# 48 Alternumérisme : où va-t-on ? (juillet 2021) (Re)bonds est un magazine mensuel créé par Fanny Lancelin, journaliste installée dans le Cher. Son but : à travers, des portraits d'habitant.es du Berry, raconter des parcours alternatifs, des modes de vie où le respect des êtres vivants et de leur environnement tient une place centrale. http://www.rebonds.net/48alternumerismeouvaton/147-recreations 2023-05-11T19:31:55+02:00 (Re)bonds.net Joomla! - Open Source Content Management « Le Petit livre bleu - Analyse politique et critique de la société des schtroumpfs », Antoine Buéno 2017-04-02T20:07:14+02:00 2017-04-02T20:07:14+02:00 http://www.rebonds.net/48alternumerismeouvaton/147-recreations/706-lepetitlivrebleu Super User <p><img src="http://www.rebonds.net/images/OUVATON/le_petit_livre_bleu.jpg" /></p><p>On est d'abord intrigué·e par le titre, surpris·e par le propos, décontenancé·e par les conclusions. C'est précisément pour cela qu'il faut lire «&nbsp;Le Petit livre bleu&nbsp;»&nbsp;! Il tend à démontrer le totalitarisme de la société des schtroumpfs&nbsp;! Ludique, son approche se réfère à l'adage des Shadoks&nbsp;: <em>«&nbsp;mieux vaut exercer son intelligence à des conneries que sa connerie à des choses intelligentes&nbsp;»</em>.</p> <p>Quelle est la thèse d'Antoine Buéno qui conduit tout le «&nbsp;Petit livre bleu&nbsp;»&nbsp;? <em>«&nbsp;La société des schtroumpfs est un archétype d'utopie totalitaire empreint de stalinisme et de nazisme&nbsp;»</em>. Rien que ça&nbsp;!</p> <p>Qu'on ne s'y trompe pas. L'auteur ne déteste pas les lutins bleus. C'est en tout cas ce qu'il assure dès l'avant-propos&nbsp;: <em>«&nbsp;Autant l'écrire noir sur blanc&nbsp;: nous aimons les schtroumpfs. Leur univers fait partie intégrante de notre enfance. Pas question d'en casser la magie, d'en rompre le charme&nbsp;; pas question de briser un joujou avec lequel nous avons tant joué. Bien au contraire, continuons de jouer avec, mais d'une autre manière.&nbsp;»</em><br />Il s'est intéressé à la nature de la société des schtroumpfs et plus précisément au régime qui les gouverne. Pour cela, il a analysé dix-sept albums cartonnés réalisés du vivant de Peyo (alias Pierre Culliford, l'auteur belge des schtroumpfs) sous un angle socio-politique.</p> <p>Selon Thierry Culliford, le fils de Peyo, l'auteur des schtroumpfs n'a jamais mûri une véritable conscience politique. Dans la Belgique d'après guerre, il votait centre droit, plutôt par dépit, pour ne pas voter pour le parti chrétien conservateur ni pour les socialistes. Il était un libéral modéré. Pourtant, il a été accusé de son vivant de communisme (notamment par les Américains), de sexisme (donc de conservatisme) et d'antisémitisme. Pour Antoine Buéno, il pourrait s'agir d'un <em>«&nbsp;cas typique de dissociation entre les intentions d'un auteur et les représentations et idées réellement déployées au fil de sa BD&nbsp;»</em>.</p> <p>Dans la première partie du «&nbsp;Petit livre bleu&nbsp;», sont analysées les caractéristiques des schtroumpfs. Celles-ci servent le propos de la deuxième partie, qui s'intéresse à proprement parler au mode d'organisation politique de leur société et aux idéologies qui la porteraient. Car, à en croire Antoine Buéno, rien ne serait anodin dans les schtroumpfs&nbsp;: ni leur couleur, ni leur langage, ni leur ennemi, ni même leur apparente absence de sexualité…<br />D'abord, tous les éléments de la bande dessinée marqueraient le fait que la société des schtroumpfs est représentée comme une utopie&nbsp;: tout le monde (ou presque) est heureux&nbsp;; les besoins sont minimes&nbsp;; les schtroumpfs savent vivre ensemble en bonne intelligence&nbsp;; les histoires racontent des ruptures passagères de cet état de fait mais ce n'est jamais à cause de la société, au contraire c'est le collectif qui répare et rétablit le bonheur.