte_aux_épinards.jpg" /></p><p>Changer le monde, oui&nbsp;! Le ventre vide, non&nbsp;! Mais au sandwich-merguez traditionnel de certains syndicats durant les manifs, on préfère la tarte végétalienne avec des légumes de saison façon cantines ambulantes militantes. Elle était proposée aux Soulèvements de la Terre à Rennes <em>(lire la rubrique (Ré)acteurs</em>). On vous propose deux recettes pour le prix d'une&nbsp;: une version bretonne (avec du sarrasin) et une version berrichonne (avec de l'ail des ours)&nbsp;!</p> <p>Pour la première, il vous faudra&nbsp;: 150 g de farine de sarrasin, 50 g de farine de riz complet, 8 cl d’huile d’olive, 8&nbsp;cl d’eau filtrée, 1/2 cuillère à café de sel marin pour faire la pâte&nbsp;; 400 g d'épinards, 3 cuillères à soupe de crème de soja, des graines de sésame pour la garniture.<br />Mêlangez les deux farines et le sel dans un saladier. Ajoutez l’huile puis l’eau tout en pétrissant. Formez une boule de pâte homogène et placez-la au réfrigérateur 30 minutes avant de l'utiliser dans un plat à tarte.<br />Lavez et égouttez les épinards avant de les hacher et de les cuire, en ajoutant la crème de soja. Versez sur la pâte et saupoudrez de graines de sésame. <br />Faites cuire au four durant 25 minutes, à 210° C.<br />Dans les dernières minutes, vous pouvez ajouter un peu de levure maltée ou du fromage végétalien pour obtenir un côté fondant. Certain·es apprécieront aussi de remplacer la crème de soja par du tofu écrasé à la fourchette.</p> <p>Dans le Berry, c'est la période de la cueillette de l'ail des ours&nbsp;dans les sous-bois&nbsp;!<br />Pour cette tarte, les ingrédients sont donc les mêmes, mais on ajoutera à la préparation d'épinards quelques cuillères de pesto ou des morceaux de feuilles finement ciselées.<br />Pour en savoir plus sur l'ail des ours, rendez-vous ici&nbsp;: <a href="http://www.rebonds.net/12lecarroi/58-recreations/414-lappelgourmanddelaildesours">http://rebonds.net/12lecarroi/58-recreations/414-lappelgourmanddelaildesours</a></p> <p>Bonne dégustation&nbsp;!</p> <p>&nbsp;</p> « Cent mille ans », G. d'Allens, P. Bonneau, C. Guillard 2017-04-02T20:07:14+02:00 2017-04-02T20:07:14+02:00 http://www.rebonds.net/46soulevementsdelaterre/143-recreations/690-centmilleansgdallenspbonneaucguillard Super User <p><img src="http://www.rebonds.net/images/SOULEVEMENTS/cent_mille_ans.jpg" /></p><p>L'artificialisation de la Terre est visible à sa surface. Mais ses entrailles sont aussi menacées&nbsp;: dans l'est de la France, il est prévu d'enfouir sous nos pieds des déchets nucléaires «&nbsp;ultimes&nbsp;». La bande dessinée «&nbsp;Cent mille ans&nbsp;» raconte l'histoire du projet Cigéo <span style="font-size: 8pt;">(1)</span>, véritable laboratoire de <em>«&nbsp;la fabrique du consentement&nbsp;»</em>, mais aussi de la lutte et des persécutions à l'encontre des opposant·es.</p> <p>Paru en octobre 2020, cet album a été co-édité par la Revue dessinée <span style="font-size: 8pt;">(2),</span> selon le principe de toutes ses publications&nbsp;: faire collaborer des journalistes et des illlustrateur·ices. Ici, le récit de Gaspard d'Allens et Pierre Bonneau a été mis en dessin par Corinne Guillard.</p> <p>Gaspard d'Allens et Pierre Bonneau connaissent parfaitement leur sujet&nbsp;: ils ont vécu pendant deux ans à Bure, dans la Meuse, au cœur de la zone concernée par le projet Cigéo, ce qui leur a permis de réaliser une enquête approfondie, à partir de nombreux témoignages et documents (tous sont sourcés et certains sont reproduits dans leur intégralité en fin de bande dessinée).