Aënor a douze ans et vit en Bretagne. Dans sa bibliothèque déjà très riche de bandes dessinées et de romans, voici un ouvrage qu'elle affectionne particulièrement et qui met en valeur des filles et femmes du monde entier. Elle a écrit une fiche de lecture rien que pour nous !
« Ces deux livres (1) racontent les histoires de 100 femmes rebelles et indépendantes à travers les âges. Elles voulaient suivre leurs envies et ne voulaient pas se conformer à l’image que la société de leur époque imposait. Les profils sont très variés. Les histoires parlent de chanteuses, danseuses, espionnes, militantes…
Le livre peut se lire à partir de 9 ans.
Ces histoires m’ont beaucoup plu parce que les illustrations sont très belles. Ce sont des histoires indépendantes les unes des autres : on peut donc lire un nouveau portrait chaque soir. Je trouve que le vocabulaire n’est pas trop compliqué et que chaque parcours est bien expliqué. A chaque histoire, une citation de la femme en question accompagne l’illustration. Les récits m’ont aussi plu par la grande diversité des portraits. Au fil des histoires, je me suis rendu compte qu’il y a eu beaucoup de femmes dans le monde, à toutes les époques, qui mériteraient d’être célèbres.
On peut par exemple retrouver l’histoire d’Alicia Alonso née en 1821 à Cuba. Enfant, elle tomba malade et devint aveugle. Pendant son alitement, elle apprit toute seule dans sa tête le rôle principal du ballet classique de Giselle. Adulte, elle devint la danseuse principale du New York City Ballet puis elle fonda sa compagnie de danse dans son pays d’origine, compagnie devenue plus tard le Ballet National de Cuba. Alicia a surmonté son handicap pour continuer sa passion pour la danse classique.
La deuxième femme qui m’a marquée s’appelle Virginia Hall.
Virginia boitait et portait une jambe de bois qu’elle avait appelée Cuthbert. Quand la Seconde Guerre mondiale éclata, elle s’engagea dans les forces spéciales britanniques et traversa la Manche pour aider la Résistance française à combattre les Nazis. Elle fut surnommée la boiteuse et considérée comme la plus dangereuse des espion·nes alli·ées. A chaque mission, elle risquait la torture et la mort. D'ailleurs, elle faillit mourir en traversant les Pyrénées à pied en plein hiver. A la fin de la guerre, elle reçut une médaille pour sa bravoure et fut déclarée la plus grande espionne d’Amérique. »
Aënor Meynier
(1) Il existe deux tomes, tous deux parus aux éditions Les Arènes : https://www.arenes.fr/livre/histoires-de-soir-filles-rebelles/