« Eloigne-toi de ceux qui ont des certitudes, rapproche-toi de ceux qui doutent. »
Cyril Gilet, forestier à l'ONF
Il faudrait que les forestiers se rappellent du jour où, enfants, ils ont décidé de devenir forestiers. De ce que voulait dire alors pour eux « être en forêt » ». Les mots de Cyril Gilet pourraient s'appliquer à chacun et chacune d'entre nous, qui avons ou avons eu la chance de vivre en campagne, proches des arbres. Il faudrait se souvenir de ce que, enfant, signifiait alors pour nous « être en forêt ».
Mes premières images remontent à l'âge de 5 ou 6 ans. Il pleut. Non, il bruine. Je crois que j'ai chaussé des bottes. Ma mère est courbée en deux, son panier d'osier près d'elle : elle ramasse des châtaignes. Derrière elle, quelques mètres plus loin, mes sœurs et mon père cherchent aussi les précieux fruits. Nous avons le coeur joyeux : de retour à la maison, ils seront grillés dans « le diable », cette céramique qui ressemble à deux casseroles posées l'une sur l'autre. Mon père en fera bouillir quelques-uns dans du lait, comme lorsqu'il était lui-même enfant...
Je lève les yeux vers le ciel. Les arbres sont hauts, ils bruissent, ils sont beaux. Il fait froid mais on ne sent pas le froid. Ils nous abritent. L'odeur des feuilles mouillées est partout.
Etre en forêt pour moi, c'est avant tout cela : des sentiments et des sensations. J'ai eu peur, une fois, en pressentant la proximité d'un sanglier. J'ai ressenti des frissons de bonheur, une autre fois, en rencontrant sur un chemin un faon qui ne s'enfuit pas. J'ai tremblé, souvent, en entendant craquer les branches durant les tempêtes d'hiver en Bretagne. J'ai arpenté les sentiers à la recherche de réponses à mes questions, j'ai apaisé mes peines et mes angoisses en y marchant. J'ai connu bien des forêts au cours de mes déplacements et de mes nombreux déménagements ; elles sont comme mes racines.
Pas de sacralisation : la maison de mon enfance était faite de bois et je me chauffe grâce à un poêle. J'y glane. Mais j'aime la forêt et la respecte.
Alors, lorsque j'ai reçu l'appel à participer à la Marche pour la Forêt, je n'ai pas hésité. Comme moi, 2.000 citoyen.nes ont rejoint les parcours proposés par des personnels de l'ONF (Office National des Forêts) à l'origine de cette manifestation originale. Leur objectif : dénoncer la gestion de la forêt française publique imposée par l’État, qui met en danger ce bien commun naturel, les êtres vivants qui y travaillent et l'habitent.
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« Une usine à bois, ce n'est pas une forêt »
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Jeudi 18 octobre – 9 h 30 – Cosne-sur-Loire
Devant la mairie, une table a été dressée : café, thé, biscuits… Cyril Gilet accueille les participants à l'étape du jour. Il fait partie des personnels de l'ONF organisés en intersyndicale qui coordonnent la Marche pour la Forêt.
Ce matin-là, dans le brouillard, une vingtaine d'habitants de Cosne et des villages alentour, côté Nièvre et côté Cher, partent en direction de Pouilly-sur-Loire. Le parcours débute en longeant la Loire, entre en forêt, traverse parfois des routes avant de reprendre sous les arbres. Le rythme est d'abord soutenu puis, sur les conseils de Cyril Gilet, ralentit : il ne s'agit pas d'une randonnée mais bien de prendre le temps d'observer ce qui nous entoure et de discuter sur ce qui nous rassemble.
Alors, pourquoi avoir organisé cette marche ? « Pour sensibiliser l'ensemble des citoyens aux problèmes de la forêt publique, donc de ce qui est à eux, répond Cyril Gilet. Nous dénonçons l'industrialisation de la forêt, c'est-à-dire qu'on ne la gère plus en fonction des besoins de la population, mais des besoins de l'industrie. Or, une usine à bois, ce n'est pas une forêt. » Le fait n'est pas nouveau, mais pour des questions d'économie, l’État augmente encore la cadence des coupes de bois, en même temps qu'il réduit le nombre de fonctionnaires à l'ONF : en trente ans, quatre emplois sur dix ont été supprimés. Le recours aux contrats privés se systématise. Les personnels de l'ONF accusent leurs ministères de tutelle, ceux de l'Agriculture et de la Transition écologique, de mettre la forêt « au seul service des lobbys financiers ».