</p> <p>Certes, ils ont pris part à la lutte contre le projet et pratiquent un journalisme militant&nbsp;: la bande dessinée vise bien à dénoncer <em>«&nbsp;le scandale enfoui des déchets nucléaires&nbsp;»</em>, mais elle n'en est pas moins un ouvrage particulièrement instructif, pédagogique, sur les pratiques quasi mafieuses de la filière nucléaire et de son lobbyiste le plus fidèle&nbsp;: l’Etat.</p> <p>Des années 1980 à nos jours, les auteur·ices montrent comment les hommes et femmes politiques qui ont opté pour l'enfouissement des déchets ont foulé aux pieds l'avis de la population, condamnant par là-même toute une région. Progressivement, la question technique a laissé place à celle de l'acceptabilité sociale&nbsp;: comment faire en sorte que la population au pire ne résiste pas et au mieux adhère&nbsp;? A grands coups de communication, de subventions, de promesses de création d'emplois, de propagande dans les écoles, de discrédit des opposant·es… Jusqu'à l'utilisation, par l’Etat via sa police, d'outils réservés à la lutte anti-terroriste&nbsp;: surveillances et écoutes téléphoniques massives, perquisitions, arrestations arbitraires…</p> <p>Et la terre&nbsp;? En Meuse, elle est de plus en plus colonisée par des sites en lien avec l'industrie nucléaire&nbsp;: maintenance, logistique, blanchisserie, plate-forme pour les pièces usées...<br />Les agriculteur·ices sont aussi directement touché·es&nbsp;: via les Safer <span style="font-size: 8pt;">(3)</span>, dont le but est normalement de favoriser l'installation et la reprise de fermes, l'Andra<span style="font-size: 8pt;"> (4)</span> a racheté environ 2.690 hectares de forêts et de terres agricoles, pour éviter les procédures d'expropriation notamment. Pour conserver leurs fermes, certains agriculteurs ont dû payer le double de leur valeur. <em>«&nbsp;Si vos enfants ne travaillent pas dans l'agriculture, ils n'auront qu'à travailler à l'Andra&nbsp;»</em>, a lancé un jour le président de la Chambre d'agriculture de la Meuse à ses membres…<br />Mais à Bure comme un peu partout en France, la terre se soulève. La résistance n'est pas morte et 2021 est annoncée comme une année charnière pour le nucléaire...</p> <p><span style="font-size: 8pt;">(1) Cigéo&nbsp;: Centre Industriel de stockage GEOlogique. Plus d'informations : <a href="http://www.rebonds.net/11-des-habitants-du-cher-antinucleaires/405-debellevilleabureavoldechouette">http://rebonds.net/11-des-habitants-du-cher-antinucleaires/405-debellevilleabureavoldechouette</a></span><br /><span style="font-size: 8pt;">(2) Co-édition La Revue Dessinée et Seuil&nbsp;: <a href="https://www.seuil.com/ouvrage/cent-mille-ans-pierre-bonneau/9782021459821">https://www.seuil.com/ouvrage/cent-mille-ans-pierre-bonneau/9782021459821</a></span><br /><span style="font-size: 8pt;">(3) Safer&nbsp;: Société d'Aménagement Foncier et d'Etablissement Rural.</span><br /><span style="font-size: 8pt;">(4) Andra&nbsp;: Agence Nationale pour la gestion des Déchets RAdiocatifs.</span></p> <p>&nbsp;</p> <p><img src="http://www.rebonds.net/images/SOULEVEMENTS/cent_mille_ans.jpg" /></p><p>L'artificialisation de la Terre est visible à sa surface. Mais ses entrailles sont aussi menacées&nbsp;: dans l'est de la France, il est prévu d'enfouir sous nos pieds des déchets nucléaires «&nbsp;ultimes&nbsp;». La bande dessinée «&nbsp;Cent mille ans&nbsp;» raconte l'histoire du projet Cigéo <span style="font-size: 8pt;">(1)</span>, véritable laboratoire de <em>«&nbsp;la fabrique du consentement&nbsp;»</em>, mais aussi de la lutte et des persécutions à l'encontre des opposant·es.