<br />En quoi cette utopie emprunterait-elle au stalinisme&nbsp;? Le Grand schtroumpf serait calqué sur le personnage de Staline, celui du schtroumpf à lunettes sur Trotski, (contestataire, donneur de leçons et mal aimé du peuple), le village calqué sur le modèle soviétique (avec la collectivisation des moyens de production et la vie en collectivité), Gargamel (qui ne cherche qu'à s'enrichir) représenterait le capitalisme comme le faisait la propagande URSS...<br />Les courts chapitres qui se succèdent sont intéressants et ils ont le mérite d'illustrer des concepts politiques existants.</p> <p>En revanche, la partie sur le nazisme apparaît franchement capillo-tractée&nbsp;! L'auteur veut démontrer que certains albums sont teintés de racisme («&nbsp;Le Schtroumpf noir&nbsp;») et que certains personnages prouveraient les déviances idéologiques de Peyo&nbsp;: l'antisémitisme avec Gargamel et Azraël, la misogynie et la phallocratie avec la Schtroumpfette, l'autoritarisme avec le Grand schtroumpf et schtroumpf à lunettes.<br />Mais, une fois encore, la démarche et l'argumentaire restent intéressants, pour peu qu'on prenne un peu de recul.</p> <p>Une chose est vraie&nbsp;: dans la société des schtroumpfs, l'individu est seul face au pouvoir&nbsp;; il n'existe aucune structure intermédiaire&nbsp;; la hiérarchie est composée seulement du chef et des schtroumpfs qui constituent la base, la masse&nbsp;; aucune contestation n'est possible, après les «&nbsp;bêtises&nbsp;» (comme le sont présentées les élections dans «&nbsp;le Schtroumpfissime&nbsp;»), il y a toujours un rétablissement de l'autorité paternaliste. Et le plus inquiétant, c'est sûrement que les schtroumpfs soient présentés heureux comme ça…</p> <p><span style="font-size: 8pt;">«&nbsp;Le Petit livre bleu&nbsp;» d'Antoine Buéno a été publié en 2011 aux éditions Hors collection&nbsp;: <a href="https://www.horscollection.fr">www.horscollection.fr</a></span></p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p><img src="http://www.rebonds.net/images/OUVATON/le_petit_livre_bleu.jpg" /></p><p>On est d'abord intrigué·e par le titre, surpris·e par le propos, décontenancé·e par les conclusions. C'est précisément pour cela qu'il faut lire «&nbsp;Le Petit livre bleu&nbsp;»&nbsp;! Il tend à démontrer le totalitarisme de la société des schtroumpfs&nbsp;! Ludique, son approche se réfère à l'adage des Shadoks&nbsp;: <em>«&nbsp;mieux vaut exercer son intelligence à des conneries que sa connerie à des choses intelligentes&nbsp;»</em>.</p> <p>Quelle est la thèse d'Antoine Buéno qui conduit tout le «&nbsp;Petit livre bleu&nbsp;»&nbsp;? <em>«&nbsp;La société des schtroumpfs est un archétype d'utopie totalitaire empreint de stalinisme et de nazisme&nbsp;»</em>. Rien que ça&nbsp;!</p> <p>Qu'on ne s'y trompe pas. L'auteur ne déteste pas les lutins bleus. C'est en tout cas ce qu'il assure dès l'avant-propos&nbsp;: <em>«&nbsp;Autant l'écrire noir sur blanc&nbsp;: nous aimons les schtroumpfs. Leur univers fait partie intégrante de notre enfance. Pas question d'en casser la magie, d'en rompre le charme&nbsp;; pas question de briser un joujou avec lequel nous avons tant joué. Bien au contraire, continuons de jouer avec, mais d'une autre manière.