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Bassines Non Merci au sein des Soulèvements de la Terre

Pourquoi ?

Il y a près de six ans maintenant que le Collectif Bassines Non Merci (BNM) lutte dans les Deux-Sèvres, la Vienne et en Charente-Maritime, contre les retenues artificielles remplies avec de l’eau pompée dans les nappes phréatiques. Elles servent principalement à irriguer du maïs, des semences, des légumes industriels… Elles s’étendent en moyenne sur une dizaine d’hectares et sont financées jusqu’à 70 % par des subventions publiques (Agence de l’eau, Région, Etat, Europe).

Ces infrastructures profitent à une minorité d’exploitant·es agricoles qui cherchent à maintenir un système agro-industriel pourtant à bout de souffle. Ainsi, dans un contexte de changement climatique et de sécheresses hivernales de plus en plus graves, les méga-bassines ne représentent pas seulement une aberration écologique : elles sont aussi profondément injustes du point de vue social puisque quelques agriculteur·ices seulement (2 %) s’accaparent l’eau au détriment de tous·tes les autres.

Les opposant·es aux méga-bassines estiment que ces projets mettent en danger les milieux aquatiques et les réserves d’eau potable. Ils constituent aussi un encouragement à l’agriculture productiviste, destructrice des sols, polluante pour l’eau et l’air, catastrophique pour la biodiversité et incapable de nourrir les populations dans les années à venir. C’est pourquoi, les membres de BNM plaident pour une transformation en profondeur du modèle agricole, et pour le droit des populations à participer activement à de véritables Projets Alimentaires Territoriaux (PAT).

Enquêtes publiques, réunions de médiation, recours devant les tribunaux administratifs, participation au protocole d’accord pour une agriculture durable dans le bassin Sèvre niortaise - Mignon (avant d’être exclu et de s’en désolidariser) mais aussi assises citoyennes, assemblée des habitant·es de la Terre, randonnées, manifestations, pétition au niveau européen… le collectif a organisé bien des actions et tenté bien des stratégies pour faire entendre sa voix. En vain. Face à lui, l’Etat, influencé par le puissant lobby agro-industriel, fait la sourde oreille. Seize méga-bassines sont toujours en projet dans les Deux-Sèvres et un millier serait dans les cartons sur l’ensemble du territoire français.

Alors, les BNM ont cherché de nouveaux soutiens. C’est ainsi qu’à l’été 2021, iels ont rejoint le mouvement des Soulèvements de la Terre créé pour lutter contre l’artificialisation des terres agricoles. Dès lors, la lutte a bénéficié d’une plus large couverture médiatique et le nombre de participant·es aux mobilisations n’a cessé de croître.

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1. A Mauzé-sur-le-Mignon

Mercredi 22 septembre 2021 : premier rassemblement organisé conjointement entre les Soulèvements de la Terre et Bassines Non Merci. Environ 800 personnes bloquent pacifiquement le chantier de la bassine de Mauzé-sur-le-Mignon. Les gendarmes postés sur place tentent bien quelques provocations mais sont vite découragés.

Mauzé 1

 

Un mois plus tard, deux militants du collectif Bassines Non Merci sont arrêtés chez eux puis placés en garde-à-vue. La police perquisitionne également les appartements de deux personnes dont un membre de la Confédération paysanne des Deux-Sèvres. Le lendemain, en Loire-Atlantique cette fois, un paysan de Couëron est convoqué à la gendarmerie de Nantes après que son domicile ait été perquisitionné. Tous sont finalement relâchés. La répression commence...

2. La prise de la bassine

Samedi 6 novembre 2021, à l’appel de Bassines Non Merci, des Soulèvements de la Terre, de la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) et de la Confédération paysanne, 3.000 personnes se retrouvent à Mauzé-sur-le-Mignon pour manifester à nouveau contre la construction de la bassine SEV17.

démantèlement

 

Empêchées d’aller sur le site par un dispositif policier important, elles se replient sur celle de Cram-Chaban et la « désarment » : sa pompe est démontée et sa géomembrane lacérée. Cette bassine avait été déclarée illégale à plusieurs reprises par les tribunaux mais, grâce à des dérogations préfectorales, continuait d’être utilisée. Celui de Bordeaux confortera d’ailleurs ces décisions le 17 mai 2022 (1).

