En 2010, Johann Charvel s'installe à la campagne. Il (re)découvre alors qu'il vit à une trentaine kilomètres d'une centrale nucléaire. Doit-il s'en inquiéter, lui qui n'était « ni pour ni contre bien au contraire » ? Il livre son histoire et le fruit de ses réflexions dans une conférence gesticulée.
Une conférence gesticulée ? Forcément, ce n'est pas une conférence comme les autres. Celui qui l'anime ne se contente pas de s'asseoir derrière une table ou un pupitre, ou de tracer des lignes et des schémas sur un tableau. Il peut faire tout cela, mais ajoute un brin de théâtralité, de mise en scène voire de fantaisie à sa démonstration scientifique, technique, politique… Une méthode très utilisée dans l'éducation dite populaire.
Pour moi, le maître incontestable du genre est Alexandre Astier, avec « L'Exoconférence » ou « Que ma joie demeure ». Du grand art.
Soulignons aussi les performances de Franck Lepage, un peu longues à mon goût, mais réellement passionnantes.
Dans un tout autre genre et un style épuré, Johann Charvel ne démérite pas. Pendant une heure et demi, il partage avec le public ses connaissances et les histoires de sa vie liées à la production d'énergie nucléaire. Il propose ce qu'il appelle une « désexpertisation », en offrant des repères simples sur un sujet sérieux, mais pas toujours sérieusement…
Pour en savoir plus : http://johanncharvel.free.fr/