&nbsp;»</em><br />Il s'est intéressé à la nature de la société des schtroumpfs et plus précisément au régime qui les gouverne. Pour cela, il a analysé dix-sept albums cartonnés réalisés du vivant de Peyo (alias Pierre Culliford, l'auteur belge des schtroumpfs) sous un angle socio-politique.</p> <p>Selon Thierry Culliford, le fils de Peyo, l'auteur des schtroumpfs n'a jamais mûri une véritable conscience politique. Dans la Belgique d'après guerre, il votait centre droit, plutôt par dépit, pour ne pas voter pour le parti chrétien conservateur ni pour les socialistes. Il était un libéral modéré. Pourtant, il a été accusé de son vivant de communisme (notamment par les Américains), de sexisme (donc de conservatisme) et d'antisémitisme. Pour Antoine Buéno, il pourrait s'agir d'un <em>«&nbsp;cas typique de dissociation entre les intentions d'un auteur et les représentations et idées réellement déployées au fil de sa BD&nbsp;»</em>.</p> <p>Dans la première partie du «&nbsp;Petit livre bleu&nbsp;», sont analysées les caractéristiques des schtroumpfs. Celles-ci servent le propos de la deuxième partie, qui s'intéresse à proprement parler au mode d'organisation politique de leur société et aux idéologies qui la porteraient. Car, à en croire Antoine Buéno, rien ne serait anodin dans les schtroumpfs&nbsp;: ni leur couleur, ni leur langage, ni leur ennemi, ni même leur apparente absence de sexualité…<br />D'abord, tous les éléments de la bande dessinée marqueraient le fait que la société des schtroumpfs est représentée comme une utopie&nbsp;: tout le monde (ou presque) est heureux&nbsp;; les besoins sont minimes&nbsp;; les schtroumpfs savent vivre ensemble en bonne intelligence&nbsp;; les histoires racontent des ruptures passagères de cet état de fait mais ce n'est jamais à cause de la société, au contraire c'est le collectif qui répare et rétablit le bonheur.<br />En quoi cette utopie emprunterait-elle au stalinisme&nbsp;? Le Grand schtroumpf serait calqué sur le personnage de Staline, celui du schtroumpf à lunettes sur Trotski, (contestataire, donneur de leçons et mal aimé du peuple), le village calqué sur le modèle soviétique (avec la collectivisation des moyens de production et la vie en collectivité), Gargamel (qui ne cherche qu'à s'enrichir) représenterait le capitalisme comme le faisait la propagande URSS...<br />Les courts chapitres qui se succèdent sont intéressants et ils ont le mérite d'illustrer des concepts politiques existants.</p> <p>En revanche, la partie sur le nazisme apparaît franchement capillo-tractée&nbsp;! L'auteur veut démontrer que certains albums sont teintés de racisme («&nbsp;Le Schtroumpf noir&nbsp;») et que certains personnages prouveraient les déviances idéologiques de Peyo&nbsp;: l'antisémitisme avec Gargamel et Azraël, la misogynie et la phallocratie avec la Schtroumpfette, l'autoritarisme avec le Grand schtroumpf et schtroumpf à lunettes.<br />Mais, une fois encore, la démarche et l'argumentaire restent intéressants, pour peu qu'on prenne un peu de recul.</p> <p>Une chose est vraie&nbsp;: dans la société des schtroumpfs, l'individu est seul face au pouvoir&nbsp;; il n'existe aucune structure intermédiaire&nbsp;; la hiérarchie est composée seulement du chef et des schtroumpfs qui constituent la base, la masse&nbsp;; aucune contestation n'est possible, après les «&nbsp;bêtises&nbsp;» (comme le sont présentées les élections dans «&nbsp;le Schtroumpfissime&nbsp;»), il y a toujours un rétablissement de l'autorité paternaliste. Et le plus inquiétant, c'est sûrement que les schtroumpfs