 

3. Premier printemps maraîchin

Les 25, 26 et 27 mars 2022, environ 7.000 personnes se rassemblent à La Rochénard pour une manifestation, des conférences, des concerts… Une mobilisation sans précédent dans la lutte contre les méga-bassines. Une canalisation d’alimentation de la future bassine d’Epannes est symboliquement démontée.

larochénard

Quelques heurts éclatent avec les forces de l’ordre mais aucun·e blessé·e grave n’est à déplorer.

 

4. « Pas une bassine de plus ! »

En juillet 2022, à l’occasion d’une conférence de presse, les composantes de la lutte se retrouvent à nouveau sur la digue de la bassine désormais vide de Cram-Chaban, afin de lancer officiellement la campagne « Pas une bassine de plus ! »

Iels préviennent : dès le démarrage d’un nouveau chantier, iels appelleront à converger de partout en France pour le stopper. Iels réclament un moratoire sur les bassines.

 

conf de presse

 

5. Sainte-Soline, épisode 1

Fin septembre, le site prévu pour la bassine de Sainte-Soline est grillagé. Avec ses 720.000 m³, elle est la plus grosse des méga-bassines en projet, au beau milieu d’un site classé en zone Natura 2000 pour les oiseaux de plaine – Busard cendré, Oedicnème criard – et constitue un enjeu vital pour la sauvegarde de l’Outarde canepetière.

Le samedi 29 octobre, comme elles l’avaient promises, des milliers de personnes (entre 6.000 et 9.000 selon les sources) se rassemblent sur le site pour exiger l’arrêt du chantier. Parmi elleux, des militant·es écologistes, des particulier·es mais aussi de nombreux·ses élu·es portant leur écharpe tricolore. En face, 1.700 policiers. Des heurts éclatent, faisant une trentaine de blessé·es côté manifestant·es, notamment à cause de tirs de LBD.

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A l’issue de l’événement, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qualifie le mode opératoire de certain·es manifestant·es « d’écoterrorisme », soulevant l’indignation des milieux militants (2).

 

6. Procès et surveillance

Les 5 et 6 janvier 2023, sept militants sont jugés au tribunal de Niort et de La Rochelle : cinq pour leur participation à la manifestation de Mauzé-sur-le-Mignon et deux pour les dégradations commises sur la bassine illégale de Cram-Chaban. Iels sont finalement relaxés ou condamnés à des amendes.

A cette occasion, le journal Libération révèle le dispositif hors normes mis en place pour surveiller les militant·es anti-bassines : « des suspects géolocalisés en temps réel, leurs relevés d’imposition, de CAF ou d’Assurance maladie disséqués, leurs factures téléphoniques analysées dans le moindre détail, leur entourage identifié » (4) en plus de filatures, de caméras de surveillance ou de traceurs GPS sous les voitures… Des procédés qui rappellent ceux utilisés à l’encontre des opposant·es au projet d’enfouissement des déchets radioactifs à Bure dans la Meuse (5).

Le vendredi 17 mars, quelques jours avant le grand rassemblement annoncé à Melle dans les Deux-Sèvres, Julien Le Guet, porte-parole du collectif BNM, est placé en garde à vue puis déféré devant le procureur de Niort, pour sa participation à la manifestation illégale de Sainte-Soline en octobre 2022. Libéré le soir même, il est sous contrôle judiciaire, et interdit de territoire à Mauzé-sur-le-Mignon et Sainte-Soline en attendant son procès le 8 septembre prochain.

 

7. Sainte-Soline, épisode 2

Le maire de Melle, Sylvain Griffault, avait créé la surprise en annonçant accueillir sur sa commune la seconde édition du printemps maraîchin. Certes, le conseil municipal avait déjà voté une motion contre les méga-bassines, mais ce soutien-là est de taille. L’événement doit durer trois jours, les 24, 25 et 26 mars.