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Mettre le débat entre les mains des citoyens
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Conséquences ? Des essences d'arbres choisis avant tout pour leur rentabilité mais qui appauvrissent les sols. Moins nombreux, des personnels de l'ONF qui doivent travailler sur des surfaces de plus en plus étendues. Des bûcherons qui ne réalisent plus que les travaux à forte valeur ajoutée, quand le reste est laissé aux entreprises privées. Des maisons forestières vendues, coupant le « garde forestier » du public. Des tensions, des départs. Des suicides : une cinquantaine en quinze ans.
Les forestiers essaient bien, depuis des années, d'alerter leurs ministères. Mais à leur cri de détresse, répond un silence assourdissant. C'est pourquoi, ils ont décidé de mettre le débat entre les mains des citoyens et d'organiser cette marche.
Quatre parcours ont été proposés depuis Strasbourg (départ le lundi 17 septembre), Perpignan (le 18 septembre), Mulhouse (le 26 septembre) et Valence (le 2 octobre) qui se sont retrouvés le mercredi 24 octobre à Saint-Bonney Tronçais dans le Centre. Côté Cher, elle est passée du côté d'Apremont-sur-Allier et d'Augy-sur-Aubois.
A chaque étape, les participants pouvaient être logés chez l'habitant. Des repas communs ont été organisés, ainsi que des projections de films (1), des conférences, des lectures paysagères, des concerts champêtres, des présentations de livres, des bals, des soirées contes, des animations pour les enfants… Tout pour favoriser les rencontres, la convivialité et donc, le débat.
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Une nouvelle façon de manifester
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Cyril Gilet avait en charge la partie Nièvre de la marche. Lui est arrivé à l'ONF en 1996. Il avait demandé sa mutation en Bourgogne pour se rapprocher de sa région natale, le sud, mais il est finalement tombé amoureux de la forêt des Bertranges. Sa femme l'a rejoint, ses filles y sont nées. Il y travaille depuis vingt-deux ans. « C'était un rêve de gosse », me dit-il, comme tous ses collègues que j'ai pu interroger.
Son statut ? « Technicien opérationnel. On nous a changé plusieurs fois de noms. Ça en dit long. J'aime bien m'attacher aux mots. Je préfèrais « garde forestier », parce que garder la forêt, c'est intéressant symboliquement. »
Parmi la vingtaine de personnes qui participent ce jour-là, des hommes, des femmes, un chien, de tous âges. Mais, finalement, les personnels ne prêchent-ils pas seulement des convaincus ? « J'ai le sentiment d'avoir touché différents publics, répond Cyril Gilet. Hier, quelqu'un est venu juste pour randonner. Finalement, le soir, il est revenu au débat… La plupart des participants ont une sensibilité écologique, mais ce n'est pas pour ça qu'ils savent tout ou qu'ils ne racontent pas n'importe quoi ! »
La forme de la manifestation lui a permis « de prendre vraiment le temps de développer le discours », auprès du public mais aussi des médias locaux et régionaux. « En cela, nous sommes contents. L'ONF n'a jamais eu autant de visibilité. »
Pour Philippe Canal, autre forestier coordinateur de la marche, le succès a tenu aussi à l'originalité de l'événement. « En tant que syndicaliste, j'entends beaucoup : « La manif', on en a marre ». Les gens ont de plus en plus envie de collectif, mais au-delà du fait d'être nombreux à défiler, sans se connaître. Surtout les jeunes : ils veulent faire bouger les choses, mais d'une autre manière. II faut donc prendre des risques dans les formes de manifestations. La marche, c'est une action qui fonctionne et qui a de la gueule. Et elle a amené un vrai débat avec le public, ouvert à tous. »
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Forestier : une fonction polyvalente
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Vendredi 9 novembre – 9 h 30 – Forêt de Vierzon
Pour bien comprendre ce qui inquiète les personnels de l'ONF, il faut bien comprendre leur métier. Et entrer, avec eux, en forêt. Jérôme Martinat a accepté d'être accompagné sur son secteur de Vouzeron et de Vierzon, forêts domaniales, c'est-à-dire appartenant à l’État. Au total, il gère 1.700 hectares (2).
