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« Jeunes reporters pour l'environnement »

« Envie d'agir pour changer la Une ? » C'est cette invitation que lance l'association Teragir aux jeunes âgé.e.s de 11 à 25 ans, à travers son programme « Jeunes reporters pour l'environnement ». Le but ? Leur permettre de réaliser des reportages autour de chez elleux, sur des initiatives en lien avec le développement durable.

Individuellement ou en groupe (via l'école ou toute autre structure éducative), les jeunes peuvent s'inscrire à ce concours tout au long de l'année.
Iels doivent choisir un sujet en lien avec les dix-sept Objectifs de Développement Durable (ODD) validés par l'ONU en 2015 et devant être atteints d'ici à 2030. Ceux-ci concernent, par exemple, la pauvreté, la santé, l'éducation, l'égalité entre les sexes, l'accès à l'énergie, la paix, la préservation des espèces sur terre et dans la mer…

Selon leur choix d'un ou de plusieurs objectifs, les participant.e.s doivent ensuite mener l'enquête en ayant repéré un lieu ou des interlocuteur.ices proches de chez elleux. Le reportage doit présenter des solutions concrètes. Il peut être réalisé sous forme écrite, en vidéo ou en podcast.
Cette année, la date limite pour envoyer son reportage est le 15 mars.

Plusieurs prix sont attribués : le concours général, le prix spécial « Forêts et bois » et le prix spécial « Climat ». Par ailleurs, certains reportages peuvent être sélectionnés pour représenter la France au concours international : ils devront être traduits en anglais par les jeunes reporters. Le jury se réunit fin mai à Copenhague et déclare les résultats en juin.

Pour aider les participant.e.s, l'association Teragir propose des boîtes à outils sur son site Internet et une équipe est à leur disposition pour répondre à leurs questions.

Premier bémol cependant : si l'un des objectifs de l'opération est de « changer la Une », c'est-à-dire de contribuer à faire entrer davantage le développement durable dans les médias, pourquoi les reportages primés ne sont-ils pas diffusés dans des titres de presse généralistes, sur des chaînes de télévision et de radio ? Pourquoi, à la place, a-t-on choisi des prix « en argent » ?
Second bémol : l'opération promeut le « journalisme de solution » dont le seul angle serait celui « de la réponse concrète à un problème identifié au préalable ». Appelé aussi journalisme « constructif » aux Etats-Unis ou « d'impact » dans les pays nordiques, ce modèle de journalisme est beaucoup plus complexe que la définition qui en est donnée par Teragir et fait l'objet de débats éthiques et politiques (1).

Pour autant, la démarche de « Jeunes reporters pour l'environnement » peut permettre à certain.es jeunes – et notamment les étudiant.es en écoles de journalisme – d'aller à la rencontre de celleux qui luttent pour changer le monde. Un premier pas nécessaire sinon indispensable pour former leur esprit critique aux véritables enjeux de notre société.

Rappelons que Teragir est une association d'éducation au développement durable, qui porte notamment la démarche éco-école (lire aussi la rubrique Réacteur.ices).

Plus d'informations sur son site https://www.teragir.org/ et sur celui des Jeunes reporters pour l'environnement https://jeunesreporters.org/presentation/un-programme-teragir/

(1) https://www.ladernierelettre.fr/le-journalisme-de-solutions-est-un-probleme/