Dès le mardi 21 mars, une centaine de bénévoles est à l’œuvre pour monter des stands d’accueil et d’informations, des chapiteaux pour des concerts, une cantine et une boulangerie, des espaces de soins, une garderie pour les enfants, des campings… Le cinéma accueillera des projections-débats, la salle des fêtes des conférences, le parc une répétition de chorales venues de la France entière… Une radio inter-assos, « Méga Radio », émet depuis le centre social. L’accueil des habitant·es est extraordinaire.

  • Vendredi 24 mars, à 7 heures, un campement, dont le lieu était resté jusqu’ici secret, est monté à Vanzay. C’est de là que partiront les cortèges le lendemain vers Sainte-Soline. Privé, le terrain ne peut être investi par les forces de l’ordre. Prévenues via les réseaux sociaux, des milliers de personnes s’y installent tout au long de la journée.

Pendant ce temps, un convoi d’une vingtaine de tracteurs emmenés par la Confédération paysanne défie les interdictions préfectorales. Le but : montrer l’engagement du monde paysan dans la lutte.

 

tracteurs

 

vanzay

 

Le soir, à Melle, deux conférences font salle comble (soit un millier de participant·es) : « regards intercontinentaux sur les luttes paysannes pour les terres et les enjeux liées a l'eau » avec des représentant·es de la Via Campesina de la Confédération Paysanne et Massa Koné (paysan au Mali et porte-parole de la convergence globale des luttes terre et eau Ouest Afrique) ; « alliances internationalistes des mouvements populaires et autochtones pour la défense des droits à l’eau » avec Manuela Royo (Chili), Layla Staats (Nation Mohawk) et Ercan Jan (des luttes écologistes pour l’eau au Kurdistan).

conférences vendredi

 

  • Samedi 25 mars, dès 10 heures, 30.000 personnes réparties en trois cortèges de différentes couleurs se dirigent vers la méga-bassine de Sainte-Soline, en chantant et en dansant aux sons des fanfares et batucadas. Elles espèrent pouvoir l’encercler en une immense chaîne humaine.

Sur le chemin, des membres de la Confédération paysanne plantent 300 mètres de haies, pour rappeler qu’elles sont un élément majeur pour retenir l’eau dans les sols. Une serre est également montée pour montrer qu’il faut prioriser l’eau pour des cultures nourricières et soutenir les maraîcher·es qui ne parviennent pas à s’installer dans les Deux-Sèvres, faute d’une répartition équitable de l’eau.

Des observateur·ices de la Ligue des Droits de l’Homme sont aussi sur place. Leur statut prévu par le droit international les protège mais le ministère de l’Intérieur a prévenu qu’il les considérerait comme n’importe quel·le manifestant·e.

Près du trou béant qui deviendra bientôt une méga-bassine, 3.000 membres des forces de l’ordre sont en position et laissent approcher les manifestant·es avant de tirer des grenades lacrymogènes, des LBD et des grenades de désencerclement. Les blessé·es se comptent par dizaines dont deux très graves (6) mais les secours sont empêchés d’intervenir durant près d’1 h 30 (7). Face à la violence inouïe, malgré de nombreuses équipes médics sur place, les organisateur·ices sont impuissant·es et sonnent le repli (8).

 

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médics

Selon le rapport qui sera publié par le directeur général de la gendarmerie le mardi suivant, 5.015 grenades lacrymogènes, 89 grenades de désencerclement de type GENL et 40 dispositifs déflagrants ont été tirés, et il a été fait usage 81 fois de LBD.

grenades

 

Le soir à Melle, deux scènes sous chapiteaux offrent au public un répit. Des dizaines d’artistes sont venu·es jouer gratuitement et leur musique apporte un peu de réconfort. L’infirmerie et les espaces de soins psychologiques accueillent les revenant·es.