Son parcours est classique : formé aux travaux forestiers, puis à la gestion et à la production, il a passé le concours de l'ONF et y est entré en 1997. Originaire d'Issoudun, il a d'abord travaillé en Meurthe-et-Moselle, avant d'arriver en 2011 dans le Cher. Sa conjointe est également personnel de l'ONF. Sa fonction est polyvalente : il désigne les arbres qui doivent être coupés, ce qui suppose visites de parcelles, mise en peinture, décloisement, déclarations administratives… ; il organise et supervise les travaux d'aménagement, de plantation, de coupes ; il remplit une mission de gestion de la chasse et de la pêche ; assermenté, il exerce son pouvoir de police en cas d'intrusions de véhicules, de pollution, de rave-party ou de prostitution... ; il accueille le public, comme les marcheurs, par exemple.
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S'adapter face au réchauffement climatique
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Il m'emmène sur une parcelle où des travaux sont en cours. Un tractopelle s'active. La vision est impressionnante : l'endroit n'a plus rien d'une forêt mais ressemble plutôt à un champ désolé d'où jailliraient, comme miraculeusement sauvés du désastre, quelques malheureux arbres.
Pourtant, Jérôme Martinat m'assure que la parcelle s'apprête à vivre une régénération. Il explique : « Toutes les forêts ont un document qui fixe les objectifs sur vingt ans, c'est l'Aménagement forestier. Il contient une carte avec le classement des parcelles : amélioration, régénération ou hors sylviculture. En amélioration, au moment du martelage, on va laisser les plus beaux arbres et enlever les plus abîmés. En régénération, on récolte les gros bois pour les vendre et on en replante de plus petits. Soit en semis naturels si c'est possible, soit en semis artificiels. » Les parcelles hors sylviculture restent naturelles.
Problème : à cause du réchauffement climatique et des sécheresses répétées, le chêne pédonculé a dépéri. « On a coupé avant de perdre le bois. Par la force des choses, on a prélevé des parcelles entières, ce qui a causé de grandes trouées comme celles-ci. » Parfois sur une surface de 300 hectares…
La nature ayant horreur du vide, une plante autochtone invasive, la molinie, s'est empressée de couvrir ces trouées. « Avec la molinie, il est impossible de régénérer naturellement. On va devoir le faire de manière automatisée. »
Et planter du pin maritime. Pas franchement autochtone, lui. Jérôme Martinat justifie ce choix par un sol hydromorphe : « Planter un chêne où il n'arrivera pas à se développer, ça ne sert à rien. Il faut s'adapter. »
Comment se débrouillaient les chênes précédents ? « A l'époque, le temps respectait les saisons. C'est très différent aujourd'hui, plus compliqué. »
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« Ils tuent le métier de forestier »
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Depuis ses débuts, son travail a évolué. Il a commencé sur 750 hectares, il en gère aujourd'hui plus du double. « Je faisais 90 % de terrain et 10 % de bureau ; maintenant, plutôt 70 % de terrain et 30 % de bureau », déplore-t-il. « Ils sont en train de tuer le métier de forestier. Faire la forêt avec les livres, ce n'est pas possible. Il faut mettre les bottes et entrer dans les parcelles. » Ils ? « Là-haut, à Paris. Eux, ils ont les bottes qui brillent ! A l'ONF, il y a une déconnexion entre la hiérarchie et la base. »
Pour justifier l'augmentation des coupes, l’État évoque régulièrement le déficit de l'ONF. « On équilibre notre budget à 80 % et on touche seulement 20 % de subventions. Ce n'est pas si mal pour un établissement qui est public tout de même ! (3) Et s'il faut trouver d'autres ressources, alors il faut reconnaître la valeur ajoutée qu'apporte l'ONF : par exemple, les zones forestières permettent une bonne gestion de l'eau, qui est ensuite revendue… Idem pour la mission d'éducation. On est un établissement public, il faut que l’État assume. » (4)
Syndiqué, Jérôme Martinat a participé à la Marche pour la Forêt. S'il se réjouit de la mobilisation, il reste sceptique quant à la pression qu'elle pourrait exercer sur la « hiérarchie ». « C'est difficile de rester optimistes, on verra... »
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Que peuvent faire les citoyens ?