</p> <p>Paru en octobre 2020, cet album a été co-édité par la Revue dessinée <span style="font-size: 8pt;">(2),</span> selon le principe de toutes ses publications&nbsp;: faire collaborer des journalistes et des illlustrateur·ices. Ici, le récit de Gaspard d'Allens et Pierre Bonneau a été mis en dessin par Corinne Guillard.</p> <p>Gaspard d'Allens et Pierre Bonneau connaissent parfaitement leur sujet&nbsp;: ils ont vécu pendant deux ans à Bure, dans la Meuse, au cœur de la zone concernée par le projet Cigéo, ce qui leur a permis de réaliser une enquête approfondie, à partir de nombreux témoignages et documents (tous sont sourcés et certains sont reproduits dans leur intégralité en fin de bande dessinée).</p> <p>Certes, ils ont pris part à la lutte contre le projet et pratiquent un journalisme militant&nbsp;: la bande dessinée vise bien à dénoncer <em>«&nbsp;le scandale enfoui des déchets nucléaires&nbsp;»</em>, mais elle n'en est pas moins un ouvrage particulièrement instructif, pédagogique, sur les pratiques quasi mafieuses de la filière nucléaire et de son lobbyiste le plus fidèle&nbsp;: l’Etat.</p> <p>Des années 1980 à nos jours, les auteur·ices montrent comment les hommes et femmes politiques qui ont opté pour l'enfouissement des déchets ont foulé aux pieds l'avis de la population, condamnant par là-même toute une région. Progressivement, la question technique a laissé place à celle de l'acceptabilité sociale&nbsp;: comment faire en sorte que la population au pire ne résiste pas et au mieux adhère&nbsp;? A grands coups de communication, de subventions, de promesses de création d'emplois, de propagande dans les écoles, de discrédit des opposant·es… Jusqu'à l'utilisation, par l’Etat via sa police, d'outils réservés à la lutte anti-terroriste&nbsp;: surveillances et écoutes téléphoniques massives, perquisitions, arrestations arbitraires…</p> <p>Et la terre&nbsp;? En Meuse, elle est de plus en plus colonisée par des sites en lien avec l'industrie nucléaire&nbsp;: maintenance, logistique, blanchisserie, plate-forme pour les pièces usées...<br />Les agriculteur·ices sont aussi directement touché·es&nbsp;: via les Safer <span style="font-size: 8pt;">(3)</span>, dont le but est normalement de favoriser l'installation et la reprise de fermes, l'Andra<span style="font-size: 8pt;"> (4)</span> a racheté environ 2.690 hectares de forêts et de terres agricoles, pour éviter les procédures d'expropriation notamment. Pour conserver leurs fermes, certains agriculteurs ont dû payer le double de leur valeur. <em>«&nbsp;Si vos enfants ne travaillent pas dans l'agriculture, ils n'auront qu'à travailler à l'Andra&nbsp;»</em>, a lancé un jour le président de la Chambre d'agriculture de la Meuse à ses membres…<br />Mais à Bure comme un peu partout en France, la terre se soulève. La résistance n'est pas morte et 2021 est annoncée comme une année charnière pour le nucléaire...</p> <p><span style="font-size: 8pt;">(1) Cigéo&nbsp;: Centre Industriel de stockage GEOlogique. Plus d'informations : <a href="http://www.rebonds.net/11-des-habitants-du-cher-antinucleaires/405-debellevilleabureavoldechouette">http://rebonds.net/11-des-habitants-du-cher-antinucleaires/405-debellevilleabureavoldechouette</a></span><br /><span style="font-size: 8pt;">(2) Co-édition La Revue Dessinée et Seuil&nbsp;: <a href="https://www.seuil.com/ouvrage/cent-mille-ans-pierre-bonneau/9782021459821">https://www.seuil.com/ouvrage/cent-mille-ans-pierre-bonneau/9782021459821</a></span><br /><span style="font-size: 8pt;">(3) Safer&nbsp;: Société d'Aménagement Foncier et d'Etablissement Rural.</span><br /><span style="font-size: 8pt;">(4) Andra&nbsp;: Agence Nationale pour la gestion des Déchets RAdiocatifs.</span></p> <p>&nbsp;</p>