En 2020, Max Jeanjean a créé « Les Oiseaux de Tapage » : une compagnie qui propose des dîners-spectacles originaux sous son chapiteau de cirque italien. (Re)bonds lui avait consacré un article en août 2021 (1). Malgré les restrictions liées au Covid, profitant de sa petite jauge et de l'accueil de particuliers, il tenait bon. Malheureusement, un nouveau coup du sort vient signer l'arrêt de la prochaine saison. A moins que… Nous publions ici l'appel que Max Jeanjean nous lance !
« Cher public,
Aujourd'hui, nous avons plus que jamais besoin de vous !
Après une première édition mitigée mais réussie à vos côtés, nous construisons la deuxième tournée dans l'espoir de faire toujours plus de rencontres, programmer toujours plus de spectacles, rémunérer toujours plus d'artistes et vous régaler avec notre popote et de nouvelles recettes.
Ça s'annonce bien. Nous trouvons des lieux, construisons la programmation.
Pourtant, ce n'est pas gagné d'avance.
Pour comprendre, revenons un peu en arrière...
L'histoire stimulante des « Oiseaux » a commencé par l'achat d'un petit chapiteau de cirque fait sur-mesure dans une entreprise italienne, jadis renommée dans la fabrication de structures de cirque. Je vous laisse imaginer l'excitation à la réception de ce « lieu ».
Pourtant, au premier montage, nous avons remarqué plusieurs malfaçons : certaines coutures étaient à l'envers, il manquait des sangles, bref pas de quoi nous faire peur. Nous ferions quand même la tournée. Un point c'est tout.
En pratique, il a fallu adopter ce nouvel ami italien, apprendre à le connaître. Les lacunes et les défauts de fabrication ont vite laissé place à la magie, au rêve, à la joie. La joie de voir sa belle coupole en l'air et ses guirlandes guinguettes briller dans la nuit.
La joie de vous accueillir, de vous rencontrer, vous, les ami·e·s, la famille, le public, les curieuses et les curieux, les voyageuses et voyageurs de passage. La joie de voir ce rêve se concrétiser. A l'époque, nous avions quand même fait la liste des anomalies pour les transmettre au fabricant.
Une réponse brève et aucun geste commercial.
On aurait pu en rester là... Oui mais voilà...
Sur les dernières dates, un trou béant est apparu au milieu de la bâche. Un bobo, une cicatrice. Mince, c'est quand même pas de bol. On verra bien ce qu'on peut faire à l'atelier. Peut être mettre un rajout, recoudre, retaper l'œillet. Là aussi, rien d'insurmontable, pensions-nous.
Trois cent soixante kilomètres plus tard et quelques services dans les pattes, un nouveau trou se forme. Pas au même endroit mais au même niveau.
On vous explique : la bâche de « tour », les murs de notre salle sont équipés d'œillets permettant de tendre ou de détendre à l'aide de sangles « les absides », cette forme si particulière de chapiteau. C'est la raison pour laquelle nos murs ne sont pas droits comme sur la plupart des structures. Un côté cocon et intimiste que nous avons voulu donner.
Pourquoi un trou ?
Parce que les œillets ont été mal frappés et s'arrachent progressivement un à un. Ça finit par lacérer la bâche et déchirer la couture qui fait tout le tour. C'est comme un pull en laine qui serait filé et se détricote au fur et à mesure. L'entièreté du chapiteau va se découdre, le rendant dès lors inutilisable, inexploitable.
En regardant de plus près, je constate avec un ami technicien monteur que d'autres œillets vont connaître le même sort rapidement.
Cette fois, c'en est trop. Nous contactons les assurances.
Les jours passent et enfin une réponse : « le sinistre ne nous apparaît pas comme accidentel (non intentionnel, imprévisible et provenant d'une cause extérieure), ce qui est une condition nécessaire pour que nous puissions prendre en charge les dommages. À ce jour, nous ne pouvons donc donner suite à votre demande ».
Aïe, ça sent le roussi pour la prochaine tournée. En effet, cette première année de test aussi belle soit-elle ne nous permet pas d'assurer financièrement les réparations. Le Covid ayant été également un frein.
Pour celles et ceux qui me connaissent, j'ai mis tout mon cœur et mon ventre dans ce projet, ainsi que 25.000 euros de ma poche. Sans doute trop petit et insignifiant pour les fabricants, le chapiteau a été mal conçu. Une arnaque sans réponse.
Aujourd'hui, n'ayant pas d'autres solutions, je me tourne vers vous.
Pour que nous puissions vibrer de nouveau ensemble, danser au milieu des tables, s'émouvoir devant un spectacle et repartir sillonner la France dans ce chapiteau devenu familier pour des centaines d'entre vous, aidez-nous.
NOUS AVONS PLUS QUE JAMAIS BESOIN DE VOUS, DE VOTRE SOUTIEN.
En vous remerciant infiniment !
Maxime, des Oiseaux de Tapage »
(1) http://rebonds.net/49continuerasecultiverencore/710-lesoiseauxdetapage
Plus
- Pour participer à la levée de fonds : https://www.helloasso.com/associations/les-oiseaux-de-tapage/collectes/sauvez-le-chapiteau-des-oiseaux-de-tapage
- Vous pouvez aussi envoyer un chèque au nom des "Oiseaux de Tapage" - Adresse "les Petits" 18250 Neuilly-en-Sancerre.
- Pour contacter les Oiseaux de Tapage : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.