Rouler à vélo, d'accord. Avec une assistance électrique, pourquoi pas ? Mais recharger au nucléaire et stocker dans une batterie non recyclable, sûrement pas ! Une équipe basée dans le Loiret assure avoir trouvé la solution : elle s'appelle Ufeel, premier vélo électrique sans batterie et sans recharge. Comment ça fonctionne ?
L'une des matières premières utilisées par la technologie Ufeel, c'est le muscle... Lorsque le cycliste pédale, il produit de l'énergie transformée en électricité et stockée, non pas dans des batteries au lithium (polluantes à produire et difficiles à recycler) mais dans des supercondensateurs recyclables constitués de carbone provenant de déchets végétaux, d'aluminium et de sel. Leur durée de vie serait cent fois supérieure à celle des batteries.
Même à l'arrêt, à un feu rouge par exemple, un système permet de pédaler sur place et de continuer à produire de l'énergie. Celle-ci est restituée lorsque le cycliste a besoin d'assistance. Pas de chaîne : les vitesses sont choisies grâce à une pression du pouce au niveau du guidon.
Les supercondensateurs sont nés au Japon dans les années 1970 et se sont développés notamment aux Etats-Unis. Ils sont déjà utilisés dans l'automobile, l'aéronautique ou encore l'éolien.
Autre avantage du Ufeel : son poids. Ceux et celles qui utilisent déjà des vélos électriques avec batteries le savent : ils sont lourds. Ufeel est plus léger de 30 % en moyenne.
Imaginé par un jeune ingénieur français, Adrien Lefevre, ce vélo électrique d'un nouveau genre a été développé par son entreprise, Veloci Industries, basée à Olivet près d'Orléans. Sa sortie commerciale est prévue pour le printemps 2020. Son prix avoisinnerait les 2.000 euros.
En attendant, trois concepts sont présentés sur le site Internet ; le public est invité à choisir pour celui qu'il préfère. Rendez-vous sur https://www.ufeel.fr/
Photo : Veloci Industries