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Jeudi 25 octobre – 14 heures – Saint-Bonnet-Tronçais
Quelques jours plus tôt, au terme de la Marche pour la Forêt, 1.500 personnes voulaient y croire. Elles avaient participé à l'un des parcours et s'étaient réunies pour le final, dans un champ, en lisière de la forêt de Tronçais. Beaucoup portaient pantalons et pulls aux couleurs de l'ONF.
Sous un barnum, les interventions se sont succédé. Le thème de l'après-midi : que peuvent faire les citoyens pour défendre la forêt ? S'informer, se mobiliser, se réapproprier les communs, demander des comptes à leurs élus, organiser la lutte sur les territoires agricoles et forestiers…
Des zadistes de Notre-Dame-des-Landes, des Cévenols, des Longo-Maï étaient là. Des membres d'Organisations Non Gouvernementales aussi, qui ne s'étaient jamais mobilisées ainsi aux côtés des personnels de l'ONF. De « simples » citoyens, présents dans l'assistance, ont pris conscience qu'une mauvaise gestion de la filière bois pouvait nuire à la forêt, eux qui croyaient cette énergie définitivement écologique. Des propriétaires de forêts privées qui vendaient autrefois aux banques et aux assurances, cherchaient des solutions alternatives…
Elles existent, en témoignent les associations présentes. Sur scène, parmi les intervenants, Régis Lindeperg, président de l’Adret Morvan (Association pour le Développement dans le Respect de l’Environnement et du Territoire), membre du collectif SOS Forêt.
Nous l'avions rencontré sur la Marche pour la Forêt, à La Charité-sur-Loire. Il n'est pas « professionnel du bois » mais s'est engagé lorsqu'il a « découvert l’industrialisation de la forêt ». « L’Adret Morvan a été créée en 2012 par un collectif d’habitants inquiets par le projet de cogénérateur et scierie porté par les élus locaux et ERSCIA, raconte-t-il. Cela signifiait la déforestation du territoire suivie d’un accroissement de plantations de résineux en monoculture. L’association a participé activement à la lutte contre l’incinérateur de Sardy-les-Epiry, et à la création de la ZAD du bois du Tronçais, sur le site de l’implantation de la zone industrielle. »
Il ne remet pas en cause l’exploitation forestière dans son ensemble « qui est un facteur économique important », mais les méthodes de gestion. « C’est la volonté de l’Etat et des acteurs de la filière d’industrialiser la forêt comme cela a été fait pour l’agriculture : on épuise les sols, on met de l’engrais… Les arbres sont coupés jeunes, à 30 ou 40 ans, alors que la norme était de 60 ou 70 ans. Trop jeune, un arbre n’a pas eu le temps de restituer au sol ce qu’il lui a pris. Oui, la forêt se développe, en surface, mais la forêt industrielle. La surface a doublé en un siècle. »
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Un espoir d'évolution des pratiques
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Il préconise donc une méthode alternative, « celle proposée par Pro Silva France, une association de forestiers réunis pour promouvoir la gestion des forêts par une sylviculture irrégulière. Ce que l’on appelle la futaie jardinée est un type de futaie irrégulière composée d’un mélange d'arbres de toutes dimensions, de feuillus et de résineux. Sa gestion consiste essentiellement à prélever périodiquement l'accroissement de manière à conserver un volume de bois sur pied constant et à conserver une structure d'âge équilibrée. Cette approche particulière est basée sur des processus naturels des écosystèmes forestiers. Elle permet d'obtenir des produits de qualité, elle est économiquement viable et garantit une forêt multifonctionnelle. »
Régis Lindeperg est aussi membre du RAF, le Réseau pour les Alternatives Forestières (lire ci-dessous) qui rassemble citoyens et forestiers autour de solutions innovantes. L'espoir de voir les pratiques évoluer est donc bien réel.