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  • Le lendemain, toujours à Melle, tout au long de la journée, de nouvelles conférences font à nouveau salle comble : « luttes syndicales internationales pour le partage de l'eau » avec des syndicalistes de différents pays ; « ravages agro-industriels et résistances paysannes » avec Ines Leraud (journaliste), Anne-Morwenn Pastier (hydro-géomorphologue), Martin Diraison (de Paysans de nature) et des paysan·nes du Poitou.

Tout comme les projections de films : « De l’eau jaillit le feu » de Fabien Mazzoco (lire aussi la rubrique (Ré)créations) et « Notre Terre mourra proprement » du Comité Centrales.

A midi, 90 choristes, venu·es de tout le pays et qui chantent ensemble pour la première fois, animent un apéro musical de chants de luttes. Un moment fort et revigorant ! Des concerts, des spectacles de danse et pour enfants rythment également toute la journée.

 

8. Contre les violences policières

Jeudi 30 mars, partout en France, des manifestations sont organisées devant les préfectures et sous-préfectures, pour dénoncer les violences policières, à Sainte-Soline mais aussi durant les mobilisations contre la réforme des retraites ou encore les actions pour le climat.

rassemblement à Paris

 

A Bourges par exemple, ce sont 300 personnes, particulier·es, associatifs, syndicalistes, qui se sont retrouvé·es autour des membres de Bassines Non Merci Berry pour un temps de recueillement, des lectures de poèmes et des chants.

 

9. Vers une dissolution des Soulèvements de la Terre ?

Mardi 28 mars, dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, Gérald Darmanin annonce le lancement d’une procédure de dissolution à l’encontre des Soulèvements de la Terre, qu’il considère comme « association de fait » alors qu’il s’agit d’un mouvement. Elle pourrait être décrétée à l’issue de la procédure contradictoire lors d’un prochain conseil des ministres, probablement le mercredi 19 avril.

Comme le prévoit cette procédure, les Soulèvements ont répondu par écrit, point par point, aux griefs du ministère (9). Celui-ci a refusé de recevoir la délégation constituée pour défendre le dossier, au motif qu’elle ne représentait pas les dirigeant·es du mouvement… un mouvement qui n’a justement pas de dirigeant·es…

A ce jour, plus de 85.000 personnes ont signé l’appel à soutenir les Soulèvements de la Terre, parmi lesquelles des personnalités comme l’anthropologue Philippe Descola, le réalisateur Cyril Dion, la secrétaire nationale d’Europe Ecologie – Les Verts Marine Tondelier ou encore l’humoriste satirique Guillaume Meurice. Une soirée de soutien a été organisée à Paris le mercredi 12 avril par les médias indépendants Reporterre, Blast, Socialterre et Terrestres (10).

Des comités locaux des Soulèvements sont en train de naître partout en France (11).

COMITÉSLOCAUX

 

Poursuivant dans sa logique autoritaire, mercredi 5 avril, devant la commission des lois du Sénat, Gérald Darmanin a remis en cause les subventions accordées à la Ligue des Droits de l’Homme, présente à Sainte-Soline. Un fait qui n’était pas arrivé depuis le gouvernement de Vichy...

 

10. Une lutte qui s’internationalise

Le Plan Eau annoncé par Emmanuel Macron quelques jours seulement après la manifestation de Sainte-Soline n’y changera rien : face aux « mesurettes » de l’Etat jugées insuffisantes par les associations de protection de l’eau, BNM contre-argumente (voir l’infographie) et poursuit les démarches engagées pour obtenir le moratoire ainsi que l’arrêt des chantiers de bassines.

 

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En France, des collectifs Bassines Non Merci voient le jour dans de plus en plus de régions (lire aussi l’encadré). De nouvelles actions seront organisées dans les prochains mois.

