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« Un printemps à Tchernobyl », Emmanuel Lepage

Aller à Tchernobyl de nos jours n'est pas sans risque. Pour la santé du corps, comme pour celle de l'esprit. Alors pourquoi Emmanuel Lepage, auteur de bandes dessinées, a-t-il accepté d'entreprendre ce voyage ?

Le 26 avril 1986, le jour de l'explosition du réacteur de la centrale de Tchernobyl, en Ukraine, Emmanuel Lepage avait 19 ans. Vingt-deux ans plus tard, par le biais de l'association Dessin'acteurs, il se rend sur place pour témoigner de la vie des survivants et de ce qu'est devenue la zone contaminée. Son récit mêle des images presque gravées dans la mémoire collective (la nature luxuriante qui grandit autour de la centrale, la ville abandonnée) et inattendues (la vie quotidienne presque normale).
Mais ses dessins, souvent proches de la peinture, revèle aussi ses propres états d'âme. Emmanuel Lepage est parti alors qu'il s'interrogeait sur ses capacités et sur le sens donner à son travail. Il partage avec le lecteur ses questionnements qui, finalement, touchent tous ceux qui ont à coeur de témoigner.

« Un printemps à Tchernobyl », Emmanuel Lepage (éditions Futuropolis, 2012).