soient présentés heureux comme ça…</p> <p><span style="font-size: 8pt;">«&nbsp;Le Petit livre bleu&nbsp;» d'Antoine Buéno a été publié en 2011 aux éditions Hors collection&nbsp;: <a href="https://www.horscollection.fr">www.horscollection.fr</a></span></p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> Le Turbo Media 2017-04-02T20:07:14+02:00 2017-04-02T20:07:14+02:00 http://www.rebonds.net/48alternumerismeouvaton/147-recreations/707-leturbomedia Super User <p><img src="http://www.rebonds.net/images/OUVATON/DIO8L5G.png" /></p><p>Une bande dessinée animée qui utilise le support numérique&nbsp;: voici comment l'on pourrait définir le Turbo Media. C'est Balak (alias Yves Bigerel) qui en est l'inventeur. Avec d'autres auteurs comme Malec, il publie ses créations sur la plateforme Turbo Interactive.</p> <p>Créé en 2009, le format Turbo Media est un type de récit en images, comme l'est effectivement la bande dessinée. Mais pas question de se contenter de scanner des planches pour les diffuser sur Internet, et de laisser les lecteur·ices dans leur rôle traditionnel&nbsp;: s'il·les veulent voir s'animer l'histoire, il·les doivent faire défiler les vignettes. La technologie est simple&nbsp;: un logiciel Flash et un code intégré de type diaporama permet à l'utilisateur·ice de cliquer à droite ou à gauche pour activer la narration.<br />Si le nom «&nbsp;Turbo Media&nbsp;» est déposé pour que chaque auteur·ice en respecte le principe, le médium – à l'instar des logiciels libres – peut être utilisé, développé, amélioré par tou·tes ceux·les qui le souhaitent.</p> <p>Pourquoi Balak, à l'origine dessinateur dans l'animation, a-t-il ressenti le besoin de créer ce nouveau format&nbsp;? Dans une interview donnée à «&nbsp;Actualitté&nbsp;» en 2016 <span style="font-size: 8pt;">(1)</span>, il explique avoir réagi à l'annonce de la prétendue révolution numérique dans la bande dessinée&nbsp;alors que les sociétés éditrices se contentaient de scanner les versions papier des albums. Balak a souhaité proposer <em>«&nbsp;une pensée hors papier&nbsp;»</em>.</p> <p>Le Turbo Media reste peu connu du grand public en France, mais de plus en plus d'auteur·ices se laissent tenter pour expérimenter de nouvelles façons de raconter une histoire, qui soient accessibles au plus grand nombre depuis un écran.</p> <p>Pour consulter le blog de Balak, c'est ici&nbsp;: <a href="http://boubize.blogspot.com/?zx=47423138e25526e6">http://boubize.blogspot.com/?zx=47423138e25526e6</a> et la plateforme Turbo Interactive (fondée en 2014 avec Malec), ici&nbsp;: <a href="https://turbointeractive.fr">https://turbointeractive.fr</a></p> <p>Et pour approfondir la réflexion sur le sujet, un livre, dans lequel témoigne Balak&nbsp;: «&nbsp;Bande dessinée et numérique&nbsp;», sous la direction de Pascal Robert aux éditions du CNRS&nbsp;: <a href="https://books.openedition.org/editionscnrs/20640">https://books.openedition.org/editionscnrs/20640</a></p> <p><span style="font-size: 8pt;">(1) <a href="https://actualitte.com/article/33506/interviews/balak-auteur-et-createur-du-turbo-media-il-y-a-un-marche-de-la-bd-numerique">https://actualitte.com/article/33506/interviews/balak-auteur-et-createur-du-turbo-media-il-y-a-un-marche-de-la-bd-numerique</a></span></p> <p>&nbsp;</p> <p><img src="http://www.rebonds.net/images/OUVATON/DIO8L5G.png" /></p><p>Une bande dessinée animée qui utilise le support numérique&nbsp;: voici comment l'on pourrait définir le Turbo Media. C'est Balak (alias Yves Bigerel) qui en est l'inventeur. Avec d'autres auteurs comme Malec, il publie ses créations sur la plateforme Turbo Interactive.