A l’international, la coopération avec des collectifs également en lutte contre l’accaparement de l’eau se renforce. Une tribune traduite en huit langues est actuellement relayée partout dans le monde (12). Le « No bassaran ! », jusqu'ici simple slogan des BNM, devient un véritable cri de ralliement…

 

Texte : Fanny Lancelin

Photos : Fanny Lancelin, Les Soulèvements de la Terre, Bassines Non Merci, la Confédération paysanne

Dessins : Elsa Lecarpentier @la_paumade

 

(1) https://reporterre.net/En-Charente-Maritime-cinq-bassines-agricoles-de-nouveau-jugees-
illegales

(2) (Ré)écouter la série de podcast de (Re)bonds, « Nous ne sommes pas des éco-terroristes ! » :

(3) Plus de détails sur cette mobilisation : http://rebonds.net/64ecoterroristes/824-malgrelapressionlesmilitantsantibassinesrestentmobilisees

(4) https://www.liberation.fr/societe/megabassines-comment-la-justice-traque-les-militants-ecolos-20230104_SY2LALXEU5H23IQWTAJNSLOMTQ/

(5) https://reporterre.net/La-justice-a-massivement-surveille-les-militants-antinucleaires-de-Bure

(6) A ce jour, Serge est toujours dans le coma, entre la vie et la mort. Ses parents ont porté plainte contre l’État. Mickaël est sorti le vendredi 14 avril dans un état encourageant.

(7) L’enregistrement qui prouve que le SAMU n’a pas eu le droit d’intervenir : https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/03/28/sainte-soline-l-enregistrement-qui-prouve-que-le-samu-n-a-pas-eu-le-droit-d-intervenir_6167340_3244.html

(8) « Ce qui s’est vraiment passé à Sainte-Soline », communiqué de presse de Bassines Non Merci, les Soulèvements de la Terre et la Confédération paysanne : http://confederationpaysanne.fr/sites/1/articles/documents/CP%20-%20Ce%20qui%20s'est%20vraiment%20pass%C3%A9%20%C3%A0%20Sainte-Soline%20malgr%C3%A9%20les%20mensonges%20de%20la%20pr%C3%A9fecture%20et%20du%20ministre%20de%20l'Int%C3%A9rieur.pdf

(9) https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/notification-de-dissolution-les-soulevements-de-la-terre-ont-repondu-au-ministere

(10) https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/regarder-le-meeting-nous-sommes-les-soulevements-de-la-terre

(11) https://lessoulevementsdelaterre.org/comites/des-dizainesdecomites-soulevements-de-la-terre-naissent-partout-en-france

(12) https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/04/14/on-ne-peut-pas-dissoudre-le-mouvement-des-peuples-de-l-eau_6169543_3232.html

  

 

Des bassines Non Merci dans le Berry et partout en France

  • Depuis quelques années, des collectifs Bassines Non Merci (BNM) voient le jour : dans les Deux-Sèvres et la Vienne, mais aussi la Haute-Vienne, Aume-Couture, le Berry, le Finistère, le Maine-et-Loire, le Limousin, l’Ile-de-France et très récemment le Puy-de-Dôme. D'autres sont en projet un peu partout. Ils sont composés d'habitant·es des territoires concernés, citoyen·nes, militant·es environnementaux, naturalistes, paysan·nes, élu·es... Si leur fonctionnement peut différer, leurs buts sont les mêmes : informer la population qui ignore bien souvent l'existence de ces ouvrages ; participer activement aux réflexions territoriales sur la gestion de l'eau ; assurer une veille administrative sur les projets de bassines ; déposer des recours juridiques pour les empêcher ; organiser des événements pour médiatiser la lutte et faire pression sur les pouvoirs publics…

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C’est ainsi que le collectif Bassines Non Merci Berry a vu le jour en octobre 2021, suite à la construction de deux bassines à Lazenay et une à Baugy dans le Cher. Une fois par mois, il organise un événement public baptisé « 22 ! V’là les bassines » : prochain rendez-vous le 22 avril sur le marché du matin d’Aubigny-sur-Nère pour une déambulation festive, puis à 16 h avec Urgence Uni·es pour le Climat sur le festival du Printemps de Bourges.

Plus d’informations sur https://bassinesnonmerci.fr et pour le Berry particulièrement via l’adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.