« Pourquoi ne sommes-nous qu'une poignée d'hommes et de femmes à réaliser nos rêves ? » C'est la question à laquelle tente de répondre le réalisateur Sébastien Blémon dans ce documentaire sorti le 5 décembre et toujours en salle. Pour l'y aider, des sportif·ves, un académicien, un astronaute, une philosophe… Benoît a vu le film avec ses enfants et partage avec nous ses impressions.
Yannick Bestaven dans le rôle principal, Philippe Croison, Thomas Pesquet, Erik Orsenna, Aïda N'Diaye ou Bixente Lizarazu (dans un tout petit rôle), c'est le casting improbable du film « Les rêves ne meurent jamais ». A mi-chemin entre film et documentaire, il n'est pas question de héros qui sauvent le monde mais plutôt de rêves qui créent des héros.
Avec en fil rouge le parcours du navigateur Yannick Bestaven, depuis son enfance jusqu'à sa victoire dans le Vendée Globe, le film cherche à démontrer la capacité des rêves à nous mouvoir. Lorsque Philippe Croison esquissait son projet de traverser la Manche à la nage, 99% des gens lui répondaient : « T'es dingue ou quoi, t'as pas de bras, t'as pas de jambe ! » Il ne s'est pas rangé derrière leur avis. Ce qui s'apparentait à un doux rêve l'a poussé dans ses limites pendant de longs mois et a révélé un personnage extraordinaire.
Ayant fait du bateau, j'allais voir un film de mer. Pas de doute, la salle obscure et son grand écran font effet et nous en prenons plein les yeux. Mais le film propose bien plus que cela : la question centrale est celle du besoin d'avoir des rêves pour nous alimenter en énergie. Je tenais donc à emmener mes loulous (6 et 9 ans). Si le film touche tous les âges en nous appelant à réveiller nos rêves d'enfant, il est avant tout fait pour eux. Il s'ouvre d'ailleurs sur la voix de l'un d'entre elleux affirmant son rêve de voler tout en agitant ses ailes en carton, fraîchement et minutieusement bricolées.
Tout comme Yannick Bestaven, j'ai couru une mini-transat, une traversée de l'Atlantique à la voile en solitaire (1). J'ai ainsi pu réaliser mon rêve d'enfant, alors que je ne suis pas navigateur professionnel. Pour moi, c'était un grand rêve alors que pour Yannick Bestaven, il ne s'agissait que d'une étape vers d'autres possibles. L'un des messages de ce film est bien celui-ci : il n'y a pas de petits rêves, à chacun·e de lui donner de la « grandeur ».
Un autre aspect du documentaire est écologique. Si les rêves nous procurent tant d'énergie et de force, qu'en serait-il si nous rêvions tous d'un monde plus raisonnable et juste ?
Benoît L.
Plus d'infos sur le film sur https://lesrevesnemeurentjamais.com/fr/
(1) https://www.minitransat.fr/fr/