</p> <p>Créé en 2009, le format Turbo Media est un type de récit en images, comme l'est effectivement la bande dessinée. Mais pas question de se contenter de scanner des planches pour les diffuser sur Internet, et de laisser les lecteur·ices dans leur rôle traditionnel&nbsp;: s'il·les veulent voir s'animer l'histoire, il·les doivent faire défiler les vignettes. La technologie est simple&nbsp;: un logiciel Flash et un code intégré de type diaporama permet à l'utilisateur·ice de cliquer à droite ou à gauche pour activer la narration.<br />Si le nom «&nbsp;Turbo Media&nbsp;» est déposé pour que chaque auteur·ice en respecte le principe, le médium – à l'instar des logiciels libres – peut être utilisé, développé, amélioré par tou·tes ceux·les qui le souhaitent.</p> <p>Pourquoi Balak, à l'origine dessinateur dans l'animation, a-t-il ressenti le besoin de créer ce nouveau format&nbsp;? Dans une interview donnée à «&nbsp;Actualitté&nbsp;» en 2016 <span style="font-size: 8pt;">(1)</span>, il explique avoir réagi à l'annonce de la prétendue révolution numérique dans la bande dessinée&nbsp;alors que les sociétés éditrices se contentaient de scanner les versions papier des albums. Balak a souhaité proposer <em>«&nbsp;une pensée hors papier&nbsp;»</em>.</p> <p>Le Turbo Media reste peu connu du grand public en France, mais de plus en plus d'auteur·ices se laissent tenter pour expérimenter de nouvelles façons de raconter une histoire, qui soient accessibles au plus grand nombre depuis un écran.</p> <p>Pour consulter le blog de Balak, c'est ici&nbsp;: <a href="http://boubize.blogspot.com/?zx=47423138e25526e6">http://boubize.blogspot.com/?zx=47423138e25526e6</a> et la plateforme Turbo Interactive (fondée en 2014 avec Malec), ici&nbsp;: <a href="https://turbointeractive.fr">https://turbointeractive.fr</a></p> <p>Et pour approfondir la réflexion sur le sujet, un livre, dans lequel témoigne Balak&nbsp;: «&nbsp;Bande dessinée et numérique&nbsp;», sous la direction de Pascal Robert aux éditions du CNRS&nbsp;: <a href="https://books.openedition.org/editionscnrs/20640">https://books.openedition.org/editionscnrs/20640</a></p> <p><span style="font-size: 8pt;">(1) <a href="https://actualitte.com/article/33506/interviews/balak-auteur-et-createur-du-turbo-media-il-y-a-un-marche-de-la-bd-numerique">https://actualitte.com/article/33506/interviews/balak-auteur-et-createur-du-turbo-media-il-y-a-un-marche-de-la-bd-numerique</a></span></p> <p>&nbsp;</p> « Carbone et Silicium », Mathieu Bablet 2017-04-02T20:07:14+02:00 2017-04-02T20:07:14+02:00 http://www.rebonds.net/48alternumerismeouvaton/147-recreations/708-carboneetsilicium Super User <p><img src="http://www.rebonds.net/images/OUVATON/Bd-bande-dessinee-Carbone-et-Silicium-Luxe-grand-format.jpg" /></p><p>Les deux personnages principaux de cette bande dessinée sont deux Intelligences Artificielles (IA) nourries par l'Internet. Créé·es dans un laboratoire dont il·les parviennent à s'échapper, il·les parcourent le monde en quête de sens. Au cours des 257 années de vie que l'auteur donne à voir aux lecteur·ices, il traite aussi de la lente mais inexorable déliquescence de l'humanité.</p> <p>Mathieu Bablet est un jeune bédéiste de 33 ans, originaire de Grenoble, qui a connu un succès fulgurant avec l'album «&nbsp;Shangri-La&nbsp;» <span style="font-size: 8pt;">(1)</span> qui traite de dystopie, de voyage dans l'espace et le temps, ou encore de manipulation génétique.