A Saint-Bonnet-Tronçais, la journée s'est terminée par la signature d'un manifeste (5). Il réaffirme que « la forêt n’est pas un objet de spéculation financière de court terme » mais un « rempart de nos enfants face à une crise écologique et climatique qui s’emballe ». « C’est l’eau potable, la biodiversité et la résilience, l’épuration de l’air, le stockage d’une partie du carbone en excès dans l’atmosphère et la possibilité d’en stocker dans le bois matériau. C’est aussi notre lieu de connexion avec la Nature. Renoncer à tous ces bienfaits serait pure folie », ont écrit les signataires, syndicalistes de l'ONF mais aussi associations et ONG. Ils ont demandé la « convocation d'un grand débat public ». Ils ont promis de « se rencontrer régulièrement pour débattre des orientations cruciales de la politique forestière, élargir et amplifier la dynamique enclenchée ». Pour que la forêt soit enfin entendue.
Fanny Lancelin
avec la collaboration de Nicolas Billy et de Ludovic Bourgeois
(1) Le film « Le Temps des Forêts », réalisé par François-Xavier Drouet a été projeté lors de nombreuses étapes. Il est toujours à l'écran. (Lire aussi la rubrique (Ré)créations)
(2) L'ONF gère 25 % de la forêt française en métropole et outre-mer, soit environ 12 millions d'hectares appartenant à l’État et aux collectivités. Le reste, soit environ 36 millions d'hectares, relève de la propriété privée.
(3) L'ONF est un établissement public à caractère industriel et commercial.
(4) En 2007, le total des produits s'élevait à 847,3 millions d'euros et les charges à 855,5 millions d'euros, soit un déficit de 8,2 millions d'euros (source : ONF).
(5) Retrouvez le Manifeste de Tronçais sur le site de la Marche de la Forêt : https://marche-pour-la-foret.webnode.fr/_files/200002879-3f02e3ffbb/Manifeste%20de%20Tron%C3%A7ais-0.pdf
Plus
- Des alternatives existent. La gestion des forêts telle que l’État la conçoit n'est pas universelle. D'autres savoir-faire existent, comme l'affirment les membres du RAF, Réseau pour les Alternatives Forestières, présents durant la Marche pour la Forêt.
Le RAF a été créé en 2008 au sein de l'association d'éducation populaire RELIER, puis s'est lui-même constitué en association en 2013. Son conseil d'administration, comme ses adhérents, viennent de milieux très variés : ils sont propriétaires forestiers, bûcherons, scieurs ou artisans du bois, mais aussi éleveurs, naturalistes ou « simplement » citoyens passionnés de forêts.
Leur but : organiser des actions pour montrer qu'une autre filière forestière est possible, plus « douce », plus respectueuse.
C'est pourquoi, le RAF propose des formations : l'une de quatre mois au centre de formation pour adultes de Digne-Carmejane (04) pour un brevet professionnel d'éco-gestionnaire forestier récoltant ; l'autre de quatre jours à destination des forestiers amateurs pour découvrir l'écologie forestière et la « gestion douce » des bois.
Le RAF soutient des micro-filières locales, en accompagnant des citoyens et forestiers qui portent des collectifs pour développer la filière du bois-bûche.
Il informe le grand public en participant à des conférences, des soirées-débats, des ateliers… et en éditant livre et DVD, comme « Vivre avec la forêt et le bois », un ensemble de portraits de forestiers qui ont « la volonté d'accorder leurs actes à leurs valeurs ».
Plus de renseignements sur http://alternativesforestieres.org/ - Plan régional de la forêt et du bois Bourgogne Franche-Comté. Vous souhaitez faire connaître votre vision de la forêt à l'Etat ? Le plan régional de la forêt et du bois Bourgogne Franche-Comté est l'occasion pour les habitants de prendre connaissance des projets et d'exprimer leur opinion. Une grande enquête publique vient en effet d'être lancée. Les contributions sont recueillies sur ce site : http://draaf.bourgogne-franche-comte.agriculture.gouv.fr/Contrat-regional-Foret-Bois. Parallèlement, les personnels de l'ONF engagés dans la Marche pour la Forêt lancent une cyberaction, afin d'encourager un maximum de personnes à participer : https://www.cyberacteurs.org/cyberactions/enfranceaussilesforetssontsurexploi-2637.html. Enfin, les collectifs SOS Forêt Bourgogne et SOS Forêt France ont constitué un document au sujet de ce plan qui est consultable sur le site : https://yonnelautre.fr/spip.php?article13537&lang=fr