</p> <p>Avec «&nbsp;Carbone et Silicium&nbsp;» <span style="font-size: 8pt;">(2)</span>, il reste dans le registre de la science-fiction, en abordant des thèmes tout à fait actuels comme l'omniprésence des outils numériques dans nos vies, les effets dévastateurs de la mondialisation, les migrations, le désastre écologique… Mais loin de se cantonner à une critique de la société technocapitaliste, il narre aussi un récit intime et sensuel&nbsp;: une relation puissante entre les deux personnages, le rapport au corps à travers la question des genres et de la détérioration de la chair, les rêves, la révolution, l'espoir…</p> <p>La force de ce véritable roman graphique tient à ce délicat équilibre, que Mathieu Bablet maîtrise à merveille. Les lecteur·ices pourront ainsi tout à la fois apprendre, s'interroger, s'émouvoir…<br />La qualité des illustrations est servie par une mise en couleurs remarquable assurée par Cathy Fernandez et Carla De Almeida. Au fil des 300 planches, leurs combinaisons offrent des atmosphères qui n'expriment pas seulement le changement de saisons, d'époques ou même de pays, mais une véritable atmosphère, politique, sociale, émotionnelle...</p> <p>Plus de renseignements sur <a href="https://www.ankama-shop.com/fr/308-mathieu-bablet">https://www.ankama-shop.com/fr/308-mathieu-bablet</a></p> <p><span style="font-size: 8pt;">(1) Paru en 2016 chez Ankama Editions.</span><br /><span style="font-size: 8pt;">(2) Paru en 2020 chez Ankama Editions.</span></p> <p>&nbsp;</p> <p><img src="http://www.rebonds.net/images/OUVATON/Bd-bande-dessinee-Carbone-et-Silicium-Luxe-grand-format.jpg" /></p><p>Les deux personnages principaux de cette bande dessinée sont deux Intelligences Artificielles (IA) nourries par l'Internet. Créé·es dans un laboratoire dont il·les parviennent à s'échapper, il·les parcourent le monde en quête de sens. Au cours des 257 années de vie que l'auteur donne à voir aux lecteur·ices, il traite aussi de la lente mais inexorable déliquescence de l'humanité.</p> <p>Mathieu Bablet est un jeune bédéiste de 33 ans, originaire de Grenoble, qui a connu un succès fulgurant avec l'album «&nbsp;Shangri-La&nbsp;» <span style="font-size: 8pt;">(1)</span> qui traite de dystopie, de voyage dans l'espace et le temps, ou encore de manipulation génétique.</p> <p>Avec «&nbsp;Carbone et Silicium&nbsp;» <span style="font-size: 8pt;">(2)</span>, il reste dans le registre de la science-fiction, en abordant des thèmes tout à fait actuels comme l'omniprésence des outils numériques dans nos vies, les effets dévastateurs de la mondialisation, les migrations, le désastre écologique… Mais loin de se cantonner à une critique de la société technocapitaliste, il narre aussi un récit intime et sensuel&nbsp;: une relation puissante entre les deux personnages, le rapport au corps à travers la question des genres et de la détérioration de la chair, les rêves, la révolution, l'espoir…</p> <p>La force de ce véritable roman graphique tient à ce délicat équilibre, que Mathieu Bablet maîtrise à merveille. Les lecteur·ices pourront ainsi tout à la fois apprendre, s'interroger, s'émouvoir…<br />La qualité des illustrations est servie par une mise en couleurs remarquable assurée par Cathy Fernandez et Carla De Almeida. Au fil des 300 planches, leurs combinaisons offrent des atmosphères qui n'expriment pas seulement le changement de saisons, d'époques ou même de pays, mais une véritable atmosphère, politique, sociale, émotionnelle...</p> <p>Plus de renseignements sur <a href="https://www.ankama-shop.com/fr/308-mathieu-bablet">https://www.ankama-shop.com/fr/308-mathieu-bablet</a></p> <p><span style="font-size: 8pt;">(1) Paru en 2016 chez Ankama Editions.</span><br /><span style="font-size: 8pt;">(2) Paru en 2020 chez Ankama Editions.</span></p> <p>&nbsp;</p> Low Tech Magazine 2017-04-02T20:07:14+02:00 2017-04-02T20:07:14+02:00 http://www.rebonds.net/48alternumerismeouvaton/147-recreations/709-lowtechmagazine Super User <p><img src="http://www.rebonds.net/images/OUVATON/low_tech_magazine.png" /></p><p>Publier du contenu sur Internet n'est pas neutre écologiquement. Le réseau représente 10 % de la consommation mondiale d’électricité et la quantité de données échangées double tous les deux&nbsp;ans. Comment réduire cette consommation d'énergie&nbsp;? L'équipe de Low Tech Magazine expérimente un nouveau blog pour la réduire radicalement. Plus généralement, les articles qu'elle publie traite de notre rapport à la technologie.</p> <p>Créé en 2007, Low Tech Magazine s'intéresse aux solutions qui combinent des technologies traditionnelles et des technologies «&nbsp;modernes&nbsp;», ou l'application de concepts anciens et de nouvelles connaissances. Il met en exergue les problèmes que causent certaines technologies dans notre société et réintègre celles que l'on dit à tort «&nbsp;obsolètes&nbsp;» (comme les hypocaustes, les murs à fruits ou encore les fours à chaux…).</p> <p>Pour passer des paroles aux actes, de la réflexion à l'expérimentation, une partie de l'équipe (Kris De Decker, Roel Roscam Abbing et Marie Otsuka) ont transféré le magazine sur un serveur alimenté par l'énergie solaire. Il·les expliquent&nbsp;: <em>«&nbsp;Notre nouveau site est alimenté à 100 % par l’énergie solaire, non pas en théorie, mais en pratique : il a son propre stockage d’énergie et sera hors-ligne lorsque le temps sera couvert de manière&nbsp;prolongée.&nbsp;»</em> <span style="font-size: 8pt;">(1)</span> Soit 35 jours en moyenne par an, selon leurs calculs.</p> <p>Bien sûr, remplacer une énergie par une autre, fusse-t-elle renouvelable, n'est pas satisfaisant. Réduire considérablement sa consommation est indispensable pour imaginer un véritable impact sur notre société. <em>«&nbsp;Internet n’est pas une entité autonome. Sa consommation grandissante d’énergie est la résultante de décisions prises par des développeurs logiciels, des concepteurs de sites internet, des départements marketing, des annonceurs et des utilisateurs d’internet. Avec un site internet poids plume alimenté par l’énergie solaire et déconnecté du réseau, nous voulons démontrer que d’autres décisions peuvent être&nbsp;prises&nbsp;»</em>, souligne l'équipe de Low Tech Magazine. Quelles décisions ont-il·les prises&nbsp;? Simplifier la conception du site en divisant par cinq la taille moyenne des pages du blog, rendre le site statique (c'est-à-dire qu'il existe comme un ensemble de documents sur un disque dur et n'est pas généré seulement lorsqu'il est sollicité par une recherche et donc, des calculs très énergivores), alléger le poids des images, refuser la publicité, ne pas utiliser de cookies...<br />Par ailleurs, des indications sont fournies aux utilisateur·ices pour leur indiquer quand visiter le site de manière optimale.</p> <p>Tout le monde peut contribuer au projet en y apportant ses idées ou en faisant des dons.</p> <p>Les renseignements et tous les articles sont publiés sur <a href="https://solar.lowtechmagazine.com">https://solar.lowtechmagazine.com</a> parmi lesquels «&nbsp;Comment faire un site basse technologie (logiciels et matériels)&nbsp;».</p> <p><span style="font-size: 8pt;">(1) <a href="https://solar.lowtechmagazine.com/fr/about.html">https://solar.lowtechmagazine.com/fr/about.html</a></span></p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p><img src="http://www.rebonds.net/images/OUVATON/low_tech_magazine.png" /></p><p>Publier du contenu sur Internet n'est pas neutre écologiquement. Le réseau représente 10 % de la consommation mondiale d’électricité et la quantité de données échangées double tous les deux&nbsp;ans. Comment réduire cette consommation d'énergie&nbsp;? L'équipe de Low Tech Magazine expérimente un nouveau blog pour la réduire radicalement. Plus généralement, les articles qu'elle publie traite de notre rapport à la technologie.</p> <p>Créé en 2007, Low Tech Magazine s'intéresse aux solutions qui combinent des technologies traditionnelles et des technologies «&nbsp;modernes&nbsp;», ou l'application de concepts anciens et de nouvelles connaissances. Il met en exergue les problèmes que causent certaines technologies dans notre société et réintègre celles que l'on dit à tort «&nbsp;obsolètes&nbsp;» (comme les hypocaustes, les murs à fruits ou encore les fours à chaux…).</p> <p>Pour passer des paroles aux actes, de la réflexion à l'expérimentation, une partie de l'équipe (Kris De Decker, Roel Roscam Abbing et Marie Otsuka) ont transféré le magazine sur un serveur alimenté par l'énergie solaire. Il·les expliquent&nbsp;: <em>«&nbsp;Notre nouveau site est alimenté à 100 % par l’énergie solaire, non pas en théorie, mais en pratique : il a son propre stockage d’énergie et sera hors-ligne lorsque le temps sera couvert de manière&nbsp;prolongée.&nbsp;»</em> <span style="font-size: 8pt;">(1)</span> Soit 35 jours en moyenne par an, selon leurs calculs.</p> <p>Bien sûr, remplacer une énergie par une autre, fusse-t-elle renouvelable, n'est pas satisfaisant. Réduire considérablement sa consommation est indispensable pour imaginer un véritable impact sur notre société. <em>«&nbsp;Internet n’est pas une entité autonome. Sa consommation grandissante d’énergie est la résultante de décisions prises par des développeurs logiciels, des concepteurs de sites internet, des départements marketing, des annonceurs et des utilisateurs d’internet. Avec un site internet poids plume alimenté par l’énergie solaire et déconnecté du réseau, nous voulons démontrer que d’autres décisions peuvent être&nbsp;prises&nbsp;»</em>, souligne l'équipe de Low Tech Magazine. Quelles décisions ont-il·les prises&nbsp;? Simplifier la conception du site en divisant par cinq la taille moyenne des pages du blog, rendre le site statique (c'est-à-dire qu'il existe comme un ensemble de documents sur un disque dur et n'est pas généré seulement lorsqu'il est sollicité par une recherche et donc, des calculs très énergivores), alléger le poids des images, refuser la publicité, ne pas utiliser de cookies...<br />Par ailleurs, des indications sont fournies aux utilisateur·ices pour leur indiquer quand visiter le site de manière optimale.</p> <p>Tout le monde peut contribuer au projet en y apportant ses idées ou en faisant des dons.</p> <p>Les renseignements et tous les articles sont publiés sur <a href="https://solar.lowtechmagazine.com">https://solar.lowtechmagazine.com</a> parmi lesquels «&nbsp;Comment faire un site basse technologie (logiciels et matériels)&nbsp;».</p> <p><span style="font-size: 8pt;">(1) <a href="https://solar.lowtechmagazine.com/fr/about.html">https://solar.lowtechmagazine.com/fr/about.html</a></span></p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p>